Des pirates informatiques russes sabotent les services de distribution d’eau des États-Unis

Un groupe de pirates informatiques lié à l’armée russe est soupçonné d’être à l’origine d’une cyberattaque qui a provoqué le débordement d’un réservoir d’une usine de production d’eau au Texas, ont déclaré le 17 avril des experts de la société Mandiant,  spécialisée dans la cybersécurité.

Le piratage a provoqué le débordement d’un château d’eau à Muleshoe, au Texas, entraînant l’écoulement de dizaines de milliers de litres d’eau dans la rue et les canalisations d’évacuation. Au même moment, deux autres villes du nord-est du Texas ont également remarqué une cyberactivité suspecte sur leurs réseaux.

Sandworm : La cyberattaque est liée au groupe de pirates informatiques Sandworm, une unité appartenant à la direction générale des renseignements de l’armée russe, la GRU. Les pirates ont publié sur les réseaux sociaux des vidéos montrant leur manipulation des systèmes de contrôle de l’eau de la ville, dans lesquelles ils se présentent comme « l’armée cybernétique de la Russie renaissante ». Ils ont également revendiqué le sabotage d’une station d’épuration en Pologne et d’un moulin à eau en France.

Cyber Army of Russia Reborn, a group with ties to the Kremlin’s Sandworm unit, is crossing lines even that notorious cyberwarfare unit wouldn’t dare to. https://t.co/CWMG7vxTLZ

— WIRED (@WIRED) April 17, 2024

Sandworm est devenu célèbre pour avoir éteint les lumières dans certaines parties de l’Ukraine au moins trois fois, pour avoir piraté l’ouverture des Jeux olympiques de 2018 en Corée du Sud, et pour avoir lancé l’une des cyberattaques les plus dévastatrices au monde, connue sous le nom de NotPetya.

Des cyberattaques mortelles : Bien que la cyberattaque du Texas n’ait fait aucune victime, les États-Unis sont confrontés à un nombre croissant de cyberattaques, qui deviendront probablement de plus en plus préjudiciables à l’avenir.

En février, les autorités américaines ont mis en garde contre des cyberattaques potentiellement mortelles visant les réseaux informatiques américains responsables d’installations essentielles telles que les stations d’épuration, les réseaux électriques, les oléoducs et les gazoducs, ainsi que les systèmes de transport.

Talon d’Achille : Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a depuis longtemps mis en garde contre la dépendance excessive des États-Unis à l’égard des réseaux informatiques vulnérables, ainsi que d’autres cybertechnologies. En 1995, il a cité l’analyste Joseph de Courcy, qui a qualifié cette dépendance de « talon d’Achille du monde occidental ».

Pour en savoir plus sur cette vulnérabilité et comment d’autres pays l’exploiteront, lisez « Le talon d’Achille de l’Amérique—et l’Allemagne  ».