Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

Pourquoi l’Allemagne envoie-t-elle de l’aide humanitaire à Gaza ?

Des fournitures d’aide humanitaire à l’aéroport de Leipzig-Halle le 7 janvier [SEBASTIAN WILLNOW/PICTURE ALLIANCE VIA GETTY IMAGES]

Pourquoi l’Allemagne envoie-t-elle de l’aide humanitaire à Gaza ?

L’Allemagne et l’Union européenne larguent des vivres à Gaza depuis les airs et transportent de l’aide humanitaire par bateau. Lors de la première livraison, le 16 mars, l’Allemagne a parachuté quatre tonnes d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. La veille, près de 200 tonnes de nourriture avaient été transportées par la mer depuis Chypre. Ces actions sont soutenues par ses partenaires occidentaux et arabes.

Or, la raison pour laquelle l’Allemagne fournit cette aide va au-delà d’aider les « familles palestiniennes innocentes ».

Depuis des mois, les dirigeants occidentaux font pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses efforts pour éradiquer les terroristes du Hamas, et qu’il permette à l’aide humanitaire d’atteindre Gaza. Le 3 mars, le pape François a appelé à un « cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans toute la région, afin que les otages puissent être libérés immédiatement et retourner auprès de leurs proches qui attendent avec impatience, et que la population civile puisse accéder en toute sécurité à l’aide humanitaire nécessaire et urgente ».

Pt Fr 202301

Le pape a ajouté : « Je m’interroge : pense-t-on vraiment que nous allons construire un monde meilleur de cette manière ? Pense-t-on vraiment que nous allons parvenir à la paix ? Ça suffit ! Disons tous ensemble : Arrêtez ! Arrêtez, s’il vous plaît ! »

Après s’être entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Jérusalem le 24 mars, dans un grand élan de solidarité, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est interrogé sur les « coûts terriblement élevés » de l’offensive israélienne. Il a critiqué le nombre élevé de victimes civiles et l’insuffisance de l’aide apportée à Gaza. Tout cela, a-t-il dit, menace une paix durable dans la région.

Invoquant l’échec supposé d’Israël, les dirigeants occidentaux ont entamé des initiatives pour acheminer de l’aide à Gaza.

Au cours de son voyage au Moyen-Orient, M. Scholz s’est également rendu en Jordanie, d’où la Bundeswehr allemande a commencé à envoyer de l’aide humanitaire à Gaza le 16 mars.

Une autre initiative est coordonnée par Chypre. Lors d’une visite sur l’île le 8 mars, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré :

Nous sommes ici parce que les Palestiniens, et en particulier ceux de Gaza, ont besoin de toute notre aide. La situation humanitaire à Gaza est désastreuse, des familles et des enfants palestiniens innocents sont désespérément à la recherche de produits de première nécessité. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire à Gaza. Nous sommes aux côtés des civils innocents de Palestine. C’est pourquoi l’Europe finance un important effort d’aide humanitaire en faveur des Palestiniens, à Gaza et dans la région.

Le 10 mars, Scholz a écrit sur X : « La grande majorité des Palestiniens et des Israéliens veulent la paix. Un pas dans cette direction serait un cessez-le-feu plus long, de préférence pendant le Ramadan. Un cessez-le-feu qui garantirait l’arrivée d’une aide beaucoup plus importante à Gaza. »

Mais il n’est tout simplement pas vrai que la « grande majorité des Palestiniens » souhaite la paix avec Israël. Il n’est pas non plus vrai que l’augmentation de l’aide apportera cette paix.

Dans son discours, Mme von der Leyen a résumé l’objectif déclaré des initiatives de l’UE :

Enfin, un mot sur le lendemain. Nous sommes d’accord pour dire que nous devons commencer à nous préparer dès aujourd’hui, avec une perspective viable. Et cette perspective continue de reposer sur la solution des deux États. Cela nécessite une pause humanitaire immédiate qui conduirait à un cessez-le-feu durable. Il est clair qu’il ne peut y avoir de déplacement forcé de Palestiniens. Ni de blocus de Gaza. Mais il est tout aussi clair que l’on ne peut pas permettre à Gaza de servir de refuge aux terroristes. Et nous nous tenons à demander la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas. L’Europe poursuivra ses contributions à la création d’une dynamique en faveur de cet horizon politique.

L’Allemagne et l’UE tentent de s’attirer les faveurs des Israéliens et aussi des Arabes. Elles se présentent comme des médiateurs pour une solution à deux États, mais cette « solution » présente de profondes lacunes.

En décembre, un sondage mené auprès des Palestiniens de Cisjordanie a révélé que 3 Palestiniens sur 4 soutenaient le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Bild a remarqué :

La Cisjordanie est d’ailleurs la région considérée comme « modérée » par les Allemands, contrairement à Gaza. Or, 75 pour cent de ces personnes « modérées » soutiennent l’assassinat brutal de 1 200 Juifs et l’enlèvement de centaines d’otages.

Il est remarquable que tous les partisans d’un État palestinien, y compris notre gouvernement, ne nous disent pas quel type d’État ce serait en réalité. Car la vérité est qu’un État palestinien serait une dictature terroriste islamiste.

Une vaste majorité de la population civile palestinienne soutient le Hamas, qui est composé d’islamistes sortis tout droit de l’âge de pierre. Les terroristes sont considérés comme des héros nationaux. Des affiches de kamikazes ornent les rues palestiniennes et sont présentées aux enfants comme des exemples. Alors qu’environ un habitant d’Israël sur cinq est arabe, aucun Juif ne pourrait vivre dans un État palestinien sans craindre d’être kidnappé ou assassiné à tout moment. La Palestine serait « libre de Juifs ».

Pourquoi le gouvernement fédéral juge-t-il ce projet digne d’être soutenu ?

Il serait naïf de croire que l’Europe n’est pas consciente de cette réalité. Alors pourquoi l’Allemagne et l’UE soutiennent-elles ces initiatives ? Dans son article « Tout en surveillant Gaza—surveillez l’Allemagne » le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, explique pourquoi.

L’UE a fait bien plus que fournir une aide humanitaire à Gaza. Elle a envoyé des navires de guerre en mer Rouge. L’Allemagne et les Pays-Bas ont déployé des troupes à Chypre, prêtes à intervenir dans le conflit. Comme l’a souligné M. Flurry, l’Allemagne n’agit pas par altruisme : elle poursuit des objectifs vieux de plusieurs centaines d’années. D’autres évolutions récentes viennent confirmer cette affirmation.

Notez ce que Mme von der Leyen a déclaré à propos des envois d’aide : « Chypre a toujours été un pont entre l’Europe et le Moyen-Orient. Et grâce à l’initiative Amalthée, l’île remplit aujourd’hui, encore une fois, ce rôle historique. »

L’Europe renoue avec son « rôle historique » au Moyen-Orient. Pendant des siècles, elle cherchait à dominer la région, affirmant que cela apporterait la paix.

Dans cette entreprise, l’Europe a toujours été inspirée par l’Église catholique et alliée à elle. M. Flurry a noté :

Pourquoi l’Allemagne se souci-t-elle de Chypre ? Pourquoi le Vatican s’en préoccupe-t-il ? Pourquoi ces deux pays ont-ils fait des déclarations en faveur des Juifs, tout en prenant des mesures qui affaiblissent manifestement les Juifs et renforcent les Musulmans ?

Le Vatican et l’Allemagne sont en train de ressusciter le pouvoir du Saint Empire romain, et ils veulent régner sur Jérusalem ! Il s’agit là d’un puissant désir religieux de cette institution depuis quelque 1500 ans. Ils veulent une nouvelle croisade dans le but de conquérir Jérusalem.

Les mesures militaires, diplomatiques et même humanitaires prises par l’Allemagne dans cette région doivent être replacées dans leur contexte historique, car l’histoire se répétera : c’est ce que dit la prophétie. Lisez l’article de M. Flurry pour en savoir plus.

LA TROMPETTE EN BREF

Demeurez informé et abonnez-vous à notre bulletin.