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La fascination pour les super-heros

Trumpet/iStockphoto

La fascination pour les super-heros

« C’est un oiseau ! Non, c’est un avion ! ... Ah, c’est vous ? »

Le 4 mai, le plan établi par une demi douzaine de films précédents culminera quand les Avengers [Les vengeurs] frapperont sur les multiplex, et Iron man, Thor, Hulk, Captain America, Loki et d’autres se réuniront pour ce qui est annoncé, en grande pompe, comme le plus grand film de super-héros de tout les temps. Pour des fanatiques invétérés de super-héros, un film avec toutes ces personnalités n’est pas un petit événement cinématographique.

Depuis l’an 2000, un imposant cortège de 50 films de super-héros à gros budget sont sortis au box-office. Il y avait également 30 films majeurs de vampire, huit films de Harry Potter, la trilogie du Seigneur des anneaux, deux films de la Guerre des étoiles et deux Matrix. Mis ensemble cela fait presque 100 films à gros budget sortis depuis 2000, films montrant des personnages ayant diverses capacités surhumaines—tout cela de la part d’une industrie qui ne présente que 50 films ou moins à gros budget par an. Et ils sont successivement parmi les films réalisant un chiffre d’affaires brut des plus élevés.

Les super-héros se sont chargés des salles de spectacle ; des vampires, comme les Tribules de Star Trek, se multiplient tellement rapidement qu’ils menacent d’engloutir toute l’entreprise. Et un regard vers les librairies, les émissions TV, les magazines et les jeux vidéo révèle que la tendance déborde des rives du cinéma pour saturer les plaines inondables de toute l’industrie du spectacle.

Qu’en est-il donc de ces créations qui font que les consommateurs veulent mettre un justaucorps très coloré et hurler « Flamme ! » ? Pourquoi sont-elles aussi populaires ?

Le fil commun, c’est que ces personnages possèdent tous des capacités surhumaines. Les pouvoirs communs comprennent la psychokinésie, une super force, l’invisibilité, la perception extrasensorielle, la manipulation météorologique, une grande vitesse de déplacement, de la « téléportation » , l’immortalité, une vision par rayons X, l’élasticité, la télépathie, le pouvoir de se régénérer ou de ressusciter, la manipulation de l’énergie cinétique et, bien sûr, la capacité de voler. Même les quelques super-héros qui sont techniquement de simples hommes (Batman, Iron man, Sherlock Holmes, etc) sont plus grands que la vie et affichent des traits surhumains—une fermeté et des compétences martiales stupéfiantes, une intelligence surprenante, une protection apparemment divine, et une technologie de pointe qui diffère de la magie simplement parce que l’auteur dit qu’il en est ainsi. Malgré l’absence de venin d’araignée radioactive ou de sérum de super-soldat coulant dans leurs veines, ces personnages du « monde réel » agissent invariablement à un niveau qui est bien au-delà de la capacité de l’homme de la vie réelle même le plus pourvu en testostérone et le plus brillant. Ce sont, donc, des super-héros.

Le « cinéplex » = notre feu de camp moderne

Transformer ces personnages « plus grands que la vie » dans des films à grand succès hyperréalistes, remplis d’effets spéciaux, est une tendance relativement récente. Mais la fascination de l’humanité pour des êtres supérieurs est une idée ancienne et omniprésente qui a gardé une empreinte de pas herculéenne dans presque toutes les cultures depuis l’Éden.

Après tout, quelle différence y a-t-il entre l’univers des bandes dessinées Marvel et celui du panthéon des dieux et des déesses grecs ? Quelles disparités fondamentales reposent entre les héros du DC [Disney channel] et les êtres des mythologies romaines, mésopotamiennes ou nordiques ? Il est, en fait, habituel pour les auteurs des bandes dessinées modernes de prendre des personnages directement des panthéons de cultures anciennes—Thor, Loki, Hercule, etc. Parfois les personnalités qu’ils créent sont fortement basées sur des déités antiques célèbres : Wonder Woman sur Athéna, ou Flash sur Hermès, par exemple. L’archétypique dieu du ciel, Superman, est un amalgame de guerriers puissants comme Zeus, Hercule et Achille.

Quoique les magazines de bandes dessinées ne soient présents que seulement depuis que Les Aventures d’Obadiah Oldbuck ont été imprimées en 1842, le type de personnages surhumains qu’ils montrent est sur la scène depuis des temps immémoriaux. La deuxième plus vieille œuvre de littérature connue de l’humanité est la Légende d’Etana (remontant à 2600 av. J.-C.), qui détaille les actes de bravoure d’un roi sumérien qui « est monté au ciel et a consolidé tous les pays étrangers » , et qui a régné pendant 1 560 ans. Cela évoque-t-il un homme ordinaire ? Un autre parmi les plus anciens documents qui subsistent est l’Épopée de Gilgamesh, toujours largement lue aujourd’hui, qui raconte les aventures du roi d’Urak qui réunit tous les critères modernes du super-héros. En partie dieu et en partie homme ? D’accord ! Suffisamment fort pour déplacer des montagnes ? Assurément, il l’était ! Capable de plonger dans la partie la plus profonde de l’océan et d’en revenir sans reprendre son souffle ? Aucun problème ! Gilgamesh s’est également mesuré à un surhomme malicieux, du moins jusqu’à ce que les deux aient concilié leurs différences, soient devenus amis et se soient associés pour festoyer et massacrer des demi-dieux. Le scénario tiendrait tête à n’importe quel film des X-men modernes.

D’autres récits folkloriques de « super-héros » anciens incluent le Conte de Sinuhe de l’Égypte antique, le Enûma Eliš des Babyloniens, les épopées de Krishna de l’Inde, Ce dont Confucius n’a pas parlé de la Chine, le Nihon Shoki japonais, les poèmes épiques anglo-saxons du surhomme Beowulf—et la liste va « à l’infini et au-delà » !

Aussitôt qu’une société se détache de sa fascination pour son panthéon d’inadaptés sociaux habitant la cime des montagnes, et qui jouent avec les gens pour s’amuser, elle réinvente ces super-êtres sous de nouvelles formes. En Occident, le roi Arthur et les Chevaliers de la table ronde sont venus remplir le rôle du super-héros, avant de passer le bâton aux légendes d’explorateurs et aux mousquetaires, qui l’ont ensuite passé à des super-cow-boys et à de grands héros de contes. Pendant l’intervalle entre des dieux et des super-héros, la culture orientale a inventé les mythes du samouraï et du ninja dans lesquels les héros pourraient contrôler le temps, marcher sur l’eau, devenir invisibles et ainsi de suite. Un parterre de dieux ou de héros peut être tué par le capricieux « kryptonite » des engouements culturels populaires, mais, comme un phénix qui renaît des cendres de son vieux moi, l’idée des personnages surhumains est réincarnée et recréée encore et encore.

Pourquoi est-ce si universel ?

Pourquoi la fascination pour l’immortalité et une capacité surhumaine est-elle si universelle ? Il semble que les gens, à travers les âges et tout autour de la planète, ont souhaité briser les limites de notre existence humaine. Cela reflète le simple désir d’échapper aux défis que la vie mortelle ordinaire apporte. Mais dans de nombreux cas il peut y avoir davantage de choses derrière cela.

Le roi Salomon écrit, dans Ecclésiaste 3 : 11, que Dieu « a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité » .

À propos de ce verset, les Barbes’ Notes on the Bible disent : « Dieu a placé dans la constitution innée de l’homme la capacité de concevoir l’éternité, et la lutte pour appréhender ce qui est éternel … » Notre Créateur a implanté en nous le désir de quelque chose qui est au-delà de nous, quelque chose de supérieur—quelque chose de surhumain. Cette aspiration est, en réalité, un désir de Dieu, et un désir de réaliser notre potentialité avec Lui. Et la potentialité humaine est vraiment incroyable.

Pour le moment, nous sommes de simples hommes et femmes—mortels, physiques, terrestres, et maintenus en vie pendant quelques décennies par la nourriture, l’eau et l’air que nous respirons. Nous ne pouvons déplacer des objets avec le seul pouvoir de la pensée, quoique peu soient les fans de la Guerre des étoiles qui n’ont pas essayé. Cependant notre cœur est « rempli de l’éternité » —rempli d’un ardent désir d’être exceptionnel, immortel et surhumain—mais notre corps est lié à la réalité. Les contes de super-héros, dans un sens, essayent de scruter le grand gouffre qui existe entre les deux.

Dans Hébreux 2 : 7, Paul explique ce grand gouffre entre l’état actuel de l’homme et notre incroyable potentialité : Dieu a créé l’homme pour être « pour un peu de temps au-dessous des anges » et « l’a[ … ] couronné de gloire et d’honneur et l’a[ … ] établi sur les œuvres de [Ses] mains (selon la King James) » . Au verset 8, Paul continue, disant que Dieu a « mis toutes choses sous ses pieds [ceux de l’humanité]. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis » .

Saisissez-vous cette vérité époustouflante ? Dieu a créé les hommes qui commencent en tant qu’êtres physiques—moins puissants que les anges. Mais nous ne devons être dans cet état physique que « pour peu de temps » . Notre but à long terme, notre but éternel, c’est de naître dans Sa Famille, de devenir plus puissants que les anges—et un jour de régner sur tout l’univers infini !

Cet avenir stupéfiant, cependant, est réservé aux fils nés de Dieu. L’homme n’est pas encore né dans la famille de Dieu, comme Paul l’explique dans la phrase suivante : « Cependant, nous [dans notre état physique et mortel actuel] ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui [à l’homme] soient soumises » .

Cette vérité a agacé beaucoup de gens qui l’ont entendue. Les Juifs de l’époque du Christ étaient furieux quand Jésus a dit qu’Il était le Fils de Dieu. Le Christ a répondu à leur colère en citant un passage de Psaumes 82, que les Juifs devaient bien connaître : « N’est-il n’est pas écrit dans votre loi : J’ai dit, Vous êtes des dieux ? » (Jean 10 : 34). Le rédacteur général de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit, à propos de cette Écriture de référence, disant que « Jésus-Christ—la Parole faite chair—a dit : Pourquoi êtes-vous si troublés quand Je vous dis que Je suis le Fils de Dieu ? Voyez—c’est juste là dans votre propre Bible que vous êtes des Dieux ! Vous avez tous la potentialité d’être Dieu—avec un ‘D’ majuscule ! » (L’Évangile de Jean : l’amour de Dieu ; réclamez votre exemplaire gratuit).

L’apôtre Jean est entré dans les détails à propos de ce potentiel humain supérieur : « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté [lors de la Seconde venue], nous serons semblables à lui [le Christ], (1 Jean 3 : 2). Nous ressemblerons à l’Être spirituel glorifié et éternel, Jésus-Christ !

À quoi le Christ glorifié ressemble-t-Il ? Ses yeux sont comme une flamme de feu. Ses pieds sont semblables à de l’airain ardent embrasé dans une fournaise. Son visage brille comme le soleil dans toute sa force—il est tellement brillant qu’il rendrait aveugle et tuerait un homme qui le regarderait (Apocalypse 1 : 14-16 ; 19 : 12-13 ; Matthieu 17 : 2 ; Exode 33 : 20). Dieu est infiniment plus puissant que n’importe quelle création de fiction issue de l’imagination des hommes ! Et Il a le caractère divin parfait au lieu de ce caractère humain profondément imparfait, par lequel ces personnalités fictives sont dirigées.

Si nous naissons finalement dans la famille éternelle de Dieu, et quand nous y naîtrons, nous aurons l’apparence glorieuse et la puissance de Dieu, et également Son caractère parfait.

Une partie de la raison pour laquelle les cultures du monde créent continuellement des super-héros vient de ce désir d’éternité que Dieu a implanté dans le cœur de l’homme—une capacité à méditer sur l’infini et le surhumain. Mais bien évidemment, les personnages de fiction n’ont pas la dimension clef du caractère. La fascination des adolescents pour le fantastique a tendance à se concentrer sur la puissance en négligeant le caractère parfait, juste et divin que Dieu exige qu’un individu développe avant qu’Il ne donne cette puissance. Tous les hommes ont la potentialité éblouissante à naître dans la famille de Dieu—à devenir un Dieu qui gouverne sur l’univers avec une puissance ineffable pour l’éternité. Mais pour ce faire, nous devons nous efforcer de développer le caractère divin parfait.

Laissez tomber le monde fantastique des Avengers, et mettez plutôt à sa place la réalité de votre véritable potentialité ! Cette potentialité est infiniment plus au-delà de tout ce qui peut provenir de l’imagination d’un homme. Rappelez-vous que « Vous êtes des Dieux » !