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Soixante-treize ans après la première frappe atomique, les bombes nucléaires sont partout

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Soixante-treize ans après la première frappe atomique, les bombes nucléaires sont partout

Le 6 août dernier était le 73ème anniversaire de la première frappe atomique du monde—le bombardement de Hiroshima, au Japon.

La destruction nucléaire fut si horrible que nous n'aimons pas y penser. À Hiroshima, une seule bombe tua environ 100,000 personnes. Près de 13 kilomètres carrés de la ville furent détruits. Et selon les normes d'aujourd'hui, c'était une petite bombe. La bombe nucléaire la plus puissante jamais fabriquée, la Tsar Bomba, produirait une boule de feu couvrant près de 130 kilomètres carrés. La chaleur et l'onde de choc détruiraient des centaines de kilomètres carrés en plus. Un simulateur en ligne montre les effets de la détonation d'une arme nucléaire dans votre propre arrière-cour.

Le fait qu'une seule bombe puisse détruire autant de choses défie l'imagination. Et à l'occasion de l'anniversaire de ce jour meurtrier, cela vaut la peine de se pencher sur l'état de l'arsenal nucléaire du monde.

La bonne nouvelle, est que le stock mondial d'armes nucléaires a baissé. Le monde avait plus de 60,000 ogives nucléaires en 1986, selon le Bulletin des scientifiques atomiques. Aujourd'hui, le nombre estimatif est inférieur à 10,000.

C'est encore plus que suffisant pour anéantir le monde. Et la mauvaise nouvelle est que partout où vous regardez, les nations renouvellent leur intérêt pour les bombes nucléaires. En fait, des experts comme James Lewis, vice-président supérieur au Centre d'études stratégiques et internationales, avertissent qu'un nouveau cycle de la course aux armements nucléaires a commencé. Cela ne se reflète peut-être pas encore dans la quantité d'armes nucléaires dans le monde, mais une course désespérée est en cours pour améliorer leur qualité. Et cela ne comprend même pas des nations comme l'Allemagne et le Japon, qui parlent de plus en plus d'obtenir la bombe.

La Russie a été l'un des exemples les plus évidents du regain d'intérêt pour les armes nucléaires. Depuis environ 2008, la Russie a amélioré et met à jour son arsenal.

Ce qui ne passe pas inaperçu est son missile Satan 2—le plus grand missile balistique de l'histoire. Chaque missile peut transporter 10 grosses ogives nucléaires ou 16 plus petites. Associez toute cette puissance destructive, et vous pouvez pratiquement détruire une nation européenne entièrement ou même un État américain aussi grand que le Texas.

La Russie développe une multitude de nouvelles armes nucléaires. En mars, le Président russe Vladimir Poutine s'est vanté de plusieurs nouveaux programmes d'armement. C'était un effort délibéré pour intimider le monde avec l'amélioration rapide de la technologie nucléaire russe.

« La Russie a encore le plus grand potentiel nucléaire au monde, mais personne ne nous a écouté », a prévenu Poutine. « Écoutez maintenant. »

Il prétend que la Russie a un « missile invincible », un « type d'arme fondamentalement nouveau ». Ce missile de croisière à moteur nucléaire peut voler assez bas pour éviter d'être intercepté par un système de défense antimissile existant. Les experts contestent l'affirmation selon laquelle la Russie a construit avec succès une telle arme. « Tout le monde n'est pas sûr que la Russie est vraiment aussi avancée dans le développement d'un missile de croisière à moteur nucléaire », a écrit Ars Technica. « Mais il y a beaucoup d'indications qu'ils font des efforts. »

Dans le même discours, Poutine a annoncé que la Russie avait créé une torpille nucléaire—peut-être une autre tentative pour faire en sorte que la Russie puisse franchir les défenses nucléaires américaines. La presse russe a rapporté qu'elle transportait une ogive de 100 mégatonnes, qui libérerait une énorme quantité de radiations. « Un seul sous-marin russe armé de ces armes libérerait plus de radiations que l'ensemble de la force stratégique américaine », a écrit Mark Schneider pour Real Clear Defense [Une défense très claire]. Le projet semble similaire à celui qui a été avancé dans les années 1960. À l'époque, les soviétiques l'ont mit au rebut parce que l'amiral en charge était « choqué et dégoûté par l'idée d'un massacre sans merci », selon le concepteur de l'arme, Andrei Sakharov. Mais la Russie de Poutine avance avec ce projet.

Bien sûr, Poutine n'est pas très bien connue pour son honnêteté, et prendre ses revendications comme acquises serait ridicule. Mais ce serait aussi ridicule de sous-estimer un adversaire doté de l'arme nucléaire qui affiche publiquement un regain d'intérêt pour les armes susceptibles de pénétrer les défenses des États-Unis et celles de leurs alliés. Certains de ces projets de plus grande envergure peuvent être contestables. Mais la Russie consacre aussi de l'argent dans des mises à niveau nucléaires beaucoup plus basiques et effroyablement mortelles.

La Chine, elle aussi, améliore son arsenal. Les États-Unis, la Chine et la Russie sont tous impliqués dans une course aux armements pour développer la prochaine génération de missiles nucléaires : les engins hypersoniques. Les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) existent depuis les années 1950 : ils se lancent dans l'espace avant de retourner dans l'atmosphère et d'accélérer vers leurs cibles. Ils sont rapides, mais pendant la majeure partie de leur vol, ils ne peuvent pas être manœuvrés. Ainsi, vous pouvez les voir venir, vous pouvez calculer où ils vont atterrir, vous avez le temps de réagir, et vous avez une chance de les abattre.

Abattre un missile en utilisant un autre missile est beaucoup plus difficile que ce que la plupart se rend compte—même l’armée américaine n'est pas très bonne à faire cela en ce moment.

Mais un missile hypersonique peut voyager bas et rapidement—trois fois plus vite que la balle la plus rapide au monde. Et il peut être manœuvré. Aucun système de défense antimissile existant aujourd'hui ne peut les arrêter. Le général de la Force aérienne, John Hyten, a déclaré au Comité des forces armés du Sénat en mars, « Nous n'avons aucune défense qui pourrait empêcher l'emploi d'une telle arme contre nous ».

Le 6 août, la Chine a prétendu avoir testé avec succès un missile hypersonique capable de porter une arme nucléaire. Les experts occidentaux pensent que la Russie a effectué deux essais réussis d'un missile hypersonique. CNBC a prétendu que « les sources avec la connaissance directe des rapports du renseignement américains » ont déclaré que l'arme hypersonique de la Russie serait prête d'ici 2020—bien que d'autres contestent ceci.

Le programme hypersonique de l'Amérique est très secret. Mais certains experts craignent que l'Amérique soit en retard. Au début de cette année, le Pentagone a déclaré au Congrès que la Chine avait effectué 20 fois plus de vols d'essai hypersoniques que l'Amérique.

Tout comme la Russie, la Chine travaille également sur son arsenal de manière moins spectaculaire. Ils construisent six à sept nouvelles ogives par an. Depuis septembre 2014, ils ont effectué en moyenne cinq explosions nucléaires simulées par mois, par rapport au rythme de l'Amérique d'un seul par mois. La Chine pourrait aussi développer une bombe nucléaire « salée »—une arme conçue pour répandre le plus possible des radiations, rendant d'immenses zones inhabitables longtemps après l'explosion. Elle travaille également sur de nouveaux lanceurs terrestres et de nouveaux sous-marins nucléaires.

D'autres pays qui ne disposent pas encore d'armes nucléaires opérationnelles parlent de plus en plus d'en obtenir. L'Iran, le principal parrain mondial du terrorisme, maintient son programme d'armes constamment dans les médias. Malgré l'accord nucléaire qui se meurt rapidement, les Iraniens continuent de progresser vers une bombe. En juillet, ils ont annoncé qu'ils avaient presque terminé une nouvelle usine de fabrication de centrifugeuses. Cela leur permettra d'avancer plus rapidement vers une bombe.

Cela rend naturellement les autres nerveux. L'Arabie saoudite travaille sur ses propres centrales nucléaires. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a effectué en juillet un examen de 12 jours sur le développement de l'infrastructure nucléaire des Saoudiens. C'est pour l'énergie nucléaire pacifique, mais le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a déclaré à CBS en mars dernier que « sans aucun doute si l'Iran développait une bombe nucléaire, nous ferions de même dès que possible ».

Le plus remarquable est peut-être les nouvelles de l'Allemagne et du Japon—deux nations perdantes de la Deuxième Guerre mondiale qui ont un tabou sur le développement des bombes nucléaires.

« Avons-nous besoin de la bombe ? » demanda le titre du 29 juillet, sur la première page du Welt am Sonntag, un des principaux journaux allemands.

« La défense nationale sur la base d'un moyen de dissuasion nucléaire doit être prioritaire, à la lumière des nouvelles incertitudes transatlantiques et des confrontations potentielles », a écrit Christian Hacke.

« Il serait plus facile de rejeter l'article comme étant les divagations d'un universitaire excentrique, si Hacke n'était pas un chroniqueur de la politique étrangère allemande et un professeur d'université respecté », a noté Politico. « Que le débat ait lieu exprime à quel point la communauté de la sécurité allemande est devenue nerveuse face aux menaces de Trump, y compris son avertissement de juillet dernier lors du sommet de l'OTAN, que les États-Unis pourraient « faire cavalier seul ».

Hacke n'est pas seul. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Spiegel Online, le Tagesspiegel et la chaîne de télévision publique ARD ont demandé à l'Allemagne, soit de développer des armes nucléaires, ou d'ouvrir au moins un débat sur la question. Ce point de discussion devient de plus en plus courant parmi les experts de la défense.

Comme l'a souligné Politico, la voie la plus probable pour l'Allemagne est peut-être celle de promouvoir une sorte d'arsenal nucléaire européen commun. Mais il est essentiel de se rappeler que l'Allemagne a déjà des bombes nucléaires—américaines. Elles sont déployées sur des bases allemandes, compatibles avec les avions allemands, et prêtes à être larguées par des pilotes allemands.

Le Japon a un débat similaire. Les Japonais ont construit l'une des industries nucléaires les plus avancées de la planète. Ils ont le savoir-faire et le matériel nécessaire pour faire du nucléaire, mais jusqu'à présent il a choisi de ne pas le faire. Channel News Asia a rapporté en juillet que le Japon a stocké assez de plutonium pour 6,000 bombes atomiques.

« Le Japon semble être rattrapé par l'idée qu'en cas d'urgence il peut produire des armes nucléaires avec sa technologie de retraitement », a déclaré Hideyuki Ban, codirecteur du Centre d'information nucléaire des citoyens à Tokyo. Il a peut-être raison. En 2017, l'ancien ministre japonais de la Défense, Shigeru Ishiba, a déclaré que le Japon devrait abolir ses « trois principes non nucléaires » : ne pas posséder, fabriquer, ou héberger des bombes nucléaires au Japon.

Et nous ne pouvons pas oublier les États-Unis. Les américains envisagent un plan de $ 1 trillion (mille milliards) USD pour moderniser leur arsenal nucléaire, qui a déjà plus de 4,000 ogives opérationnelles.

La course aux armements nucléaires est en marche. Mais pourquoi devriez-vous vous en soucier?

D'abord, une course aux armements nucléaires est un symptôme. Les nations ne dépensent pas des milliards sur les armes nucléaires pour s'amuser. Ils les achètent parce qu'ils veulent menacer d'autres nations, ou parce qu'ils se sentent menacés. Une course aux armements nucléaires nous montre que les nations s'inquiètent de la guerre—ou désirent utiliser la guerre comme une menace.

Nous entrons dans une période où les nouvelles technologies peuvent faire croire aux pays qu'ils peuvent utiliser les armes nucléaires et s'en tirer. Les nations qui n'ont jamais eu confiance dans la bombe les construisent, ou y pensent.

Mais à mesure que les armes nucléaires se propagent à plus de pays, le risque augmente de les voir utilisées.

« Le problème du contrôle des armes nucléaires est une question littéralement vitale, non seulement pour les superpuissances, non seulement pour leurs alliés, mais pour l'ensemble de l'humanité », écrivait dans Politics among Nations, [Politique parmi les nations] Hans Morgenthau, un penseur de haut niveau dans le domaine des relations internationales. « Car avec la prolifération sérieusement en cours maintenant, il y a peu de doute qu'une course aux armements nucléaires—qui ne se limite plus à deux superpuissances dotées de gouvernements prudents qui ont mortellement peur l'un de l'autre—mais qui se propage dans le monde entier, doit tôt ou tard, mener à une catastrophe épouvantable. Car l'histoire montre, si l'histoire montre quelque chose, c'est que toutes les nations ont été parfois gouvernées par des fous et des canailles, et même une combinaison des deux. C'était déjà assez grave avant que les armes nucléaires existent. Mais imaginez un fou ou une canaille ou une combinaison des deux en possession d'armes nucléaires, et que la guerre nucléaire devienne inévitable. » Morgenthau concluait que « Ceci fait du contrôle des armes nucléaires et, en fin de compte, du désarmement nucléaire, une question de vie ou de mort pour toute l'humanité. »

Les armes nucléaires sont un problème auquel nous n'aimons pas penser et dont nous n'avons aucune solution. En 73 ans, personne n'a pu trouver un moyen d'éliminer les armes nucléaires.

Il n'y a aucun espoir de solution de la part des élites en charge de la politique étrangère de l'homme. Mais il y a de l'espoir dans la Bible, avec des avertissements qui donnent à réfléchir. La Bible contient de nombreux passages qui décrivent les effets secondaires des bombes nucléaires. Jérémie 2 : 15 discute des villes « brûlées sans habitant ». Habacuc 3 : 17 décrit des plantes qui ne fleurissent pas ou ne donnent pas de fruits, des champs qui ne produisent pas de nourriture, et des troupeaux d'animaux anéantis. Le verset 16 décrit ceci comme le travail des soldats envahisseurs. Amos 5 décrit une attaque détruisant 90 pour cent de la population d'une ville.

Matthieu 24 : 21-22 déclare, « Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé.... » La version de Moffatt clarifie ce passage—ajoutant « qu'aucune personne ne serait sauvée vivante ». Cela ne parle pas d'être sauvé spirituellement ou d'être sauvé de la souffrance. Le contexte montre clairement qu'aucune personne ne serait sauvée de la mort. Ce verset parle d'une période où l'humanité s'est presque anéantie.

La Bible est claire : les armes nucléaires seront utilisées. Beaucoup seront tués. Mais les mêmes Écritures contiennent un grand espoir. Ce même verset dans Matthieu 24 se termine en déclarant que « à cause des élus, ces jours seront abrégés ». Dieu ne permettra pas à l'humanité de se détruire. Chaque prophète qui prévoyait cette destruction a également décrit le grand espoir pour l'homme. Amos 9 décrit Israël reconstruisant les villes détruites dans la guerre. En fait, ces gens ont tant d'abondance, qu'ils ne peuvent pas rassembler toute la nourriture assez rapidement (verset 13). Jérémie dit que malgré tout ce trouble « il y a de l'espérance pour ton avenir » (Jérémie 31 : 17). « Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l’Éternel » (verset 34). Habacuc écrit à propos d'une époque où « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Habacuc 2 : 14).

C'est le seul espoir pour la prolifération nucléaire. Les meilleurs experts du monde savent que ces armes seront utilisées. Mais Dieu dit qu'il ne permettra pas à l'humanité de se détruire. Au lieu de cela, les souffrances causées par l'humanité qui s'approche à deux doigts de sa propre destruction, rendront finalement les êtres humains disposés à écouter Dieu. Dieu interviendra et sera enfin en mesure d'enseigner le monde, et de conduire tous les hommes sur la voie de la paix réelle.

C'est pourquoi il est important d'examiner la question des armes nucléaires. C'est désagréable, mais l'examen est aussi intimement lié au seul espoir de l'homme. Pour en savoir plus sur ce sujet important, lisez l'article de Gérald Flurry : L'Armageddon nucléaire est « à la porte »

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