10 façons dont l'invasion de la Russie a changé l'Allemagne sur le plan militaire

Il y a trois ans, la Russie a commencé à envahir l'Ukraine. Depuis, chaque jour, le conflit fait la une des journaux du monde entier. Mais dans les milliers d'articles consacrés au conflit, l'évolution la plus importante a été largement ignorée.

Le 24 février 2022, le jour de l'invasion, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit : « La nation la plus importante à surveiller en ce moment est l'Allemagne. Comment réagira-t-elle à la guerre de Poutine contre l'Ukraine ? Cette guerre contre l'Ukraine va accélérer la montée en puissance du Saint Empire romain prophétisé ! »

Pendant des décennies, feu Herbert W. Armstrong a prévenu que l'agression de la Russie stimulerait la militarisation de l'Europe. Il avait raison et, à bien des égards, l'Allemagne s'est déjà transformée. Toutefois, des changements plus radicaux sont à venir.

1 Soyez craintifs

Le président russe Vladimir Poutine est obsédé par la restauration de l'Empire soviétique et il contrôle le plus grand arsenal nucléaire du monde. Alors que la Russie préparait son invasion, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord craignait le pire, mettant en alerte plus de 100 avions de chasse et 120 navires de guerre. Le quotidien allemand Welt a écrit à l'époque qu'il ne s'agissait pas seulement d'un différend entre la Russie et l'Ukraine, mais d'une « déclaration de guerre à l'Europe ».

Les Allemands craignent la Russie. Après tout, c'est cette puissance qui a perpétré certaines des pires brutalités de la Deuxième Guerre mondiale contre l'Allemagne, qui a coupé la nation en deux et qui a assujetti l'Allemagne de l'Est pendant toute la durée de la guerre froide.

Après trois ans de guerre, Poutine continue de pilonner l'Ukraine et la Russie se concentre de plus en plus sur la militarisation. Pour les Européens, c'est terrifiant. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a averti le Bundestag allemand le 5 décembre 2024 : « La Russie est complètement passée à une économie de guerre et fournit chaque année à l'armée entre 1 000 et 1 500 chars d'assaut. C’est environ deux fois plus que ce que possèdent en stock les cinq plus grands pays européens réunis. Pour nous, une chose est certaine : La Russie est la plus grande menace pour notre sécurité, et elle le restera dans un avenir prévisible ».

« Les forces armées russes prévoient de passer à 1,5 million de soldats, soit plus de soldats que dans toute l'Union européenne », a averti Carsten Breuer, chef de la défense allemande, dans une interview accordée au Suedeutsche Zeitung le 7 juillet 2024. « Nous devrions prendre au sérieux ce que Poutine a dit dans ses discours et ses écrits. Si nous prenons en compte toutes les informations, une attaque sur le territoire de l'OTAN est possible dans les cinq à huit prochaines années. »

2 Dépenser

Trois jours seulement après l'invasion de la Russie, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé que l'Allemagne créerait un fonds spécial de 100 milliards d'euros ($113 milliards US) pour l'armée allemande. Cela a permis à l'Allemagne d'augmenter son budget militaire sans les contraintes budgétaires habituelles et de dépenser plus de 2 pour cent de son produit intérieur brut en 2024 pour la défense, pour la première fois depuis 1990. En juillet 2024, l'Allemagne a déclaré à l'OTAN la deuxième dépense de défense la plus élevée de l'année soit près de 100 milliards de dollars. Aujourd'hui, alors que le fonds spécial s'épuise, des fonds supplémentaires sont débattus.

« L'Allemagne fait de la défense nationale et collective sa priorité, ce qui est une première depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré M. Pistorius le 9 mai 2024. Il a également indiqué que les dépenses militaires continueraient d'augmenter : « Deux pour cent, c'est notre plancher, pas notre plafond. Nous avons compris : L'époque des dividendes de la paix est révolue. » Il a étayé son propos en donnant des précisions sur les armements auxquels l'Allemagne consacre son argent, qu'il s'agisse de sa production nationale ou de contrats de défense conclus avec d'autres pays. Il a également évoqué le renforcement de la préparation militaire de la Bundeswehr, y compris le rétablissement d'une forme de conscription militaire. « Nous devons garantir la capacité de résistance de notre armée dans un état de défense nationale ou collective », a-t-il déclaré.

Nous observons la même tendance dans les pays à travers l'Europe. Comme l'a écrit M. Flurry dans notre numéro de septembre 2023, « en 2022, la Pologne a augmenté ses dépenses militaires de 11 pour cent, la Suède de 12 pour cent, la Lituanie de 27 pour cent et la Finlande d'un impressionnant 36 pour cent. Ce sont d'énormes augmentations que les décideurs politiques auraient qualifiées d'outrageuses avant que la Russie ne franchisse les frontières de l'Ukraine avec tous ces chars et ces troupes. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui pensent que même ces budgets considérablement accrus ne sont pas suffisants. »

3 Devenir nucléaire

L'agression de la Russie a également incité l'Allemagne à se préparer à une guerre nucléaire.

Dans son article du 15 mars 2022 intitulé « America Trusts Germany With Stealth Nuclear Fighters (L'Amérique fait confiance à l'Allemagne avec des chasseurs nucléaires furtifs) », M. Flurry a souligné l'achat par l'Allemagne d'avions de guerre F-35 fabriqués aux États-Unis pour transporter les armes nucléaires américaines stationnées en Europe. Les États-Unis « ont initialement déployé ces bombes et d'autres encore dans les pays de l'OTAN en Europe pendant la guerre froide », écrit-il. « Ces bombes sont-elles encore nécessaires ? Cela vaut-il encore la peine de laisser des armes nucléaires dans des pays qui étaient les ennemis de l'Amérique aussi récemment que lors de la Seconde Guerre mondiale ? Ces questions ne semblent pas préoccuper les dirigeants américains, qui donnent aujourd'hui à l'Allemagne la possibilité de placer ces bombes sur un avion furtif. »

L'Allemagne envisage également de développer ses propres bombes. Bien que le pays ait renoncé aux armes nucléaires en 1990, le conflit ukrainien a suscité un débat sur la question de savoir s'il devait revenir sur cette politique et se doter de son propre arsenal.

L'Allemagne a failli développer ses propres armes atomiques pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime nazi. Aujourd'hui, elle possède l'une des économies et l'un des secteurs d'ingénierie les plus avancés au monde. Elle possède certaines des installations d'enrichissement d'uraniumn les plus avancées au monde. Elle produit l'avion de chasse Panavia Tornado, le sous-marin de classe Dolphin et d'autres plates-formes militaires capables de transporter des armes nucléaires. Elle coopère aussi étroitement, sur les plans militaire et industriel, avec la France, dotée de l'arme nucléaire, et les deux pays ont discuté du partage de leurs armes nucléaires.

4 Priorité à l'industrie de l'armement

Quelques jours seulement après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les fabricants d'armes allemands ont rencontré le gouvernement. « Les entreprises veulent maintenant augmenter rapidement leur production », note le Handelsblatt. « Airbus, par exemple, pourrait fournir des hélicoptères militaires, Hensoldt des systèmes de radar et Thyssen-Krupp Marine Systems (TKMS) pourrait moderniser la flotte. »

Immédiatement après l'invasion, les actions de Rheinmetall ont augmenté de 5,4 pour cent pour atteindre 101,20 euros. Ils ont depuis dépassé les 600 euros. Le fabricant d'armes allemand a également tiré les leçons de la guerre en Ukraine pour améliorer son supertank Panther KF51. En collaboration avec l'entreprise italienne Leonardo, Rheinmetall développera une nouvelle version du char pour l'armée italienne. Rheinmetall ouvre également de nouvelles usines en Ukraine, en Lituanie et en Allemagne afin d'augmenter considérablement la production d'obus d'artillerie et d'autres munitions. Avant la guerre en Ukraine, Rheinmetall vendait environ 70 000 obus par an ; en 2026, elle souhaite en vendre 1,5 million.

Entre-temps, le concurrent allemand de Rheinmetall, Krauss-Maffei Wegmann, travaille avec la France et l'Espagne sur un nouveau système de combat terrestre principal, qui comprendra un nouveau char de combat principal pour remplacer le Leclerc et le Leopard 2.

L'Allemagne, la France et l'Espagne ont également signé un accord-cadre le 17 juin 2024 pour un système de combat aérien futur, qui comprendra un nouvel avion de combat européen.

Pour accélérer les choses, le gouvernement allemand a adopté une nouvelle stratégie nationale pour la sécurité et l'industrie de la défense le 4 décembre 2024. Un porte-parole du ministère de la Défense a souligné que les « lacunes capacitaires » actuelles doivent être comblées dans le cadre d'une coopération conjointe « avec des partenaires en Europe et au-delà ». Il a indiqué qu'il fallait développer des systèmes qui n'existent pas encore, « pas même au sein de l'OTAN », et qu'il fallait les produire en quantités suffisantes.

Le Handelsblatt a appelé l'Allemagne à investir davantage dans la cybersécurité et d'autres technologies liées à la sécurité et à la défense. Il classe les technologies de l'information, les technologies de la communication, l'intelligence artificielle, les munitions, la construction navale, les chars et les systèmes aériens parmi les secteurs clés. « Compte tenu de la situation actuelle en matière de menaces », affirme le journal, « l'Allemagne doit se doter le plus rapidement possible d'une capacité de défense. »

Il s'agit d'une évolution extraordinaire si l'on considère la détermination des Alliés à empêcher le réarmement de l'Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale. Dans un document de politique générale datant de février 1945, les Alliés ont spécifiquement mis en garde contre la reconstruction par l'Allemagne d'une industrie « susceptible d'être utilisée pour la production militaire ». L'Allemagne a bouclé la boucle. Elle transforme de plus en plus son industrie en une puissance de fabrication d'armes, mais le monde ne s'en préoccupe pas.

5 Réorganiser

Le 4 avril 2024, le Financial Times a noté que l'armée allemande est l'une des plus importantes de l'OTAN, avec 182 000 personnes, mais que « sa structure tentaculaire l'a laissée mal positionnée pour les défis stratégiques auxquels Berlin et ses alliés de l'OTAN sont confrontés. »

Cette « structure tentaculaire » n'est pas le fruit du hasard. Lorsque les Alliés ont confirmé leurs objectifs d'après-guerre à Yalta en 1945, ils ont spécifiquement exposé leur plan visant à « briser à jamais l'état-major allemand qui n'a cessé de manigancer la résurgence du militarisme allemand ». Les Alliés étaient si méfiants que lorsque l'Allemagne a été autorisée à se doter à nouveau d'une armée en 1955, elle ne disposait pas du type d'état-major général utilisé par la plupart des autres armées.

Mais en avril 2024, l'Allemagne a annoncé la création d'un nouveau commandement central qui supervise toutes les branches de son armée, y compris une quatrième branche nouvellement créée qui se spécialise dans la cyberguerre. Le nouveau commandement central combine deux structures auparavant distinctes pour les déploiements nationaux et étrangers. Le commandement unifié permettra à l'Allemagne d'agir plus rapidement et aidera son gouvernement à développer des liens plus étroits avec le commandement militaire. Il accroît également le risque que l'Allemagne abuse de son armée à l'intérieur du pays, comme elle l'a fait lors de la Seconde Guerre mondiale.

L'analyse de la guerre en Ukraine par l'Allemagne est l'une des principales raisons de la nouvelle importance accordée à la cyberguerre. Lors d'une visite au centre d'innovation cybernétique de la Bundeswehr le 28 octobre 2024, M. Pistorius a déclaré : « Le champ de bataille a changé. Les drones et l'intelligence artificielle jouent un rôle central. »

L'Allemagne se positionne pour devenir la première puissance de l'OTAN dans le domaine de la cyberguerre, y compris l'intelligence artificielle.

Il y a près de deux décennies, M. Flurry écrivait dans « Le talon d'Achille de l'Amérique — et l'Allemagne » : « Je crois qu'une prophétie biblique clé du temps de la fin pourrait bien se réaliser à travers le genre de cyberterrorisme ... décrit : 'On sonne de la trompette, tout est prêt, mais personne ne marche au combat ; car ma fureur éclate contre toute leur multitude' (Ézéchiel 7 : 14). La trompette de la guerre doit être sonnée en Israël, principalement en Amérique et en Grande-Bretagne. … Il semble que tout le monde s'attende à ce que notre peuple aille au combat, mais la plus grande tragédie imaginable se produit ! Personne ne va au combat, même si on sonne de la trompette ! Est-ce que ce sera à cause du terrorisme informatique ? » (mai 2005, theTrumpet.com/1394).

Le monde est dépendant des systèmes électroniques et aucune armée ne s'appuie autant sur les technologies de pointe que celle des États-Unis. Ce n'est pas un hasard si la Chine est la seule autre grande puissance à disposer d'une branche similaire de ses forces armées. La Chine considère clairement les États-Unis comme son principal ennemi. Aujourd'hui, l'Allemagne s'engage dans le même espace de combat.

6 Unir les armées européennes

En réponse à la guerre menée par la Russie, plusieurs nations européennes ont volontairement soumis leurs capacités de combat au leadership allemand. Voici trois exemples concrets d'intégration militaire des forces terrestres, aériennes et maritimes qui ont eu lieu en réponse directe à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Avaler l'armée néerlandaise : Le 30 mars 2023, la dernière brigade de combat néerlandaise a rejoint une division de l'armée allemande. Cette coopération était en cours de développement depuis des dizaines d'années. Elle a été rendue possible par l'apprentissage de la langue allemande dans les écoles néerlandaises, les exercices conjoints et les 24 installations d'entraînement de la Bundeswehr ouvertes aux soldats d'autres pays de l'UE.

Diriger le plus grand exercice aérien : En juin 2023, l'exercice « Air Defender 23 » est devenu le plus grand exercice de l'histoire des forces aériennes de l'OTAN. Il a été dirigé par l'Allemagne. Le général américain Michael Loh a déclaré à la Deutsche Welle, « Pour tout vous dire, je ne vois pas très bien pourquoi c'est l'Allemagne qui est à l'origine de cette initiative. Je sais que l'Allemagne souhaitait mener un exercice pour tester à la fois sa capacité à accueillir des forces et sa capacité à assurer une interopérabilité totale au sein de l'OTAN. » Peu de gens savent quels sont les objectifs réels de l'Allemagne.

Intégrer rapidement la Finlande : La Finlande a rejoint l'alliance de l'OTAN le 4 avril 2024. Dix jours après son adhésion, elle a été intégrée à un exercice militaire commun. Les forces finlandaises, portugaises et allemandes du Groupe 1 des Forces maritimes permanentes de l'OTAN ont été commandées par l'amiral allemand de vice-amiral. Thorsten Marx.

Notre article « Une armée européenne existe déjà » énumère de nombreux exemples plus concrets d'intégration militaire (theTrumpet​.com/27567).

Dans la Pure Vérité de mars 1950, M. Armstrong a déclaré que « les nations d'Europe, dans l'ombre même du grand ours russe, deviennent troublées, se méfient de l'Amérique, et pensent de plus en plus à s'unir en tant que les États-Unis d'Europe. » Nous voyons cette unification croissante des armées européennes.

7 Déplacement vers l'Est

En avril 2024, l'Allemagne a commencé à établir une base militaire permanente en Lituanie. « C'est la première fois qu'une telle unité est stationnée en permanence en dehors de l'Allemagne », a expliqué M. Pistorius. « Nous allons créer une architecture de défense et de dissuasion telle qu'aucun adversaire de l'Est ne songera à tester l'article 5 de l'OTAN. » L'article 5 du traité de l'OTAN stipule qu'une attaque armée contre l'un de ses membres sera considérée comme une attaque contre tous.

L'Allemagne prévoit de doter la base de 4 800 soldats et 200 civils d'ici à 2027 et de former une nouvelle brigade qui assurera la coordination avec l'OTAN.

Immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne s'est fait interdire de posséder une armée. En 1955, les puissances occidentales lui ont accordé une armée, mais une armée conçue uniquement pour se défendre contre les Soviétiques, et non pas une armée capable de se déployer à l'étranger. En 1995, les troupes allemandes ont été stationnées en Croatie dans le cadre de leur premier déploiement international depuis la Seconde Guerre mondiale. Un autre tabou a été brisé, mais l’Allemagne n’a été autorisée à se déployer que dans le cadre de coalitions, et non de manière autonome.

Les missions militaires allemandes se sont multipliées depuis lors, l'Allemagne assumant des rôles de plus en plus importants.

Aujourd'hui, l'Allemagne fait cavalier seul, et ce, de manière permanente. Elle devra mettre en place la logistique et les chaînes d'approvisionnement nécessaires pour soutenir un tel déploiement. Elle devra améliorer l'approvisionnement de ses troupes à l'étranger, ce qui rendra l'armée beaucoup plus agile.

En 2023, lorsque l'accord a été signé pour la première fois, l'analyste géopolitique Peter Zeihan a averti : « Cela me rappelle les sept dernières grandes guerres auxquelles les Allemands ont participé. Il y a eu une période de désarmement s'ils perdaient, puis elle s'est terminée et les Allemands ont recommencé à utiliser des tactiques militaires, et les choses sont devenues vraiment sérieuses, vraiment vite. Les Allemands sont-ils donc nos ennemis ? Non, pas aujourd'hui. Les Allemands commenceront-ils à voir le monde un peu différemment ? Oh, oui. Et cela s'est-il jamais bien terminé ? Oh, non. »

8 Essais d'armes en Ukraine

En février 2024, le Time a qualifié la lutte en Ukraine de « laboratoire de guerre » de l'IA. L'Allemagne a envoyé divers systèmes d'armes en Ukraine, souvent des mois après que l'Ukraine les a demandés. Ces livraisons n'ont pas fondamentalement changé la guerre, et ce, par dessein. Pourtant, les livraisons plus techniques ont fourni à l'Allemagne des informations précieuses, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle.

Helsing est une entreprise allemande qui s'est engagée très tôt dans la guerre. Elle a aidé l'Ukraine à développer et à tester des drones IA. Le logiciel de ses drones s'est avéré largement immunisé contre le brouillage russe. À la fin de l'année 2024, l'entreprise a été chargée de produire 4 000 drones d'attaque pour l'Ukraine, selon Bild.

Un initié de l'industrie des armements a déclaré à Bild : « Le drone observe la zone elle-même, pour ainsi dire, et reconnaît l'endroit où il se trouve grâce à plusieurs milliers de marqueurs, ce qui permet à l'opérateur de maintenir sa trajectoire sans dévier, même dans des conditions météorologiques défavorables ou dans des zones bombardées. Une fois que la cible a été trouvée et que l'opérateur lui a donné des instructions, le drone se dirige lui-même vers la cible. »

Selon Bild, ces drones ont une portée jusqu'à quatre fois plus supérieure à celle des drones kamikazes ukrainiens conventionnels, sont moins chers que leurs homologues américains et russes et contiennent suffisamment d'explosifs pour détruire les chars d'assaut russes.

« Nous sommes en dialogue étroit avec nos partenaires ukrainiens et serons en mesure de tirer des conclusions pour la Bundeswehr sur la manière dont ce type de drone peut être utilisé efficacement », a noté Pistorius. « Cela nous aidera également à développer nos propres capacités en matière de drones. »

C'est ce que cela signifie réellement, lorsque l'on fournit des armes de drone à l'Ukraine : l'Allemagne souhaite développer ses « propres capacités en matière de drones ».

Dans son article « IA et la fin de la destruction mutuellement assurée » (The Trumpet.com/29022), M. Flurry a expliqué que « ultimement, il ne s'agit pas pour l'Ukraine de gagner contre la Russie. L'Ukraine est devenue un 'laboratoire' pour préparer des guerres bien plus importantes ! »

Apocalypse 9 décrit les armes redoutables qui seront utilisées lors d'une prochaine guerre mondiale. Les essaims de drones pourraient en faire partie.

9 Préparer le peuple

« L'Allemagne et la Bundeswehr doivent être prêtes à répondre aux menaces actuelles et à la défense du territoire en temps de paix, de crise et de guerre », indique un document de la Bundeswehr publié en septembre 2024. « Dans cet objectif, des experts de tous les domaines de la Bundeswehr élaborent le composant militaire d'un plan national de défense, 'le Plan d'Opérations de l'Allemagne' (OPLAN DEU), au sein d'un groupe de planification conjointe comprenant le gouvernement fédéral, les États fédérés et les autorités locales, les organisations dites 'lumière bleue' et l'industrie. OPLAN DEU est un document secret qui fait l'objet d'un travail et d'une mise à jour continus sous la responsabilité du Commandement territorial de la Bundeswehr. »

De manière étonnante, le commandement militaire allemand qui a orchestré deux guerres mondiales prépare aujourd'hui l'Allemagne à une troisième guerre mondiale.

Les préparatifs de guerre avec des entreprises civiles ont déjà commencé, révèle un rapport de la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 18 novembre 2024.

« Nous devons sensibiliser les gens quant à l'importance d'une économie bien préparée et résiliente pour la défense civile et militaire de l'Allemagne », a déclaré Malte Heyne, directeur général de la chambre de commerce de Hambourg.

« Si cela s'avérait indispensable pour éviter de graves dangers, les réglementations permettraient même que l'ensemble de l'économie soit convertie en une économie planifiée par l'État. » a déclaré Bertram Brossardt, directeur général de l'Association des entreprises bavaroises.

L'Allemagne envisage également d'étendre massivement son réseau d'abris antiatomiques. Les plans prévoient la conversion de diverses installations publiques et privées telles que des stations de métro, des parkings et des sous-sols.

L'état d'esprit de la jeune génération est façonné de manière à ce qu'elle s'attende à la guerre. Le gouvernement a approuvé en novembre un projet de loi qui obligera les jeunes hommes à répondre à une enquête sur leur volonté de servir dans l'armée allemande.

« Face à la menace militaire que représente la Russie, une nette majorité de citoyens soutient le revirement de la politique de défense et demande expressément une Bundeswehr apte à la guerre », note le sociologue militaire Timo Graf, du Centre d'histoire militaire et de sciences sociales des forces armées allemandes. Il note dans un rapport que la conviction que la politique étrangère et de sécurité de la Russie constitue une menace pour la sécurité de l'Allemagne est passée de 28 pour cent en 2018 à 66 pour cent en 2024.

10 Obtenir un homme fort

Un changement de conditions nécessite un changement de direction. La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a été confrontée à cette réalité lorsqu'elle a démissionné le 16 janvier 2023, moins d'un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Son remplaçant, M. Pistorius, a adopté une approche active et audacieuse et est depuis lors l'homme politique le plus populaire d'Allemagne.

Mais la guerre a également déstabilisé la coalition gouvernementale allemande. Elle s'est effondrée le 6 novembre 2024. Les Sociaux-démocrates et les Verts voulaient déclarer une situation d'urgence financière qui leur permettrait de contourner les limites strictes de la constitution allemande en matière d'endettement, ce à quoi les Libéraux-démocrates s'opposaient. En conséquence, M. Scholz a exclu les Libéraux-démocrates de son gouvernement, a continué à gouverner avec une minorité au parlement et a été contraint d'ouvrir la voie à de nouvelles élections.

Mais bien avant cela, il était déjà clair que Scholz n'était pas le dirigeant qu'il fallait pour ce poste.

Lorsqu'on lui a demandé son avis sur Vladimir Poutine en 2022, il a déclaré lors d'une émission de télévision, « Ce qui m'a vraiment effrayé, c'est cet incroyable accent mis sur la géopolitique dans la pensée du président russe. » Même Neville Chamberlain n'a jamais dit qu'il avait peur d'Adolf Hitler.

Marina Weisband, membre des Verts, a écrit sur X que l'interview de Scholz « était comme un coup de poing dans l'estomac ». « Quel que soit le regard que le monde porte sur lui, on peut voir qu'il est effrayé et accablé », a-t-elle écrit.

Avec la domination continue de Poutine, et maintenant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la réactivation de conflits majeurs au Moyen-Orient, il est plus clair que jamais que l'Allemagne manque d'un dirigeant fort.

M. Flurry a toujours prévenu que la montée en puissance de la Russie contribuerait à l'avènement de ce nouvel homme fort. Après l'invasion de la Crimée par Poutine en 2014, M. Flurry a écrit que la Bible contient une « prophétie majeure selon laquelle l'invasion de l'Ukraine par la Russie entraînera … l'arrivée d'un homme fort en Europe. Un nouveau dirigeant s'annonce — une sorte de Vladimir Poutine. C'est ce dont l'Europe a besoin pour s'unir, pour avoir la force et l'unité d'action nécessaires pour faire face à la Russie » (mai-juin 2014).

« La nouvelle peur que l'Europe éprouve à l'égard de la Russie jouera un rôle majeur dans l'accomplissement de cette prophétie ! » a-t-il écrit.

La Trompette pense que ce dirigeant prophétisé pourrait être l'ancien ministre allemand de la défense Karl-Theodor zu Guttenberg. Il est l'un des quelques hommes de tête qui ont appelé à une force militaire européenne commune depuis des années. Mais cette idée n’a été acceptée qu’à partir des guerres récentes.

Un Saint Empire romain moderne

La prophétie biblique annonce l'évolution la plus choquante des affaires mondiales dans les jours à venir : la montée soudaine d'un Empire européen façonné dans le moule du Saint Empire romain selon la latitude médiévale. Cette combinaison Église-État, dont le fer de lance sera l'Allemagne, possédera une puissance militaire inégalée et l'utilisera pour inaugurer une ère de brutalité inégalée dans l'histoire. Vous pouvez lire une description vivante et horrible de cette puissance dans Apocalypse 17 et 18 (demandez également un exemplaire gratuit de notre livre Le Saint Empire romain selon la prophétie).

Peu de gens qui observent l’Europe aujourd’hui considéreraient ce scénario comme une possibilité, même lointaine. Mais lorsque l'on observe les événements sur le continent à la lumière de cette prophétie, on peut reconnaître que le terrain est en train d'être préparé, progressivement, par des moyens malveillants.

Le rôle qu'a joué l'agression de la Russie dans l'accélération de ce processus est indéniable. Sur la base de ces prophéties, Gerald Flurry a prévenu depuis plus de 20 ans que cela se produirait. Les événements récents soulignent l'exactitude de ces prévisions et prouvent la véracité et la fiabilité des prophéties bibliques qui les ont inspirées.

Surveillez l'Europe ! Surveillez l'Allemagne ! Les événements les plus dramatiques de ces prophéties n'ont pas encore été accomplis — mais ils le seront bientôt !