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2022 sera-t-elle l'année de Viktor Orbán ?

OMAR MARQUES/GETTY IMAGES

2022 sera-t-elle l'année de Viktor Orbán ?

Une nouvelle Hongrie pour une nouvelle année—prête à affronter l'Europe

Pour de nombreux membres de l'Union européenne, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est un parasite qui ne veut pas disparaître. Entre ses attaques contre les médias libres, sa politique controversée en matière de réfugiés et ses querelles au Parlement européen, M. Orbán a l'habitude d'énerver Bruxelles. Mais il est aussi un parasite isolé. La Hongrie est un petit pays avec une petite population, une petite économie et une petite armée. L'influence d'Orbán sur le reste de l'Europe est limitée.

Mais le mois dernier, l'homme fort hongrois a donné quelques signes qu'il était prêt pour la contre-attaque. Et il est prêt à frapper au-dessus de son poids.

Tout d'abord, il y a sa réponse au nouveau gouvernement allemand. Le 8 décembre, Olaf Scholz a remplacé Angela Merkel au poste de chancelier d'Allemagne. Deux jours auparavant, Orbán avait publié un essai sur les relations germano-hongroises. Orbán y décrit Mme Merkel et lui-même comme des « partenaires dans la lutte » pour maintenir l'Europe à flot à travers ses différentes crises.

Mais il qualifia la crise des réfugiés syriens de 2015, lorsque Merkel ouvrit la porte aux migrants du Moyen-Orient, de « rupture » entre Berlin et Budapest. Orbán accusa Merkel de détricoter « le tissu de l'unité européenne ».

Avec Scholz remplaçant Merkel, Orbán termine son essai en écrivant : « Une chose est sûre : l'ère de l'ambiguïté, de la politique furtive et de la dérive a pris fin avec Merkel. Les gants sont désormais retirés alors que nous entrons dans une nouvelle ère. »

Scholz n'est pas Merkel. Il est encore nouveau dans le métier et n'a pas le même genre de charisme que Merkel avait pour maintenir l'unité du pays. Il n'est au pouvoir que grâce à un accord de coalition précaire entre deux autres partis. Scholz sera plus facile à combattre.

Peu de temps après, M. Orbán a montré quel genre de coups il était prêt à donner maintenant que « les gants ne sont plus là ».

L'une des dernières crises de l'Europe est une flambée dans les Balkans. Depuis octobre, le dirigeant des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, a menacé de faire en sorte que les terres serbes de Bosnie se séparent de la Bosnie-Herzégovine. Cela replongerait très probablement la région dans une guerre civile ethnique sanglante, comme elle le fit dans les années 1990. Le président russe Vladimir Poutine a encouragé Dodik (bien que l'on puisse se demander dans quelle mesure il le soutient réellement).

Poutine n'est cependant pas le seul ami de Dodik. Orbán le soutient également. Poutine soutient Dodik, entre autres raisons, pour empêcher la Bosnie de rejoindre l'Union européenne. Orbán soutient Dodik depuis l'intérieur de l'UE. À la fin du mois dernier, Orbán a donné à la Republika Srpska, l'entité serbe autonome de Bosnie, 100 millions d'euros (113,5 millions de dollars américains). Le ministre hongrois des affaires étrangères, Péter Szijjártó, a également menacé d'opposer son veto aux sanctions européennes contre Dodik. Orbán affirme qu'attaquer Dodik nuirait à l'intégration de la Bosnie dans l'UE. Il n'est pas évident que des politiques pouvant mener à une guerre civile ethnique puissent contribuer à l'intégration européenne.

Certains considèrent le soutien d’Orbán à Dodik comme un défi direct à l'Allemagne. Szijjártó a donné son ultimatum cinq jours après que la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, ait appelé à des sanctions contre Dodik. Balkan Insight écrivait le 21 décembre : « Cette décision est […] considérée comme un défi direct au nouveau gouvernement allemand, qui veut abolir l'exigence de l'unanimité dans les décisions de politique étrangère de l'UE. »

C'est peut-être la façon pour Orbán de dire que c'est Budapest, et non Berlin, qui détermine la façon dont les choses se passent en Europe de l'Est.

Des élections législatives auront lieu en Hongrie au printemps. L'opposition est si désespérée de renverser Orbán que tous les partis d'opposition, des Verts à l'extrême droite, ont conclu une alliance politique pour rivaliser avec lui en tant que front uni. S'ils perdent (le parti Fidesz d’Orbán est actuellement en tête des sondages), l'emprise d’Orbán sur le pouvoir sera plus forte que jamais. Et il sera en meilleure position pour accroître encore cette emprise.

Sentant la faiblesse de Berlin, Orbán pourrait se positionner comme le « Monsieur Europe » oriental de l'UE.

Quoi qu'il en soit, même sous la pression de Bruxelles, la Hongrie de Viktor Orbán devient de plus en plus influente. Et ce, malgré la petite taille de la Hongrie, sa population, son économie et son armée.

Quel sera le résultat final des jeux de pouvoir d’Orbán ?

La Trompette s'intéresse depuis longtemps à la montée des hommes forts européens. Nous basons notre analyse sur des prophéties bibliques comme Apocalypse 17. Apocalypse 17 dépeint une « bête » à sept têtes (verset 3), un symbole biblique pour un empire. D'autres prophéties comme Apocalypse 13 et Daniel 7 montrent qu'il s'agit de l'Empire romain. Les sept têtes représentent sept « rois » consécutifs, ou résurrections de cet empire, qui se produiront tout au long de l'histoire (Apocalypse 17 : 10).

Six de ces résurrections eurent lieu, et disparurent, la dernière d'entre elles était le Troisième Reich d'Adolf Hitler. Cela signifie qu'il y en a encore une à venir. Cette dernière sera une union de 10 pays européens sous la direction de 10 hommes forts (verset 12). Ces 10 « rois » sont prophétisés comme devant être présents lors de la Seconde venue du Christ, un événement encore futur (verset 14).

Nous nous attendons à ce que la Hongrie soit l'un de ces 10 pays. Et Viktor Orbán donne de plus en plus l'impression qu'il va devenir le « roi » de la Hongrie. « Les bureaucrates de l'Union européenne ont du mal à faire face à un nouveau type de dirigeant », écrivions-nous dans notre numéro imprimé de janvier 2018. « Il est fort. Il est patriotique. Il est décisif. Il est tout ce que la Commission européenne à Bruxelles n'est pas. Les bureaucrates européens le détestent. Pourtant, ce type de dirigeant émerge pays après pays. Que les bureaucrates le veuillent ou non, ces hommes forts sont l'avenir de l'Europe. »

Pour en savoir plus, veuillez lire « Introducing Europe's Eastern Strongmen  [Présentation des hommes forts de l’Europe de l’Est] ». L'article est légèrement daté (certains des dirigeants mentionnés ont depuis quitté la politique), mais il reflète toujours d'importantes tendances actuelles. Veuillez également demander un exemplaire gratuit de Qui est, ou qu'est-ce que, la bête prophétique ? par Herbert W. Armstrong pour en savoir plus sur ce que Apocalypse 17 prophétise pour l'Europe.

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