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Cadeau d'adieu de Rohani : une clé pour verrouiller le détroit d'Ormuz

MOHD SAMSUL MOHD SAID/GETTY IMAGES

Cadeau d'adieu de Rohani : une clé pour verrouiller le détroit d'Ormuz

L'oléoduc Goreh-Jask pourrait faire de l'Iran le roi du pétrole mondial.

Le président iranien sortant Hassan Rohani a annoncé le 22 juillet l'ouverture du terminal d'exportation de l'oléoduc Goreh-Jask. L'Iran exporte la majeure partie de son pétrole depuis le terminal de l'île de Kharg, au fond du golfe Persique. Mais le terminal de Goreh-Jask se trouve sur le golfe d'Oman. Cela signifie qu'il contourne le détroit d'Ormuz, le point d'étranglement reliant le golfe Persique à l'océan Indien.

Les combustibles fossiles sont, de loin, les exportations les plus importantes de l'Iran. Le pétrole et le gaz génèrent environ 82 pour cent des revenus d'exportation de l'Iran. L'oléoduc Goreh-Jask a la capacité de transporter un million de barils de pétrole par jour. Cela pourrait augmenter les exportations de pétrole de l'Iran d'environ 50 pour cent. Cet oléoduc pourrait donc très bien être une bouée de sauvetage économique pour l'Iran. L'Iran fait actuellement l'objet de sanctions économiques imposées par les États-Unis par le président Donald Trump (bien que cela ait été partiellement inversé sous l'administration Biden). Téhéran a besoin de toute l'aide possible. L’oléoduc Goreh-Jask peut lui apporter beaucoup d'aide.

En 2020, environ 18 millions de barils de pétrole transitaient chaque jour par le détroit d'Ormuz. À titre de comparaison, 3 millions de barils par jour transitaient par le canal de Suez. Le Département de l'Énergie des États-Unis qualifie le détroit d'Ormuz de « point d'étranglement du transit pétrolier le plus important au monde ». C'est aussi l'un des plus vulnérables. À son point le plus étroit, il ne mesure que 21 milles [environ 34 Km] de large. D'un côté de ce tronçon de 21 miles se trouve le Sultanat d'Oman, l'un des États arabes les plus modérés. De l'autre côté se trouve l'Iran.

D'autres grands pays producteurs de pétrole—l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn et l’Irak—exportent leur pétrole par le détroit d'Ormuz. Cinq des 10 plus grands pays exportateurs de pétrole se trouvent dans le golfe Persique. La U.S. Navy (marine de guerre américaine) dépend également du détroit pour accéder à ses différentes bases navales du golfe Persique. C'est l'un des points d'étranglement les plus critiques au monde.

C'est ce qui rend l’oléoduc Goreh-Jask si préoccupant.

Rohani a donné une conférence télévisée concernant l’oléoduc plus tôt en 2021. « Il s'agit d'un projet stratégique en termes de sécurité, d'économie et d'énergie », a-t-il déclaré. « Les clients qui achètent du pétrole chez nous veulent être sûrs qu'ils peuvent s’approvisionner de notre pétrole dans n'importe quelles conditions… Lors de temps plus difficiles, ce serait nous qui serions en difficulté [si le détroit d'Ormuz fermait]. Nous avons surmonté ce problème. »

Les déclarations de Rohani ont été faites dans le contexte d'attaques économiques contre l'Iran par les États-Unis et Israël. Cela donne l'impression qu'il craignait que les ennemis de l'Iran ne ferment le détroit pour attaquer l'Iran. Mais l'Iran est l'un des deux pays contrôlant le détroit, donc l'Iran serait le mieux placé pour le fermer.

Mais pourquoi l'Iran voudrait-il fermer le détroit d'Ormuz en premier lieu ?

Rohani a laissé entendre que l'Iran est trop pragmatique pour se nuire en fermant le détroit d'Ormuz. Mais la politique étrangère iranienne est par nature imprévisible et déstabilisante. Téhéran n'est pas en bons termes avec l'Occident. Son gouvernement est réputé pour ses escapades audacieuses et arrogantes qui irritent ses ennemis. Si l'Iran voulait vraiment nuire à l'Occident, il pourrait fermer le détroit d'Ormuz au trafic pétrolier. Avec un oléoduc contournant le détroit, il pourrait le faire sans nuire autant à sa propre économie.

L'Iran parraine également les rebelles Houthis au Yémen. Si les Houthis prennent le contrôle du Yémen, l'Iran contrôlera également Bab-el-Mandeb. Le détroit de Bab-el-Mandeb est le point d'étranglement reliant la mer Rouge à l'océan Indien de l'autre côté du canal de Suez.

Cela donnerait à l'Iran le contrôle de deux des points d'étranglement les plus importants du commerce du pétrole. Cela pourrait paralyser les économies occidentales dépendantes du pétrole.

Rohani termine son mandat de président en août. Le président iranien élu, Ebrahim Raïssi, est un islamiste pur et dur, tristement célèbre pour avoir ordonné des exécutions massives dans les années qui ont suivi la révolution islamique de 1979. Certains soupçonnent même qu'il est préparé pour remplacer le chef suprême vieillissant, l'ayatollah Ali Khamenei. Il est le seul président élu d'Iran à avoir été sanctionné par les États-Unis avant de prendre ses fonctions.

Rohani a fait semblant d'être modéré lorsqu'il traitait avec l'Occident. C'est cette façade qui a aidé l'administration Obama à négocier le désastreux accord nucléaire iranien de 2015.

Raïssi, en tant que conservateur convaincu, ne mettra probablement pas de façade. Sa politique étrangère pourrait donc être bien plus provocatrice que celle de Rohani. L’oléoduc Goreh-Jask pourrait constituer une partie importante de cette provocation. Il a le potentiel d'être la clé de l'Iran pour verrouiller l'Amérique et ses alliés hors du « point d'étranglement du transit pétrolier le plus important au monde ».

L'inauguration de l’oléoduc sera probablement la dernière réalisation majeure de Rohani avant de quitter ses fonctions, l'exposant comme n'étant pas modéré. L’oléoduc Goreh-Jask pourrait être le coup de départ de Rohani à l'Ouest.

La Bible prophétise que l'Iran obtiendra un tel contrôle sur le commerce mondial.

Une prophétie dans le livre de Daniel dit : « Au temps de la fin, le roi du midi [du Sud] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [du Nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera… Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d'Égypte n'échappera point. Il se rendra maître des trésors d'or et d'argent, et de toutes les choses précieuses de l’Égypte ; les Libyens et les Éthiopiens seront à sa suite. »  (Daniel 11 : versets 40, 42-43).

Qui sont ces mystérieux rois du sud et du nord ?

Les versets précédents de Daniel 11, comparé à l’histoire laïque, révèlent qui est le roi du nord. Dans Histoire et prophétie du Moyen-Orient, le rédacteur exécutif de la Trompette, Stephen Flurry, prouve que le roi du nord auquel il est fait référence à partir du verset 40 parle d'un renouveau de l'Empire romain se développant en Europe en ce moment, « le temps de la fin ».

Qui, donc, est le roi du sud ?

Depuis Daniel 11, nous savons qu'il s'agit d'une grande puissance située au sud de l'Europe ; elle a une politique étrangère arrogante et provocatrice. Les références à l'Égypte, la Libye et l'Éthiopie montrent qu'elle a une influence dans tout le Moyen-Orient et en Afrique.

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, identifie le roi du sud comme un bloc de pouvoir islamiste radical, dirigé par l'Iran, dans son livret gratuit Le roi du sud.

Quelle nation pourrait mieux être appelée le « roi » de l'Islam radical ? L'Iran a déjà un empire d'États mandataires et de groupes terroristes parrainés dans toute la région. Ses tentacules s'étendent partout de Gaza au Yémen en passant par le Liban, la Syrie, l'Irak et la Somalie. Et l'Iran est toujours avide d'ajouter plus de pays à ses conquêtes.

La clé est les références à l'Égypte, la Libye et l'Éthiopie. M. Flurry écrit dans Le roi du sud:

Pourquoi l'Iran serait-il si intéressé à obtenir un certain contrôle sur la Libye et l'Éthiopie ? Pour moi, la réponse est intrigante.

Tout ce que vous avez à faire est d'obtenir une bonne carte du Moyen-Orient, en mettant l'accent sur la mer Méditerranée et la mer Rouge. Alors vous pouvez voir pourquoi le roi du sud, ou l'Islam radical, est si intéressé par une alliance ou un contrôle sur ces deux pays (ainsi que l'Égypte et la Tunisie). Ils sont sur les deux mers qui constituent la route commerciale la plus importante du monde !...

Cela pourrait donner à l'Iran le contrôle virtuel du commerce à travers ces mers. L'Islam radical pourrait arrêter le flux de pétrole essentiel vers les États-Unis et l'Europe !

L'idée même d'une puissance islamiste radicale contrôlant la plus importante route commerciale du monde signifie qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème local. C’est quelque chose qui pourrait affecter le monde entier de la plus grande des manières. Ajoutez le pouvoir de fermer le détroit d'Ormuz, et cette menace est considérablement amplifiée.

Pour en apprendre plus, demandez votre exemplaire gratuit du livret Le roi du sud.

Fr Kos