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Canada : Un discours du trône historique
« C'est avec un profond sentiment de fierté et de plaisir que mon épouse et moi-même sommes avec vous aujourd'hui, alors que nous voyons les Canadiens se rassembler dans un sentiment renouvelé de fierté nationale, d'unité et d'espoir. » C'est par ces mots que le roi Charles III a ouvert le Parlement canadien hier, avec un discours qualifié d'historique et de capital.
Le « discours du trône » est une tradition parlementaire qui remonte au XVIe siècle et qui incarne le rôle et l'importance de la couronne dans la démocratie de Westminster. De nombreux pays du Commonwealth dans le monde pratiquent encore cette tradition, reliant les gens au trône au Royaume-Uni.
Le roi Charles est le roi du Canada, le véritable chef de l'État, et il a été invité à ouvrir le Parlement par le nouveau Premier ministre élu, Mark Carney. C'est seulement la troisième fois depuis la Confédération en 1867 que le souverain assiste personnellement à l'ouverture du Parlement. Les deux autres ont été présidées par la mère de Charles, la reine Elizabeth II, en 1957 et en 1977. Pourquoi Carney a-t-il invité le roi pour cette occasion spéciale ? Quel message ce gouvernement libéral fait-il passer en faisant intervenir le souverain dans l'actualité ?
Il est clair que le fait d'amener le roi au Canada était une réponse directe aux discours du président américain Donald Trump sur l'annexion et à ses offres visant à faire du Canada le 51e État. En tant que souverain, il est du devoir de Charles de soutenir la souveraineté du Canada. Cependant, il existe un autre motif évident : les libéraux ont utilisé, de manière honteuse, Sa Majesté royale comme accessoire pour légitimer leur gouvernement radical.
Le discours du trône était historique et marquant, mais pour toutes les mauvaises raisons. Il a exposé la maladie qui ravage notre peuple et notre souverain.
Dans son discours, le roi Charles aurait pu transmettre un message d'espoir à une nation désespérée, unir un peuple fracturé et rappeler au Canada l'histoire glorieuse qu'il a oubliée. C'était une occasion pour le Canada de se reconnecter au Dieu vivant.
Malheureusement, c'est une occasion ratée.
Le discours du roi
Il faut préciser que le roi n'a pas écrit le discours. Le gouvernement en place rédige le discours que le souverain doit prononcer, dans lequel sont présentées les priorités et objectifs du cabinet. Mais cela ne diminue pas son caractère honteux. Dans l'un des premiers paragraphes du discours, le roi Charles a déclaré :
Je tiens à reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg. Cette reconnaissance de territoire est la reconnaissance d'une histoire partagée en tant que nation. Tout en continuant à approfondir ma propre compréhension, c'est mon grand espoir qu'en chacune de vos communautés et collectivement en tant que pays, un chemin soit trouvé vers la vérité et la réconciliation, tant par les mots que par les actes.
Au niveau fédéral du Canada, il est d'usage de commencer à peu près tout par une reconnaissance de territoire. Qu'il s'agisse d'un vol en avion, d'un match de hockey, d'une réunion du conseil d'administration ou de la signature d'un e-mail, vous trouverez une reconnaissance de territoire. C'est une capitulation devant les récits radicaux autochtones selon lesquels les Blancs européens ont volé leurs terres. Les reconnaissances de territoire sont en fait une capitulation de la souveraineté du gouvernement libéral, et ce bien avant que Donald Trump ne devienne président.
Le roi Charles a subi des pressions pour s'excuser au sujet de l'héritage des pensionnats au Canada, qui à l'origine du mouvement de « vérité et réconciliation » au Canada. Comme l'a expliqué la Trompette, ce mouvement ne concerne pas la réconciliation, mais la déconstruction par les dirigeants autochtones radicaux de l'héritage judéo-chrétien au Canada. Maintenant, le souverain du Canada approuve officiellement ce récit.
Dans le discours, il a déclaré que le Canada est à un tournant et que les Canadiens doivent se préparer à un « changement fondamental ». Le roi a déclaré : « Nous devons être lucides : le monde est un endroit plus dangereux et plus incertain qu'il ne l'a été depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Canada est confronté à des défis sans précédent. […] Le changement fondamental est toujours perturbant. Pourtant, ce moment est aussi une opportunité incroyable. Une opportunité de renouveau. […] En restant fidèle aux valeurs canadiennes, le Canada peut établir de nouvelles alliances et une nouvelle économie au service de tous les Canadiens. »
Remarquez le langage choisi par le gouvernement Carney : « sans précédent », « changement fondamental », « renouveau », « nouvelles alliances ». Ce discours indique que le Canada est sur le point d'évoluer dans une nouvelle direction. Quelle est cette nouvelle direction ?
Après avoir présenté plusieurs nouvelles mesures économiques, le roi a déclaré : « Cela stimulera l'industrie de la défense du Canada en rejoignant ReArm Europe, afin d'investir dans la sécurité transatlantique avec les partenaires européens du Canada. » Carney compte intégrer le Canada au programme de réarmement européen qui dépensera des milliards de dollars. Ce pivot est centré sur le lien entre le Québec et la France. Le roi a déclaré : « Au cours de cette période de grands changements, les Canadiens s'unissent autour de ce qui rend le Canada unique. La langue française et la culture québécoise sont au cœur de l'identité canadienne. Elles définissent le pays que les Canadiens et moi aimons tant. »
Cela occulte la véritable histoire des mouvements catholiques québécois visant à supplanter le trône britannique au profit du trône papal. Cette histoire sera expliquée dans le prochain numéro de la Trompette. Refuser de reconnaître cette réalité signifie que le Canada ne pourra jamais trouver une véritable unité.
Le discours du roi s'est terminé ainsi : « Comme le rappelle l'hymne national, le véritable nord est en effet fort et libre ! » On a salué cette déclaration en faveur de la souveraineté canadienne comme courageuse, mais ce n'est tout simplement pas vrai. Le Canada n'est ni fort, ni libre.
Cela souligne le fait que la visite royale n'était qu'un mirage pour cacher les véritables problèmes et le véritable enjeu.
Effacer le trône
« La couronne a longtemps été un symbole d'unité pour le Canada. Elle représente également la stabilité et la continuité entre le passé et le présent. Comme elle se doit, elle se dresse fièrement comme un symbole du Canada aujourd'hui, dans toute sa richesse et son dynamisme. » C'était de loin la meilleure phrase du discours.
La couronne a été la seule force capable de forger l'unité dans un pays aux nombreuses races, langues, cultures et religions différentes. Elle a également relié le Canada à la grande famille des nations britanniques et aux événements mondiaux critiques. Elle a relié un jeune pays aux anciennes traditions et au patrimoine.
Le gouvernement libéral a sorti le grand jeu. Les médias ont diffusé des scènes de foules applaudissant et d'interactions publiques. Carney a fait l'éloge de Charles dans une déclaration officielle, en disant : « La visite royale est un rappel du lien qui unit le Canada et la couronne, un lien forgé au fil des générations et façonné par des histoires partagées, et fondé sur des valeurs communes. Un lien qui, au fil du temps, a évolué, tout comme le Canada, pour refléter la force, la diversité et la confiance de notre peuple. »
La gouverneure générale Mary Simon, la représentante officielle du roi, a déclaré : « Le rôle de la couronne au Canada est plus que symbolique ; elle est la pierre angulaire des libertés et des droits démocratiques que nous chérissons. La présence de leurs majestés favorise un sentiment d'unité entre les Canadiens, en nous rappelant les valeurs communes qui nous unissent : le respect, la compassion et l'espoir. »
Pourtant, toutes ces déclarations sont complètement dénuées de sincérité. Ce gouvernement libéral, dirigé précédemment par Justin Trudeau, a délibérément effacé le trône britannique du Canada. La gouverneure générale a été spécifiquement nommée pour représenter les griefs du mouvement autochtone radical.
En 2021, les médias ont rapporté que des tombes d'enfants non marquées avaient été découvertes par géoradar sur le site d'un pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. Sans vérifier si ces faits étaient vrais ou non, une croisade anti-blanche a commencé pour humilier et déconstruire les fondements coloniaux perçus du pays. Les violences ont atteint leur paroxysme à Winnipeg, dans le Manitoba, lorsque des manifestants ont déboulonné une statue de la reine Victoria et l'ont décapitée. Une statue de la reine Elizabeth II a également été abattue, et d'innombrables autres ont été vandalisées et profanées. Les livres d'histoire ont été réécrits. La fête nationale du Canada a été annulée. Les drapeaux ont été mis en berne. En fin de compte, aucune tombe n'a été trouvée à Kamloops. Ce n'étaient que des racines d'arbres ou d'autres perturbations souterraines.
C'était une révolution violente contre la couronne, pourtant le gouvernement l'a encouragée et a attisé les flammes. La plupart des ministres libéraux, et la gouverneure générale, ont promu les récits du colonialisme parce que cela servait leur agenda. Aujourd'hui, lorsque soutenir la monarchie est opportun, ils flattent le roi. Nos dirigeants sont faux et hypocrites.
Lorsque Charles a été couronné pour la première fois en 2023, Trudeau a immédiatement attaqué l'autorité de la couronne en l'obligeant à accepter une nouvelle couronne de « feuilles d'érable et de flocons de neige » sur les armoiries. Trudeau a également retiré son titre de « défenseur de la foi » au Canada. Ces deux actions ont dégradé l'autorité du roi.
Dans de nombreux cas, Charles a eu peu de choix en raison des conventions constitutionnelles. Mais il a également contribué au déclin de la couronne. Le dernier discours important que Charles a prononcé dans cet hémisphère a eu lieu à la Barbade en 2021, lorsque le pays a destitué l'ancienne reine en tant que chef d'État. Charles a pleinement soutenu le récit, qui l'accuse de racisme et de suprématie blanche.
Depuis plusieurs générations, le Canada s'éloigne de la monarchie. Les résultats d'un sondage Angus Reid montrent que 83 pour cent des Canadiens étaient « indifférents » ou « ne se souciaient pas » de la visite de Charles. Alors que les événements récents ont réellement augmenté son taux d'approbation au Canada, la plupart des sondages indiquent que 46 pour cent des Canadiens veulent mettre fin aux liens formels avec la couronne. Un sondage Léger de 2023 a indiqué que 63 pour cent des Canadiens souhaitent réévaluer les liens avec la monarchie. Bien qu'il y ait une augmentation temporaire du soutien à la couronne, le mal est fait.
2 Rois 14 : 26–27 mettent en garde contre un mouvement visant à « effacer le nom d'Israël » au Royaume-Uni et en Amérique dans le temps de la fin. L'attaque au Canada a visé la couronne. Les dommages ont été causés par le gouvernement canadien et par la famille royale elle-même.
Le trône de l'espoir
Le dernier souverain à ouvrir le Parlement a été l'ancienne reine Elizabeth II en 1977. Il est étonnant de constater à quel point son discours ressemble à celui de Charles. D'une certaine manière, le Canada est toujours confronté aux mêmes problèmes : accessibilité financière, logement, inflation, oléoducs, projets énergétiques, énergie verte et redéfinition des valeurs.
Pierre Trudeau a utilisé la reine Elizabeth pour légitimer son propre agenda radical visant à transformer le Canada, tout comme Carney le fait maintenant. Cinq ans plus tard seulement, la Reine a signé la Charte des droits et libertés, qui a été l'acte le plus préjudiciable à l'autorité de la Couronne.
Du vivant du roi Charles, l'Empire britannique, le Commonwealth et la famille royale ont connu un fort déclin. Le Canada a suivi le déclin du trône britannique. Plus le trône s'est affaibli, plus le Canada s'est divisé. Le Québec a d'abord voulu se séparer, puis l'Alberta. Le Canada continuera à se diviser au fur et à mesure que le trône sera compromis.
La Bible établit clairement ce lien. Feu Herbert W. Armstrong a prouvé dans Les Anglo-Saxons selon la prophétie que la famille royale britannique était la continuation du trône de David, l'accomplissement de la promesse de Dieu au roi David qu'il y aurait toujours un descendant assis sur ce trône (2 Samuel 7 ; Jérémie 33 : 17). L'héritage de ce trône témoigne de Dieu. C'est un rappel vivant de Ses promesses, de Son but et des prophéties bibliques qui se sont réalisées.
Cet immense honneur s'accompagne d'une énorme responsabilité. Le rejet de ce trône et de cet héritage nous place sur un terrain dangereux avec Dieu. C'est la réalité spirituelle de l'histoire canadienne. Dans Hosea-Reaping the Whirlwind (disponible en anglais uniquement), le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, nous met en garde :
Pensez-vous que la nation se serait laissée aller à une telle dégénérescence si le peuple britannique avait vraiment compris le trône ? Cet héritage de rédemption est le message dont le Canada a besoin aujourd'hui.
Selon vous, quel regard le Christ porte-t-Il sur quelqu'un qui s'apprête à occuper le trône de David ? L'histoire biblique montre que la vie personnelle des rois d'Israël a également affecté la nation. Les rois d'Israël ont été sévèrement punis pour leurs péchés. L'histoire glorieuse de la Grande-Bretagne va bientôt se transformer en tragédie. Dieu doit plonger le peuple britannique dans la Tribulation pour l'amener à la repentance. La Grande-Bretagne et la famille royale ont très peu d'excuses pour ne pas connaître Dieu et leur précieux héritage.
Le Canada n'a guère d'excuses pour ne pas reconnaître cet héritage. Le roi Charles a peu d'excuses, d'autant plus qu'il a rencontré M. Armstrong à plusieurs reprises en 1981 et 1983. À bien des égards, la vie personnelle du roi est le reflet des problèmes qui affligent la nation.
Cependant, ce trône nous donne de l'espoir. Dieu l'appelle le trône de David parce qu'Il veut que nous considérions l'exemple du roi David. Dans toute la Bible, il n'y a pas de plus grand exemple de repentance ; il est passé de la rébellion à l'obéissance. Cet héritage de rédemption sur le trône de David est le message dont le Canada a besoin en ce moment. Cela aurait dû être au cœur du discours du trône.
C'est le message d'espoir dont nous avons tous besoin en ce moment. Ce message peut être trouvé dans le changement inspirant qui a eu lieu sur le trône de David, comme l'explique le livre de M. Flurry, Le nouveau trône de David.