Canada : Une campagne électorale rongée par la haine anti-Trump

Cette élection devait être celle de la responsabilité. Après près de 10 ans au pouvoir et un sillage de destruction, le Parti libéral de Justin Trudeau est confronté à l'oubli. Les gens en ont assez de l'inflation et d'une économie médiocre. Face à sa cote de popularité plus basse que jamais et l'avance des conservateurs dans les sondages par plus de dix pour cent, laissant présager une super-majorité, les jours de Trueau semblaient comptés.

Mais ensuite, Donald Trump a remporté l'élection présidentielle américaine. Il a commencé à évoquer l'imposition des droits de douane au Canada, et a suggéré que ce pays devienne le 51e État. Trudeau, le Parti libéral et les médias se sont donc lancés à corps perdu dans la création d'un nouveau récit : le gauchisme radical de Trudeau ne serait plus la menace la plus grave au Canada. Le pays est désormais menacé par un « Hitler orange ».

Les libéraux viennent d'élire Mark Carney pour remplacer Trudeau, et ce dernier n'a pas tardé à s'en prendre au président Trump. « Nous n'avons pas demandé ce combat, mais les Canadiens sont toujours prêts lorsque quelqu'un d'autre souhaite nous mettre au défi », a-t-il déclaré dans son discours d'acceptation. « Donc, les Américains ne devraient pas se tromper : en matière de commerce, tout comme au hockey, le Canada sortira en vainqueur. »

Cela a complètement changé les élections à venir. Chaque candidat se présente comme le défenseur du Canada, et le pays est désormais accablé par la haine anti-Trump.

La démocratie ne fonctionne que si les citoyens ont la capacité d'exiger que leurs dirigeants rendent des comptes. Or, les derniers développements révèlent un problème au cœur du peuple canadien.

Le jeu du Canada

Conner McDavid est un héros national. Lors de la revanche tendue de la Coupe des 4 nations entre le Canada et les États-Unis, McDavid a marqué le but de la victoire en prolongation. Il y a eu beaucoup de grands matchs de rivalité entre les deux équipes au fil des ans, mais celui-ci était différent. Les deux camps ont hué l'hymne national de l'autre, et l'atmosphère était surchargée d'énergie nationaliste. On avait l'impression que la survie du pays était en jeu.

Cependant, on peut également en tirer la conclusion suivante : alors que les États-Unis laissent derrière eux 8 ans de haine anti-Trump, le Canada s'y met davantage.

L'icône canadienne Wayne Gretzky, considéré par beaucoup comme le plus grand joueur de hockey de tous les temps, a été nommé capitaine honoraire de l'équipe canadienne pour le tournoi. Mais en raison de l'amitié entre Trump et Gretzky, certains ont commencé à qualifier ce dernier de traître.

« Après des mois de moqueries de la part du président américain Donald Trump sur la possibilité de faire du Canada le 51e État, cette victoire [au hockey] est devenue un symbole immédiat de la force du pays face à son voisin méridional plus grand et plus agressif », écrivait CTV News. « Pour certains fans sur les réseaux sociaux, la position cérémoniale de Gretzky au sein de l'équipe canadienne a semblé inaproprié, voire insultante. Une pétition en ligne lancée mardi cherche à renommer la Wayne Gretzky Drive d'Edmonton, citant sa célébrité et l'admiration qu'il suscite chez les jeunes fans de la ville comme la raison pour laquelle “il est encore plus douloureux de savoir qu'il soutient Donald Trump en dépit des intentions de ce dernier d'annexer son pays d'origine.” »

Ce n'est qu'un aperçu du sentiment qui règne dans tout le pays. Les médias populaires mettent en garde depuis des mois contre l'agression de Trump, et ne cessent de diffuser de la propagande basée sur la haine anti-Trump. Cela fait appel à un anti-américanisme bien enraciné, et la fable du Hitler Orange a réussi à capturer les esprits. Plus d'un quart des Canadiens, soit 27 pour cent, considèrent l'Amérique comme un ennemi ; seuls 30 pour cent la considèrent comme un allié.

Refonte

La personne la plus heureuse de voir la victoire de l'équipe canadienne n'était autre que celui qui avait promis de démissionner, le premier ministre Justin Trudeau. Après avoir été trollé, humilié et raillé pendant des mois par Trump, Trudeau a profité de la victoire du Canada au hockey pour se refaire une image. En se drapant dans la feuille d'érable, Trudeau tente de dissimuler son autoritarisme cru.

Le message de Trudeau sur X est devenu viral et a été repris par de nombreux Canadiens.

Trudeau a également pris la peine de publier une vidéo de lui en train d'acclamer le Canada en tant que défenseur intrépide de la souveraineté et de la liberté.

Il est si facile d'oublier ce dont cet homme est responsable. Loin d'être un défenseur de la liberté, il a systématiquement démantelé tout ce que représente le Canada, de l'effacement de notre histoire à la création d'un régime de censure, en passant par la mise en place de mesures tyranniques de répression de la dissidence.

Trudeau est en train de passer de tyran à patriote. Cette stratégie n'est pas nouvelle. Son père, Pierre Trudeau, a utilisé la même stratégie trompeuse. En pointant du doigt la menace du séparatisme québécois afin de se présenter comme le champion du fédéralisme canadien, il a masqué la nature autoritaire de son programme.

La stratégie semble fonctionner : selon le dernier sondage mené par Ipsos, l'avance à deux chiffres des conservateurs dans les sondages d'opinion s'est maintenant évaporée. Pour la première fois depuis 2021, le soutien au Parti libéral est égal à celui du Parti conservateur. Les sondages suggèrent qu'aux yeux des Canadiens, M. Carney est plus apte à faire face à Trump que le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.

Pourtant, nous ne devrions pas laisser la haine anti-Trump nous faire oublier le passé, et ce que les tyrans ont fait.

Trudeau n'est pas le seul à essayer de se donner une nouvelle image. Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a été l'un des pires tyrans de l'ère COVID : il a fermé des entreprises, adopté des lois draconiennes pour empêcher toute manifestation future, et imposé des vaccins qui ont détruit la vie des gens. Ford a organisé des élections anticipées afin de pouvoir se présenter avec un programme basé sur la haine anti-Trump.

Cette haine s'est répandue dans presque toutes les formes de conservatisme au Canada (à l'exception de Danielle Smith en Alberta). M. Poilievre a fait campagne sur la réduction des impôts, les politiques économiques de M. Trudeau étant une cible facile. Lorsque Trudeau a inversé le récit en évoquant la menace du Hitler orange, Poilievre a commis une erreur politique fatale en misant tout sur la haine anti-Trump.

Considérez les deux discours suivants, le premier de Trudeau et le deuxième de Poilievre. Ils sont identiques. Les libéraux et les conservateurs ont le même programme : tous deux sont prêts à mener une guerre commerciale avec Trump, tous deux font appel à la haine anti-Trump, et tous deux tracent la voie future du Canada dans la même direction.

En réalité, il n'est pas important qui remporte les prochaines élections ; cela donnera le même résultat. La haine anti-Trump s'est emparée des élections.

Rendre des comptes

Le Canada est confronté à de graves problèmes. Des générations entières de Canadiens ont été déçues par leurs dirigeants. Les fruits de leur incompétence et de leurs échecs sont visibles à tous les niveaux du pays. Cependant, il ne semble pas y avoir d'options pour un véritable changement de fond. La réalité, c'est que nous, les Canadiens, avons mis notre pays au pied du mur.

Pendant de nombreuses années, les Canadiens n'ont pas demandé à leurs dirigeants de rendre des comptes. La démocratie ne peut fonctionner que si les citoyens ont la capacité d'exiger que leurs dirigeants rendent des comptes. Bien que les choix aient été peu attirants, la situation actuelle illustre bien le problème : Trudeau est sur le point de quitter ses fonctions en tant que champion de la liberté, sans être tenu pour responsable d'années de scandales et de tyrannie, et le Canada est tellement focalisé sur Donald Trump que les causes de nos problèmes ne sont pas abordées.

Toutes ces questions illustrent une vérité peu glorieuse. La Bible révèle le véritable problème au cœur des difficultés du Canada : Le peuple canadien ne s'est pas tenu responsable. Nous devons nous tenir responsables selon la norme de la loi parfaite et sainte de Dieu. Si nous ne nous obligeons pas à rendre des comptes, nous ne pourrons pas le demander de nos dirigeants.

La moralité nationale détermine la grandeur nationale. Les péchés nationaux annoncent le déclin du pays. Les bénédictions nationales ne peuvent survenir que lorsque nous obéissons aux lois de Dieu et que nous nous repentons de nos péchés individuels. C'est la vérité de la Bible qui régit les affaires des nations.

Feu Herbert W. Armstrong a expliqué cette vérité dans Les Anglo-Saxons selon la prophétie  et a averti qu'à moins que nous ne choisissions individuellement de tenir compte de l'appel de Dieu à la repentance, le désastre nous frappera individuellement comme il frappe nos nations impénitentes :

Mais vous — vous qui lisez, vous en tant qu’individu — si vous laissez Dieu vous corriger, de votre propre gré, avant qu’Il ne provoque ce châtiment terrible, indescriptible ; si vous vous repentez sincèrement; si vous vous rendez compte jusqu’à quel point vous êtes pécheur; si vous pouvez vous voir tel que vous êtes vraiment — en l’occurrence, vous rendre compte que vous êtes rebelle et mauvais ; et si vous pouvez vous soumettre à un Dieu aimant, miséricordieux et omnipotent — avec une soumission inconditionnelle, vous tournant vers Dieu Tout-Puissant, grâce à Jésus-Christ, votre Sauveur personnel — alors aucun fléau ne s’abattra sur vous (Psaumes 91 :8-11), mais vous serez jugé digne d’échapper et de paraître debout devant le Christ, à Son retour (Luc 21 : 35-36).

Mais c’est à vous de prendre votre propre décision — négliger de le faire, ce serait prendre la mauvaise décision !

La plupart des gens, nous ne le savons que trop bien, prendront ce sérieux avertissement à la légère — ils s’efforceront de le chasser de leur esprit — ils se tourneront vers d’autres préoccupations du présent qui, en comparaison, n’ont aucune importance ! C’est la raison pour laquelle un Dieu aimant, juste, sage et omnipotent, va devoir les priver de ces préoccupations secondaires, et de leur faire subir une correction si intense que, tout compte fait, ils se réveilleront et se tourneront vers Lui, vers Sa voie qui leur apportera le bonheur éternel et des bénédictions abondantes !

Ignorez les clameurs de la haine anti-Trump. Voici le véritable message que nous devons entendre et auquel nous devons nous rallier en tant que pays ! La seule voie à suivre pour le Canada est celle de la repentance et de la responsabilité.

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