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Chauffer la fournaise de la machine de guerre

Chauffer la fournaise de la machine de guerre

Il avait raison – Première partie : L’Europe

La suite provenant de Retour au bercail

Diffusant durant la convention inaugurale des Nations-Unies dès 1945, M. Armstrong a averti que l’industrie allemande travaillait pour faire revivre l’empire de la nation. «Nous ne comprenons pas la minutie allemande,» a-t-il dit. «Dès le tout début de la Deuxième Guerre Mondiale, ils ont considéré la possibilité de perdre cette deuxième bataille, comme c’est arrivé la première fois—et ils ont planifié avec soin, de façon méthodique une telle éventualité, un troisième tour—la Troisième Guerre Mondiale!»

En 1953, M. Armstrong avait même identifié une compagnie qui, croyait-il, serait un jour ressuscitée et travaillerait main dans la main avec ce nouvel empire allemand ayant les pleins pouvoirs. À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, les usines et les équipements du géant industriel allemand Alfried Krupp AG étaient en ruines. Après la guerre, son propriétaire, le sympathisant Nazi Alfried Krupp, fut condamné à Nuremberg et emprisonné pour crimes de guerre.

Mais voici ce que M. Armstrong a prédit: «Alfried Krupp, qui fournit autrefois l’Allemagne avec l’essentiel de ses munitions qui ont plongé le monde dans l’holocauste de la dernière guerre, ne peut plus manufacturer l’acier brut ou ses propres mines de charbon en Allemagne. Mais Alfried Krupp n’a pas abandonné ses plans! Certainement pas. Les derniers reportages révèlent que Krupp a signé des contrats avec des gouvernements étrangers pour reconstruire son vaste empire à l’étranger». (La Pure Vérité, novembre 1953).

L’histoire a prouvé que ces prédictions étaient étonnamment précises. Aujourd’hui, l’industrie militaire allemande, incluant Thyssen-Krupp, est florissante.

LES PLANS POUR RELEVER L’EMPIRE NAZI

En 1996, le gouvernement américain déclassifia un document secret datant de la Deuxième Guerre Mondiale (reproduit au complet dans notre brochure gratuite, La Bête qui s’élève) et exposait les ententes faites entre plusieurs des plus grands industriels de l’Allemagne et les dirigeants politiques allemands de haut niveau juste neuf mois avant la fin de la guerre en Europe. Selon le document, le 10 Aout 1944, les dirigeants corporatifs allemands qui représentaient plusieurs des compagnies les plus puissantes de la nation à ce moment ont rencontré le personnel politique et militaire allemand à Strasbourg en France. Le but de cette réunion et d’une autre qui suivit la même année, fut de lancer une «campagne commerciale d’après-guerre» par les industriels.

Cette campagne devait «financer le parti Nazi, qui serait forcé d’aller dans la clandestinité» et s’assurer qu’un «puissant empire allemand [pourrait] être crée après la défaite». Ces industriels se sont spécialement fait dire de renforcer l’Allemagne «par leurs exportations» et de «faire des contacts et des alliances avec des firmes étrangères».

Parmi les hommes qui assistaient à cette réunion secrète, se tenait «le Dr Kasper,» un représentant de Fried Krupp AG.

Malgré ses liens indéniables à l’Allemagne Nazie, Alfried Krupp fut libéré de prison en 1951. Il reprit le contrôle de Fried Krupp AG en 1953. Krupp mourut en 1967 avec sa copie personnelle de Mein Kampf toujours sur sa table de chevet, mais sa compagnie a continué à prendre de l’expansion sur le chemin sur lequel il l’avait aiguillée. L’année suivante, Fried Krupp AG fut incorporée et les actions furent détenues par la Fondation Alfried Krupp von Bohlen und Halbach à Essen. Le protégé de Krupp, Berthold Beitz, devint le dirigeant de la fondation et président du conseil d’administration de la corporation.

En 1999, la corporation a fusionné sa division d’aciéries avec Thyssen AG, une firme rivale. Aujourd’hui, Essen est toujours le siège social de ThyssenKrupp Stahl AG, un géant industriel global qui produit de l’acier, de la machinerie lourde, de l’équipement de transport, et des installations industrielles.

En 2009, ThyssenKrupp a entrepris un virage dramatique de ses opérations. Elle a vendu des actions et des sites de production entiers de ses opérations de construction navale en Allemagne. Elle a aussi conclu une entente pour produire des navires de surface en collaboration avec le Groupe MAR d’Abou-Dhabi. Essentiellement, la compagnie a fait des pas de géant dans la production militaire, retournant à son objectif historique: manufacturer de l’équipement militaire.

Le document secret publié en 1996 montre clairement que plusieurs géants industriels allemands incluant Krupp, avaient un plan spécifique pour supporter la résurgence de l’Allemagne et de ses idéologies de domination. Les représentants de Krupp se sont faits dire qu’ils devaient «à travers leurs exportations augmenter la force de l’Allemagne,» et de «se préparer eux-mêmes à financer le parti Nazi qui serait forcé d’aller dans la clandestinité».

Sous la direction de Beitz, la corporation a supprimé beaucoup de son association publique avec le Nazisme. Ce qu’elle n’a pas perdu c’est un dévouement inébranlable au but d’établir une Allemagne globalement dominante d’après-guerre. Tout se passe comme Alfried Krupp et le Dr.Kasper l’ont planifié il y a plus de 60 ans.

Bien que le nom Krupp soit irréprochable en Allemagne aujourd’hui, les faits indiscutables de l’histoire montrent que les prédictions de M. Armstrong sur cette puissante compagnie étaient bien fondées, et étonnamment précises.

DES PREUVES SUPPLÉMENTAIRES

Le 18 janvier 2010, le journaliste de MarketWatch, David Marsh, écrivit un article intitulé «Un géant militaire allemand en pleine croissance». Marsh se référait aux annonces en janvier 2010 par deux des principaux manufacturiers militaires d’Allemagne—Rheinmetall et MAN Group—sur leur intention de fusionner leur production de véhicules militaires. La combinaison des deux donnera naissance à un nouveau champion national et à un fournisseur de pointe pour les véhicules militaires à roues en Europe.

Selon Marsh, la fusion qui était négociée depuis un an, est une initiative de la classe politique allemande. Le gouvernement allemand est un supporter avide du développement de l’industrie militaire allemande, et «a fourni une assistance discrète pour s’assurer que l’industrie aille dans la bonne direction,» a rapporté Marsh. Cette nouvelle association «rencontre le désir allemand de longue date de vouloir développer des compagnies industrielles ayant un impact mondial dans le champ militaire».

Il semble que certains se réveillent finalement à la transformation qui se produit au sein de l’industrie militaire allemande. Mais Herbert Armstrong a averti de ce «désir allemand de longue date» de reconstruire l’industrie militaire de la nation, durant des décennies!

Rheinmetall a été à l’avant-scène de la production militaire allemande durant plus de 100 ans, donc, il n’est pas très surprenant qu’il soit redevenu un fabricant d’armes après la défaite de la Deuxième Guerre Mondiale. En fait, malgré les interdictions initiales des alliés sur la production d’armes, Rheinmetall avait repris la production de mitraillettes dès 1956. Dès 1972, Rheinmetall avait développé et avait commencé à vendre les chars d’assaut Léopard 2. Un peu plus tard, et après une série d’acquisitions corporatives, Rheinmetall était devenu le plus important fournisseur militaire des systèmes et d’équipements pour les forces terrestres, produisant de tout, de l’artillerie et des munitions aux communications, à la technologie de surveillance et des systèmes de guidage de missiles. Les divisions de Rheinmetall, qui comprend d’importants manufacturiers de pièces d’automobile d’importance, sont situées à travers l’Europe, les Amériques et la Chine.

Les 252 ans d’histoire de Man Group sont encore plus impressionnants. Man est un des manufacturiers principaux de véhicules commerciaux et d’équipement d’ingénieries mécaniques. Man fabrique des camions, des autobus, des moteurs diesel et de la machinerie à turbo compression; elle fournit aussi des services industriels. Durant la Deuxième Guerre Mondiale, conjointement avec Rheinmetall, Man produisait le char d’assaut hautement sophistiqué Panther. Après la guerre, Man racheta le manufacturier de véhicules légers Büssing qui s’était bâti une réputation durant la Deuxième Guerre Mondiale

Mais voici la vraie raison pourquoi l’alliance Rheinmetall-Man Group devrait être scrutée à la loupe.

LES PLANS POUR RELEVER L’EMPIRE NAZI

Selon ce document du 10 août 1944, les principaux dirigeants corporatifs allemands représentant Volkswagenwerk, Messerschmitt, Rheinmetall, Rochling et Büssing étaient parmi d’autres qui ont rencontré le personnel Nazi de haut rang pour se préparer à rebondir après une défaite allemande éventuelle.

Les industriels allemands doivent, disait le document, «augmenter la force de l’Allemagne à travers leurs exportations. Ces compagnies ont reçu instructions de placer leurs réserves financières existantes à la disposition du parti Nazi «afin qu’un empire allemand fort puisse être créé après la défaite». Notez qu’en plus de Krupp, les représentants de Rheinmetall et Büssing (maintenant propriété de Man) étaient présents à cette conférence critique Nazie.

Aujourd’hui, les trois sont des meneurs dans l’industrie militaire globale!

Ceux-ci ne sont pas les seules histoires de «succès» pour les compagnies allemandes de la Deuxième Guerre Mondiale.

Volkswagen est une autre corporation allemande dont la collusion avec les Nazis de la Deuxième Guerre Mondiale a été documentée, et qui est devenue un joueur dominant et très puissant dans le monde de l’automobile. Bien que son marché principal soit l’Union Européenne, les ventes de Volkswagen en font la troisième plus grande compagnie automobile par revenu au monde. Volkswagen détient la marque Bentley, le manufacturier de véhicules international Audi, Seat et Skoda, qui manufacture et vend des voitures en Espagne et dans le sud et l’est de l’Europe, et Lamborghini, qui fabrique des voitures de sport en Italie.

Le fameux manufacturier allemand de la Deuxième Guerre Mondiale, Messerschmitt, qui a fabriqué une grande partie de l’aviation de combat de la Luftwaffe allemande, est aussi actif et prospère aujourd’hui, bien qu’il opère sous un autre nom. Tout comme Krupp, l’essentiel de l’infrastructure de Messerschmitt fut détruite par la guerre. De plus, la compagnie a reçu l’interdiction de produire des avions. Pourtant elle a aussi su renaître de ses cendres de la Deuxième Guerre Mondiale pour devenir une division d’une corporation mondiale d’avant-garde. Messerschmitt a reçu la permission éventuellement de construire des avions à nouveau sous le nom d’Airbus. En 1989, après plusieurs acquisitions d’après-guerre, Messerschmitt fut intégrée à Daimler-Benz Aerospace, (un autre géant industriel allemand). Daimler Benz Aerospace a ensuite aidé à fonder la Corporation européenne aéronautique de défense de l’espace (EADS), détenant une participation de 30%.

EADS est aujourd’hui un leader de technologie militaire et d’Aérospatiale globale. Le groupe inclut le manufacturier aérien Airbus, et est devenu le plus grand fournisseur d’hélicoptères au monde, avec l’Eurocopter. Il détient aussi une participation principale dans MBDA un leader international dans les systèmes de missiles. EADS produit l’avion de chasse Eurofighter et d’autres avions militaires. Galileo, le système de navigation satellite européen, construit pour rivaliser avec le GPS américain, est aussi construit en grande partie par EADS. La compagnie emploie 113,000 personnes à plus de 70 usines de production, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Espagne.

Stupéfiant n’est-ce pas? Paisiblement, à travers des fusions corporatives et des acquisitions, les corporations allemandes dépassent les frontières de leur nation pour gagner le contrôle d’industries stratégiques. Même les compagnies les plus notoires de l’Allemagne de la Deuxième Guerre Mondiale qui furent sévèrement désassemblées et bannies de la production future d’armes par les alliés ont émergé comme des compagnies prépondérantes européennes et globales.

Peu de gens le voient, mais les machines de guerre industrielles de l’Allemagne ont été restaurée et reconstruites, et elles sont de retour en ordre de marche—exactement comme Herbert Armstrong a prédit qu’elles le seraient!  

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