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Chevron obtient l’autorisation d’exploiter du pétrole au Venezuela

Drilling for Oil by NatalieMaynor is licensed under CC BY 2.0.

Chevron obtient l’autorisation d’exploiter du pétrole au Venezuela

Après que le gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro et son opposition ont conclu un accord le 26 novembre, les États-Unis ont accordé à Chevron une licence temporaire pour reprendre l’exploitation du pétrole dans l’État voyou.

L’accord prévoit de dégeler environ 3 milliards de dollars de fonds publics vénézuéliens dans des banques étrangères.

  • Ces fonds sont destinés uniquement à l’aide humanitaire et aux infrastructures.

  • Ils seront administrés par les Nations Unies.

  • Le gouvernement de Maduro et l’opposition se sont engagés à poursuivre les pourparlers en vue de la tenue d’élections libres et équitables en 2024.

Un partenariat unilatéral ? La licence de Chevron porte sur un partenariat conjoint avec Petroleos de Venezuela SA, une entreprise publique. La licence stipule :

  • Petroleos ne recevra pas de bénéfices des ventes de pétrole de Chevron.

  • En revanche, ses bénéfices serviront à rembourser la dette de 4,2 milliards de dollars que Petroleos doit à Chevron.

  • Il est interdit à Chevron de payer des impôts ou des redevances au gouvernement vénézuélien.

  • Les États-Unis conservent le droit de modifier ou de révoquer la licence de six mois comme ils l’entendent.

Comment le Venezuela en bénéficie : Le Venezuela connaît une crise économique paralysante provoquée par les sanctions américaines et la mauvaise gestion économique corrompue du pays lui-même. Si le Venezuela n’en retire pas de bénéfices financiers immédiats, cela pourrait ouvrir la porte à d’autres compagnies pétrolières pour qu’elles reviennent dans ce pays assiégé. L’industrie pétrolière vénézuélienne, autrefois puissante, manque d’argent et d’expertise pour se ressusciter. Des licences comme celle accordée à Chevron pourraient ramener les deux.

Pourquoi c’est important : Malgré les efforts du président américain Joe Biden pour normaliser les relations avec le Venezuela, Nicolás Maduro n’est pas un ami des États-Unis, mais il est un ami proche de l’un des plus grands ennemis de l’Amérique : l’Iran.

  • En juin, l’Iran et le Venezuela ont signé un accord de coopération de 20 ans pour aider à réparer et à entretenir les raffineries de pétrole du Venezuela.

  • Dans un autre accord, l’Iran a accepté de construire et d’envoyer au Venezuela quatre pétroliers.

  • En juin 2021, l’Iran a envoyé cinq pétroliers chargés d’essence iranienne pour aider le régime de Maduro en difficulté.

Mais la relation entre les mollahs d’Iran et Maduro va bien au-delà de la coopération économique. À bien des égards, le Venezuela est devenu une plaque tournante pour les opérations iraniennes en Amérique du Sud. Le journaliste iranien Banafsheh Zand a accusé le Venezuela de créer de faux passeports pour des ressortissants iraniens afin qu’ils s’infiltrent aux États-Unis.

Le Venezuela est le quartier général de ces pays de l’axe du mal [l’Iran, la Russie et la Chine], qui cherchent à gagner du terrain en Amérique du Sud et à déstabiliser l’Occident.
—Isaias Medina, ancien diplomate vénézuélien

La Trompette a dit : Pendant l’administration de Barack Obama, la Trompette a averti que l’Iran était en train de mettre en place une base d’opérations au Venezuela. La Trompette a également révélé comment Obama a essayé de le dissimuler pour préserver le désastreux accord sur le nucléaire iranien. Aujourd’hui, nous assistons à la poursuite des politiques étrangères désastreuses d’Obama.