Dans quelle mesure le conflit entre les États-Unis et le Canada s'aggravera-t-il ?

Le Canada « cesse d'exister en tant que pays viable » sans l'argent des États-Unis. C'était l'affirmation du président Donald Trump sur Truth Social en février. Il a également déclaré qu'il souhaitait utiliser la « force économique » pour faire du Canada le 51e État.

Ce n'était pas seulement une rhétorique insultante : en février, Trump a annoncé des tarifs douaniers sur le Canada. Puis, il les a retardés. Puis, un mois plus tard, il les a enfin imposés, puis les a retardés à nouveau. En mars, les États-Unis ont imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium qui ont touché la majeure partie du monde, mais qui ont frappé le Canada et le Mexique plus durement. Les entreprises restent dans l'incertitude et les travailleurs craignent des licenciements.

L'équipe du président Trump a de bonnes raisons de faire ce qu'elle essaie de faire — mais il en va de même pour ses détracteurs au Canada et ailleurs. Ce qu'il faut savoir, c'est que beaucoup d'animosité s'installe entre les deux nations.

Le Canada semble vouloir riposter. « [N]ous allons nous assurer d'infliger autant de douleur que possible au peuple américain », a déclaré le premier ministre de l'Ontario Doug Ford, « sans infliger de douleur à la population canadienne. » Les médias canadiens sont furieusement anti-Trump et contribuent à façonner une réaction publique majeure : seul un tiers des Canadiens déclarent avoir une opinion positive des États-Unis sous leur nouveau président. Cela rend l'Amérique sous Trump à peine plus populaire que la Chine sous le Parti communiste chinois.

En 2021, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a souligné le danger de la division entre la Grande-Bretagne et l'Amérique. Beaucoup de ces mêmes points s'appliquent aux États-Unis et au Canada.

« La division qui se développe entre nos nations est une faiblesse mortelle », a-t-il écrit. Quels que soient les responsables, cette division est mortellement dangereuse. « Les menaces dans le monde augmentent », a poursuivi M. Flurry. « D'autres nations trahissent et attaquent l'Amérique, la Grande-Bretagne et Israël. De nombreuses prophéties bibliques montrent que ces tendances vont s'intensifier. Dans un monde aussi hostile, la Grande-Bretagne, l'Amérique et la nation juive d'Israël doivent rester unies et se tourner vers Dieu. Mais ils se séparent de Dieu et les uns des autres »(Trompette, juillet 2021).

L'UE est désireuse de se transformer en rival militaire des États-Unis. Les Européens défendent des valeurs fondamentalement différentes de celles que les Américains ont traditionnellement — par exemple en restreignant de plus en plus la liberté d'expression et la démocratie. Pourtant, le Canada se range de plus en plus du côté de l'UE. L'Europe est le deuxième partenaire commercial du Canada, et les deux parties ont déjà un accord commercial. L'UE se trouve à un océan de distance, de sorte que la perte des échanges commerciaux du Canada avec les États-Unis sera très préjudiciable. Peut-être le Canada se tournera-t-il encore plus vers les Européens.

M. Flurry a conclu son article : « C'est une honte que nous causions une si grande division et que nous l'attirions sur nous-mêmes. Cela va conduire à des temps sombres pour la Grande-Bretagne et l'Amérique. »

Herbert W. Armstrong a prouvé dans son livre Les Anglo-Saxons selon la prophétie que les États-Unis et le Canada sont les descendants de l'ancien royaume d'Israël. La division au sein de ce royaume a conduit directement à des périodes de terribles souffrances. Après la mort du roi Salomon, les divisions en Israël se sont aggravées si gravement et si rapidement que le royaume s'est divisé. Les dix tribus du nord conservent le nom de royaume d'Israël, et les tribus restantes du sud deviennent le royaume de Juda. N'étant plus unis pour servir Dieu et être bénis par Lui — n'étant plus unis du tout — les deux royaumes s'affaiblirent considérablement, se firent parfois la guerre et finirent par tomber aux mains d'empires extérieurs.

Il est également prophétisé que la division jouera un rôle majeur dans la chute d'Israël et de Juda d'aujourd'hui. « Manassé, Éphraïm, et Éphraïm, Manassé; et ceux-ci ensemble sont contre Juda. » (Ésaïe 9 : 21, version Darby française). Manassé désigne les États-Unis, et Éphraïm, la Grande-Bretagne et le Commonwealth britannique, y compris le Canada. Le fait que ces nations soient à couteaux tirés les unes avec les autres est une malédiction !

Les quelques versets suivants, dans Ésaïe 10, condamnent ceux qui « prononcent des ordonnances iniques » et détournent les nécessiteux du jugement pour « refuser justice aux pauvres », « faire des veuves leur proie » et « des orphelins leur butin ». Cela décrit ceux qui abusent de la loi pour faire souffrir les innocents.

Dieu parle de désunion puis passe au sujet du péché. Le chapitre 10 d'Ésaïe avertit tout Israël qu'il sera aussi conquis s'il ne se repent pas de son péché.

Si la discorde est une malédiction, l'unité est une bénédiction, que Dieu promet d'apporter bientôt. L'agitation qui règne dans ce monde conduit à l'avènement d'un monde nouveau, où les nations seront enseignées à obéir à Dieu. Alors « [l]a jalousie d'Éphraïm disparaîtra, et ses ennemis en Juda seront anéantis : Éphraïm ne sera plus jaloux de Juda, et Juda ne sera plus hostile à Éphraïm » (Ésaïe 11 : 13).

Le fossé entre les États-Unis et le Canada est le résultat du péché. L'unité vient de la repentance. Lorsque ces nations reviendront à Dieu, elles pourront conduire le monde vers l'unité avec Lui.