Des avions de chasse russes en Estonie : Poutine démasque la faiblesse de l'OTAN

Vendredi, trois avions de chasse russes ont violé l'espace aérien estonien, ce que le ministre estonien des Affaires étrangères a qualifié d'incursion « sans précédent et audacieuse ». L'Estonie, l'un des pays baltes, est alliée de l'OTAN. De telles provocations incitent certains pays d'Europe de l'Est à remettre en question la résilience de l'OTAN. En vérité, l'alliance de sécurité occidentale a été mise à l'épreuve et s'est révélée insuffisante.

Il y a une raison pour laquelle la frontière de l'OTAN dans le nord-est est en train d'être testée. Nous devons être sérieux. N.B. : La Turquie a donné l'exemple il y a 10 ans. Bonne réflexion.  
—Dovile Šakaliene, ministre lituanienne de la Défense 

Elle faisait référence à un incident survenu en 2015, lorsque la Turquie a abattu un avion russe qui s'était égaré dans son espace aérien. Aujourd'hui, l'alliance de l'OTAN ne fait pas preuve de la même force en Estonie. 

La réponse du président Trump a été plutôt modérée. Il a déclaré aux journalistes à la Maison Blanche : « Je n'aime pas cela. Je n'aime pas que cela se produise. Cela pourrait poser de gros problèmes. »  

L'objectif de Poutine, même au-dessus de celui de conquérir l'Ukraine, est de détruire l'OTAN. Dans notre numéro de septembre 2018 de la Trompette, Gerald Flurry a écrit :

Le président russe Vladimir Poutine considère l'OTAN comme une force qui limite l'essor de la Russie et ralentit sa quête de reconstruire l'ancien Empire soviétique. Il n'a pas caché son aversion pour cette organisation dirigée par les États-Unis. Sa raison de vouloir la démanteler est donc évidente. 

L'histoire nous en apprend beaucoup sur la stratégie de Poutine. L'une des principales raisons pour lesquelles Adolf Hitler a insisté pour occuper les Sudètes était de « mettre en lumière l'absence de cran des puissances occidentales », comme l'a écrit William L. Shirer dans L'ascension et la chute du Troisième Reich. 

Aujourd'hui, Poutine a le même objectif. En mettant en lumière la lâcheté de l'OTAN, il répand la division et la peur, et facilite ainsi la tâche pour ramener sous son autorité l'ancien territoire soviétique. Si les dirigeants mondiaux reconnaissaient cet objectif primordial, ils traiteraient le dictateur russe différemment dans leurs négociations.