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Fusion plutôt que fission : l'Allemagne se penche sur l'énergie de demain

Stefan Sauer/picture alliance via Getty Images

Fusion plutôt que fission : l'Allemagne se penche sur l'énergie de demain

Les ingénieurs allemands vont-ils à nouveau surprendre le monde ?

L'Allemagne est en proie à une crise énergétique auto-infligée. Pendant des années, elle s'est fortement appuyée sur le gaz russe bon marché, tout en sachant que cette relation fragile pouvait s'effondrer à tout moment. Lorsque cette rupture est survenue en 2022, l'Allemagne a aggravé la crise imminente en poursuivant sa sortie de l'énergie nucléaire et en canalisant ses ressources vers le secteur de l'énergie « verte » moins fiable. Résultat : une flambée des prix de l'énergie. Pourtant, cette crise présente une opportunité. L'Allemagne pourrait bien être en train de préparer quelque chose d'important.

Lors de sa campagne électorale, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé un objectif ambitieux : la construction de deux grands réacteurs à fusion en Allemagne. La fusion des noyaux atomiques libère une énorme quantité d'énergie. Pourtant, malgré les récentes avancées, les défis liés à la libération et à l'exploitation de cette énergie ont été insurmontables.

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« Si la fusion nucléaire est un succès, ce serait le plus grand changement dans le secteur de l'énergie depuis la révolution industrielle », ont déclaré les partis de l'Union allemande dans leur « Agenda de la nouvelle énergie pour l'Allemagne » le 5 novembre 2024. « Cette technologie a maintenant atteint un point où des décisions audacieuses doivent être prises, ainsi que des décisions réglementaires et d'investissement. »

L'accord de coalition du gouvernement stipule :

Nous faisons progresser les technologies climatiques innovantes. Nous développons la recherche dans les domaines de l'énergie photovoltaïque, éolienne, géothermique, de l'hydrogène et des technologies de stockage telles que les batteries. Nous voulons promouvoir davantage la recherche sur la fusion. Notre objectif est que le premier réacteur de fusion au monde soit situé en Allemagne.

Si l'Allemagne était saturée de gaz russe bon marché et d'énergie nucléaire lucrative, il y aurait peut-être moins de raisons de le faire. Mais dans le contexte de la crise actuelle, l'innovation est considérée comme une nécessité. On ne peut avoir d'objectif plus ambitieux que de créer le premier réacteur de fusion au monde.

Pourquoi maintenant ?

Le journal allemand Handelsblatt a souligné que les pressions géopolitiques actuelles incitent à investir dans la fusion, et que d'autres pays européens souhaitent que l'Allemagne ouvre la voie. Le 21 mars, le journal a écrit :

La situation politique dans le monde, avec un Donald Trump imprévisible aux États-Unis et un Vladimir Poutine agressif en Russie, rend la recherche d'énergie illimitée encore plus urgente. Les pionniers européens veulent en profiter. Ils souhaitent que l'énergie de fusion sorte enfin du stade de la recherche. Pour ce faire, ils s'appuient principalement sur l'industrie et le nouveau gouvernement fédéral allemand.

Une association a même été créée à Bruxelles à cet effet : l'European Fusion Association. Parmi ses membres figurent des noms bien connus, tels que l'entreprise Trumpf qui se spécialise en lasers, le groupe énergétique italien Enel, et l'entreprise de défense française Thales.

Milena Roveda, directrice de Gauss Fusion, est convaincue que ce qu'il faut maintenant, c'est que l'industrie et les ingénieurs sortent des laboratoires et mettent tout cela en pratique. Cette jeune entreprise, fondée à Munich, capitale allemande de la fusion, n'a pas été créée par des scientifiques, mais par un consortium d'entreprises industrielles françaises, italiennes, allemandes et espagnoles.

Le 7 mars, la Fusion Industry Association a écrit le 7 mars : « Grâce à des investissements substantiels, à une planification stratégique et à l'accent mis sur l'innovation technologique, l'Allemagne se positionne à l'avant-garde de la course mondiale à la fusion commerciale. »

Le Handelsblatt a ajouté : « Quatre des quelque 45 entreprises de fusion dans le monde sont basées en Allemagne. Malgré la crise économique, Proxima, Marvel, Gauss et Focused Energy ne peuvent pas se plaindre d'un manque d'intérêt de la part des investisseurs, contrairement à beaucoup d'autres. »

Trois de ces jeunes entreprises sont basées à Munich, où réside l'ancien ministre allemand de l'Économie, Karl-Theodor zu Guttenberg. Récemment, M. Guttenberg a parlé des besoins énergétiques de l'Allemagne et a exprimé l'espoir d'une percée dans le domaine de la fusion. Il ne serait pas surprenant que certaines des jeunes entreprises dans lesquelles il investit soient munichoises et se spécialisent dans la fusion.

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a souvent cité Guttenberg comme un homme influent à observer. Guttenberg a des liens étroits avec le nouveau gouvernement allemand. Sa compagne, Katherina Reiche, a été nommée ministre de l'Économie de l'Allemagne et pourrait jouer un rôle crucial en apportant un soutien politique plus important aux investissements.

La fusion est-elle l'avenir ?

La production d'énergie par fusion est essentiellement ce que fait le soleil. En seulement deux secondes, le soleil libère suffisamment d'énergie pour répondre aux besoins mondiaux actuels de l'humanité pendant un million d'années. La perspective de reproduire ne serait-ce qu'une fraction de cette puissance sur Terre est susceptible de changer le monde.

« L'attrait de la production d'énergie par fusion nucléaire, de façon commercialement viable, est irrésistible », avons-nous écrit en 2011. « Elle ne produit aucun “gaz à effet de serre.” Aucun déchet radioactif n'est produit. Il n'y a aucun risque d'une situation catastrophique similaire à Fukishima. Le processus est un million de fois plus efficace que les centrales nucléaires actuelles et mille milliards de fois plus efficace que les combustibles fossiles. […] La capacité de construire des soleils de la taille d'une fourgonnette, capables de répondre aux besoins énergétiques de pays entiers pendant des millénaires, pourrait changer le monde pour toujours. »

La fusion est l'énergie de l'avenir, et elle le sera toujours, dit-on souvent, se moquant du fait que les chercheurs ont cru pendant des décennies qu'ils n'étaient qu'à cinq ans d'une percée.

Mais aujourd'hui, la situation pourrait être différente. Le journal allemand Handelsblatt explique :

Depuis plus de 70 ans, les chercheurs tentent de reproduire l'énergie solaire sur Terre. La fusion libère de l'énergie par un processus de fusion de noyaux atomiques. Les premiers succès ont été obtenus il y a trois ans, mais seulement en laboratoire. Depuis lors, les investissements dans les entreprises de fusion ont augmenté de manière significative.

Nous ne savons pas si l'Allemagne fera cette percée, mais elle possède déjà, d'après certains, les centrales nucléaires les plus avancées et les plus enviées du monde.

Le fait que l'Allemagne n'ait pas redémarré ces réacteurs montre qu'elle est confiante dans sa capacité à réaliser une percée dans le domaine de la fusion. Le journal allemand Bild a écrit le 23 mai :

Des représentants du monde politique et du lobby de l'énergie nucléaire se sont réunis jeudi à Berlin, dans l'élégant Hôtel de Rome. Ils ont discuté de la possibilité de redémarrer les centrales nucléaires allemandes.

L'attention s'est portée sur Mark Nelson, ingénieur nucléaire de Chicago (Illinois) et fondateur du Radiant Energy Group, qui a méticuleusement calculé le coût et la rapidité d'une mise en service.

« Il n'y a pas de moyen moins cher de produire de l'électricité qu'avec vos centrales nucléaires amorties », a déclaré Nelson à Bild. Avec un consortium d'entreprises et d'investisseurs, il planifie le redressement du nucléaire en Allemagne. Les Américains en sont certains : neuf centrales nucléaires allemandes pourraient être réactivées. […]

Nelson fait une déclaration qui dérange : « Vous êtes sorti du nucléaire au moment où le ChatGPT est arrivé sur le marché. Tout le monde sait que l'IA a besoin d'une quantité infinie d'énergie, et c'est à ce moment-là que l'on ferme les meilleures centrales électriques du monde. »

L'Allemagne souhaite également devenir un leader mondial dans le domaine de l'intelligence artificielle. Il est donc étonnant qu'elle ne réinvestisse pas dans ses centrales nucléaires. Des débats similaires ont eu lieu sur l'idée de rétablir l'approvisionnement en gaz en provenance de la Russie. Pourtant, si l'on considère que l'Allemagne a réussi jusqu'à présent à maintenir la stabilité de ses niveaux d'énergie sans ces ressources, on ne peut qu'imaginer le potentiel qu'elle aurait si elle réalisait des percées dans le domaine de la fusion et d'autres technologies de pointe, tout en réintroduisant l'énergie nucléaire et en retrouvant l'accès à d'importantes quantités de gaz russe.

Depuis des années, M. Guttenberg exhorte l'Allemagne à investir massivement dans l'IA. C'est dans ce contexte que s'inscrit son récent effort en faveur de la fusion. Il convient également de noter que le gouvernement allemand est en train de mettre en place une commission d'experts sur la concurrence et l'intelligence artificielle au sein du ministère de l'Économie, dirigée par Mme Reiche.

Pourquoi c'est important

Pour que l'Allemagne devienne une puissance économique et militaire, l'énergie est cruciale. Avec de nouvelles méthodes de production d'énergie combinées aux progrès de l'intelligence artificielle, l'Allemagne pourrait soudainement atteindre une puissance sans précédent. La Bible prophétise que c'est exactement ce qui se passera. Daniel 8 et Apocalypse 17 révèlent que cette transformation sera présidée par un homme fort. Nous pensons que ce leader sera M. Guttenberg. Dans la Trompette de mars 2024, M. Flurry a écrit :

Guttenberg suit les traces des dirigeants bavarois Edmund Stoiber et Franz Josef Strauss, qui ont mis à profit l'industrie de pointe. Strauss et Stoiber ont contribué à faire de la Bavière la puissance économique de haute technologie qu'elle est aujourd'hui. Et si Guttenberg enrichissait cette puissance industrielle d'une intelligence artificielle ? […]

L'Amérique sera prise au dépourvu par la technologie militaire allemande. Les Allemands évoluent rapidement et, à certains égards, ils ont déjà une longueur d'avance sur les États-Unis. Ce que nous voyons dans les journaux n'est qu'une fraction de ce qui se passe en coulisses, j'en suis sûr. Winston Churchill a averti : « Méfiez-vous ! L'Allemagne est un pays fertile en surprises militaires. » La Bible avertit que les plus grandes surprises sont à venir !

La prophétie biblique révèle explicitement que l'Allemagne se prépare à déclencher une nouvelle guerre mondiale. « La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra » (Apocalypse 17 : 8). Ce verset évoque un grand empire, symbolisé par une bête, qui a émergé au cours des siècles sous la forme du Saint Empire romain, y compris le Troisième Reich d'Adolf Hitler.

L'un des plus grands défis auxquels l'Allemagne fut confrontée pendant la Seconde Guerre mondiale était la pénurie d'énergie. Résoudre sa crise énergétique est une priorité pour l'Allemagne aujourd'hui, et la prophétie biblique révèle qu'elle y parviendra, au moins pour une courte période.

Lisez l'article de M. Flurry, « L'avenir inconnu de l'intelligence artificielle  » pour voir où les innovations modernes mènent notre monde et comment tenir compte des avertissements de la Bible.

LA TROMPETTE EN BREF

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