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Grande-Bretagne : qu’est-il arrivé à nos dirigeants ?

La bataille de Trafalgar [© FINE ART PHOTOGRAPHIC LIBRARY/CORBIS/CORBIS VIA GETTY IMAGES]

Grande-Bretagne : qu’est-il arrivé à nos dirigeants ?

« Je n’ai rien », écrivit William Rivers, 19 ans ; « j’ai seulement perdu ma jambe, et cela pour une bonne cause ! » C’était un marin d’élite qui servait sur le hms Victory lors de la bataille de Trafalgar. Son histoire n’est qu’une entre de nombreuses histoires qui reflètent le courage, l’héroïsme et l’humour.

J’y pense parce que nous avons tenu, hier soir, notre dernière réunion du club de lecture consacrée à la biographie d’Horatio Nelson par John Sugden. Mais j’y pense aussi à cause du contraste énorme avec la Grande-Bretagne d’aujourd’hui.

Au moment où j’écris ces lignes, le gouvernement britannique s’effondre. J’ai du mal à résister à la tentation d’appuyer sur « rafraîchir » sur la page des infos pour savoir si Boris Johnson est toujours en fonction. Il semble qu’il ait survécu à cette journée, mais il ne sera probablement plus là pour longtemps.

Qui le remplacera ? Il y a une liste de candidats potentiels, bien sûr. Mais aucun ne se distingue vraiment. Son gouvernement a viré d’un scandale ridicule à un autre et semble s’achever à cause d’une dispute causée par un député conservateur qui a peloté un autre homme dans un club privé. Partout, on peine à voir des dirigeants courageux et compétents.

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À Trafalgar, c’était le contraire. Partout où l’on regardait, il y avait des héros : l’aspirant adolescent Robert Smith qui écrivit à ses parents pour leur assurer qu’il n’éprouvait « pas la moindre crainte » de mourir « pour défendre mon roi » ; le capitaine de frégate James Spratt qui a attaqué à lui seul un navire français. Et je ne veux pas dire avec son navire—Spratt nagea jusqu’à l’Aigle, un navire de ligne français, monta à bord et attaqua tout seul son équipage, fort de plusieurs centaines de personnes. Avant trop longtemps, son navire arriva pour se joindre au combat, et l’Aigle fut pris.

Il y avait aussi le navire Africa, relativement petit, qui avait manqué un signal et prit un mauvais virage la veille. Désespérant de jouer un rôle dans la bataille, l’Africa fit une course folle pour revenir au centre de la flotte française et espagnole—et affronta le plus grand navire de guerre du monde, le Santisima Trinidad, presque deux fois plus grand que lui.

L’Achilles, tout seul, captura trois navires et infligea des centaines de pertes, ne perdant que 72 de son équipage. Le Colossus était engagé dans un combat avec trois navires presque simultanément. Pourtant, même avec 200 hommes morts ou blessés et ses ponts ruisselants de sang, il refusa de se rendre. « Le mot d’ordre était ‘couler ou conquérir’, trois hourras, et allons-y », écrivit le quartier-maître. Le Colossus infligea le double de ses propres pertes à ses adversaires au cours de cette épreuve longue de plusieurs heures, avant que d’autres navires n’arrivent enfin et parviennent à prendre la relève.

Et bien sûr, il y avait les hommes au sommet, Horatio Nelson et Cuthbert Collingwood qui, en théorie, devraient mener la bataille depuis une position plus sûre—mais qui ont tous deux foncés vers la flotte ennemie à la tête de leurs colonnes respectives sans se soucier de rien.

Il serait facile de continuer. C’était une flotte pleine de héros—pleine d’hommes inspirés à risquer leur vie dans la poursuite d’un noble objectif. Aujourd’hui, nous nous souvenons à juste titre de Nelson, de sa célèbre prière pour la victoire et de sa mort tragique à l’heure de son triomphe. Mais il y avait beaucoup d'autres hommes remarquables.

La Grande-Bretagne pourrait-elle réunir un tel groupe aujourd’hui ? L’Amérique le pourrait-elle ?

Dans Ésaïe 3, Dieu prévient qu’Il enlèvera « le héros et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien » (verset 2). Au lieu de cela, Il dit : « Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, et des enfants domineront sur eux » (verset 4).

Il est facile de voir que cette prophétie s’est accomplie. Mais je vois cette perte encore plus clairement lorsque je la compare au passé. Bien sûr, il y a toujours eu des lâches, des bouffons et des traîtres ; aucune époque n’était pleine de gens parfaits.

Ce contraste nous renvoie à une vérité essentielle. Autrefois, nous produisions des dirigeants et des hommes de courage et de vision—beaucoup d’entre eux. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Qu’est-ce qui a changé ?

Comme l’indique clairement Ésaïe 3, une partie de cela est l’intervention de Dieu. La Grande-Bretagne et l’Amérique étaient autrefois bénies en ayant de grands dirigeants ; aujourd’hui, nous sommes maudits par leur absence. Mais c’est aussi le résultat d’une relation de cause à effet. Nous vivions autrefois d’une manière qui poussait les jeunes hommes à devenir courageux et capables. Aujourd’hui, nous produisons des gens trop sensibles.

La crise politique de la Grande-Bretagne ne s’agit pas vraiment du comportement de quelques individus au sommet. Il s’agit d’une société entière qui est incapable de produire les dirigeants dont elle a désespérément besoin. C’est notre mode de vie, nos familles, notre morale qui sont à l’origine de nos problèmes—et pas seulement les singeries de quelques-uns.

C’est pourquoi la solution à nos problèmes ne réside pas seulement dans un nouveau dirigeant. Les familles de nos nations doivent changer—nos mœurs et notre mode de vie doivent changer.

Ceci est au cœur du message de la Trompette. La solution n’est pas un nouveau Premier ministre ou un nouveau président. C’est la repentance—un changement complet de comportement. Au niveau individuel ou national, c’est la seule façon de vraiment résoudre nos problèmes.

LA TROMPETTE EN BREF

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