Hong Kong adopte une loi controversée sur la sécurité favorisant la Chine

Les législateurs de Hong Kong, favorables à Pékin, ont accéléré l’adoption d’une nouvelle loi sur la sécurité le 19 mars. Cette loi élargit le pouvoir du Parti communiste chinois en lui permettant de punir sévèrement la trahison, l’espionnage et l’insurrection par des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à vie.

Les dirigeants occidentaux, les Nations unies et les groupes de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué cette loi, estimant qu’elle ne fait qu’éroder encore plus la liberté dans une ancienne colonie britannique connue auparavant pour son autonomie par rapport à Pékin.

Frances Hui, militante basée aux États-Unis et opposante à la loi, l’a qualifiée de « dernier clou d’un cercueil fermé ».

La nouvelle législation sur la sécurité nationale va doubler la répression des libertés à Hong Kong avec des peines plus lourdes et une définition élargie de la sécurité nationale.
—Frances Hui

Une déclaration commune de 81 législateurs et personnalités du monde entier, notamment du Royaume-Uni, des États-Unis, du Canada et de la Corée du Sud, indique : « La législation compromet les droits à une procédure régulière et à un procès équitable et viole les obligations de Hong Kong en vertu de la législation internationale sur les droits de l’homme, mettant en péril le rôle de Hong Kong en tant que ville internationale ouverte. »

Autonome ? Lorsque les Britanniques ont renoncé à leur autorité sur Hong Kong en 1997, la Chine a promis à la région qu’elle conserverait son identité et ses libertés uniques pendant au moins 50 ans dans le cadre de ce qu’elle appelle « un pays, deux systèmes ».

Cela signifie que Pékin permettrait à Hong Kong d’avoir sa propre constitution, de poursuivre ses propres politiques économiques et de disposer d’un système judiciaire indépendant. Cependant, la Chine a également appelé à l’adoption de lois sur la sécurité nationale, connues sous le nom d’article 23. Ces lois, ainsi que d’autres efforts visant à réduire l’autonomie de Hong Kong, se sont heurtées à une résistance et à des manifestations de masse pendant plus de 20 ans.

[Pourtant, cette fois-ci,] il a fallu moins de deux mois pour approuver la nouvelle loi, avec un soutien massif du corps législatif de Hong Kong. Cela s’explique principalement par le fait que la Chine a rendu le corps législatif sans effet, en le remplissant d’individus fidèles au Parti communiste chinois.

Prise de contrôle chinoise : Hong Kong est un territoire important qui donne accès à la mer de Chine méridionale. Son abandon par la Grande-Bretagne au profit de la Chine s’inscrit dans le cadre d’un changement mondial en matière de contrôle des voies maritimes (et de fait, le contrôle du monde) qui s’éloigne du Royaume-Uni et des États-Unis au profit de puissances dont les valeurs et les croyances sont fondamentalement différentes. Il s’agit d’un changement que nous avons prédit depuis longtemps en nous appuyant sur les prévisions qui se trouve dans les pages de votre Bible.

En savoir plus : Lisez « La fin d’une Hong Kong libre  ».