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Israël vote pour le congédiement du procureur général

Israël vote pour le congédiement du procureur général

Le cabinet israélien a voté pour congédier la procureure générale Gali Baharav-Miara ce lundi. Bien que cette décision puisse être annulée, plusieurs ministres ont déclaré qu'ils ne l'inviteraient plus aux réunions du gouvernement et qu'ils ne tiendraient plus compte de ses directives juridiques.

Pourquoi c'est important : Baharav-Miara est une opposante importante du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Si le pouvoir de Baharav-Miara diminue, le gouvernement de Netanyahou pourrait avoir plus de possibilités de faire avancer ses politiques.

  • C'est la première fois que le gouvernement israélien vote pour renvoyer une procureure générale.

Le rôle du procureur général : Le travail de Baharav-Miara comprend les éléments suivants :

  • Interpréter la loi : ses décisions sont juridiquement contraignantes.
  • Superviser les procureurs et les conseillers juridiques gouvernementaux d'Israël.
  • Représenter le gouvernement lors de certaines procédures judiciaires.

Mme Baharav-Miara a obtenu son poste sous le gouvernement précédent et ne fait pas partie de la coalition actuelle. La proposition du gouvernement concernant son congédiement indique qu'elle « nuit gravement au fonctionnement du gouvernement ». Elle fait face aux accusations suivantes :

  • Lancer des « chasses aux sorcières » à motivation politique.
  • Prendre le parti des pétitionnaires et empêcher au gouvernement d'avoir son audience devant les tribunaux.
  • Bloquer les initiatives politiques dans le but de faire tomber le gouvernement.

Les remarques du gouvernement mentionnent des « incidents accumulés », notamment « des objections juridiques à la politique du gouvernement, le refus de représenter le gouvernement devant les tribunaux (y compris dans les cas où le tribunal s'est rangé du côté du gouvernement), le non-respect des décisions du gouvernement qui n'ont pas été suspendues par une décision de justice, des retards dans l'exécution des tâches et des critiques publiques [à l'encontre du gouvernement] ».

  • Baharav-Miara poursuit également Netanyahou pour corruption.
  • Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a déclaré que le vote n'était pas lié à l'affaire contre Netanyahou.

Que se passera-t-il ensuite ? La Cour suprême a bloqué la décision, qui n'entrera donc pas en vigueur tant qu'elle n'aura pas statué sur les recours déposés à son encontre. D'ici là, le gouvernement n'est pas autorisé à nommer un remplaçant.

Cependant, comme de nombreux membres du gouvernement ont décidé de boycotter Baharav-Miara, elle pourrait être poussée à la démission.

L'« État profond » israélien : Netanyahou a été confronté à l'opposition de la part des fonctionnaires de l'« État profond », similaire à ce que le président des États-Unis, Donald Trump, a déjà vécu. En 2023, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit :

Au cours des dernières décennies, les juristes nommés à la Cour suprême d'Israël ont massivement étendu le pouvoir de la Cour sur les représentants élus du peuple israélien. Ils se sont arrogé le pouvoir d'examiner et d'annuler toute loi israélienne, quel que soit le nombre de représentants ou d'électeurs en désaccord. […]

Le genre d'avocats, de juges et de magistrats qui ont créé cet organe avide de pouvoir au cours des dernières décennies sont également les types de personnes qui rendent des jugements de plus en plus gauchistes et de plus en plus radicaux.

Baharav-Miara a joué un rôle clé dans la mise en échec du gouvernement élu d'Israël. Son éviction pourrait ouvrir la voie à un renouveau temporaire en Israël. Pour savoir pourquoi, lisez l'article de M. Flurry, « La nation juive n'a pas d'aide ».