Jeter les clés

Pourquoi la Grande-Bretagne est-elle devenue l'un des empires les plus puissants et les plus riches de l'histoire ? L'une des raisons est qu'elle possédait une vaste chaîne de bases et de voies de passage à l'étranger.

Cela permit à sa marine de dominer les mers et, par conséquent, à ses forces et à ses intérêts de dominer les côtes et une grande partie du monde. Ces bases ont conféré à la nation britannique une « maîtrise navale », écrivit l'historien Paul Kennedy, et rendirent « extrêmement difficile pour d'autres États de moindre importance d'entreprendre des opérations maritimes ou de commercer sans au moins son consentement tacite ».

Cela dépasse le cadre de l'histoire. Ces passages maritimes n'ont jamais été aussi importants. Nous vivons à une époque « d'extrême interdépendance », écrit Rose George dans son livre Ninety Percent of Everything [Quatre-vingt-dix pour cent de tout]. « Pratiquement aucune nation n'est aujourd'hui autosuffisante. » Le titre du livre vient du fait que 90 pour cent du commerce mondial transite par les mers et les océans.

Mais pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle pu acquérir ces portes maritimes ?

La réponse complète à cette question est une histoire d'actes audacieux, de grands dirigeants, de forces économiques, de ressources naturelles, de développement technologique et bien plus encore. Mais il y a une réponse courte : la Grande-Bretagne les possédait parce que Dieu a promis de les lui donner.

Une promesse de grandeur

Il y a près de 4 000 ans, Dieu a promis au patriarche Abraham le salut spirituel du monde entier par l'intermédiaire de Jésus-Christ, qui naîtra de sa lignée. Il a également promis la grandeur nationale aux descendants d'Abraham. Cette promesse physique distincte comprenait ce détail : La descendance nationale d'Abraham « possédera la porte de ses ennemis » et « la porte de ceux qui les haïssent » (Genèse 22 : 16-18 ; 24 : 60).

« Une porte est un passage étroit d'entrée ou de sortie », expliqua Herbert W. Armstrong dans son livre Les Anglo-Saxons selon la prophétie. « Lorsqu'on parle nationalement, une “porte” serait un passage tel que le canal de Panama, le canal de Suez, le détroit de Gibraltar. … Nous devons rechercher un peuple formant plus d'une nation — et pourtant n'étant qu'un seul peuple, descendants d'Abraham — qui possède les portes maritimes du monde, soit maintenant, soit dans l'histoire, ou nous devons nier la Parole de Dieu. »

M. Armstrong a prouvé que la Grande-Bretagne et l'Amérique sont les descendants nationaux d'Abraham. L'une de ces preuves est que ces deux nations frères prirent le contrôle de toutes les grandes « portes » de la Terre !

Il fit également une prédiction claire et audacieuse : la Grande-Bretagne et l'Amérique allaient perdre le contrôle de ces portes maritimes. « [N]ous avons perdu la plupart d'entre elles, et plus récemment le canal de Panama, et il semble que bientôt, aussi, Gibraltar sera perdu », écrivit-il.

Sur quelle base ? Dans Deutéronome 28 : 52, Dieu avertit les descendants d'Israël que, plutôt que de posséder les portes de leurs ennemis, ceux-ci « t'assiégeront dans toutes tes portes ».

Cette prophétie s'est réalisée. La Grande-Bretagne a renoncé à ses bases contrôlant les portes maritimes du monde, a remis sa puissance mondiale sur la monnaie et a compromis sa sécurité et celle du monde entier. Pourquoi se comporterait-elle de manière aussi insensée ?

Il s'agit ni plus ni moins d'une malédiction nationale pour sa désobéissance à Dieu !

Gibraltar et l'archipel des Chagos sont les deux dernières portes maritimes les plus importantes de la Grande-Bretagne. Et récemment, elle a effectivement renoncé à ces deux territoires.

La reddition

Le détroit de Gibraltar est le seul passage occidental de la mer Méditerranée. La Marine américaine « navigue » régulièrement avec ses sous-marins nucléaires à travers le détroit large de 16 kilomètres (10 mi). Un navire traverse ce détroit toutes les quatre minutes. À titre de comparaison, le canal de Suez accueille un navire toutes les 20 minutes (lorsque le commerce n'est pas interrompu par les terroristes houthis), et le canal de Panama, un navire toutes les 40 minutes. Sans Gibraltar, l'accès à toute la côte sud de l'Europe, à l'Afrique du Nord et, par extension, aux côtes occidentales du Moyen-Orient est limité ou, dans les scénarios les plus drastiques, impossible.

Le Royaume-Uni, l'Union européenne et le gouvernement de Gibraltar ont annoncé le 11 juin un accord établissant une nouvelle relation post-Brexit. Gibraltar rejoindra effectivement l'espace Schengen de l'UE. Il restera un territoire britannique, mais les citoyens britanniques qui s'y rendent en avion depuis les îles britanniques devront désormais présenter leur passeport, et les gardes-frontières espagnols sont désormais habilités à leur refuser l'entrée sur le territoire. Cet arrangement permet également aux 15 000 travailleurs espagnols qui traversent quotidiennement la frontière pour se rendre à Gibraltar de continuer à le faire.

Si un garde-frontière espagnol peut empêcher les Britanniques d'entrer, s'agit-il vraiment d'un territoire britannique ? Et combien de temps encore ce passage restera-t-il britannique ?

Pour l'archipel des Chagos, la capitulation est encore plus complète.

La base militaire de Diego Garcia, partagée par le Royaume-Uni et les États-Unis, est l'une des plus importantes au monde. « L'emplacement stratégique de cette base est de la plus haute importance pour la Grande-Bretagne », déclare le gouvernement britannique. « Elle permet un déploiement rapide au Moyen-Orient, en Afrique de l'Est et en Asie du Sud et aide à combattre certaines des menaces les plus difficiles auxquelles nous sommes confrontés, notamment le terrorisme et les États hostiles. » Cette base permet à la Grande-Bretagne et aux États-Unis de projeter leur puissance aérienne au Moyen-Orient sans dépendre des caprices des puissances locales.

Pourtant, le 22 mai, le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer a accepté de céder l'archipel des Chagos, où se trouve la base, à l'île Maurice et de le louer pour 99 ans, pour un coût estimé à plus de 40 milliards de dollars.

L'île Maurice n'a jamais possédé l'archipel des Chagos. Elle n'a aucune revendication historique à leur égard. Ce serait comme si les États-Unis donnaient Hawaï aux Philippines au motif que les deux archipels se trouvent dans le même océan.

Pourquoi les céder et ensuite payer pour ce privilège ? Un juge nommé par le Parti communiste chinois à la Cour internationale de justice a rendu un jugement non contraignant disant que la Grande-Bretagne devait renoncer aux îles. Lorsque la Grande-Bretagne adhéra à la Cour, elle exclut explicitement de sa juridiction les litiges avec des pays du Commonwealth comme l'île Maurice. Pourtant, M. Starmer s'est conformé à cette exigence.

Il se trouve que l'île Maurice est dans la poche de la Chine. La Chine a construit son infrastructure et est son plus grand exportateur, lui envoyant des marchandises pour une valeur d'un milliard de dollars. C'est le seul pays africain avec lequel la Chine a signé un accord formel de libre-échange.

L'île Maurice pourrait-elle autoriser la Chine à ouvrir une base à proximité ?

L'accord prévoit que la Grande-Bretagne notifie à l'avance l'île Maurice de toute attaque menée à partir de cette base. Les Mauriciens transmettront-ils ces informations à la Chine qui pourrait alors les communiquer à une cible potentielle ?

La stupide colombe

Cet accord insensé est parfaitement décrit dans une prophétie sur la Grande-Bretagne moderne que l'on trouve dans le livre d'Osée. Il y est dit qu'Éphraïm — une référence à la Grande-Bretagne comme le prouva M. Armstrong — « est comme une colombe stupide, sans intelligence » (Osée 7 : 11).

« Éphraïm, ou la Grande‑Bretagne, a une politique étrangère de “stupide colombe” ! », écrivit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, en juillet 2000. « Aucune nation de stupide colombe ne peut survivre dans un monde rempli de faucons et de tigres ! Il s'agit d'un avertissement fort pour une nation autrefois puissante. »

Selon le commentaire de Matthew Henry, l'analogie avec la colombe est utilisée parce que l'oiseau est « facilement attiré par l'appât dans le filet et n'a pas de cœur, pas d'intelligence, pour discerner son danger, comme le font beaucoup d'autres oiseaux ». Existe-t-il un meilleur exemple de politique étrangère de « stupide colombe » que l'accord sur l'archipel des Chagos ?

Ces capitulations honteuses sont elles-mêmes la preuve de l'identité prophétique de la Grande-Bretagne et de l'Amérique. M. Armstrong expliqua : « Alors que la “fierté de notre puissance” continue d'être brisée, alors que les Britanniques continuent de perdre leurs portes maritimes étrangères et leurs possessions autour de la Terre, alors que l'Amérique cède la propriété du Canal de Panama — le contrôle de cette porte maritime vitale — alors que notre approvisionnement en or s'épuise, que les perturbations météorologiques augmentent, cette prophétie centrale représente à elle seule une preuve considérable quant à l'endroit où le “reste” moderne des peuples d'Israël réside aujourd'hui ! » (op cit).

Ces prophéties précises et spécifiques réalisées indiquent l'intervention de Dieu dans les événements mondiaux. Il peut bénir et maudire les nations, et c'est ce qu'Il fait. Il veut que toutes les nations fassent l'expérience de bénédictions abondantes, et Il a un plan pour ramener toutes les nations à Lui. Le livre gratuit de M. Armstrong, Les Anglo-Saxons selon la prophétie, fait plus que prévoir — il explique pourquoi. Il montre le plan de Dieu pour la Grande-Bretagne, les États-Unis et le monde.