
LA TROMPETTE
Khamenei est en train de choisir son successeur
Un membre de l'Assemblée des experts iraniens a déclaré le 28 novembre que l'Assemblée avait créé un « comité chargé de désigner le prochain dirigeant ». L'ayatollah Rahim Tavakol, l'un des trois membres du nouveau comité, a déclaré que le comité nommerait un nouveau « guide suprême adjoint », qui prendra le relais au moment du décès de l’actuel guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Les deux autres membres de la commission sont le président iranien Ebrahim Raisi, et Ahmat Khatami, qui dirige les prières du vendredi à Téhéran. La commission aurait déjà présélectionné certains candidats.
Personne d'autre que les membres du comité, y compris moi-même et le président de l'Assemblée, ne connaît les noms des personnes qui ont été sélectionnées comme possibles vice-présidents du chef suprême.
—Rahim Tavakol
Un contrôle du pouvoir ? L'Assemblée des experts, composée de 88 membres, est chargée de contrôler la conduite du guide suprême, de le démettre de ses fonctions et de choisir son remplaçant.
En apparence, cela pourrait ressembler à un contrôle du pouvoir de Khamenei. Les membres sont directement élus par le public iranien. Mais chaque candidat est d'abord examiné par le Conseil des gardiens, un organe dont les membres sont nommés par Khamenei. Personne ne peut appartenir à l'Assemblée sans le feu vert de Khamenei.
Successeur présumé : M. Tavakol a déclaré que Khamenei était la seule personne, en dehors du comité, à connaître la liste des candidats présélectionnés. Même le reste de l'Assemblée est tenu dans l’ignorance.
L'Iran disposait auparavant d'un vice-chef suprême. Mais le guide suprême, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, a dissous ce poste en 1989 après s'être brouillé avec le premier titulaire. Depuis lors, aucun « successeur présumé » de l'Iran n'a été désigné.
Khamenei est âgé de 84 ans et dirige l'Iran depuis la mort de Khomeini en 1989. Il ne régnera pas pour toujours. La formation de ce comité suggère que la mort ou la retraite pourrait survenir plus tôt que tard.
Nouveau chef, même direction : L'Iran n'a pas eu de nouveau dirigeant depuis plus de 30 ans. Toutefois, ne vous attendez pas à une orientation radicalement nouvelle. L'Iran poursuivra sa politique étrangère islamiste et agressive. Ce phénomène pourrait même s'intensifier.
En savoir plus : Lisez notre article sur cette tendance intitulé « L'Iran et l'Europe se dirigent vers un choc des civilisations ».