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L’Allemagne à la recherche d’un Führer

Quelques-uns des 48 000 garçons et 5 000 filles qui ont assisté au congrès du parti nazi à Nuremberg. [HULTON ARCHIVE/GETTY IMAGES]

L’Allemagne à la recherche d’un Führer

Les conditions en Allemagne sont propices à l’émergence d’un dictateur.

Soixante-dix-huit ans se sont écoulés depuis la mort d’Adolf Hitler. Cependant, la génération actuelle des Allemands regarde cette histoire avec nostalgie. La semaine dernière, un vieux chant de marche nazi a été joué dans une tente à bière en Saxe, en Allemagne ; les gens ont répondu par le salut nazi. Une vidéo de l’événement est devenue virale.

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Le 6 mai, un sondage insa a montré que l’Alternative für Deutschland (AfD) était le parti le plus populaire dans l’est de l’Allemagne, à l’exception de Berlin. La popularité du parti augmente également dans l’ouest de l’Allemagne. Une enquête de l’Institut Sinus pour la recherche sociale a révélé que le soutien à l’AfD parmi les électeurs de la classe moyenne est passée de 43 pour cent à 56 pour cent en deux ans. Mais ce n’est pas la seule indication que l’Allemagne espère faire revivre son passé.

Lors d’un discours prononcé en mai 2021, le dirigeant du parti AfD, Björn Höcke, aurait utilisé l’expression « Tout pour l’Allemagne », qui est interdite en Allemagne parce qu’il s’agit d’une devise des SA, l’aile paramilitaire du parti nazi.

Hubert Aiwanger, chef des Électeurs libres de Bavière, a été accusé de porter un pamphlet antisémite, de faire des blagues juives répugnantes, de répéter les discours d’Hitler, et plus encore. Après que les accusations ont été rendues publiques, la popularité de son parti a augmenté de 4 pour cent dans les sondages.

Il est devenu courant, dans les cercles de droite, de faire renaître les slogans, les politiques et la propagande de l’époque nazie.

Peu à peu, l’ambiance change en Allemagne.


Des visions du monde inquiétantes

Une étude récente menée par l’université de Leipzig a révélé que 33 pour cent des personnes interrogées étaient d’accord avec l’affirmation suivante : « Nous avons besoin d’un dirigeant qui dirige l’Allemagne avec fermeté pour le bien de tous. » Près d’un quart des personnes interrogées ont déclaré que le national-socialisme (nazisme) présentait certains avantages.

Une enquête menée par la Fondation Friedrich Ebert auprès de la classe moyenne allemande a conclu : « Plus de 6 pour cent des personnes interrogées sont favorables à une dictature de droite avec un seul parti fort et un seul führer pour l’Allemagne. Vingt-trois pour cent sont d’accord avec une telle dictature, au moins en partie. »

Johannes Hillje, consultant en politique et en communication, a écrit :

Le poison de l’AfD et de ses complices s’avère efficace. La nouvelle étude Mitte-Studie [...] montre une augmentation des personnes ayant des croyances rigides en une vision du monde d’extrême droite […] Cette évolution négative se voit en le soutien à la dictature : seuls 70 pour cent s’y opposent encore, tandis que près de 30 pour cent n’y sont pas opposés.

La comparaison des résultats de l’enquête Mitte-Studie 2020-2021 avec ceux de l’enquête 2022-2023 montre que l’approbation de la xénophobie a presque quadruplé. Un peu plus de la moitié des sondés s’y opposent. Le soutien à la banalisation du national-socialisme est passé de 1,4 à 4 pour cent. Le soutien aux opinions antijuives est passé de 1,7 à 5 pour cent.

Depuis des années, l’étude Mitte-Studie a montré qu’environ 1,5 à 3 pour cent des Allemands ont des opinions d’extrême droite. Cette année, ce chiffre s’élève à 8 pour cent.

Il est important de comprendre les causes de ce changement radical. EuroIntelligence a expliqué :

Ce n’était pas une conspiration corrompue et une constitution dysfonctionnelle qui portèrent les nazis au pouvoir en 1933 ; c’était dû aux coalitions centristes qui ont poursuivi l’austérité dans les années précédentes. Les partis politiques allemands d’aujourd’hui ont tiré les mauvaises conclusions de l’effondrement de la République de Weimar. En refusant de former des coalitions avec l’AfD, ils répètent exactement la même erreur que leurs prédécesseurs commirent au début des années 1930. Ils pensent seulement à l’année 1933, alors qu’il était déjà trop tard à ce stade. L’erreur politique avait été commise dans les années précédentes.

La force de l’AfD réside dans le mécontentement des citoyens allemands à l’égard du système démocratique actuel. Lorsque les autres partis cherchent à l’isoler, l’AfD monte dans les sondages. Plus il monte, plus les gens le considèrent comme la nouvelle normalité.

Malheur économique

Geopolitical Futures a écrit :

[Les Allemands] sont actuellement confrontés à des enjeux importants qui mettent en péril leur capacité à répondre à leurs propres attentes en termes de possession d’une voiture et d’une maison, et d’éducation de leurs enfants dans un environnement sûr. Ils reprochent au gouvernement et au système politique de ne pas trouver de solutions et cherchent donc des alternatives. Au lieu de favoriser le changement social, ils semblent devenir de plus en plus pessimistes, avec des préoccupations concernant le chômage et d’autres problèmes similaires à ceux des autres classes.

L’Allemagne est entrée en récession au début de l’année. En août, Forbes écrivait :

Actuellement, la situation est tout aussi sombre que lors de la pandémie de COVID-19 et les confinements imposés par le gouvernement qui l’ont accompagnée. [...] La situation actuelle pourrait même être pire, car elle ne se limite pas à seulement certains secteurs.

Cette crise économique survient peut-être au pire moment possible : une crise financière, une nouvelle crise des migrants et la montée des opinions extrémistes en Allemagne constituent un mélange toxique.

Sans la crise financière mondiale de 1929, Hitler n’aurait pas pu attiser la haine des Juifs et des étrangers dans tout le pays. En accusant les Juifs d’avoir infiltré les banques, il donna aux gens un bouc émissaire pour leurs problèmes financiers.

Hitler profita de la crise économique pour créer tout un empire. Les programmes d’infrastructure et l’augmentation de la production d’armes permirent de ramener le taux de chômage à presque zéro. Il transforma l’économie de paix de l’Allemagne en une économie de guerre. En prenant en charge les problèmes de l’Allemagne, il ramena la prospérité, ce qui fit de lui un héros que des millions de personnes allait suivre dans une guerre mondiale, avec pour objectif de soutenir l’empire.

Cela pourrait-il se reproduire ?

Un avertissement percutant

« Si une véritable crise survient, les Allemands demanderont-ils un nouveau führer ? » a écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans notre numéro de décembre 1991. « Votre Bible dit que cela va arriver ! Cette crise sera probablement déclenchée par un effondrement économique aux États-Unis. »

Il y a trente ans, certains auraient peut-être rejeté cette mise en garde, la jugeant alarmiste. Mais au vu de l’opinion publique actuelle et des difficultés économiques en Allemagne, que se passera-t-il lorsque notre système financier s’effondrera ?

La Bible donne la réponse.

Une multitude de crises poussera l’Allemagne à exiger un homme fort. Ce dernier n’obtiendra pas le pouvoir par le biais d’une élection démocratique ; il « entrera paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries » (Daniel 11 : 21, traduction Darby).

Comme le montre Daniel 12 : 4, ce livre s’adresse à notre époque. Jésus-Christ a fait écho à cette prophétie dans Matthieu 24.

Apocalypse 17 détaille la montée d’un nouvel empire à l’image du Reich nazi, composé de dix nations ou groupes de nations. « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui recevront le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête » (verset 12).

Pendant des décennies, Hebert W. Armstrong a averti que, selon la prophétie biblique, cette bête se relèverait. Il a également proclamé que la montée de cet empire conduirait à la Seconde Venue de Jésus-Christ (verset 14). Ces prophéties étonnantes et leurs accomplissements sont expliqués dans notre brochure gratuite Il avait raison.

N’est-il pas de plus en plus évident que nous avons besoin de l’intervention du Christ dans les affaires du monde ?

IL AVAIT RAISON

Retraçant cinq décennies de prévisions précises par Herbert W. Armstrong