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L'Allemagne se retourne-t-elle contre Israël ?
Le chancelier allemand Friedrich Merz a accusé Israël le 26 mai de causer « des souffrances à la population civile » d'une manière qui « ne peut plus être justifiée par la lutte contre le terrorisme du Hamas ». Il a ajouté : « Le gouvernement israélien ne doit rien faire que même ses meilleurs amis ne sont plus prêts à l'accepter. » Il s'exprimait lors du WDR Europaforum à Berlin.
Sa remarque concernant les « meilleurs amis » fait référence aux plus grands soutiens d'Israël en termes d'aide militaire, notamment les États-Unis et l'Allemagne. Ces deux pays ont récemment critiqué l'État juif. Cette situation est inhabituelle, en particulier pour l'Allemagne. Comme l'a noté M. Merz, l'Allemagne doit se montrer « plus réservée que tout autre pays dans le monde » lorsqu'elle critique publiquement Israël. Il a toutefois affirmé que les violations présumées du droit humanitaire international méritaient d'être critiquées. « La question est de savoir jusqu'à quel point on peut critiquer aujourd'hui, et pour des raisons historiques, je reste plutôt prudent », a déclaré Merz.
L'ambassadeur d'Israël à Berlin, Ron Prosor, a écrit sur X le 27 mai :
Les propos du chancelier allemand Friedrich Merz ont du poids. Comme il est un ami d'Israël, nous prenons ses paroles au sérieux, contrairement à ceux qui font preuve de partialité en critiquant constamment Israël.
Mais il est également clair qu'Israël ne peut accepter un deuxième État terroriste du Hamas après le 7 octobre.
L'on est confronté à un dilemme : nous sommes censés sauver les otages, subvenir aux besoins de la population de Gaza et combattre les terroristes en même temps. Cependant, à Gaza, les écoles ont été transformées en dépôts d'armes, les mosquées en casernes et les hôpitaux en centres de commandement.
Il n'existe pas de solutions simples à des problèmes complexes. Quiconque critique Israël doit tenir compte de cette réalité.
L'Allemagne est sans doute consciente que ses exigences sont irréalisables du point de vue d'Israël. Par exemple, autoriser davantage d'aide humanitaire à Gaza revient à enhardir le Hamas, l'entité qu'Israël cherche à éliminer. Le journal allemand Bild a expliqué :
Contexte des critiques : Israël veut prendre en main la distribution de nourriture et d'autres biens humanitaires et ne plus la laisser aux Nations Unies.
Le Hamas est accusé de détourner les fournitures et de s'enrichir aux dépens de la population civile. Selon Médecins sans frontières, un kilo de riz à Gaza atteint des prix effarants, allant jusqu'à 50 dollars américains.
Au moment d'écrire ces lignes, une agence privée mise en place par le gouvernement israélien doit commencer à distribuer de l'aide à Gaza. Le Hamas avertit déjà sa population de ne pas accepter cette aide et menace de prendre des « mesures » à son encontre. Lundi, il a exécuté quatre hommes accusés d'avoir pillé un camion chargé d'aide humanitaire.
Alors que les médias internationaux insistent sur le fait que l'aide humanitaire de l'ONU parvient aux civils de Gaza, la réalité est tout autre : le Hamas s'empare des cargaisons, les revend pour enrichir ses dirigeants et tue les civils qui tentent de réclamer l'aide directement auprès de l'ONU. Pourtant, lorsqu'Israël cherche à s'assurer que l'aide humanitaire parvient à ceux qui en ont réellement besoin, il est accusé d'affamer la population de Gaza. Pour ajouter à l'absurdité de la situation, Israël qualifie toujours nombre de ces accusateurs d'« amis ».
Le gouvernement allemand affirme que les actions actuelles d'Israël mettent en péril la perspective d'un État palestinien. Mais comme l'a dit Prosor à la ZDF allemande mardi : « Nous avons affaire à un adversaire qui ne veut ni territoire, ni pouvoir. Il veut nous anéantir. Nous nous trouvons dans un cercle vicieux : nous voulons libérer les otages, délivrer de l'aide et en fait combattre les terroristes. Ce n'est pas facile. »
Prosor a raison : Israël est confronté à « un adversaire qui ne veut ni territoire, ni pouvoir. Il veut nous anéantir. » Si Israël est empêché de démanteler le Hamas dans la bande de Gaza, accepter une solution à deux États signifie avoir une entité terroriste comme voisin permanent à Gaza, avec le risque supplémentaire que ce problème s'étende à la Cisjordanie.
Étant donné que les responsables allemands en sont conscients, l'initiative en faveur d'une solution à deux États favorise davantage les Arabes palestiniens, qui soutiennent le terrorisme, que les Juifs.
La question est de savoir pourquoi.
Le Hamas a démontré à plusieurs reprises que l'élimination d'Israël est plus ou moins son objectif officiel. Il est soutenu par l'Iran, principal sponsor du terrorisme. Mais ce que Prosor et d'autres ignorent, c'est que ces terroristes ne sont pas les seuls à vouloir anéantir Israël. La Bible indique que les Arabes palestiniens s'allieront à d'autres nations, toutes aidées par l'Allemagne. Le Psaume 83 révèle qu'ils disent à l'égard d'Israël, « exterminons-les du milieu des nations, et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël ! » (verset 5).
À la lumière de cette prophétie, les ambitions de l'Allemagne apparaissent sous un jour nouveau ; ou bien, sous un jour ancien, conforme à l'histoire de la persécution des Juifs par l'Allemagne.
En outre, la prophétie indique que la puissance des voisins terroristes d'Israël croîtra. « Aujourd'hui, les Arabes vivent dans environ la moitié de Jérusalem. Ils ne le contrôlent pas en ce moment », écrivait le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans Zacharie : Le signe du retour imminent du Christ. Il poursuivait : « Dieu donna l'intégralité de Jérusalem aux Juifs, mais à cause de leurs péchés, Il va livrer leur pays à l'ennemi. »
Soutenus par l'Iran et la communauté internationale, les Palestiniens s'apprêtent à s'emparer violemment de la moitié de Jérusalem, comme le prophétise Zacharie 14 : 1-2. Mais comme l'explique M. Flurry dans le chapitre 8 (« La violence à Jérusalem déclenche le retour du Christ ») de sa brochure gratuite, il s'agit là d'un signe certain du retour imminent de Jésus-Christ. Le chemin sanglant vers le retour du Christ pourrait être évité si le peuple juif et notre monde tenaient compte du message d'avertissement de Dieu aujourd'hui.