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L'Amérique a gagné sa dernière guerre

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L'Amérique a gagné sa dernière guerre

Les États-Unis étaient autrefois une nation bénie par des victoires militaires miraculeuses. Pourquoi ces miracles ont-ils cessé ?

Les États-Unis d'Amérique mènent une guerre contre le terrorisme depuis deux décennies. Le sang et le trésor américains ont sombré dans les sables de l'Irak, les villes de l'Afghanistan, les montagnes du Yémen, les côtes de la Libye, les régions sauvages du Pakistan, et les eaux entourant la Corne de l'Afrique. Il n'y a aucun signe que l'Amérique va amener cette guerre à une conclusion réussie.

Certains observateurs se demandent maintenant ouvertement si les États-Unis d'Amérique, la seule superpuissance mondiale pendant près de trois décennies, vont jamais gagner une guerre à nouveau.

Remarquablement, un commentateur a audacieusement proclamé que l'Amérique avait déjà gagné sa dernière guerre—dans les années 1950. Il a affirmé que la Seconde Guerre mondiale serait la dernière victoire militaire pour les États-Unis.

La Trompette Philadelphienne, depuis ses premiers numéros, a maintenu cette prévision. C'est une réalité désagréable à affronter, mais néanmoins la réalité, et il faut y faire face.


Fierté dans la puissance de l'Amérique

Au cours de son ministère de 55 ans, Herbert W. Armstrong a souvent raconté l'histoire d'un rassemblement de la campagne présidentielle Woodrow Wilson auquel il a assisté en 1916. M. Armstrong a dit que pendant le rassemblement, il se tenait près de Theodore Roosevelt, le prédécesseur du président Wilson.

Les partisans de Wilson ont scandé son slogan de campagne : « Il nous a tenus à l'écart de la guerre ! »


La paix avec honneur : Un camion de campagne décoré d'affiches soutenant la candidature de Woodrow Wilson à la présidence en 1916.  (Bettmann)

Wilson avait empêché l'Amérique d'entrer dans la Première Guerre mondiale pendant plusieurs mois. Il avait écrit une série de notes au Kaiser de l’Allemagne Wilhelm II, plaidant au dirigeant allemand d'arrêter de couler les navires américains et de tirer sur les Américains.

À un moment donné durant le rassemblement, M. Armstrong a entendu Roosevelt prononcer des mots qu’il n’a jamais oublié : « J'ai été président pendant 7 ans et demi. Et si j'étais président maintenant, j'enverrais au kaiser seulement une note—et il saurait que je suis décidé ! »

Roosevelt a alors décrit comment il avait envoyé une note au kaiser, quand un navire de guerre allemand se dirigeait vers les Philippines, qui étaient alors une possession américaine.

« J'ai envoyé une note au kaiser pour lui demander de retirer immédiatement son navire de guerre ! » a-t-il dit. « Le kaiser n'a pas agi. Immédiatement j'ai envoyé une deuxième note. Mais je n'ai pas envoyé la deuxième note au kaiser. Je l'ai envoyé à l'amiral Dewey, commandant de la flotte américaine du Pacifique. Ma note donna l'ordre à Dewey de se diriger à toute vapeur sur le navire de guerre allemand, de tirer un coup de semonce au-dessus du navire et de lui ordonner de rebrousser chemin. ‘Et s’il ne se retire pas, coulez-le !’ disait ma note. Le kaiser a appris que j’étais décidé ! »

M. Armstrong a utilisé le contraste entre ces deux dirigeants pour montrer que beaucoup de dirigeants américains d'après-guerre étaient du type faible de Wilson et que peu d'entre eux avaient le genre de fierté dans la puissance américaine incarné par Theodore Roosevelt.

Plus tard, M. Armstrong a utilisé cet exemple après la Seconde Guerre mondiale pour montrer que les États-Unis avaient perdu la volonté d'utiliser sa puissance. Ce n'était pas par un désir de faiblesse américaine—bien au contraire. C'était simplement une déclaration d’une réalité regrettable. M. Armstrong savait que c'était vrai à cause des prophéties bibliques clés. Alimenté par cette compréhension, peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, M. Armstrong a prophétisé que les États-Unis d'Amérique avaient gagné leur dernière guerre.


La Corée et Cuba

Après la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée a été la première d'une longue série de non-victoires pour les États-Unis. Lorsque les hostilités ont éclaté en 1950, le président Harry Truman a donné le commandement des forces américaines au général Douglas MacArthur, héros de la Seconde Guerre mondiale. Dès le début, MacArthur était libre de franchir le 38e parallèle pour envahir la Corée du Nord. Mais lorsque les forces communistes chinoises ont rejoint le camp ennemi, les forces américaines ont été envoyées chancelantes. MacArthur a exhorté Washington à approuver une attaque à grande échelle sur la Chine, disant à un membre du Congrès, « Il n'y a pas de substitut à la victoire ». Mais son plaidoyer est tombé dans l'oreille d'un sourd. Truman a renvoyé MacArthur en 1951, et la guerre s'est finalement soldée par une impasse, avec les deux parties souffrant d’un nombre énorme de victimes.


Le président Harry Truman et le général Douglas MacArthur parlent en 1950. Truman rejette les désirs de MacArthur, le congédie en 1951 et la guerre de Corée s'est finalement soldée par une impasse, avec les deux parties souffrant d’un nombre énorme de victimes  (Bettmann)

Le lieutenant-général américain Mark Clark signe l'armistice coréen en 1953.  (Central Press/Getty Images)

La guerre de Corée a mis fin à la carrière du dernier grand général des États-Unis. Elle a également marqué le début d'une nouvelle ère dans la stratégie de combat américaine : la guerre limitée.

L'incident de la baie des Cochons était un bon exemple de cette nouvelle stratégie. Le président John F. Kennedy a démarré ce désastre politico-militaire. En 1961, plus de 1400 exilés cubains entrainés par l’Agence Centrale du Renseignement (CIA) ont atterri sur les côtes cubaines dans l'espoir de provoquer un soulèvement populaire. Mais sans le soutien naval et aérien des États-Unis, les troupes de Castro ont facilement écrasé la rébellion. Presque tous les envahisseurs menés par les États-Unis ont été tués au combat ou sont morts plus tard dans les prisons de Castro.

Après la débâcle de la baie des Cochons, M. Armstrong a écrit dans la Pure Vérité de janvier 1963 que les États-Unis auraient dû chasser Castro et le communisme hors de Cuba. Puisque ce ne fut pas le cas, M. Armstrong a demandé : « Est-ce que les États-Unis vont découvrir que, ayant laissé Castro et le communisme athée aux portes des États-Unis, cela va continuer à nous causer toutes sortes de problèmes et de harcèlement ? »

Les décennies qui ont suivi ont effectivement démontré cela.

M. Armstrong a fait porter le blâme non pas sur l'armée américaine, ou même le président Kennedy, mais sur le peuple américain. Il a écrit dans la Pure Vérité d'octobre 1961 que « à moins que les États-Unis ne se repentent et ne reviennent à ce qui est devenu une devise creuse sur ses dollars : ‘En Dieu nous avons confiance’, les États-Unis d’Amérique ont gagné leur dernière guerre !

J'ai dit cela quand nous avons échoué à gagner en Corée ! ... Je le dis encore, maintenant que le gouvernement des États-Unis a endossé ce fiasco cubain—son président a donné le ‘feu vert’—et Dieu, le Dieu que l'Amérique a déserté, lui a infligé sa défaite la plus humiliante ! Que signifie la débâcle cubaine ? Cela signifie, Monsieur et Madame les États-Unis, que l'écriture est sur votre mur ! »

Ces mots étaient forts. Pourtant tout leur poids et leur puissance n'étaient pas connus jusqu'à ce que les États-Unis deviennent impliqués dans leur prochain conflit majeur.


La défaite de l'Amérique au Vietnam a marqué le début de sa stratégie anti-guerre. La guerre a donné toute une raclée à la réputation de superpuissance de l'Amérique.  (Hulton Archive/Getty Images)

Le spectacle du Vietnam

Dès novembre 1961, la Pure Vérité informait les lecteurs que les États-Unis seraient « presque certainement » obligés de livrer une grande bataille au Vietnam. Effectivement, en 1964, l'Amérique a commencé à envoyer des troupes là-bas.

Plusieurs analystes de l'époque se sont rendu compte qu'une guerre au Vietnam était imminente, mais seul M. Armstrong était absolument confiant sur la façon dont cela se terminerait. En avril 1965, quelques mois seulement après le début des hostilités, la Pure Vérité a titré : « Pourquoi les États-Unis ne peuvent pas gagner la guerre du Vietnam ! »

L'article disait :

Les États-Unis se sont engagés à ne pas gagner au Vietnam ! ... Le défunt général Douglas MacArthur a déclaré que si une nation ne s'engageait pas dans une bataille avec la victoire comme objectif, elle était vaincue avant même d'avoir commencé. Il avait raison !
Ne vous y trompez pas—les États-Unis et les autres pays impliqués dans le soutien du Sud-Vietnam aimeraient gagner. Mais ils ont peur de prendre les mesures nécessaires pour gagner.

Un an et demi plus tard, dans la Pure Vérité de janvier 1967, M. Armstrong a écrit :

Les États-Unis ne gagnent pas. Pourtant, la guerre a été intensifiée énormément en 1966. Les gens ne voient aucun résultat. Les gens comparent la taille et la puissance des États-Unis à celle du Nord-Vietnam—un petit pays à peine comparable à l'un de nos États, comme la Floride. Ils ne peuvent pas comprendre pourquoi les États-Unis—la nation militaire la plus puissante du monde—ne peuvent pas battre le petit Nord-Vietnam.

La guerre dura encore huit ans, se terminant par la chute de Saïgon, au Sud-Vietnam, aux mains des forces communistes et les évacuations honteuses par hélicoptères de responsables américains et sud-vietnamiens, y compris des images maintenant tristement célèbres de dizaines de personnes sur le toit de l'ambassade des États-Unis. La chute de Saïgon a mis fin à la plus longue guerre de l'histoire américaine, et c'est la défaite la plus humiliante de la nation. L'historien Paul Johnson a appelé cela un « effondrement de la puissance américaine ».

Pendant ces années, la Pure Vérité a souvent évoqué une autre victime du Vietnam : celle de l'honneur américain dans le monde entier. M. Armstrong a écrit dans le numéro de janvier 1969,

Aucune nation militaire ne peut opérer une force militaire en acceptant la défaite dans une attaque ennemie, sous prétexte que nous voulions sauver la vie d'hommes qui avaient offert ces vies pour protéger notre honneur et notre liberté. ... Combien d'autres vies seront encore perdues dans les futures batailles parce que les ennemis seront maintenant enhardis par cette démonstration de faiblesse pour anticiper des victoires faciles sur des États-Unis qui ont peur de se battre ?

En effet, la guerre au Vietnam a donné à l'Amérique tout une raclée à sa réputation de superpuissance. La Pure Vérité l'a souligné en février 1978 et a ensuite fait cette prédiction stupéfiante :

Les jours sont révolus où la force militaire des États-Unis est utilisée pour accomplir ce que l'Amérique perçoit comme correct et approprié. ... L'influence et le prestige de l'Amérique sont sur le déclin rapide. L’orgueil de notre force a été brisé. Le temps approche à grands pas lorsque les États-Unis seront si faibles et si craintifs de leur propre ombre que, comme l'a prédit le prophète Ézéchiel, la trompette sonnera l'appel au combat, mais personne ne répondra (Ézéchiel 7 :14).

Il ne pourrait avoir eu de description plus précise de ce qui se passerait dans les années qui ont suivi.


L'ère anti-guerre

Si la guerre de Corée a marqué le début de la stratégie de guerre limitée, la défaite de l'Amérique au Vietnam a marqué le début de sa stratégie anti-guerre. Rien n'illustre cette aversion au danger comme la crise des otages en Iran.

En novembre 1979, un groupe de révolutionnaires iraniens a pris d'assaut l'ambassade américaine à Téhéran et a capturé 52 membres du personnel américain. Le président Jimmy Carter a demandé à plusieurs reprises que Téhéran renvoie les prisonniers, mais l'ayatollah Rouhollah Khomeini a déclaré qu'il battait un tambour vide. « Carter n'a pas le courage de s'engager dans une opération militaire », a raillé Khomeini.


Cinquante-deux Américains de l'ambassade des États-Unis ont été pris en otage à Téhéran, en Iran, pendant 444 jours—du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981—par un groupe d'étudiants et de militants à l'appui de la révolution iranienne.  (GAMMA/Gamma-Keystone/Getty Images)

La seule démonstration de « force » de Carter fut une tentative de sauvetage en avril 1980 dans laquelle des secouristes militaires s'envolèrent à mi-chemin vers Téhéran, avortèrent la mission, et ensuite un hélicoptère a heurté un avion de transport au sol alors qu'ils se préparaient à retourner à la base. Cela a laissé les corps de huit militaires américains brûlant dans le désert iranien. Les caméras de télévision ont diffusé l'épave carbonisée afin que tous puissent voir les détails d'une autre défaite humiliante. Après la mission de sauvetage bâclée, l'Iran a tenu la plus grande superpuissance du monde en échec pendant encore huit mois.

Avec un leadership plus conservateur au cours des années 1980, on pourrait soutenir que l'Amérique a retrouvé une partie de la fierté de sa puissance. Le président Ronald Reagan a envoyé des troupes à la Grenade en 1983 pour éradiquer le communisme des Antilles (Indes occidentales). En 1986, il a bombardé le quartier général militaire du colonel Mouammar Kadhafi en Libye en réponse à un acte terroriste. Ces petites escarmouches, cependant, ne se qualifient guère comme des victoires militaires décisives pour les États-Unis. (La population de la Grenade est légèrement plus petite que la ville de Fargo, au Dakota du Nord.) Au contraire, ils ont révélé une Amérique de plus en plus craintive face aux armes, prête à utiliser sa puissance militaire seulement dans de petits conflits relativement sans risque.

Considérez le Liban. En octobre 1983, un terroriste islamiste a fait exploser un camion bourré d'explosifs dans une caserne de Marine à Beyrouth, tuant 241 Américains. Quatre mois plus tard, le président Reagan a retiré toutes les troupes américaines, un geste qui a presque dissous la structure de pouvoir chrétienne libanaise.

Après ce fiasco d'un autre retrait embarrassant des États-Unis, la Pure Vérité a rappelé aux lecteurs ce qu'elle disait depuis des décennies. Le numéro de novembre-décembre 1983 incluait un article intitulé « Pourquoi l'Amérique a gagné sa dernière guerre ». Dans cet article, le livre de M. Armstrong, Les Anglo-Saxons selon la prophétie, était cité : « Les États-Unis, tout en possédant une puissance inégalée, ont peur—ils craignent—de se servir de cette force, comme Dieu l’avait prophétisé ».


La « victoire » de la guerre du Golfe

M. Armstrong est décédé le 16 janvier 1986. L'opération Tempête du désert a commencé le 17 janvier 1991. S'il y avait un conflit qui aurait pu prouver que la prédiction de M. Armstrong était fausse, cela aurait sûrement été la guerre du golfe Persique. Même l'église que M. Armstrong avait dirigée désignait cette guerre comme une justification pour s'éloigner de la prévision de « l 'Amérique a gagné sa dernière guerre ». Dans une lettre du 25 mars, 1991, aux supporteurs de l'église, le successeur de M. Armstrong a déclaré catégoriquement : « Nous avions tort ».

Mais à ce stade, le magazine la Trompette Philadelphienne était sur la scène. Nous avons maintenu les prévisions de M. Armstrong. La couverture de notre numéro de mai, 1991, déclarait : « L'Amérique a gagné sa dernière guerre ». C'était peu après la fin de la guerre du Golfe.

Après une brève invasion terrestre, l'administration de George W. Bush revendiqua la victoire dans la guerre. Mais le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a contesté cette évaluation. Il est vrai que, jusqu'en 1991, le monde n'avait jamais vu un tel déploiement de puissance de feu technologiquement avancée. Pourtant, malgré cette démonstration de force, la guerre du golfe Persique n'était pas une « qui a testé la volonté des États-Unis », a-t-il-écrit.

« La vérité est que nous avons gagné une bataille au Koweït. Nous n'avons pas gagné une guerre. Le travail a été laissé inachevé », a écrit M. Flurry. « Saddam Hussein est toujours au pouvoir—encore plus fort à certains égards—et a fait de l'Irak un champ meurtrier. N'est-ce pas [là] un signe que nous n'avons pas gagné la guerre ? Que nous n'avions pas la volonté de gagner comme il est dit dans Lévitique 26 :19 ? » Ce que les États-Unis ont fait, c'est essentiellement de repousser un énorme problème à plus tard. « Cela affectera probablement et hantera le président Bush et l'Amérique pour le reste de nos vies ! », a-t-il écrit. Un regard sur le chaos qui s'obscurcit aujourd'hui en Irak montre que cette prédiction a été remarquablement précise.


Les soldats marchent lors du défilé de la victoire de la Tempête du désert dans la ville de New York. En réalité, le résultat de ce conflit était, au mieux, une nouvelle impasse pour les États-Unis.  (Visions of America/UIG/Getty Images.)

M. Flurry a été très critique sur la façon dont, après avoir encouragé les Kurdes et les Chiites à se soulever contre Saddam Hussein, l'administration Bush les a abandonnés. Hussein a alors recommencé son saccage meurtrier contre ces peuples, créant une catastrophe humanitaire. M. Flurry a appelé cela « la plus grande trahison de l'histoire des États-Unis ». « ‘Le nouvel ordre mondial’ du président Bush a apporté une des plus grandes hontes sur l’histoire de notre nation ! » a-t-il écrit. « Les dirigeants américains affirment que les États-Unis n'ont aucun mandat de l'ONU pour intervenir en Irak au nom des réfugiés. Cette seule affirmation montre que nous n'avons pas la volonté d'utiliser notre puissance pour une juste cause. Et si la crise des réfugiés irakiens n'est pas une cause juste, rien ne l’est ! »

La déclaration suivante—que M. Flurry a écrite il y a plus de vingt ans—résume avec force l'appréhension qui a saturé la politique étrangère américaine au cours des dernières décennies, non seulement en Irak mais aussi en Afghanistan, en Ukraine et ailleurs : « L'Amérique craint toujours de s'enliser dans une guerre civile de type Vietnam en Irak. Même après que nous les avions presque sans défense ! C'est parce que Dieu a brisé l'orgueil de notre force—notre volonté de gagner ! ... L'Amérique doit se rendre compte qu'elle est sous la malédiction de Dieu et qu’elle doit se repentir de ses péchés ».

Le fait que les actions américaines de la guerre du Golfe de 1991 aient trahi les Kurdes et les Chiites et aient laissé Saddam Hussein au pouvoir pour continuer à massacrer les alliés des États-Unis, démontre que l'issue de ce conflit était, au mieux, une autre impasse pour les États-Unis.


Ardientes explosiones sacuden el World Trade Center [Centro Mundial de Comercio] después de ser golpeado por dos aviones el 11 de septiembre de 2001, en la ciudad de Nueva York Des explosions terribles ont secoué le World Trade Center après avoir été frappé par deux avions le 11 septembre, 2001, dans la ville de New York.  (SPENCER PLATT/Getty Images)

La guerre contre la terreur

Le 11 septembre, 2001, les États-Unis ont connu l'attaque la plus meurtrière sur le sol américain depuis Pearl Harbor. Les terroristes islamistes ont tué près de 3000 personnes et ont plongé les États-Unis dans une véritable guerre.

Dès le début, cette guerre était vouée à l'échec. Considérons, pour commencer, la définition même que l'Amérique lui a donnée. Entravés dans une idéologie de guerre limitée et d'anti-guerre, mal à l'aise avec les représentations défavorables de l'Islam dues à la rectitude politique, les dirigeants américains la définissaient comme une « guerre contre la terreur ». Ceci porte à confusion. La terreur n'est pas un ennemi, mais une tactique. Échouer à ne pas identifier clairement l'extrémisme islamiste et ses principales nations commanditaires comme étant l'ennemi revient à définir la Seconde Guerre mondiale comme une « guerre contre la guerre éclair » afin de ne pas impliquer directement l'Allemagne.

Les caractérisations de la « menace terroriste », vagues, sombres, insaisissables et omniprésentes, étaient également trompeuses. La menace émane principalement de quelques pays, comme l'Arabie saoudite et, surtout, l'Iran. Tout comme l'effondrement du jour au lendemain de l'urss a réduit la menace communiste, mettre fin au parrainage par l’État du terrorisme islamiste aurait presque mis fin au terrorisme.

Le problème est que, l'Iran a des alliés : notamment, la Russie et la Chine. L'Afghanistan était sans ami et impuissant—les États-Unis l'ont donc choisi (ou, plus exactement, les talibans) comme première cible de la « guerre contre la terreur ». En termes de contribution au terrorisme mondial, les Talibans étaient insignifiants comparés à l'Iran, mais c'est le problème que l'on rencontre après avoir refusé de définir avec précision l'ennemi.

L'attaque suivante de l'Amérique contre l'Irak (ou, plus exactement, Saddam Hussein) était encore plus problématique. Cette attaque a éliminé Saddam, mais n'a pas réussi à remplacer son régime par un allié américain capable de contrôler la domination grandissante de l'Iran.

En raison de l'échec de l'Amérique à définir correctement l'ennemi, au cours des années depuis 2001, les États-Unis n'ont pas efficacement ciblé l'Iran ou affaibli son soutien au terrorisme. La « guerre contre la terreur » a en réalité laissé l'Iran considérablement plus fort.

L'Iran a dirigé, financé, armé et aidé personnellement dans les attaques du Hamas et du Hezbollah qui ont transformé Israël et le Liban en champ de bataille. L'Iran teste des armes capables de transporter des charges nucléaires et appelle régulièrement à ce qu'Israël soit « rayé de la carte ». Pourtant, les États-Unis tentent toujours de raisonner et de négocier avec la République islamique—à travers les canaux arrière des administrations Clinton et Bush, et ouvertement avec l'administration Obama. Pendant ce temps, l'Iran poursuit son travail sur la construction d'un programme d'armes nucléaires.

Ces dernières années, l'Amérique s'est retirée d'Afghanistan et d'Irak. En faisant cela, elle abandonne tous les gains qu'elle a réussi à obtenir pendant les deux dernières décennies de guerre, et remet ces nations à un empire iranien.

Les guerres en Afghanistan et en Irak étaient loin d'être des victoires pour les États-Unis. En Afghanistan, les talibans sont de retour, et les États-Unis sont même impliqués dans des pourparlers de paix avec le régime qu'ils ont tenté de renverser. Pire, les talibans ont envahi de vastes pans du Pakistan, mettant en danger tout le pays—incluant son arsenal nucléaire. C'était au Pakistan, le 2 mai 2011, que les troupes américaines ont trouvé et exécuté Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda et le terroriste le plus haut placé sur la liste des personnes les plus recherchées aux États-Unis. La mort de Ben Laden a peut-être été une occasion de célébrer pour beaucoup, mais Ben Laden n'était que le chef d'Al-Qaïda, pas le leader du terrorisme mondial.

En fait, loin de remporter la guerre contre la terreur, l'Amérique est en train de livrer l'Irak à l'Iran, le pire commanditaire de la terreur au monde !

« Le plus puissant pays [musulman] du Moyen-Orient est l'Iran », a écrit M. Flurry dans un article intitulé « Est-ce que l'Irak est sur le point de tomber aux mains de l’Iran ? » en 1994. « Pouvez-vous imaginer le pouvoir qu'ils auraient s'ils obtenaient le contrôle de l'Irak, le deuxième plus grand pays producteur de pétrole au monde ? »

Loin de gagner la guerre contre la terreur, l'Amérique a, paradoxalement, aidé à la construction d'une superpuissance parrainant le terrorisme !


Europe

Encore plus honteuse a été la politique étrangère américaine en Europe. Ses innombrables infirmités ont été bien documentées tant dans la Trompette que dans la Pure Vérité.

Quatre ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, M. Armstrong écrivait : « Mais, tout en faisant confiance, le naïf Oncle Sam, toujours incapable de voir plus d'un ennemi à la fois, a été occupé à s'inquiéter de la Russie, tandis que la menace réelle a fait une progression rapide et diabolique—sous couvert—en Europe ! » (Pure Vérité, novembre 1949). Dans la Pure Vérité de juin 1952, M. Armstrong a comparé la politique étrangère incompétente de l'Amérique en Europe à la création d'un monstre de Frankenstein qui finirait par se tourner contre son créateur.

Gerald Flurry a utilisé cette même analogie dans la Trompette de septembre-octobre 1995. Il a écrit sur la façon dont les États-Unis se sont fortement opposés à la reconnaissance des républiques yougoslaves sécessionnistes de Slovénie et de Croatie en 1991. Pourtant, face à la pression allemande, les États-Unis ont cédé et ont offert leur approbation tacite. La reconnaissance par l'Amérique de ces deux États a été l'étincelle qui a déclenché une succession de guerres dans la région des Balkans au cours des années 1990.

La Croatie s’est rangée au côté des Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Le dirigeant croate que l'Allemagne a soutenu en 1991, Franjo Tudjman, était lui-même bien connu comme étant un sympathisant nazi. Lorsque la guerre a éclaté, la Croatie a procédé pour débarrasser de son territoire le peuple serbe. Carl Bildt, ancien médiateur de la Communauté européenne dans les Balkans, l'a qualifié de « nettoyage ethnique le plus efficace que nous ayons vu dans les Balkans ».


Un chef d'équipe d'armement de la Force aérienne américaine vérifie le positionnement des missiles sur un F-16 avant une frappe aérienne de l'OTAN dans les Balkans en 1999.  (USAF/Getty Images)

L'Amérique a donné son plein soutien au mauvais camp—et peu de commentateurs, hormis la Trompette, ont dit quoi que ce soit à ce sujet.

La Trompette hurle cet avertissement depuis des années maintenant. Pendant la guerre au Kosovo, nous avons exposé une nouvelle dégradation de la volonté américaine : « Vu le manque apparent de volonté de déployer efficacement sa force militaire pour remporter une victoire [pour le bon camp] dans ses nombreuses aventures militaires ces dernières années, pourquoi même prendre la peine de déployer une force ...? » (La Trompette, mai 1999). À long terme, la campagne de bombardement menée par les États-Unis finira par faire plus de mal à l’Amérique qu’elle ne l’a fait à la Serbie. Cette tendance de l'Amérique à soutenir souvent le mauvais côté aura une fin désastreuse.

Au moment où la crise ukrainienne a éclaté en 2014, la volonté brisée de l'Amérique était visible aux yeux du monde entier. Au début des années 1990, l'Ukraine possédait l'un des arsenaux nucléaires les plus avancés au monde ; avec environ 5000 ogives, c'était le troisième plus grand de la planète. Mais cela a changé en 1994 lorsque la nation a signé un accord avec les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. L'Ukraine a accepté d'abandonner ses armes nucléaires en échange d'une promesse de la part de ces pays de garantir son intégrité territoriale.

L'article I du Mémorandum de Budapest dit : « Les États-Unis d’Amérique, la Fédération de la Russie et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, réaffirment leur engagement envers l'Ukraine ... de respecter l'indépendance et la souveraineté et les frontières existantes de l'Ukraine ». Ces « frontières existantes » comprenaient la péninsule de Crimée en Ukraine et ses territoires orientaux de Donetsk et Louhansk.

Lorsque la Russie a annexé la Crimée au printemps 2014, et qu'elle a travaillé activement à déstabiliser les deux autres régions, elle a directement violé cet accord. Et les États-Unis, en omettant d'utiliser sa puissance contre la Russie, n'ont pas réussi à respecter l'esprit de sa promesse. L'Ukraine, dénucléarisée, est désormais sans défense et au milieu d’une guerre civile.

Donc, M. Armstrong avait-il raison de déclarer après la Seconde Guerre mondiale que « l'Amérique a gagné sa dernière guerre ? » En regardant de la Corée à Cuba, au Vietnam, à l'Iran, au Liban, à la Somalie, au Kosovo, à l'Irak, à l'Afghanistan, à l'Ukraine, la réponse est claire.

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Un membre de la garde d'honneur de l'armée tient le drapeau lors d'une cérémonie funéraire au cimetière national d'Arlington. (CHARLES OMMANNEY/Getty Images)

Bénédictions et malédictions

Il y a une raison pour laquelle M. Armstrong a correctement prévu après la Seconde Guerre mondiale que l'Amérique perdrait la volonté d'utiliser sa puissance et de ne plus jamais gagner une guerre. Il savait que lorsque Dieu menaçait, dans Lévitique 26 :19, de « briser l'orgueil de votre force », Il faisait référence principalement à la Grande-Bretagne et aux États-Unis en cette ère moderne.

L'ironie est que le même Dieu qui a promis de briser notre fierté est celui qui a donné cet énorme pouvoir en premier lieu. Dieu a béni l'Amérique avec une richesse matérielle sans précédent parce qu'Il a promis cette richesse, inconditionnellement, aux descendants d'Abraham. Il l'a fait à cause de l'obéissance d'Abraham aux lois de Dieu. C'est pourquoi, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, nos peuples ont été richement bénis. C'est pourquoi l'Amérique a rarement perdu un conflit à travers les deux guerres mondiales. (Tout ceci est expliqué en détail dans le livre de M. Armstrong Les Anglo-Saxons selon la prophétie . Lisez ce livre magistral en ligne, téléchargez-le, ou demandez une copie imprimée et nous serons heureux de vous en expédier un sans frais.)

Aujourd'hui, cependant, à cause du péché effréné et de la désobéissance à Sa loi, Dieu transforme ces bénédictions en malédictions. Dieu nous a donné tous les biens imaginables, mais qu'avons-nous fait de ces bénédictions ? Laissez M. Armstrong expliquer : « Comme Rome, nous sommes devenus gros et prospère et paresseux. ... Nous sommes les plus riches, comparés à n'importe quelle autre nation, et nous devenons rapidement paresseux et mous, recherchant le luxe et le plaisir, et l'excitation, l'oisiveté et la facilité, d’appareils et de gadgets qui économisent le labeur et les pas » (Pure Vérité, Février 1956). Cela s'applique beaucoup plus aujourd'hui qu'en 1956 !

Aujourd'hui, cependant, à cause du péché effréné et de la désobéissance à Sa loi, Dieu transforme ces bénédictions en malédictions. Dieu nous a donné tous les biens imaginables, mais qu'avons-nous fait de ces bénédictions ?

Au milieu de toute cette prospérité matérielle, nous avons oublié Dieu. En fait, nous voyons de plus en plus d'exemples d'hostilité active, intentionnelle et malveillante envers Dieu—un mouvement pour éliminer systématiquement Dieu de la vie publique—pour établir l'impiété comme la religion d'État ! Même dans les cas où Dieu reçoit une mention symbolique, Il n'est jamais reconnu comme un législateur, ou même comme une autorité morale. Dans la société moderne, nous ne nous sentons responsables que de nous-mêmes.

C'est la raison pour laquelle Dieu maudit maintenant les peuples de Grande-Bretagne et des États-Unis. La série de défaites militaires-politiques de l'Amérique depuis la Seconde Guerre mondiale est une preuve stupéfiante, lamentable, et irréfutable de ces malédictions ! L'Amérique a en effet gagné sa dernière guerre. Cette déclaration était vraie en 1950—et reste vraie maintenant.

Notre immense richesse ajoutée à notre volonté brisée est une combinaison dangereuse. Comme M. Armstrong l'a écrit dans la Pure Vérité de juin 1954, les pays agresseurs convoitent cette richesse. Voir notre faiblesse et notre réticence à utiliser notre pouvoir ne fait qu'intensifier le désir de ces pays agresseurs de prendre cette richesse—aussitôt qu’ils sont assez forts pour le faire.

Cela arrivera—et beaucoup plus tôt que vous ne le pensez probablement. C'est ce que Herbert Armstrong prévoyait.

M. Armstrong a conclu un article dans la Pure Vérité d'octobre 1954 avec ces mots :

Comment n'importe quel Américain—n'importe quel héritier anglophone des meilleures bénédictions matérielles de Dieu—peut, face à un tel accomplissement stupéfiant et extraordinaire de la prophétie—une telle démonstration impressionnante du pouvoir et de la puissance et de la fidélité du Dieu Tout-Puissant—accepter et prendre part à ces bénédictions, et puis ignorer négligemment l'avertissement de Dieu que nos péchés aujourd'hui augmentent, ou ne pas se mettre à genoux devant le grand Tout-Puissant, et se repentir, et intercéder dans une prière déchirante pour toutes les nations israélites, et aider de toutes les manières qu'il peut pour avertir nos gens maintenant de leur péril imminent, semble impossible à concevoir.
Dieu nous avertit par la prophétie que nos péchés augmentent rapidement. Et maintenant, le jour du jugement est là ! L'épée étrangère nous a déjà attaqués. Dans cette ère atomique redoutable terrible, la Troisième Guerre mondiale commencera avec des bombes atomiques déposées sur [des villes comme] Londres, Birmingham, Manchester, Liverpool, New York, Washington, Philadelphie, Détroit, Chicago, Pittsburgh—sans avertissement !
Que Dieu aide nos nations à se réveiller avant qu'il ne soit trop tard !

Les États-Unis sont nés et ont été soutenus par des miracles divins. Au lieu de continuer à faire confiance à Dieu, cependant, le peuple américain a choisi de faire confiance à lui-même. Ils se sont détournés du Dieu qui les a si richement bénis. En conséquence, Dieu a cessé de donner à l'Amérique des victoires miraculeuses—et a vraiment brisé l’orgueil de la force de l'Amérique.

IL AVAIT RAISON

Retraçant cinq décennies de prévisions précises par Herbert W. Armstrong