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L’Europe : la marionnette de l’Amérique ?

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L’Europe : la marionnette de l’Amérique ?

La guerre en Ukraine suscite une montée des sentiments anti-américains en Europe. Ses principales économies—l’Italie, l’Allemagne et la France—entretenaient des relations étroites avec la Russie avant la guerre ; aujourd’hui, elles sont liées aux États-Unis dans une alliance contre la Russie. Il serait naturel d’accuser la Russie d’avoir déclenché cette guerre sanglante contre l’Ukraine, mais d’autres accusent les États-Unis. Ce sentiment est particulièrement fort en France, ce qui a amené le Spectator à poser la question suivante le 13 février : « Macron a-t-il transformé la France en caniche de l’Amérique ? »

Le président français Emmanuel Macron n’est certainement pas étranger à la diffusion de sentiments anti-américains. Mais de nombreux Français estiment qu’il ne va pas assez loin dans la résistance aux pressions américaines pour aider l’Ukraine. Les Français ont aimé Macron lorsqu’il a parlé au président russe Vladimir Poutine ; ils l’ont détesté lorsqu’il a annoncé le projet français d’envoyer des chars en Ukraine. C’est quelque peu ironique, car les États-Unis ont soutenu l’Ukraine plus que toute l’Union européenne réunie, et la France n’a contribué qu’à une fraction de cette somme. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est aussi stratégiquement plus préoccupante pour l’Europe que pour les États-Unis.

Mais les craintes ne sont pas totalement injustifiées.

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« Le fait est », a déclaré un haut fonctionnaire européen à Politico, « que si l’on regarde les choses sobrement, le pays qui profite le plus de cette guerre, ce sont les États-Unis, parce qu’ils vendent plus de gaz et à des prix plus élevés, et parce qu’ils vendent plus d’armes. Pendant la crise, le dollar s’est renforcé par rapport aux autres monnaies. Les États-Unis ont conclu des contrats d’armement lucratifs avec des partenaires européens. Même si les contribuables américains ont souffert, certains craignent que la guerre ne soit une affaire pour les États-Unis. Politico écrivait le 30 novembre : « Il fait froid en Europe, l’économie s’effondre et les citoyens s’impatientent. Il n’y a qu’une seule réponse : Blâmer l’Amérique ».

Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales, a noté que les États-Unis seront « les grands gagnants de cette guerre ». « Les sanctions nous blessent un peu plus à chaque fois », a-t-il déclaré. « Nous devenons un peu plus dépendants des États-Unis, dont la stratégie non émotionnelle est une combinaison de valeurs et d’intérêts. »

Les Européens se souviennent également de l’intervention américaine en Irak. Les États-Unis ont appelé l’Europe à soutenir la mission. Finalement, ceux qui se sont abstenus se sont réjouis et ceux qui se sont engagés l’ont regretté.

Le Spectator a noté que l’opposition de la France à aider l’Ukraine n’est pas due à une opinion favorable de Poutine ; selon un sondage réalisé en février, seuls 9 pour cent des Européens ont une opinion favorable de Poutine, contre 60 pour cent pour le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy. De nombreux Européens craignent Poutine et ne veulent pas le provoquer. Bien sûr, l’apaisement ne fonctionne jamais, mais c’est le sentiment qui prévaut.

Lors des dernières élections présidentielles en France, huit des douze candidats ont fait campagne en promettant de se retirer de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Macron a été l’un des rares à ne pas le faire (bien qu’il ait qualifié l’alliance de mort cérébrale et demandé l’indépendance de l’Europe). Le Spectator a écrit :

L’opposition française à la guerre repose sur plusieurs facteurs : la dégradation de la situation économique du pays en est un, la crainte d’un conflit nucléaire en est un autre. Mais c’est aussi le résultat de l’anti-américanisme gaulois. La gauche dure n’aime pas l’Amérique à cause de son capitalisme ; la droite n’aime pas l’affaiblissement culturel de la République au fil des ans avec sa nourriture, ses films et, plus récemment, son idéologie progressiste, qui s’infiltre lentement mais sûrement dans la société française.

Des sentiments similaires se manifestent dans toute l’Europe. Ceux qui ont une opinion négative des États-Unis se sentent de plus en plus justifiés. Nous devons prendre note de l’antiaméricanisme de la France.

Christopher S. Chivvis, directeur de l’American Statecraft Program au Carnegie Endowment, a écrit : « Les prédécesseurs de Macron irritent Washington depuis plus de 50 ans, à commencer par le président Charles De Gaulle, qui a fustigé l’Amérique pour la guerre du Vietnam, protesté contre la domination mondiale du dollar américain, construit les propres armes nucléaires de la France et pris ses distances avec l’OTAN ». Mais Chivvis pense qu’une France indépendante pourrait être un atout pour les États-Unis. Le 30 novembre 2022, il a écrit : « Ce qui rend la France si irritante pour les États-Unis est aussi ce qui la rend si précieuse ».

À la Trompette, nous pensons tout le contraire.

En 2018 et 2019, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a donné une série d’émissions télévisées de La clef de David et a écrit une série d’articles sur la dérive de la France par rapport à l’Amérique. Même si l’administration à la Maison Blanche a changé depuis, cette tendance s’est poursuivie. Dans « La France trahit l’Amérique et accomplit la prophétie biblique—partie 3  ! », M. Flurry a souligné l’identité biblique de la France et des États-Unis et a montré que la prophétie biblique révèle que la France trahira l’Amérique de nos jours.

Ce court article a d’abord été publié en tant qu’une Trompette en bref. Si vous souhaitez recevoir des mises à jour quotidiennes sur les actualités dans votre boîte de réception, inscrivez-vous ici.