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L'Iran franchit le Rubicon nucléaire

BEHROUZ MEHRI/AFP VIA GETTY IMAGES

L'Iran franchit le Rubicon nucléaire

Pourquoi la diplomatie et les négociations n'arrêteront pas les ambitions nucléaires de l'Iran

Dans un discours prononcé aux Nations unies en septembre 2021, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a averti que le programme nucléaire iranien avait atteint un « moment décisif ». « Les mots n'empêchent pas les centrifugeuses de tourner », a-t-il déclaré. « Nous ne permettrons pas à l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. » Mais le consensus s'accroît sur le fait qu'il est presque trop tard pour empêcher l'Iran d'obtenir la bombe.

Selon Reuel Gerecht, ancien agent de la Central Intelligence Agency [Agence centrale de renseignement], et Ray Takeyh, chargé de recherche au Council on Foreign Relations [Conseil des relations étrangères], le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, « et ses partisans n'ont pas dépensé des milliards et enduré un raz-de-marée de sanctions et de troubles sociaux uniquement pour se rapprocher d'une arme nucléaire. Ils construiront la bombe dès qu'ils le pourront et la justifieront par la suite » (19 octobre ; Wall Street Journal).

Le ministre israélien des Finances, Avigdor Lieberman, a déclaré « qu'aucun processus ou accord diplomatique ne permettra d'arrêter le programme nucléaire iranien ». Il a ajouté « qu’une confrontation avec l'Iran n'est qu'une question de temps, et pas beaucoup de temps ».

À l'appui de cette rhétorique, Israël a commencé à se préparer à frapper l'Iran. L'armée de l'air israélienne a commencé à s'entraîner à des frappes potentielles sur des installations iraniennes. En outre, le gouvernement israélien a approuvé un budget de 1,5 milliard de dollars pour une éventuelle frappe militaire sur l'Iran.

Mais une frappe aérienne serait-elle suffisante ?

Selon Gerecht et Takeyh, « les progrès de Téhéran dans le développement des centrifugeuses rendront bientôt la préemption impossible ». L'Iran a fait tout ce qui était en son pouvoir pour couvrir et dissimuler ces progrès. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a averti que les mesures prises pour surveiller le programme nucléaire iranien n'étaient plus « intactes ». En septembre 2021, Grossi a protesté contre le refus de l'Iran d'autoriser la surveillance de TESA Karaj, considérée comme une installation importante pour la fabrication de centrifugeuses.

Israël a déjà essayé d'utiliser une force limitée pour arrêter l'Iran. Israël a bombardé des sites, saboté des installations clés et assassiné des personnalités importantes du programme nucléaire iranien. Rien de tout cela n'a arrêté l'Iran. Au mieux, une simple frappe aérienne retarderait l'inévitable. Rien, à part une invasion militaire à grande échelle, ne pourrait arrêter l'Iran maintenant. Et Israël n'a tout simplement pas les ressources, la main d'œuvre ou le soutien international pour une invasion à grande échelle.

Les États-Unis ne pourraient-ils pas utiliser leurs vastes ressources militaires pour arrêter l'Iran ?

L'Iran ne craint plus les États-Unis, et pour cause. Le président iranien Ebrahim Raisi s'est moqué des États-Unis devant l'ensemble de l'Assemblée générale des Nations unies, en déclarant : « Du capitole à Kaboul, un message clair a été envoyé au monde : Le système hégémonique américain n'a aucune crédibilité, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays. » La capitulation de l'Amérique en Afghanistan a montré au monde entier qu'elle n'avait pas la volonté de se battre. Les États-Unis sont devenus un tigre de papier.

Malheureusement, les États-Unis n'ont rien fait pour réfuter la raillerie de Raisi. Alors même que l'Iran se dirige effrontément vers la bombe, les États-Unis continuent de tergiverser. Les réactions les plus fortes de Washington ont été pathétiques. Selon l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Robert Malley, les États-Unis prévoient de travailler avec leurs partenaires mondiaux dans « les jours et les semaines à venir » pour « discuter de la suite des événements ».

Comment la communauté internationale a-t-elle permis à l'Iran d'en arriver là ? Au cœur du problème, l'Occident n'a pas compris le rôle prépondérant que joue la religion en Iran.

Pendant des décennies, les dirigeants et les diplomates occidentaux ont traité l'Iran comme une nation normale. Ils ont cru que les dirigeants iraniens agissaient de manière rationnelle et de bonne foi, que l'Iran pouvait être persuadé, déplacé ou influencé par la diplomatie. Cette façon de penser a été une erreur fatale et a permis à l'Iran de marcher jusqu'aux rives du Rubicon nucléaire.

Les gouvernements de l'Occident sont aveugles à la religion. Le politicien ou le diplomate moyen est un produit de l'enseignement supérieur laïc. Ces élites considèrent la religion à la lumière du libéralisme de la posthistoire et la rejettent comme primitive et arriérée.

Comparez cela à l'Iran. Le chef de l'Iran n'est pas le président iranien mais le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité religieuse de la nation. Le gouvernement iranien, à sa base, est un gouvernement religieux. L'article 1 de la Constitution iranienne stipule que l'Iran est une « république islamique ». L'article 2 stipule que la république islamique est fondée sur la croyance en Allah et « la révélation divine et son rôle fondamental dans l'établissement des lois ». Enfin, 99,4 pour cent la population iranienne est musulmane.

Les élites occidentales n'ont pas compris que l'Iran est avant tout un État religieux. Plus important encore, elles n'ont pas compris que l'Iran est un État religieux fanatiquement radical.

L'Iran est la plus grande nation à majorité chiite au monde. En Iran, 90 à 95 pour cent des musulmans s'identifient comme chiites, et la majorité d'entre eux sont des twelvers (chiites duodécimains), qui croient que « leur sauveur—le 12e imam, ou mahdi—reviendra plus tôt s'ils causent plus de chaos apocalyptique et de violence », explique le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans sa brochure gratuite Le roi du sud.

Joel Rosenburg, ancien collaborateur de Benjamin Netanyahu, écrit dans son livre Enemies and Allies [Ennemis et alliés], que le guide suprême iranien et son cercle intérieur suivent cette idéologie extrême, qui est « bien plus dangereuse que le simple Islam radical ». Ils pensent que le moyen de provoquer le retour du Mahdi est « d'acquérir méthodiquement des armes de destruction massive, puis de lancer la guerre qui provoquera la consommation de la fin des temps ».

Pour les Iraniens, la recherche de l'arme nucléaire est une entreprise sacrée qui aboutira à la venue de leur « messie ». Nous allons bientôt nous réveiller dans un monde effrayant où ces fanatiques religieux auront des armes nucléaires, s'ils ne les ont pas déjà.

Ce fanatisme est la raison pour laquelle les lois, normes, traités et accords de non-prolifération internationaux n'ont rien fait pour arrêter l'Iran. Pour les dirigeants iraniens, le « grand Satan », les États-Unis d'Amérique, a conçu et dirige l'ensemble de l'ordre international. L'Iran n'a aucune envie de rejoindre une communauté mondiale qu'il a l'intention de plonger dans « un chaos et une violence apocalyptique ». Jusqu'à présent, il a fait semblant de jouer le jeu de l'Agence internationale de l'énergie atomique et de la communauté internationale. À en juger par ses récentes actions, l'Iran estime que ce n'est plus nécessaire.

Ce que nous voyons aujourd'hui est exactement ce contre quoi M. Flurry nous met en garde depuis plus de 30 ans. Dans Le roi du sud, M. Flurry prouve que la Bible n'est pas silencieuse sur un événement aussi terrible que l'armement nucléaire de l'Iran. Son livre s'articule autour d'une importante prophétie de la fin des temps contenue dans Daniel 11. « Au temps de la fin, le roi du midi [du Sud] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [du Nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera » (verset 40).

M. Flurry explique que le roi du Sud est l'Islam radical, dirigé par l'Iran, et que le roi du Nord est un super-État européen dirigé par l'Allemagne. L'Iran s'attaquera à ce super-État et le provoquera dans une croisade finale entre l'Islam radical et l'Europe catholique.

Pourtant, M. Flurry explique : « Aussi mauvaise que soit cette nouvelle, elle mène à la meilleure nouvelle que ce monde ait jamais entendue ! » Pour en savoir plus sur le plan et le but de Dieu derrière ces événements, demandez des exemplaires gratuits des brochures Le roi du sud et Germany’s Secret Strategy to Destroy Iran [La stratégie secrète de l’Allemagne pour détruire l’Iran—uniquement disponible en anglais].

Fr Kos