L'Iran menace l'Europe d'accroître la portée de ses missiles balistiques

« Si l'Europe veut se transformer en menace, nous augmenterons la portée de nos missiles », a menacé en 2017 le général Hossein Salami, alors chef adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique. L'Iran fait maintenant pression pour mettre cette menace à exécution.

L'Iran a testé avec succès son nouveau moteur spatial à combustible solide, le Raafe, le 13 janvier. Le journal iranien Farhikhtegan a rapporté deux jours plus tard qu'une portée de missiles de plus de 3 000 miles [4 828 km] était « plus proche que jamais », ne laissant aucune place au doute quant à leurs intentions. Toute l'Europe serait ainsi facilement à portée des missiles de Téhéran. Une telle portée permettrait à l'Iran de frapper une cible aussi éloignée que l'Islande.

Pourquoi l'Iran menace-t-il délibérément l'Europe ?

Depuis près d'un an, l'Allemagne, la France, la Chine et la Russie négocient avec l'Iran pour tenter de freiner son programme nucléaire. Pendant ce temps, le monde a été averti à plusieurs reprises que « l'Iran est à quelques semaines d'une percée nucléaire ». Pourtant, il semble que de nombreux Occidentaux, en particulier les dirigeants européens, n'aient pas pris la menace d'un Iran nucléaire très au sérieux. Étant donné que nous entendons ces avertissements depuis des années maintenant, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi les dirigeants européens ont semblé apathiques.

Avec ce dernier test de moteur de missile, cette attitude pourrait être sur le point de changer.

L'article du journal iranien indique que le test de missiles a été effectué pour accroître la pression sur l'Europe et envoyer un message. Ce message est clair : soit vous nous donnez ce que nous voulons, soit vous vous préparez à faire face à nos armes nucléaires. Ce n'est pas une menace en l'air. Ce test réussi démontre clairement que l'Iran dispose de la technologie nécessaire pour menacer n'importe quelle partie de l'Europe.

Le développement par l'Iran de moteurs de fusée à combustible solide est une étape importante vers les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). La plupart des ICBM nucléaires du monde utilisent des moteurs à combustible solide plutôt que des moteurs à combustible liquide pour de nombreuses raisons.

Les moteurs à carburant liquide nécessitent des réservoirs de stockage de point massifs sur place pour contenir le carburant de la fusée et son additif oxydant extrêmement corrosif. Les fusées à carburant liquide nécessitent un temps de remplissage long et souvent dangereux, ce qui les rend vulnérables à la détection. Une fois remplie, la fusée ne peut être déplacée ou transportée sans que le carburant ne soit retiré. Enfin, les moteurs à carburant liquide nécessitent des pompes et d'autres systèmes pour assurer un mélange optimal de carburant. Sinon, dans le pire des cas, la fusée risque d'exploser sur le pas de tir ou, au mieux, de simplement ne pas quitter le pas de tir.

En revanche, les fusées à propergol solide sont plus faciles et plus sûres à transporter, peuvent être déplacées après avoir été alimentées en carburant, sont moins chères, plus faciles à cacher, plus simples à construire et peuvent être lancées à tout moment. Tous ces facteurs font que les moteurs à propergol solide sont idéaux pour un usage militaire.

Le principal inconvénient des moteurs à combustible solide est leur incapacité à contrôler ou à couper la poussée une fois que leur combustible est allumé. Les moteurs à carburant liquide peuvent contrôler la quantité de carburant brûlé à un moment donné et donc contrôler la quantité de poussée produite ou même l'arrêter. C'est ce qui rend les moteurs à combustible liquide précieux malgré tous les inconvénients, en particulier pour les scientifiques. Ce contrôle précis de la poussée permet aux scientifiques de protéger les équipements sensibles présents sur la plupart des vaisseaux spatiaux et des satellites, qui sont facilement endommagés en raison des forces de gravitation élevées lors du décollage. En dehors de l'usage militaire, les moteurs à combustible solide ne jouent qu'un rôle secondaire ou de soutien dans la plupart des programmes spatiaux.

Comme l'a noté Farhikhtegan, les combustibles solides ont une « nature militaire ». La seule raison logique pour laquelle l'Iran développe ces moteurs est d'ordre militaire.

Dans le cadre de l'annonce du test réussi, le commandant des forces aérospatiales du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de brigade Amir Ali Hajizdeh, a également annoncé l'utilisation généralisée de matériaux composites dans la structure des fusées iraniennes. Cela réduira le poids total des fusées, leur permettant de transporter des ogives plus lourdes, de voler plus vite et d'augmenter leur portée.

Dès le début des dernières négociations, l'Iran a clairement indiqué que son programme de missiles balistiques était hors limites. Malgré les avertissements répétés des États-Unis et de l'Europe, l'Iran a refusé de freiner ou de ralentir son développement de missiles. La belligérance de l'Iran concernant son programme de missiles n'a pas seulement commencé après que le président américain Donald Trump a retiré l'Amérique du Plan d'action global conjoint (JCPOA). L'Iran cherche depuis longtemps à se doter de missiles balistiques capables de porter des ogives nucléaires. La mise en œuvre du JCPOA n'a même pas ralenti l'Iran un seul instant.

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, écrit dans sa brochure Le roi du sud, « Un autre événement alarmant s'est produit le 16 janvier 2016, qui aurait dû ouvrir les yeux des dirigeants occidentaux naïfs au danger de la mentalité iranienne. Le chef suprême de l'Iran a déclaré que la politique agressivement anti-américaine et anti-israélienne du pays se poursuivrait sans changement. Deux jours plus tard, l'Iran a ordonné à son armée d'accélérer son programme illégal de missiles. » Il n'a fallu que deux jours à l'Iran pour rompre une partie importante de l'accord nucléaire en accélérant son programme de missiles balistiques. Depuis lors, l'Iran a consacré d'énormes ressources au développement de sa capacité en matière de missiles, a dépassé le plafond d'enrichissement de l'uranium de 3,67 pour cent qu'il avait accepté dans le cadre du JCPOA, et il est possible qu’il se trouve en ce moment à quelques semaines seulement de la percée nucléaire.

L'objectif final est évident pour tout observateur honnête. Le régime iranien est allé trop loin et a payé un prix trop élevé pour s'arrêter maintenant.

La politique étrangère audacieuse et agressive de l'Iran est un fait que M. Flurry souligne depuis des décennies. « La politique étrangère manifestement audacieuse et agressive de l'Iran doit conduire à la guerre », écrit-il. « Il va conquérir ou être conquis ». Comment M. Flurry a-t-il pu faire une telle prédiction ? Il l'a basée sur la Bible.

« Au temps de la fin, le roi du midi [du Sud] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [du Nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera » (Daniel 11 : 40). Le « roi du sud » est l'Islam radical, dirigé par l'Iran. Mais qui est ce « roi du nord » que l'Iran pousse avant d'être détruit ? « La prophétie biblique indique clairement que l'Iran sera conquis—mais pas par la main de l'Amérique et de la Grande-Bretagne », écrit M. Flurry. « Une nouvelle superpuissance est en train de se lever dans l'Union européenne. La Bible qualifie ce conglomérat de roi du nord. »

La menace de l'Iran d'étendre la portée de ses missiles pour atteindre l'Europe est un autre exemple de sa pression vis-à-vis du roi du nord. Cela conduira à une guerre nucléaire. Mais il y a une bonne nouvelle. La guerre à venir entre l'Iran et la superpuissance européenne montante conduira au retour de Jésus-Christ. Pour en savoir plus sur la politique étrangère agressive de l'Iran, veuillez lire Le roi du sud.