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L'UE refuse de censurer la Chine au sujet de Hong-Kong

SEAN GALLUP/GETTY IMAGES

L'UE refuse de censurer la Chine au sujet de Hong-Kong

L'Allemagne et l'Europe se disent opposées à l'autoritarisme de la Chine. Mais la vérité est que le marché chinois est tout simplement trop lucratif pour être abandonné.

L'Union européenne a retiré son intention de prendre des mesures contre les nouvelles réformes électorales de la Chine à Hong-Kong après qu'elle n'ait pas obtenu un soutien unanime, a rapporté le South China Morning Post le 16 avril. Cet échec témoigne de l'acceptation croissante par l'Europe d'une Chine autoritaire.

La Hongrie en particulier, s'est opposée aux mesures qui prévoyaient d'accueillir des travailleurs et des étudiants de Hong-Kong dans l'Union européenne. La nation s'est même opposée aux mesures visant à promouvoir la liberté d'expression et le dialogue avec la société civile.

Le gouvernement pro-Pékin en Hongrie dérive vers l'autoritarisme en tant que tel. Le gouvernement du président Viktor Orbán a souvent été considéré comme la pierre d'achoppement d'une législation anti-chinoise.

Mais ce n'est pas aussi simple.

Il y a deux semaines, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont tenu un sommet virtuel avec le président chinois Xi-Jinping. Les déclarations officielles de la réunion des gouvernements chinois et allemand montrent qu'il n'y a pas eu de mention concernant Hong-Kong, de sanctions potentielles ou de violations des droits de l'homme.

Bien que la Hongrie semble être le seul pays européen à s'opposer contre la censure de la Chine, les preuves montrent qu'elle est le seul pays européen à s'exprimer à ce sujet. En ce qui concerne l'engagement avec la Chine, la Hongrie ne fait en réalité que suivre l'exemple de l'Allemagne.

Un haut responsable hongrois a expliqué à Balkan Insights l'approche de son gouvernement à l'égard de la Chine : « S'il y a une demande concrète et sérieuse, nous sommes alliés à l'OTAN et aux États-Unis... mais s'il n'y a pas d'unité ou de position commune, si quelque chose est une zone grise, nous faisons ce que les Allemands font. »

Et que font les Allemands ? Écrivant pour Balkan Insights, Szabolcs Panyi a expliqué l'approche ambivalente de l'Allemagne vis-à-vis de la Chine :

La réticence bien documentée de la chancelière Angela Merkel à affronter la Chine a été bien utile pour M. Orbán, d'autant plus que le commerce extérieur entre la Hongrie et la Chine est dominé par des entreprises allemandes—l'un des principaux produits d'exportation de la Hongrie vers la Chine est les moteurs Audi, et les fabricants d’automobiles allemandes entretiennent une relation intime avec les décideurs hongrois. Toutefois, comme l'a dit l'ancien haut fonctionnaire, la différence est que « pendant que les Allemands font des affaires en silence, les Hongrois font l'éloge de la Chine dans leurs déclarations politiques ».

L'Allemagne et l'Europe se disent opposées à l'autoritarisme chinois. Mais la vérité est que le marché chinois est simplement trop lucratif pour être abandonné. Au cours des dernières décennies, les entreprises européennes se sont de plus en plus implantées en Chine. En 2000, par exemple, la Chambre de commerce de l'UE en Chine avait 51 membres. Actuellement, elle en compte plus de 1700.

Et le 30 décembre 2020, la Chine et l'Union européenne se sont entendues sur les étapes préliminaires en vue d'un accord d'investissements historique, qui intégrera profondément ces deux puissants blocs commerciaux. Cela a donné aux entreprises européennes du secteur manufacturier, des services informatiques et de la santé, plus de liberté pour opérer en Chine sans partager leur propriété intellectuelle et leur technologie avec Pékin.

Aussi proche que les liens de la Chine et l'Europe se soient développées ces dernières années, cet accord d'investissement fera un bond vers des liens économiques encore plus étroits.

Et donc, malgré certaines sanctions de l'Europe à l'encontre de la Chine, c'est surtout la routine des affaires habituelles.

En mars, par exemple, l'Europe a imposé des sanctions à la Chine pour ses abus à l'égard des musulmans Ouïghours. Et pourtant au lendemain des sanctions annoncées, Joerg Wuttke, président de la Chambre européenne en Chine, a rencontré Zhao Haishan, vice-gouverneur de la province de Hubei qui borde Pékin. M. Zhao aurait semble-t-il « exprimé sa reconnaissance pour les dons de la communauté d'affaires européenne, à la fois en capital et en nature pendant l'éclosion du COVID-19 ». Il a également dit qu'il se réjouissait de la poursuite des investissements étrangers et de la coopération.

Plusieurs événements semblables sont prévus dans les prochains mois entre les entreprises de l'UE et des responsables chinois, malgré les sanctions. Il est clair que ce que l'Union européenne dit et ce qu'elle fait sont deux choses différentes.

Malgré les violations des droits de l'homme commises par la Chine au Xinjiang et au Tibet, malgré son attaque contre les libertés à Hong-Kong, malgré son empiétement sur Taïwan et dans la mer de Chine méridionale, malgré son rôle dans le déclenchement du COVID-19 dans le monde, malgré sa nature de plus en plus dictatoriale, l'Europe se rapproche de la Chine.

Ces développements sont conformes à la prophétie biblique.

Le prophète Ésaïe fut inspiré d'enregistrer une prophétie au sujet d'une puissante alliance commerciale multinationale qui devait s'élever à notre époque. Dans le chapitre 23, il énumère ses principaux membres comme « Kittim » et « Tyr » (verset 1). Kittim, dans la prophétie biblique, se réfère à la Chine, tandis que Tyr est la puissance économique montante en Europe (pour preuve, voyez la brochure gratuite du rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, Isaiah's End Time Vision [Ésaïe : sa vision du temps de la fin]—disponible en anglais seulement). Le même chapitre montre que le Japon fera également partie de ce grand bloc commercial. Il deviendra si grand et si puissant que, pendant une courte période, il contrôlera en fait le commerce mondial. Et il utilisera ce contrôle pour exclure l'Amérique du marché mondial.

« C'est pourquoi la prophétie d'Ésaïe à propos d'un ‘marché des nations’ de la fin des temps qui inclut à la fois les puissances européennes et asiatiques est si intrigante », écrit M. Flurry. « Et c'est pourquoi la tendance de collusion entre ces deux grands blocs économiques mérite d'être surveillée. »

La volonté de l'Europe de collaborer avec la Chine autoritaire mène à l'accomplissement de ces prophéties. Nous devrions nous attendre à ce que cette tendance à la duplicité européenne et son rapprochement avec la Chine se poursuive. Pour bien comprendre ces prophéties, veuillez demander votre exemplaire gratuit de Isaiah's End-Time Vision [Ésaïe : sa vison du temps de la fin]—disponible en anglais seulement.

LA TROMPETTE EN BREF

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