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La Barbade rejette la Grande-Bretagne—au profit de la Chine

JEFF J MITCHELL - POOL/GETTY IMAGES

La Barbade rejette la Grande-Bretagne—au profit de la Chine

Remplacer une puissance autrefois impériale par une puissance agressivement impérialiste—c'est le ‘temps des Gentils’ en miniature.

Il s'est passé quelque chose à la fin du mois de novembre que la plupart des gens n'ont pas remarqué. Cela symbolise un changement spectaculaire dans notre monde.

L'histoire se déroule sur l'île de la Barbade, dans les Caraïbes, où vivent un peu plus d'un quart de million de personnes. Même beaucoup d'entre eux étaient indifférents à ce qui s'est passé le 29 novembre. Mais c'est le jour où la Barbade est officiellement devenue une république et a mis fin à près de 400 ans d'assujettissement au monarque britannique.

C'est désormais la première présidente de la nation, Sandra Mason, qui est son chef d'État, et non plus la reine Elizabeth II. Dans leurs célébrations, les dirigeants de la Barbade ont condamné avec effusion le passé colonial de la Grande-Bretagne.

Le professeur Sir Hilary Beckles, un historien barbadien, a caractérisé ce moment comme « la fin de l'histoire de l'exploitation coloniale de l'esprit et du corps ». Alors que les manifestations et les émeutes de Black Lives Matter éclatèrent à travers les États-Unis en 2020, la Barbade retira une statue d'Horatio Nelson de la place principale de sa capitale, Bridgetown, car il « était un défenseur de l'esclavage ». Certains dirigeants véhéments et de nombreux commentateurs des médias qualifient pratiquement tout ce qui est associé à la Grande-Bretagne de « chaînes coloniales ».

Pourtant, la Barbade troque la Grande-Bretagne contre une nouvelle puissance que l'on peut légitimement qualifier d'impérialiste : la Chine.

La Chine a récemment injecté près de 500 milliards de dollars uniquement dans l’industrie touristique de la Barbade. Ses investissements comprennent également des prêts à faible taux d'intérêt, des approvisionnements en vaccins, des routes, des bus électriques, des infrastructures d'égouts, un navire de guerre, des formations militaires, un institut Confucius, un centre de villégiature et la rénovation du stade national de Bridgetown.

La Chine a acheté les petits pays les uns après les autres grâce à la diplomatie du piège de la dette en construisant sa chaîne d'approvisionnement Ceinture et route. Elle se positionne maintenant pour faire de même avec la Barbade.

Des membres du Parlement britannique ont averti que la volonté de retirer la reine en tant que chef d'État de la Barbade était due à la pression de la Chine. Le président de la commission des affaires étrangères, Tom Tugendhat, a déclaré au Daily Mail : «Ne vous faites pas d'illusions : la Chine n’injecte pas tout cet argent dans les Caraïbes par pure bonté d'âme. Je vois cela comme une érosion lente et à long terme de la démocratie. Du point de vue de la Chine, le retrait de la reine est un succès symbolique qui encouragera de plus grands efforts. »

Il s'avère que la Barbade a signé un protocole d'accord en tant que membre de la Ceinture et route, et qu'elle est désormais fortement endettée auprès de la Chine. Le régime chinois voit quelque chose de précieux à la Barbade, et ce n'est pas purement économique.

Ces dernières années, le parti communiste chinois au pouvoir a investi des sommes colossales dans de nombreux pays. Mais il semble avoir un intérêt particulier pour les pays du Commonwealth britannique. Il a versé 2,6 milliards de dollars en Jamaïque, soit un huitième du produit intérieur brut jamaïcain, et 1,3 milliard de dollars à Antigua-et-Barbuda, soit plus de la moitié du PIB de ce pays. En 2005, la Grenade a coupé ses liens avec Taïwan ; elle a ensuite rapidement reçu un stade de cricket de 55 millions de dollars. En 2018, la République dominicaine a fait de même, et la Chine lui a accordé des investissements et des prêts pour quelque 3 milliards de dollars ! Depuis 2005, la Chine a investi plus de 685 milliards de dollars dans 42 pays du Commonwealth.

Au moment même où ces nations tournent le dos à la Grande-Bretagne, elles invitent la puissance néocolonialiste sans doute la plus agressive du monde.

Quelle sorte de maître impérial est la Chine ? Il existe de nombreux éléments permettant de répondre à cette question.

Le Sri Lanka en est un bon exemple. La Chine lui accorda des prêts à taux d'intérêt élevés et, lorsque le Sri Lanka n'a pas pu rembourser, il a été contraint de céder le port de Hambantota dans le cadre d'un bail de 99 ans. La Chine a accordé des prêts à l'Ouganda, et maintenant qu'il n'a pas pu rembourser, son seul aéroport international est sur le point de passer sous contrôle chinois.

« Au Zimbabwe, ex-pays du Commonwealth, l'influence de la Chine va beaucoup plus loin », écrit le Spectator. « Des éléments suggèrent que la relation historique que la Chine a développée avec l'armée du pays pourrait avoir permis à Pékin de contribuer à déterminer le gouvernement lui-même. » Il explique que la Chine était l'endroit où le président et le vice-président actuels du pays ont tous deux reçu une formation militaire, où se trouvaient certains de leurs partenaires commerciaux, et le dernier endroit qu'ils ont visité avant de revenir et d'évincer le président de 30 ans, Robert Mugabe, par un coup d'État. C'est également le modèle sur lequel le président Emmerson Mnangagwa a fondé son gouvernement et son économie. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle le Zimbabwe est en train de revoir sa demande de 2018 pour réintégrer le Commonwealth britannique.

Tout a commencé par les mêmes types d'accords économiques que la Chine conclut aujourd'hui avec des pays des Caraïbes comme la Barbade.

La Chine se préoccupe-t-elle des droits des Barbadiens ? Un mouvement de protestation à Cuba l'été dernier en est une bonne indication. Le gouvernement cubain réprima les manifestations par la censure et la violence, et les preuves montrent que le gouvernement bénéficia de l'aide directe du parti communiste chinois. Des fournisseurs de technologie chinois aidèrent le gouvernement cubain à bloquer les communications et à faire cesser les manifestations.

Hong Kong, une autre ancienne colonie britannique, est un autre indicateur. Le prince Charles, qui était présent à la cérémonie d'indépendance à la Barbade le 29 novembre, était également présent lorsque Hong Kong mit fin à son lien avec la Grande-Bretagne en 1997, déclarant aux habitants de Hong Kong : « Nous ne vous oublierons pas. » Son gouvernement et le Parti communiste chinois avaient négocié un accord pour que Hong Kong reste essentiellement libre pendant au moins 50 ans. Peu de temps après, la Chine commençait à violer cet accord. En 2021, elle a complètement criminalisé la dissidence et avalé Hong Kong et ses anciennes libertés.

Comment la Chine traite-t-elle ses peuples sujets ?

Le taux de condamnation de 99% dans les tribunaux chinois en est un exemple. Un autre exemple est l'internement, l'esclavage et le remplacement des maris des musulmans ouïghours, ainsi que la répression des minorités religieuses et ethniques au Tibet. Pourtant, les mêmes personnes qui s'insurgent contre un gouverneur britannique d'il y a 200 ans ou contre quelqu'un qui utilise le mauvais pronom ou qui ne rampe pas suffisamment pour les injustices passées, réelles ou imaginaires, restent silencieuses alors que cet empire exerce son pouvoir sur les petites nations et les peuples faibles du monde entier.

La Barbade ne trouve pas la liberté, elle la perd.

Pourtant, le langage le plus dur est réservé à la Grande-Bretagne et à l'Amérique, des nations qui ont apporté la liberté à des millions de personnes. Pourquoi cela ?

C'est une preuve irréfutable d'une tendance que la Trompette met en évidence depuis quelques années maintenant : l'effort moderne pour « effacer le nom d'Israël de dessous les cieux » (2 Rois 14 : 27).

Une montagne de preuves prouve que l'Empire britannique, bien qu'imparfait comme tous les autres empires, était le plus bienveillant de l'histoire de l'humanité, avec la superpuissance américaine. Ces deux nations ont élevé le niveau de vie de millions de personnes non britanniques et non américaines dans le monde. Leurs investissements et, plus important encore, leurs principes, ont considérablement amélioré la santé, la longévité, l'alphabétisation, la prospérité matérielle, la technologie, les infrastructures, la gouvernance et l'État de droit.

La sélectivité très déformée et la haine viscérale pour le passé impérial de la Grande-Bretagne sont illogiques, jusqu'à ce que vous compreniez que les principes et les bienfaits à l'origine de ces vastes améliorations remontent à la Bible.

Cette transition à la Barbade fait partie d'un vaste mouvement mondial vers un nouvel âge dangereux : la fin de la domination britannique et américaine. Dieu a prophétisé leur ascension et leur chute, ainsi que les intenses souffrances à venir, alors que de nouvelles puissances dominent—et entrent en guerre.

Jésus-Christ Lui-même l'a décrite comme la pire souffrance qui puisse survenir dans l'histoire de l'humanité (voir Luc 21 : 24).

Mais Il a également prophétisé que ces « temps des Gentils » ne dureraient que quelques années—et qu'ils seraient immédiatement suivis de Son retour ! Il vient pour établir un royaume qui ne sera jamais détruit, une puissance impériale sans faille qui élèvera la vie des gens dans le monde entier.

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