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La crise irlandaise, une occasion allemande

Imelda/unsplash.com

La crise irlandaise, une occasion allemande

Faisant face à l’effondrement économique et au risque d’étendre la contagion à travers la zone euro, l’Irlande a cédé aux demandes des élites de l’UE pour accepter une subvention, en prenant des crédits d’environ 90 milliards d’euros, le 21 novembre.

C’est un coup terrible pour la souveraineté nationale de l’Irlande. L’Irlande remettra maintenant le contrôle d’une grande partie de son budget à l’Europe. La politique économique de la nation, à partir de ce point, sera soumise à la compétence des banques centrales de l’UE.

Comme dans le renflouement grec précédent, la crise irlandaise a ramené à la surface les tactiques brutales allemandes. Un entretien «de commandos» descendant sur l’Irlande pour forcer la volonté de l’UE (de Berlin) sur l’Île d’Émeraude, à la vue courte, a ajouté au sentiment qui se répand que l’Allemagne est aux commandes de la future direction de la politique économique et fiscale de l’UE—que la volonté des élites allemandes prévaudra dans la crise actuelle.

Marko Papic, l’analyste de Stratfor pour les affaires européennes, a déclaré au sujet de la crise financière irlandaise: «Pour l’Allemagne le renflouement est une autre occasion… L’incertitude concernant la zone euro et ses marchés signifie que l’euro est échangé plus bas, ce qui aide énormément les exportations allemandes. En outre, l’Allemagne saisit l’occasion présentée par la crise pour redessiner l’Union européenne et ses institutions—particulièrement les règles fiscales de la zone euro et les mécanismes d’application de ces règles. Le test réel pour la zone euro n’est donc pas le niveau de panique à Madrid, à Lisbonne ou à Dublin, mais plutôt la mesure dans laquelle les décideurs politiques à Berlin sont concernés» (22 novembre 2010).

Ce n’est pas par accident que les économies de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal et de l’Espagne sont en faillite, faisant courir le risque de la propagation de la contagion à d’autres nations européennes plus faibles. C’est un résultat direct du fait que l’Allemagne impose son projet de monnaie unique à l’Europe!

Berlin et Francfort, à travers leurs laquais à Bruxelles, ont usurpé les moyens d’échange parmi les nations membres de l’Union monétaire européenne (ume) en remplaçant leurs monnaies nationales par l’euro. Ils ont pris le contrôle de l’établissement des taux d’intérêt des nations membres. Le mouvement suivant, c’est de prendre le contrôle de leurs régimes fiscaux. Le dernier contrôle, par un tiers, de n’importe laquelle des nations-membres de l’UE se produit quand, économiquement épuisée pour s’être vendue à l’ume, la nation se retourne et capitule devant les contrôleurs à Berlin, Bruxelles et Francfort—comme l’Irlande l’a fait en novembre.

Dans son livre, La panne de l’Europe, Sir Richard Body explique clairement les intentions allemandes derrière le projet d’union monétaire de l’Union européenne: «L’objectif d’une monnaie unique dans l’Union européenne… c’est d’intégrer officiellement et irrévocablement toutes les économies des États membres. Elles seront fusionnées en une seule économie sous le contrôle d’une seule autorité qui sera (de fait sinon de jure) un gouvernement».

Ainsi, la vraie intention derrière l’Union monétaire européenne, c’est de consolider le contrôle, par une seule entité, sur toutes les économies européennes. Le grave danger de tout cela est contenu dans l’observation de l’économiste Maynard Keynes selon lequel «celui qui contrôle la monnaie contrôle le gouvernement».

Sir Richard commente davantage cela comme le projet de monnaie unique allemand qui arrive à maturité: «Une concentration du pouvoir sur 350 millions de personnes passera dans les mains de quelques-uns… qui seront les directeurs de la banque centrale [européenne]».

Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi la Banque centrale européenne est située à Francfort, en Allemagne, et non à Bruxelles comme le sont les autres bureaux centralisés de l’UE?

Le Dr Walther Funk, le ministre des Affaires économiques de Hitler, avait planifié que Berlin impose des taux d’échange fixes dans les pays européens. Un tel plan fonctionnerait contre la croissance des autres économies européennes tandis qu’il permettrait à la plus forte économie du continent, l’Allemagne, de devenir toujours plus riche, en vendant ses produits manufacturés à des termes toujours plus favorables.

Les élites allemandes ont, en réalité, imposé la vision nazie du Dr Funk sur les économies actuelles de l’Union européenne, avec exactement les résultats qu’il avait envisagés!

La crise des dettes souveraines en Europe ne fait que porter cette vieille vision nazie un pas plus loin. Comme Marko Papic l’a si bien dit, cela crée une occasion pour l’Allemagne de remodeler entièrement l’Union européenne à sa guise.

La crise actuelle en Europe nous place, à vrai dire, au bord de l’accomplissement imminent de la prophétie biblique du découpage de l’Europe en 10 régions spécifiques (Apocalypse 17:12-13), chacune sous un pouvoir dictatorial soumis à son tour à un gouvernement global, que le prophète Daniel étiquète comme roi du nord (Daniel 11:13).

Attendez-vous à d’autres «Irlande» dans l’UE au cours des mois à venir. Et pendant que vous regardez cela, notez la perte progressive de souveraineté des nations-membres de l’UE, à l’exception spectaculaire d’une—l’Allemagne! 

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