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La crise relative à la Constitution finira

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La crise relative à la Constitution finira

Ce qui arrive quand les dirigeants se mettent au-dessus de la loi.

Ruth Bader Ginsburg, de la Cour suprême de justice, a dû manquer le mémo sur la transformation radicale islamiste de l’Égypte, au cours de l’année passée. Depuis que le gouvernement de Hosni Moubarak s’est effondré sous la forte pression des États-Unis, les extrémistes islamiques ont assailli des chrétiens coptes, violé leurs femmes et leurs filles, et réduit en cendres leurs maisons et leurs églises. En septembre, les terroristes ont pris d’assaut l’ambassade d’Israël, provoquant une évacuation nocturne d’urgence. En janvier, des islamistes intransigeants, menés par les Frères musulmans, ont gagné 72 pour cent des sièges, au Parlement de l’Égypte. Ils refusent de reconnaître l’État d’Israël, et ont menacé de dissoudre le traité de paix israélo-égyptien.

Cependant, malgré la nature transparente de la révolution islamique, en Égypte, les élites libérales d’Occident continuent de marcher dans une obscurité totale, fantasmant sur les droits que la nouvelle constitution égyptienne pourrait garantir aux homosexuels et aux femmes. Ces guides aveugles agissent comme si une feuille de papier empêchera les Frères musulmans de pratiquer la tyrannie, de mettre en application la sharia, et les fera entrer dans une nouvelle ère de liberté, de style occidental, et de paix en Égypte.

« C’est un moment rempli d’inspiration—le fait que vous ayez renversé un dictateur et que vous vous efforciez de réaliser une véritable démocratie » , a dit R.B. Ginsburg en visitant le Caire, en février. Elle a prodigué des éloges pour les récentes élections législatives égyptiennes, disant qu’elles ont été libres et justes.

Après cela, elle a continué de dénigrer la Constitution des États-Unis—le document même qu’elle a juré de soutenir comme un des neuf autres juges siégeant dans la Cour suprême des États-Unis.

« Je ne regarderais pas vers la Constitution américaine, si je rédigeais une constitution en 2012 » , a dit R.B. Ginsburg à son auditoire étranger. L’Égypte a besoin d’un document plus récent à partir duquel travailler, croit-elle, comme la constitution de l’Afrique du Sud. La loi sud-africaine garantit aux citoyens le droit au logement, à l’éducation et à la santé—tous les sujets de premier plan du programme libéral. La clause sur la liberté d’expression en Afrique du Sud est beaucoup plus restrictive que la Constitution américaine et pourrait être utilisée par des oppresseurs comme une excuse facile pour fouler aux pieds n’importe quelle expression considérée comme de la « controverse » .

« C’est vraiment un grand travail » , a dit R.B. Ginsburg, faisant référence au document sud-africain. Quant à la Constitution de l’Amérique, elle est tout simplement trop vieille, a-t-elle dit à ses interviewers égyptiens.

Bien sûr, Ruth Bader Ginsburg n’est pas la première progressiste à appeler à une constitution plus flexible qui peut être périodiquement ajustée pour aménager un programme gauchiste radical. Mais il est toujours choquant d’entendre, entre tous, un juge de la plus haute juridiction des États-Unis insulter la loi suprême du pays devant un auditoire étranger.

Dans ce monde d’aujourd’hui, sens dessus dessous, si vous êtes un juge de la Cour suprême ayant une envie de maltraiter la Constitution américaine, quel meilleur endroit pour recevoir un accueil chaleureux sinon au Caire ? Le Caire, souvenez-vous, c’est l’endroit où le président Obama a parlé, en 2009, de « la fière tradition de tolérance de l’islam » . Le « colonialisme » américano-britannique, de son côté, a « nié les droits et les perspectives d’avenir de beaucoup de musulmans » .

Si seulement ces vieux documents, comme la Constitution et la Magna Carta, avaient pu garantir davantage de droits aux musulmans. Pensez à l’esprit paisible et coopératif qu’il y aurait entre les nations anglo-saxonnes et le monde de l’islam !

Lors d’une interview, en février, on a demandé au président Obama de répondre aux critiques à gauche qui disent qu’il n’a pas été la figure politique apportant des transformations qu’il avait promis d’être. « Ce qui a frustré les gens, a dit le président, c’est que je n’ai pas pu forcer le Congrès à mettre en œuvre tous les aspects de ce que j’ai dit en 2008. Vous savez, il s’avère que nos fondateurs ont conçu un système qui rend plus difficile le changement que je voudrais parfois » .

Sans ce vieux document, autrement dit, nous irions beaucoup plus loin dans notre transformation radicale de l’Amérique !

Le président a longtemps désiré rejeter les contraintes de la Constitution américaine. Lors d’une interview, en 2001, bien des années avant qu’il ne devienne président, M. Obama a critiqué le document comme étant une charte de privilèges négatifs. Il a dit : « Elle dit ce que les États ne peuvent pas vous faire, ce que le gouvernement fédéral ne peut pas vous faire, mais elle ne dit pas ce que le gouvernement fédéral ou le gouvernement de l’État doivent faire en votre faveur » .

Cette administration n’essaye même pas de cacher son mépris pour les pères fondateurs et l’autorité de la loi. Mais après tout, pourquoi le devrait-il ? La plupart des Américains sont bien trop occupés à regarder des reality shows et des événements sportifs pour tenir compte de ce qui se passe. Et puis, il y a les médias libéraux—un établissement plein à déborder de penseurs « progressistes » .

Le New-York Times, par exemple, s’est précipité pour défendre les remarques subversives du juge Ginsburg, en Égypte. Il a mentionné comment la Constitution de l’Amérique était populaire dans le monde entier. En 1987, autre exemple, le Time magazine a estimé que sur 170 pays dans le monde, à l’époque, plus de 160 nations avaient « écrit des chartes modelées directement ou indirectement sur la version américaine » .

Combien les temps ont changé en juste une génération ! Aujourd’hui, la loi suprême du pays perd son attrait international—et même, ici, en Amérique, dans le cas des libéraux progressistes.

« Il y a un tas de raisons possibles » , a expliqué le Times. « La Constitution des États-Unis est laconique et vieille, et elle garantit relativement peu de droits. L’engagement de quelques membres de la Cour suprême dans l’interprétation de la Constitution selon sa signification originale, au 18ème siècle, peut envoyer le signal qu’elle est de peu d’utilisation actuelle pour, disons, une nouvelle nation africaine. Et l’influence, en diminution, de la Constitution peut faire partie d’un déclin général de la puissance et du prestige américains » (6 février).

L’ignorance, ici, est stupéfiante. L’Amérique est assiégée par toutes sortes de problèmes et de maux. Sa stature et son influence parmi des nations ont été massivement diminuées. Et pourtant, plutôt que de voir la Constitution comme un moyen pour résoudre nos problèmes, maints de nos dirigeants la voient maintenant comme une partie du problème !

La loi suprême

Quand les décideurs américains ont écrit la Constitution américaine, leur intention était d’empêcher l’abus de pouvoir en définissant soigneusement les responsabilités spécifiques, et en limitant étroitement les pouvoirs administratifs des trois branches du gouvernement. La plus haute autorité du pays n’était pas une branche particulière du gouvernement ni un fonctionnaire élu.

C’était la Constitution des États-Unis.

Ce concept de la loi suprême, bien sûr, est fermement enraciné dans les pages de votre Bible. Il n’y a qu’un Législateur, dit l’Écriture, qui peut sauver et perdre (Jacques 4 : 12). C’est l’Éternel Dieu, a écrit le prophète Ésaïe. Dieu est notre Juge et notre et Roi juste (Ésaïe 33 : 22).

Quand l’ancien Israël a rejeté Dieu en tant que Roi, et a insisté pour avoir un roi humain comme les nations d’alentour, Dieu a décrit des instructions spécifiques pour la monarchie israélite dans Deutéronome 17. Il était expressément interdit à ces rois terrestres, par exemple, de multiplier du bétail, de l’argent et de l’or pour eux-mêmes (verset 16-17).

La loi de Dieu, autrement dit, a mis certaines limites à l’exercice du pouvoir humain. Les dirigeants devaient être soumis à un pouvoir plus haut—la loi royale de Dieu, telle qu’elle est résumée par les Dix Commandements !

Notez les versets 18-19 en particulier  : « Quand il s’assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances » . Dieu, en fait, ordonnait aux dirigeants de copier la loi et de l’étudier chaque jour ! Ils étaient, après tout, principalement responsables de l’administration du gouvernement de Dieu—de l’exécution de jugements basés sur la loi sainte de Dieu.

Quand les dirigeants d’Israël craignaient Dieu et obéissaient à Ses commandements, la nation entière prospérait   !  L’histoire d’Israël regorge d’exemples tragiques de ce qui se passait quand les dirigeants agissaient comme s’ils étaient au-dessus de la loi. Quand des dirigeants iniques prenaient la barre, le peuple d’Israël se tournait vers un mal inimaginable et vers l’idolâtrie. Cela menait toujours à l’anarchie et à la division—et finalement à la captivité et à l’esclavage.

La malédiction de l’anarchie

Dans son essai de 1999, « Pas de loi sans ordre » , l’historien Paul Johnson écrit  : « L’essence de l’autorité de la loi est son impersonnalité, son omnipotence et son omniprésence. C’est la même loi pour tous, et partout—rois, empereurs, souverains sacrificateurs, l’État lui-même, lui sont soumis. Si des exceptions sont faites, l’autorité de la loi commence à s’effondrer—c’est la grande leçon de l’antiquité » .

L’Amérique, aujourd’hui, n’a pas du tout réussi à apprendre cette grande leçon. C’est pourquoi ceux qui devraient mettre en application la Constitution travaillent, au lieu de cela, activement et ouvertement, à saper la loi même sur laquelle l’Amérique a été établie !

Et pourtant, même si cet esprit d’anarchie pénètre maintenant dans les sphères les plus élevées du gouvernement, la plupart des gens, aujourd’hui, même ceux qui savent que l’Amérique se dirige dans la mauvaise direction, ne peuvent tout simplement pas concevoir que cette république aboutisse un jour à l’anarchie, à la captivité ou à l’esclavage.

Dieu dit que c’est exactement ce qui est en train de venir !

Ésaïe 3, par exemple, décrit parfaitement notre société anarchique. C’est une prophétie pour notre époque—elle s’applique principalement aux peuples de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. Ésaïe a prophétisé que, dans les derniers jours, des dirigeants agissant comme des enfants et des juges iniques contribueraient à accélérer la chute stupéfiante de nos nations autrefois puissantes.

La Strong’s Concordance définit le mot juge, dans Ésaïe 3 : 2 comme celui qui prononce des sentences, dirige, défend, exécute et raisonne. La prophétie dit que Dieu a ôté ces sortes de dirigeants—ceux qui craignent Dieu, qui respectent la loi, qui sont sages et prudents. Il a ôté les juges qui rendent la vraie justice—à cause de nos nombreux péchés.

Le péché, ou l’iniquité, en sont la cause !

« Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre » , dit-Il dans Ésaïe 59 : 1. Dieu n’est pas si éloigné de n’importe lequel d’entre nous—pour peu que nous voulions juste nous tourner vers Lui, et nous soumettre à Ses lois. « Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter » (verset 2). À cause des péchés de notre peuple, Dieu a caché Sa face. Quelle terrifiante réalité !

Nos mains sont souillées de sang et nos pieds courent au mal, continue le prophète. Nos pensées sont continuellement tournées vers le mal. Nous proférons des mensonges et faisons entendre de l’iniquité. Personne ne se plaint avec justice ou ne défend la vérité. Notre confiance repose sur la vanité—pas sur Dieu (versets 3-4, 7).

Nous baignons tellement dans le péché que nous méprisons l’autorité de la loi—qu’il s’agisse de la loi de Dieu ou de la loi du pays.

Et nous continuons d’avancer, tâtonnant dans l’obscurité comme un aveugle (verset 10). « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a point de justice dans leurs voies ; ils prennent des sentiers détournés : quiconque y marche ne connaît point la paix. C’est pourquoi l’arrêt de délivrance est loin de nous, et le salut ne nous atteint pas ; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l’obscurité » (versets 8-9).

Des paroles plus véridiques ne pourraient être écrites au sujet de l’Amérique du 21ème siècle.

L’Amérique coloniale était très différente. Comme P. Johnson l’a écrit dans son essai, « les colons étaient des hommes décidés et craignant Dieu, souvent à la recherche d’une tolérance religieuse qu’on leur avait refusé chez eux, qui ont emmené leurs familles, et qui tenaient beaucoup à cultiver et à établir des règlements permanents … Ainsi a pris forme la dynamo économique qui est, finalement, devenue les États-Unis—une expérience conçue pour établir l’autorité de Dieu sur la terre. »

Quelle proposition élevée ! Quel but noble ! L’autorité de Dieu sur la terre. Pas étonnant que George Washington ait dit que les fondations de notre politique nationale devaient reposer sur les principes purs et immuables de la moralité privée.

« De toutes les dispositions et les habitudes qui mènent à la prospérité politique, la religion et la moralité sont des supports indispensables » , a dit G. Washington lors de son célèbre message d’adieu.

Depuis que ces paroles ont été prononcées, cependant, nos péchés se sont énormément multipliés. Nous nous développons tranquillement, comme mon père l’a écrit dans Pas de liberté sans loi, nous nous développons dans l’iniquité !

Un jugement juste est prophétisé !

Étudiez le reste de Ésaïe 59. Comparez-le avec Osée 4 : 6, où Dieu dit : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J’oublierai aussi tes enfants » .

Toutes ces idées « progressistes » et cette connaissance moderne, pour paraphraser ce que Herbert W. Armstrong a écrit dans la Pure vérité de août-septembre 1970, « [ne sont] cependant, virtuellement, nullement le bonheur—juste l’accélération des ennuis, des problèmes et des maux. Cela revient à se retrouver sur un radeau au milieu de l’océan. De l’eau partout, mais pas une goutte à boire » .

Cependant, malgré ces troubles politiques, sociaux et économiques répandus que l’homme a attirés sur lui-même—à cause d’une hostilité flagrante envers Dieu et l’autorité de loi—il y a de bonnes nouvelles, dans l’avenir, pour l’Amérique et le reste du monde. Ésaïe en fait allusion à la fin du chapitre 59, où il est dit que le « Rédempteur viendra pour Sion »  !

Jésus-Christ reviendra bientôt pour gouverner cette terre ! C’est « pour un jugement » que Jésus est venu dans ce monde, est-il dit dans Jean 9 : 39. Jésus-Christ revient sur cette terre pour administrer le jugement juste basé sur l’autorité de la loi de Dieu.

Il vient pour établir l’autorité de Dieu sur la terre !

Des dizaines et des dizaines de prophéties bibliques décrivent ce règne millénaire bientôt à venir. Apocalypse 11 : 15 dit que lorsque la septième trompette sonnera, les royaumes de ce monde seront « remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles » . Dans le livre de Daniel, le couronnement de Jésus-Christ—qui aura lieu au ciel juste avant qu’Il ne revienne—est décrit au chapitre 7, versets 13-14. Dans ce même chapitre, le prophète ajoute que Dieu donnera Son royaume aux saints du Très Haut et ils posséderont ce royaume éternellement (versets 18, 22, 27).

Oui, le Jésus-Christ ressuscité est le seul dirigeant véritablement qualifié pour apporter l’obéissance, la paix et la prospérité à cette planète rebelle et trempée de péché. C’est le seul souverain capable d’établir fermement et de soutenir, de manière permanente, l’autorité de la loi de Dieu sur toute la terre.

Ce règne juste et droit est beaucoup plus proche que vous ne pourriez le penser !