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La France adopte une nouvelle loi pour contrôler les religions

CHARLY TRIBALLEAU/AFP/GETTY IMAGES

La France adopte une nouvelle loi pour contrôler les religions

Tout en durcissant les règles pour une religion, le président en accepte une autre.

L'Assemblée nationale de la République française a adopté une nouvelle loi le 23 juillet, imposant de lourdes réglementations aux groupes religieux, en particulier les religions islamiques. Elle contient de nouvelles exigences strictes sur la façon dont ces groupes doivent faire rapport au gouvernement et elle vise à réduire le port de symboles religieux en public. Paradoxalement, le président français Emmanuel Macron, qui soutient le projet de loi, a pris des mesures sans précédent pour se rapprocher de la plus grande religion du monde.

La neutralité religieuse de la société, du gouvernement et des institutions publiques est légalement inscrite dans la Constitution française. La loi de 1905 sur la « Séparation des Églises et de l'État » est le document fondateur de ce pilier de la société française. Plusieurs ajouts ont depuis été proposés et adoptés.

Le plus récent d'entre eux est le « projet de loi pour renforcer le respect des principes de la république ». Il a été critiqué par les partis de gauche comme étant trop dur et allant au-delà de la sphère d'autorité du gouvernement sur la vie des citoyens. D'autres, à droite, ont dit qu'il était trop faible et ont exigé des actions plus concrètes.

Les efforts du gouvernement pour rendre la société religieusement neutre sont-ils allés trop loin ? Cela ressemble de plus en plus à cela. Le gouvernement et le chef de l'État sont-ils vraiment neutres ? Les développements récents indiquent qu'ils ne le sont pas.

Resserrer l'étau sur l'Islam

En vertu de la nouvelle loi, le gouvernement peut mettre fin aux rassemblements religieux qu'il juge être des prédications à la haine ou à la violence. Cela peut être fait sans ordonnance du tribunal. La définition de la haine ou de l'incitation à la violence est ouverte à interprétation. Bien que ce type d'enseignement pose un problème, la nouvelle loi risque d’abuser des pouvoirs gouvernementaux.

Tous les groupes religieux sont maintenant tenus d'obtenir un permis du gouvernement, qui doit être renouvelé tous les cinq ans. S'ils reçoivent des fonds de l'étranger, leurs comptes doivent être vérifiés chaque année.

Beaucoup de critiques de cette loi ont porté sur les restrictions imposées aux musulmans qui portent leurs vêtements religieux en public. Le port du foulard islamique, déjà interdit aux employés du gouvernement, est désormais illégal pour ceux qui opèrent dans les services publics, tels que les transports publics. D'autres règles proposées, qui n'ont pas été intégrées dans la loi, incluent l'interdiction aux parents de porter des symboles religieux lors des sorties scolaires et l'interdiction du « burkini », un maillot de bain conforme à la charia. Ce dernier fait l'objet de vifs débats en France depuis longtemps.

La loi réglemente également les décisions familiales intimes. Les parents qui choisissent d'enseigner leurs enfants à la maison doivent recevoir l'autorisation du gouvernement du programme qu'ils enseigneront. Les hommes musulmans qui refusent que leur femme soit examinée par des médecins de sexe masculin encourent des amendes pouvant aller jusqu'à 75,000 € (89,000 $ US) et jusqu'à cinq ans de prison.

La France fait face à une menace croissante du fondamentalisme islamique. Selon un sondage pour le comité de la république sur la laïcité, 57% des jeunes entre 15 et 24 ans considèrent la loi de la charia, plus importante que les lois de la France.

Cependant, malgré tous les discours sur le maintien de l'État laïc, le président Macron s'est ouvertement rapproché d'une autre religion : le christianisme.

Le pèlerinage de Macron

Une semaine seulement avant l'adoption de la nouvelle loi, Macron se rendit le 16 juillet dans la ville de Lourdes, où il visita l'église historique de Notre-Dame de Lourdes. D'autres présidents visitèrent la ville, mais Macron est le seul président à être entré dans le sanctuaire. Lourdes est un lieu saint majeur pour les catholiques, accueillant des millions de pèlerins chaque année.

Ses mains jointes dans la prière, Macron est devenu le premier chef d'État français depuis 1941—sous le régime de Vichy—à faire ce qui était perçu par beaucoup comme un pèlerinage.

Macron n'est pas connu pour faire de la politique selon les principes chrétiens. Au cours de sa visite, les médias ont filmé un homme chahutant le président, criant « Honte à vous » et le traitant de « athée primitif ». Macron a récemment présidé à l'adoption d'une loi autorisant la conception d'enfants par fécondation médicalement assistée—financée par le gouvernement. Ses convictions morales ne sont pas celles d'un catholique conservateur.

Pourtant, Macron a pratiquement déclaré son soutien à l'Église catholique. En réprimant l'Islam, tout en rendant hommage aux lieux saints catholiques, il envoie le message que les catholiques n'ont pas à s'inquiéter—leur religion restera dans les bonnes grâces de l'État.

C'est une politique qui aura des conséquences pour la France et pour toute l'Europe.

La fin de la séparation Église-État

La Trompette porte une attention particulière aux interactions des dirigeants européens avec l'Église catholique. Malgré la séparation de l'Église et de l'État, le gouvernement français cherche désormais à prendre le pouvoir sur les groupes religieux. La Bible avertit que la séparation Église-État finira par disparaître, conduisant à la septième résurrection du tristement célèbre Saint Empire romain.

Dans le langage biblique, une église est souvent symbolisée par une femme. Apocalypse 17 décrit une église qui est fortement impliquée avec les dirigeants de ce monde (verset 2). Dans le verset suivant, cette « femme », ou église, est décrite comme assise sur une « bête », représentant le contrôle religieux sur une superpuissance politique et militaire. Une telle chose est-elle possible aujourd'hui ? Dans notre livre : The Holy Roman Empire in Prophecy, [Le Saint Empire romain selon la prophétie—disponible en anglais seulement], nous avons écrit :

En regardant l'Europe d'aujourd'hui, il est difficile d'imaginer l'apparition d'un autre Charlemagne, Napoléon ou Hitler. L'idée que l'Europe participe à un autre conflit mondial destructeur, sans parler d'en initier un, semble impossible et scandaleuse. …

On peut comprendre cette perception. Après tout, le monde n'a pas été effrayé par une armée européenne depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Europe continue de conjurer la ruine économique et financière, ainsi que les troubles sociaux et la révolte. L'Europe est multiculturelle et sophistiquée, et un dirigeant mondial dans la défense des droits de l'homme et l'activisme environnemental. …

Mais 1,500 ans d'histoire européenne devraient nous mettre en garde contre la sous-estimation du Saint Empire romain—et du Vatican. nous ne devons pas seulement regarder l'Europe dans son état actuel. Elle doit être étudiée dans son contexte historique.

L'histoire et les prophéties bibliques avertissent que l'Europe sera une fois de plus sous l'influence du Vatican et d'un puissant dirigeant allemand. La période actuelle de gouvernement laïque et de tolérance envers toutes les religions ne doit pas être considérée comme permanente. Elle touche déjà à sa fin. Pour bien comprendre pourquoi le président français durcit sa position sur l'Islam tout en se rapprochant de l'Église catholique, commandez ou téléchargez un exemplaire gratuit du livre The Holy Roman Empire in Prophecy, [Le Saint Empire romain selon la prophétie—disponible en anglais seulement]

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