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La France se positionne pour faire face à l'Iran

LUDOVIC MARIN/AFP VIA GETTY IMAGES

La France se positionne pour faire face à l'Iran

L’Europe adopte un rôle actif dans la sécurité maritime au Moyen-Orient.

L'attaque de l’usine de traitement de pétrole Abqaïq par l’Iran, le 15 septembre, a ébranlé l’économie européenne, faisant plonger les bourses vers le rouge. Lorsque les transactions ont commencé à Londres, les prix du pétrole brut du Brent ont bondi de 20 pour cent. De nombreux dirigeants européens « gravement inquiets » ont observé alors que les États-Unis « verrouillés et chargés » échoua de riposter. Après plusieurs attaques iraniennes sans ripostes et des saisies de navires de commerce, l'Europe commence à jouer un rôle actif dans la sécurité au Moyen-Orient en se positionnant militairement pour faire face à l'Iran.

Le 24 novembre, des dirigeants, des ministres des affaires étrangères et des responsables de la défense du monde entier se sont réunis à Bahreïn pour participer au Dialogue Manama organisé par l'Institut international d'études stratégiques. Lors de la réunion, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a déclaré que la France avait l'intention de combler le vide créé par un « désengagement progressif et délibéré des États-Unis » du Moyen-Orient.

Seth J. Frantzman, analyste des affaires pour le Moyen-Orient au Jerusalem Post a qualifié le discours de Parly de « coup de semonce à travers la politique des États-Unis » et un « signal » que la France cherche « un rôle plus profond » dans la sécurité au Moyen-Orient.

En raison du « grave affaiblissement » des puissances occidentales dans la région, a indiqué Mme Parly, « la France s'emploie actuellement à mettre en place une mission de surveillance maritime européenne » afin de garantir la sécurité du commerce international par les voies de navigation du détroit d'Hormuz et du golfe Persique. La mission maritime, initialement concocté en juillet, a été stimulée par le récent terrorisme iranien. (salle de presse )

Selon Parly, « Plusieurs pays européens ont confirmé leur volonté de contribuer » à la mission maritime.

Le site web Middle East Eye a annoncé que Parly avait visité une base navale française à Abou Dhabi le 23 novembre au matin, laquelle, a-t-elle dit, servirait de quartier général à la mission navale dirigée par l'Europe dans le golfe Persique. La seule autre base permanente de la France au Moyen-Orient est située le long du détroit de Bab el-Mandeb à Djibouti. Parly a indiqué que la France compte actuellement 2,800 soldats dans la région, mais envisage de renforcer ses forces dans la région.

En conclusion de son voyage dans le Golfe, Parly a rencontré le vice-Premier ministre qatari et ministre d'État à la Défense du Qatar, Khalid Bin Mohammed al-Attiyeh, le 25 novembre, afin de discuter du renforcement des relations bilatérales entre les deux nations. Selon Middle East Monitor, la réunion a débouché sur un accord signé autorisant la France à déployer et à stationner des forces militaires au Qatar.

Historiquement, la France a été un acteur clé dans les politiques du début du Moyen-Orient. Après la dissolution de l’Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France ont divisé le territoire de l’Empire ottoman, coupant le Moyen-Orient de moitié sur la ligne qui constitue essentiellement la frontière moderne entre l’Iraq et la Syrie. La Grande-Bretagne contrôlait les terres au sud de la ligne et la France contrôlait le territoire situé au nord de la ligne.

En 1923, la Société des Nations a donné à la France le mandat pour la Syrie et le Liban, donnant à la France une gouvernance directe sur la région. Pendant ce temps, la Syrie était ethniquement divisée en six états. La France a tracé les lignes pour un État libanais séparé—des frontières qui demeurent à ce jour. Avant le contrôle français, le Liban était une région de la grande Syrie ; maintenant elle est sa propre nation. Le mandat a duré jusqu'en 1943 ; en 1946, toutes les troupes françaises avaient quitté la Syrie et le Liban. Pourtant, la France entretient toujours des relations étroites avec l’État libanais.

La France est l’un des principaux partenaires commerciaux du Liban. Plus de 4,500 entreprises françaises exportent au Liban. En 2016, les échanges commerciaux entre la France et le Liban ont atteint 1 milliard de dollars. Après les États-Unis, la France est le deuxième plus grand soutien des forces armées libanaises. Mais avec le retrait des États-Unis du Moyen-Orient et le renforcement de son isolationnisme, la France (et l’Europe) intervient pour combler le vide—exactement comme la Bible le prévoit.

Daniel 11 : 40 dit : « Au temps de la fin, le roi du midi [l’extrémisme islamique radical, dirigé par l'Iran] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [une Union européenne dirigée par l'Allemagne] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. »

Cette prophétie dit que l'Iran va pousser l'Europe. Nous voyons cette poussée alors que l’Iran se dépêche à construire la bombe, parraine le terrorisme, lance des missiles sur des infrastructures pétrolières essentielles, et menace de fermer des voies de navigation internationales.

Cette « mission de surveillance maritime européenne » fait partie de la réponse de l’Europe à l’audace de l’Iran. En créant une force navale européenne et en établissant un quartier général dans la région, l’Europe se positionne pour pouvoir répondre à l’agression iranienne par de nombreux navires, comme le dit la prophétie de Daniel. De nombreux analystes estiment que les menaces de l’Iran de fermer les détroits ne sont que des menaces. Mais l’Europe ne peut pas se permettre de prendre ce risque.

La politique étrangère insistante de l’Iran mène le Moyen-Orient vers la guerre. Sa croyance en un chiisme duodécimain, selon laquelle causer le chaos mondial va accélérer le retour de leur messie, donne aux Iraniens une audace effrayante. Parly a déclaré que le comportement de l’Iran est dangereux « parce que audacieux n’est jamais loin d’oser , et oser n’est jamais loin de téméraire ».

L’Iran pousse l’Europe. Ce n’est qu’une question de temps avant que le comportement audacieux de l’Iran devienne imprudent et, à son tour, incite les représailles d'un tourbillon militaire européen.

Fr Kos