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La joie de la famille

(iStockphoto)

La joie de la famille

Réflexions reconnaissantes du « fils d’un laitier »

L’aîné de mes petits-fils, David, a eu 21 ans le même mois où j’ai eu mes 70 ans, cette année. Le fait que chacun d’entre nous traverse ces seuils à quelques semaines d’intervalle de l’autre m’a poussé à penser à la joie de famille.

Je me rappelle écoutant les battements de cœur de David, peu avant sa naissance. J’étais à un bout du fil, en Australie et ma femme était dans l’hémisphère opposé, à Pasadena, en Californie, tenant l’autre bout du fil avec le stéthoscope qui faisait entendre les battements stables du cœur de ce petit enfant, non encore né, à travers l’utérus de sa mère. Je suis resté en ligne jusqu’à ce que j’entende ses premiers cris à la naissance. C’était un appel téléphonique qui revenait à cher, mais il valait ce moment mémorable.

Maintenant ce garçon est devenu un jeune homme attachant de 1,80 mètre, commençant sa dernière année au collège. Sept autres petits-enfants ont suivi, issus des mariages de mes trois enfants. Cela a été un pur plaisir de les regarder grandir vers ce temps où ils feront leur choix de dédier leur vie au service de leur Créateur.

Une des choses que ma femme et moi avons le plus profondément apprécié ensemble au cours de notre vie, c’est la merveilleuse révélation biblique sur le mariage et la famille. Elle a permis une base forte pour la construction d’un beau mariage et l’éducation de nos enfants dans le mode de vie de Dieu. Maintenant nous pouvons savourer les résultats, et voir nos enfants apprendre cette voie aux leurs.

Si je devais me glorifier de mes enfants et des enfants de leurs enfants, ma glorification serait pour un Dieu qui nous a ouvert l’esprit, à ma femme et à moi, pour recevoir Sa révélation divine sur la nature même, la raison d’être et la véritable destinée du mariage et des relations familiales. Si nous n’avions pas eu la bénédiction de cette connaissance, qui sait dans quel état ma famille élargie se trouverait aujourd’hui!

Mais pour des raisons mieux connues de Lui, Dieu nous a vraiment ouvert l’esprit à Sa vérité, et nous avons lutté, à travers bien des péripéties, bien des tests et des épreuves, des persécutions occasionnelles et des corrections suivies, pour mener Son mode de vie pendant presque un demi-siècle. À travers tout cela, je devrais dire que la joie de la famille a de loin excédé toutes les autres dans ma vie.

Pour mettre les choses en perspective, cette joie a été augmentée encore plus parce que, à la réflexion, il a semblé que, dès le commencement, les choses allaient à l’encontre de mon succès personnel dans ce domaine.

Mon grand-père paternel a été assassiné par des collègues pour avoir refusé de participer à une grève, quand mon père avait 13 ans. C’était pendant les années de dépression économique de l’entre-deux guerres. Mon père a alors dû quitter l’école à ce jeune âge, et aller travailler dans une usine de beurre, à Sydney, en Australie, pour soutenir sa sœur et sa mère qui se sont retrouvées dans un grand dénuement, n’ayant que leur maison.

L’année de ma naissance, mon père est allé à la guerre lors de la campagne du Pacifique, se battant en tant qu’artilleur dans une des batailles les plus extrêmes contre les forces japonaises dans cette zone, la bataille de Kokoda Trail, en Nouvelle Guinée.

Par bonheur, il est retourné, et a pu être repris par son ancien employeur. Cinq ans plus tard, cependant, il a été tué dans un accident de la route quand un chauffeur de camion ivre a embouti son chariot de lait hippomobile.

J’avais 10 ans.

Ma mère, veuve deux fois, s’est retrouvée avec deux jeunes filles et moi à élever. Son premier mari était mort d’une péritonite quand elle attendait son premier enfant. Après la perte de son deuxième mari, ma mère était d’émotion instable. Mais une chose qu’elle a vraiment faite, c’était de maintenir notre père constamment devant nous comme notre héros. Elle ne s’est jamais remariée. Ses relations étaient vraiment des relations d’amour avec son mari.

Au procès du chauffeur ivre, alors que le tribunal attribuait des dommages et intérêts à ma mère pour la mort de son mari, l’avocat de ma mère a contesté ce qu’il pensait être une somme trop faible pour permettre mon éducation et ma formation d’adulte. L’avocat de la défense a contesté toute perspective d’augmentation des dommages et intérêts offerts.

Le juge a été d’accord avec l’avocat de la défense, prétendant qu’en prenant en considération le statut socio-économique de mon père, et l’avenir qu’il aurait pu offrir à ses enfants, s’il avait vécu, le montant était adéquat. Il a clos ses remarques avec la déclaration suivante: «Bien, après tout, que peut-on vraiment attendre du fils d’un laitier?»

Les dommages et intérêts ont été accordés, à un niveau peu élevé. Mais ces paroles du juge, qui m’ont été rapportées par ma mère, ont profondément été gravées dans mon cerveau d’enfant. À partir de ce moment-là, alors, je me suis déterminé à montrer au monde ce que «le fils d’un laitier» pouvait faire.

Dieu parle d’une résurrection des morts quand tout qui ceux qui auront jamais vécu vivront de nouveau pour connaître la vie que Dieu avait prévue dès le commencement (Apocalypse 20:12). Peut-être rencontrerai-je ce juge australien lors de cette résurrection et je me glorifierai auprès de lui de mon Dieu. Je me glorifierai du Dieu qui m’a ouvert les oreilles pour entendre les paroles d’un apôtre vieillissant, Herbert Armstrong, qui a enseigné la vérité sur le mariage et la famille. Un Herbert Armstrong qui a enseigné la vérité révélée sur la façon de créer une famille au sein d’un mariage couronné de succès, et de guider ensuite une deuxième génération dans la formation d’une troisième, lui enseignant la connaissance sur la façon d’atteindre son potentiel humain incroyable, et avoir vraiment du succès dans cette vie.

Je me glorifierai d’un Dieu qui donnera à toutes les personnes conçues par un homme et nées d’une femme—qu’elles soient des travailleurs ordinaires, «fils d’un laitier», ou le juge le plus haut placé dans le tribunal le plus élevé du pays—l’occasion d’atteindre l’incroyable potentiel humain, et d’accomplir leur destinée décrétée par Dieu! (Jean 10:34).  

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