Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

La nouvelle constitution du Vatican est dévoilée

Le pape François dirige une prière du rosaire. [RICCARDO ANTIMIANI/POOL/AFP VIA GETTY IMAGES]

La nouvelle constitution du Vatican est dévoilée

Le désir de domination de Rome renaît avec une nouvelle croisade évangélique.

Le pape Benoît XVI a choqué le monde lorsqu’il est devenu le premier pape à démissionner depuis le Moyen Âge. Après que le majordome du pape a divulgué des documents confidentiels à la presse, exposant les luttes de pouvoir au sein de la bureaucratie vaticane, Benoît XVI a décidé qu’il était trop fragile pour mettre en œuvre les réformes nécessaires pour réorganiser la Curie romaine. Le pape François a donc été élu, avec pour mission de réformer le Vatican.

François s’est mis au travail et a nommé un groupe de cardinaux pour le conseiller sur la manière de réorganiser la Curie romaine (l’administration qui gouverne le Vatican). Maintenant, le pape et ces cardinaux ont complété leur constitution. Intitulée Praedicate Evangelium, cette nouvelle constitution a été publiée en italien le 19 mars et est entrée en vigueur le 5 juin. Mais la traduction officielle en anglais (Preach the Gospel—Prêchez l'Évangile) n’a été publiée que le 29 juin. Elle révèle le remaniement le plus radical de la Curie romaine depuis une génération.

La plupart de la couverture médiatique à propos de la constitution du Vatican tourne autour de la décision du pape d’autoriser les laïcs catholiques (y compris les femmes) à diriger les départements curiaux, et de sa décision d’intégrer une commission sur les abus commis par le clergé dans le gouvernement de l’Église. Mais ces développements sont loin d’être les réformes les plus importantes mises en œuvre dans Praedicate Evangelium. Les réformes les plus importantes restructurent toutes les activités de la curie autour d’une mission simple : soutenir le pape dans sa tentative de convertir toutes les nations.

Le préambule de la constitution dit : « [Prêcher l’Évangile est] la tâche que le Seigneur Jésus a confiée à Ses disciples. Ce mandat constitue ‘le premier service que l’Église peut rendre à tout homme et à l’humanité entière dans le monde actuel’. C’est à cela qu’elle a été appelée : proclamer l’Évangile du Fils de Dieu, le Christ Seigneur, afin de susciter chez tous les peuples l’écoute de la foi. »

Une fois cet énoncé de mission établi, le reste du document est un plan de la structure hiérarchique de l’Église catholique romaine. En ce qui concerne la curie, le document explique : « La Curie romaine est au service du Pape qui, en tant que ‘comme successeur de Pierre, est la source et le fondement perpétuel et visible de l'unité des évêques et de toute la communauté des fidèles’. […] La Curie romaine ne se situe pas entre le Pape et les évêques, mais elle au service des deux… ».

Au cours des siècles qui ont suivi la création de la Congrégation pour la doctrine de la foi par le pape Paul III, l’idée s’est répandue que le pape est à la tête d’une curie qui dirige l’Église. Le Praedicate Evangelium rétablit le fait que chaque diocèse est dirigé par un évêque qui rend compte directement au pape. Les bureaux curiaux ne dirigent pas l’église et n’existent que pour assister le pape et ces évêques dans certaines tâches. La décision tant vantée du pape de laisser des laïcs catholiques diriger les départements curiaux vise à souligner le fait que la Curie romaine n’exerce pas d’autorité ecclésiastique.

Après avoir souligné que le pape est le chef de l’Église, le Praedicate Evangelium établit un puissant secrétaire d’État chargé de superviser la gestion temporelle de la Cité du Vatican. Il donne également un nouveau dicastère pour l’évangélisation. Ce dicastère fusionne la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, qui coordonnait les activités missionnaires catholiques, avec le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, qui est chargé d’inverser la sécularisation des pays occidentaux. Le dicastère pour l’évangélisation supplante tous les autres départements, y compris la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui est chargée de défendre la doctrine.

Certains catholiques craignent que le fait de privilégier l’évangélisation plutôt que la doctrine ne libéralise l’église, mais François condamne leur rigidité. Dans des commentaires publiés le 14 juin, François a déclaré à un rassemblement d’éditeurs jésuites que « le restaurationnisme est venu bâillonner le [Concile Vatican II] », avant d’ajouter qu’il connaissait des prêtres pour qui le Concile de Trente du 16e siècle était plus mémorable que le Concile Vatican II.

Pourtant, François est peut-être plus restaurateur que les restaurateurs. Au cours des 500 dernières années, le Vatican était principalement dirigé par des bureaucrates désireux de défendre à tout prix le dogme catholique contre le protestantisme et le sécularisme. Mais au sixième siècle, le pape Grégoire le Grand écrivit une lettre conseillant à Augustin de Canterbury de faire des compromis avec les croyances païennes pour faire entrer les tribus anglo-saxonnes dans l’Église catholique. L’Église catholique s’est construite en fusionnant les pratiques païennes avec la doctrine chrétienne.

En 1983, Herbert W. Armstrong a prédit que le Vatican pourrait publier un code moral plus souple. « La tendance morale et spirituelle dans le monde va vers plus de libéralisme—plus de permissivité », écrivait-il sous le pontificat de Jean-Paul II. « Maintenant, même l’Église catholique romaine, afin de rester en vie dans un monde immoral et injuste, s’assouplit et donne aux gens ce qu’ils aiment appeler ‘leurs droits’. »

M. Armstrong comprenait l’histoire païenne du catholicisme. « D’où le dimanche tient-il son origine ? » demande-t-il dans Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ? « Non point de l’Église, mais de la religion païenne de l’Empire Romain ! C’est le jour où les païens de l’antiquité s’assemblaient au lever du soleil, se tournaient vers l’orient (comme ils le font aujourd’hui le matin du Dimanche des Pâques) et adoraient le soleil levant. C’est Constantin, empereur de l’Empire Romain, et non pas un pape, qui a fait du dimanche le prétendu ‘Jour de repos chrétien’ officiel. Mais cela a été imposé—les gens ont été contraints de l’accepter universellement—par l’église ! »

Après avoir expliqué les origines du culte dominical, M. Armstrong a expliqué comment l’Église catholique adopta la structure gouvernementale de Rome. « Mais alors, quelle est l’origine du gouvernement ecclésiastique humain ? » demandait-il ailleurs dans son livre. « Le premier pape, au vrai sens du terme, a été Léon Ier (440 à 461 après J.-C.), dit la Cyclopedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, Volume 7, page 629. Aux yeux de ce pape, la forme de gouvernement de l’Empire Romain était la chose la plus admirable au monde. Il en a appliqué les principes à l’église, et l’a organisée en un gouvernement, donnant ainsi naissance à la papauté. »

Dans L’incroyable potentialité de l’homme, M. Armstrong a expliqué comment l’Évangile que Jésus-Christ prêchait au sujet de la venue du Royaume de Dieu fut remplacé par un « évangile » au sujet de la personne du Christ—proclamant le Messager mais supprimant le message.

Les provinces de l’Empire romain étaient connues sous le nom de diocèses bien avant que les évêchés de l’Église catholique ne soient appelés diocèses, et le grand prêtre en chef de l’ancien collège romain des pontifes était appelé Pontifex Maximus bien avant que le pape François n’adopte @Pontifex pour son identifiant Twitter.

La nouvelle constitution du Vatican provient de son esprit impérial et de son désir de domination. Le mot « catholique » signifie universel—le pape veut placer tout peuple sous le gouvernement romain.

La Bible utilise souvent une femme pour symboliser une église (par exemple, 2 Corinthiens 11 : 2 ; Éphésiens 5 : 22-27 ; Apocalypse 19 : 7). Ésaïe 47 décrit une « femme » appelée « fille de Babylone », « fille des Chaldéens », et « la souveraine des royaumes ». Cette femme dit : « Je ne serai jamais privée d’enfants ! »

C’est un fait bien établi que les Chaldéens de l’Empire néo-babylonien ont émigré en Italie pendant et après le règne de César Auguste. Le livre New Testament Survey, de Merrill Tenney, est utilisé comme manuel scolaire au Collège Herbert W. Armstrong, et il décrit les religions orientales à mystères qui sont devenues prédominantes à Rome lorsque les immigrants chaldéens affluèrent dans la péninsule italienne. Beaucoup de ces doctrines provenant de ces religions orientales à mystères furent adoptées par l’Église chrétienne primitive ; par conséquent, le catholicisme romain est la « fille de Babylone » contre laquelle le prophète Ésaïe a parlé.

Lorsque cette Église dit : « Je ne serai jamais privée d’enfants ! » elle veut dire qu’elle ne permettra pas aux diverses dénominations protestantes qui se sont rebellées contre elle de rester indépendantes. La nouvelle croisade évangélique du pape est une tentative de les faire revenir. S’il est peu probable que le Vatican procède à des changements doctrinaux radicaux, l’Église pourrait faire des compromis stratégiques—rester ferme dans un domaine tout en faisant des concessions dans un autre—pour attirer davantage de convertis. Mais tous les peuples placés sous l’autorité de Rome seront contraints d’adopter le culte dominical lorsque le Vatican aura acquis suffisamment de pouvoir pour faire appliquer ses diktats.

Pour comprendre ce que la Bible dit de la religion qui dominera le monde occidental dans les derniers jours, demandez un exemplaire gratuit de la brochure de M. Armstrong Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ? ainsi qu’un exemplaire gratuit de The True History of God’s True Church [La vraie histoire de la véritable Église de Dieu ; disponible en anglais seulement], par le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry.

Fr Wwb