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« La plus grande audience possible »

La trompette

« La plus grande audience possible »

Relever les ruines : La bataille pour faire revivre le legs de Herbert W. Armstrong (Chapitre Seize)

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« … M. Armstrong a persévéré durant la dernière année de sa vie pour achever ceci, son dernier livre. Une de ses dernières apparitions en public a été pour le présenter aux étudiants de l’Ambassador College. Mais il désirait également le rendre disponible pour une audience beaucoup plus grande. »

Joseph Tkach Sr

La Pure vérité de novembre-décembre 1986

Moins d’un an avant sa mort, M. Armstrong a résumé son message prophétique, dans une lettre datée du 25 février 1985. « Depuis plus de quarante ans, la Pure vérité proclame une remarquable série de prophéties bibliques sur quelque chose qui doit se produire bientôt en Europe, quelque chose qui changera le monde entier, et ébranlera la vie de chacun d’entre nous. » Il continue :

La prophétie du chapitre 2 de Daniel dépeint dix nations en Europe, à l’époque à laquelle nous vivons, comme les dix orteils des deux jambes de la grande statue symbolique. Cinq de ces orteils dépeignent cinq nations, en Europe de l’Ouest, et les cinq autres, en Europe de l’Est. Puis est décrite une grande pierre, représentant le Christ, lors de Son Second avènement imminent, frappant ces orteils, et venant pour régner, dans le royaume de Dieu, sur ces nations et toutes les autres nations de la Terre. Cela est expliqué plus en détail dans le 17e chapitre de l’Apocalypse, qui décrit ces 10 nations d’Europe s’unissant sous la direction de l’Église catholique romaine. Dans la dernière décennie, certains dirigeants, en Europe, ont travaillé fiévreusement pour provoquer une telle réunion de l’Europe.1

L’ascension prophétisée d’une puissance européenne que sera la bête—un enseignement qui embarrassait les Tkach—était le cœur des enseignements prophétiques de M. Armstrong. Dans cette même lettre, il continue : « Pour quelque raison, Dieu a retenu l’accomplissement de cette prophétie—mais elle est certaine de se produire ! » Dieu a retenu le développement final de cette Euroforce, selon M. Armstrong. Il écrit ensuite : « Entre-temps, l’Œuvre de Dieu croît comme jamais auparavant… Je travaille avec acharnement sur un nouveau livre. Ce sera probablement le plus grand et le plus important livre que j’ai jamais écrit. Le titre, c’est Le mystère des siècles. »2

Alors que les événements étaient retenus en Europe, ils s’étaient accélérés dans l’Église. M. Armstrong était en plein travail sur le livre le plus important de sa vie.

Lecture requise

Dans Le mystère des siècles, M. Armstrong cherche à expliquer la vérité biblique au sujet de sept grands mystères que l’homme n’a pas pu résoudre : le mystère de Dieu, la vérité au sujet des anges et des esprits méchants, le mystère de l’homme, de la civilisation, d’Israël, de la véritable Église et, finalement le mystère du royaume de Dieu.

« Ce sont les sept grands mystères qui concernent la vie même de chaque être humain sur la Terre », M. Armstrong a-t-il écrit dans la préface du livre. « La pleine vérité de tous ces mystères est révélée dans la Bible, mais aucune des Églises ni aucun des théologiens ne semblent les avoir compris. »

« Pourquoi ? » demande-t-il. Parce que « la Bible est, entre tous, le mystère fondamental. »3

En avril 1985, Joseph Tkach Sr a dit au ministère qu’il croyait que Le mystère des siècles « se révélerait un autre pas majeur pour l’Église de Dieu, et pour l’expansion de l’Évangile autour du monde. »4

Ce même PGR a également dit que la lettre du 25 février de M. Armstrong a engendré les « plus fortes réponses en sept mois ». Selon Richard Rice, beaucoup de destinataires ont écrit à M. Armstrong pour lui dire qu’ils attendaient avec impatience de pouvoir lire Le mystère des siècles.5

M. Armstrong a fini d’écrire Le mystère des siècles, le 14 mai 1985. Quelques semaines plus tard, le 7 juin, M. Tkach a dit aux ministres qu’ils devaient constamment revoir les doctrines qui avaient été restaurées pour l’Église par l’intermédiaire de M. Armstrong. Il a ensuite fait référence au Mystère des siècles, et a dit que « c’est un livre qui devrait être relu aussitôt que nous l’avons fini la première fois, de manière à réellement absorber ce que Dieu nous enseigne ».6

Quand M. Armstrong a distribué des exemplaires tout neufs du Mystère des siècles, à la classe de seconde année, à l’Ambassador College en septembre, il lui a dit :

Je désire dire que vous devez lire chaque mot, et que vous devez y retourner plus d’une fois. Vous n’aurez pas la pleine substance de ce livre en une seule lecture. C’est un livre que, après que vous l’ayez lu, vous lirez une seconde fois, et puis, un peu plus tard, une troisième fois.7

Dans le livre lui-même, M. Armstrong a écrit : « Quand vous lirez et relirez ce livre, comparez constamment avec votre Bible. »8

Il ne s’agissait donc pas de quelque chose que M. Armstrong voulait que les frères et les sœurs prennent à la légère. Il a encouragé les membres à reprendre le livre encore et encore. Après qu’il a été imprimé, il est devenu automatiquement la pièce de littérature la plus importante de l’Église. Il était utilisé comme manuel, à l’Ambassador College. Et c’était une lecture requise pour toute personne intéressée à devenir membre de l’Église.

Six mois après la mort de M. Armstrong, l’Administration de l’Église a donné ces instructions au ministère au sujet du conseil pour le baptême :

Bien que la lecture du Mystère des siècles et de certaines brochures, et des leçons du Cours par correspondance concernant les sujets liés au baptême soit requise, la lecture complète des livres les plus longs de M. Armstrong est, dans la plupart des cas, une demande inutile pour les candidats au baptême.9

Quelques ministres, apparemment, demandaient aux membres potentiels de lire tous les livres de M. Armstrong avant le baptême. Alors que cela n’était pas nécessaire, une exception nette, c’était le dernier le livre de M. Armstrong. Tout le monde devait lire Le mystère des siècles !

Sans perdre le rythme, l’Église de Philadelphie de Dieu a continué avec cette politique, à ses débuts, en 1989, même si le livre a été ôté d’impression pendant plus d’une année et demie. « M. Armstrong a instruit les ministres afin qu’ils insistent pour que chaque candidat au baptême lise Le mystère des siècles », écrivait mon père en 1989.10

Lors d’une conférence ministérielle, en 1994, le ministre de l’ÉPD, Dennis Leap, a appelé Le mystère des siècles le « texte prioritaire préalable au baptême ». Il a ensuite rappelé à nos ministres les instructions de M. Armstrong selon lesquelles il devait être une « lecture requise ».11

Mon père a réitéré cette même politique, deux ans plus tard, en disant aux ministres de l’ÉPD : « M. Armstrong demandait que quiconque voulait être baptisé lise Le mystère des siècles. »12

À la fin de sa vie, sans contestation possible, M. Armstrong considérait Le mystère des siècles comme l’ouvrage le plus important et le plus significatif, disponible à l’intérieur de l’Église universelle de Dieu. Même M. Tkach a dit cela, pendant au moins un an, après la mort de M. Armstrong. Et depuis l’établissement de l’ÉPD, en 1989, mon père a maintenu Le mystère des siècles comme une lecture essentielle pour les membres potentiels.

Mais, il n’était pas dans les intentions de M. Armstrong que ce livre soit uniquement pour les membres. Il y a en lui un message pour toute l’humanité. C’est pourquoi il a consacré tant de ressources et d’argent de l’Église vers l’impression et la distribution du Mystère des siècles.

« La plus grande audience possible »

« Vous pourriez dire que M. Armstrong était le directeur artistique aussi bien que l’auteur », a dit Greg Smith, le concepteur du livre. « Il rencontrait plusieurs personnes du service éditorial, périodiquement, pour revoir la conception, le papier, la typographie et, finalement, la couverture. »13 M. Armstrong considérait ces détails extrêmement importants à cause de ses plans de diffusion pour le livre. Pour la couverture, il désirait quelque chose de royal, il a donc choisi une nuance profonde de pourpre qui devait être spécialement mélangé chez l’imprimeur. Le titre était en caractères d’or, en relief. L’Église a imprimé 150 000 exemplaires de la version reliée, et a loué les services d’une maison d’édition de New York—Dodd, Mead & Co.—pour coordonner la distribution du livre.

Les exemplaires reliés ont été distribués aux membres de l’ÉUD aussi bien qu’aux donateurs réguliers et aux co-ouvriers qui soutenaient l’Église. L’Église a également produit une version brochée, et l’a annoncé dans La pure vérité qui avait un tirage d’environ 8 millions. Elle offrait, par courrier, des exemplaires gratuits à 480 000 abonnés de La bonne nouvelle aussi bien qu’aux téléspectateurs de l’émission télévisée Le monde à venir. Une version condensée du livre (version corrompue, que nous avons découverte plus tard) a été mise sous forme de série dans les sept éditions en langues différentes de La pure vérité.

Pour atteindre une audience extérieure à la sphère d’influence de l’Église, M. Armstrong a offert la version reliée à des librairies [ou magasins de livres] pour 12,95 dollars. « Cela présente le livre à une audience qui possiblement ne lirait pas ou ne prendrait pas au sérieux une littérature reçue gratuitement », écrivait Michael Snyder dans le Worldwide News.14 L’Église a alors dépensé 400 000 dollars en publicité pour le livre—la plus grosse campagne de publicité jamais faite pour la littérature de l’Église. Elle a mis de la publicité en pleine page dans 27 quotidiens majeurs, y compris le Wall Street Journal, USA Today et le Saturday Evening Post. Elle a également fait de la publicité dans Newsweek et dans plusieurs autres magazines et journaux. La publicité expliquait « pourquoi Le mystère des siècles pouvait être un des livres les plus importants de notre époque », et informait les lecteurs que le livre était disponible en librairie.15

Dans la vidéo de l’Église, « Dans les coulisses de l’Œuvre », de 1985, le narrateur notait : « Tous les efforts sont faits pour que Le mystère des siècles soit disponible à la plus large audience possible ».16

C’est ce que M. Armstrong désirait pour un livre de cette importance. En septembre 1985, il écrivait aux membres et aux co-ouvriers : « Nous désirons atteindre la plus grande audience possible avec ce livre. Je sais que vous penserez de même quand vous le lirez. »17 Pendant quelque temps, tout au moins, il a semblé que M. Tkach pensait de même.

« Une audience beaucoup plus grande »

Pendant au moins 12 mois après la mort de M. Armstrong, Tkach Sr comblait le livre d’éloges. Le 16 janvier 1986—jour de la mort de M. Armstrong—M. Tkach a dit aux membres et aux co-ouvriers : « Même dans la dernière année de sa vie, la force déclinante, il a achevé, avec l’aide de Dieu, son livre le plus puissant et le plus efficace, Le mystère des siècles. »18 Plus tard dans l’année, M. Tkach écrivait dans La pure vérité :

Bien que sa santé déclinait, et qu’il était pratiquement aveugle, M. Armstrong a persévéré durant la dernière année de sa vie pour achever ceci, son dernier livre. Une de ses dernières apparitions publiques a été pour le présenter aux étudiants de l’Ambassador College.

Mais il désirait, également, le rendre disponible pour une audience beaucoup plus grande. Il a décidé que Le mystère des siècles serait publié par épisodes dans La pure vérité—un cadeau d’adieu aux millions de gens qu’il avait servis par l’intermédiaire de la radio, de la télévision et d’écrits, durant sa longue vie. »19

M. Tkach a reconnu que M. Armstrong voulait que le livre soit distribué bien au-delà de l’Église—qu’il voyait le livre comme un cadeau d’adieu à des « millions » de gens. M. Armstrong a donc approuvé le projet de publication sous forme de série, et aussi la distribution en librairie, la campagne publicitaire, la sortie dans la presse, l’expédition de courrier individuel, et les offres du Monde à venir. M. Tkach a poursuivi :

Peu de temps avant sa mort, il a dit qu’il avait compris plus de choses dans les 10 dernières années de sa longue vie que dans toutes les décennies précédentes.

Le mystère des siècles est le produit de cette compréhension. M. Armstrong ne sous-estimait pas l’importance de ce dernier ouvrage, car il contenait des clés essentielles pour comprendre le plan de Dieu tel qu’il est révélé dans la Bible. Le mystère des siècles, dans un sens très réel, était une dernière volonté et un testament, à faire passer à ceux qui lui trouverait de la valeur. Alors que nous arrivons au dernier épisode de ce livre remarquable, nous reconnaissons avec gratitude notre dette à l’égard de Herbert W. Armstrong et de sa recherche résolue de la vérité. Il a librement partagé sa compréhension avec nous, et nous avons été privilégiés de la rendre disponible pour vous. Il aimait et respectait ses lecteurs et, dans un sens figuratif, il s’est rappelé de vous dans son testament.20

Un an et demi plus tard, M. Tkach a ôté le livre de la circulation de manière permanente, et a mis au rebut 120 000 exemplaires qui étaient en stock. Sans l’Église de Philadelphie de Dieu, la dernière volonté et le testament de M. Armstrong seraient, aujourd’hui, pratiquement oubliés.

Notre grand jour

Quand M. Armstrong a distribué des exemplaires tout neufs de son livre à la classe d’étudiants de deuxième année, le 9 septembre 1985, il a presque versé une larme lorsqu’il a demandé : « Me pardonnerez-vous si je suis quelque peu ému maintenant que ce livre est fini—que ce livre est disponible ? Aujourd’hui, c’est un assez grand jour dans ma vie, alors que je peux remettre des exemplaires de ce livre à chacun d’entre vous. »21

Notre « grand jour » est arrivé 11 ans plus tard, le 20 décembre 1996, quand nous avons reçu notre premier exemplaire du Mystère des siècles—réimprimé pour la première fois par l’Église de Philadelphie de Dieu. Pendant environ un an, mon père avait sérieusement envisagé les choses. Il en avait parlé avec quelques-uns d’entre nous, les ministres, au siège central de l’ÉPD, à Edmond.

Il m’a demandé d’entrer en contact avec un avocat de Washington D.C., expert en droits d’auteur, qui nous avait été conseillé par le mari de notre agent chargé d’acheter des temps de télévision. Je suis entré en contact avec lui par téléphone en novembre 1996, et ai expliqué notre situation aussi complètement et succinctement que possible. Je lui ai dit que nous allions très probablement nous lancer dans le projet, mais que nous voulions obtenir des conseils relatifs à la légalité, avant d’aller plus loin. Bien qu’il n’ait pas donné son avis sur la légalité d’imprimer un ouvrage supprimé, que nous ne possédions pas techniquement, il nous a affirmé que si nous choisissions de nous lancer, nous devrions nous préparer à la possibilité d’un procès.

Je lui ai demandé comment nous devrions nous y prendre avec la mention, « Église universelle de Dieu », au début du livre. Pour des raisons évidentes, nous ne voulions pas imprimer avec cette mention. L’avocat a dit que la mention du copyright en elle-même n’avait pas de signification spéciale. Le seul problème, nous a-t-il dit, serait celui d’une fausse attribution. Autrement dit, en mettant l’ÉUD dans la mention du droit de reproduction, elle pourrait dire, au tribunal, qu’on lui a faussement attribué le projet de réimpression. Nous en étions heureux puisque, en aucune manière, nous ne voulions que son nom y soit rattaché. Mais nous ne voulions pas non plus donner l’impression que nous possédions le droit de reproduction (bien que nous croyions, de manière certaine, que nous étions spirituellement les propriétaires légitimes du document), c’est pourquoi nous ne voulions pas inclure le nom de l’ÉPD dans le copyright. Nous avons donc opté pour « © Herbert W. Armstrong ».

Quelques semaines après cet appel téléphonique, mon père et moi avons rencontré Mark Carroll, le directeur de la production de prépresse pour les publications de l’Église à ce moment-là. Il travaillait pour un imprimeur dans l’Arkansas, et mon père voulait savoir s’il était intéressé par le projet. M. Carroll, un membre de l’ÉPD, était ravi par la perspective de faire revivre toute la littérature de M. Armstrong. Il a volontiers accepté et, vers la fin de la rencontre, nous avons commandé 20 000 exemplaires du livre. Nous avons dit à M. Carroll d’être discret au sujet du projet, dans la mesure où nous voulions prendre l’ÉUD au dépourvu, et faire autant de sensation que possible, dès le départ.

Nous n’avions pas l’argent pour produire une version reliée, mais nous avons modelé notre livre broché d’après le livre relié de M. Armstrong quant à la taille et au nombre de pages. Et, bien sûr, nous avons utilisé le texte de la version du livre relié aussi, puisque les Tkach avaient corrompu le livre broché et les versions parues sous forme de série.

Le jour où nous avons reçu notre premier exemplaire, de la part de M. Carroll, il se trouvait que nous achevions l’édition de la Trompette de Janvier 1997. Nous ne comptions pas sur une impression aussi rapide du Mystère des siècles, aussi n’avions-nous rien de préparé pour cette publication de janvier annonçant officiellement ce pas en avant énorme pour notre œuvre. Nous nous sommes décidés à la dernière minute, cependant, à produire au moins une annonce en quatrième page de couverture offrant à nos lecteurs, pour la toute première fois, un exemplaire gratuit du Mystère des siècles. Elle était intitulée « Résoudre le Mystère ! »22

M. Carroll nous a dit que la Trompette n’arriverait dans les boîtes aux lettres qu’à la mi-janvier. Nous avions donc deux semaines supplémentaires pour avoir absolument quelque chose à dire. Les membres de notre propre Église, sans parler de l’Église universelle de Dieu, n’avaient aucune idée que tout cela se passait.

« Cri de Bataille »

Lors de l’assemblée du 4 janvier 1997, mon père a montré un grand livre, et, avec enthousiasme, a dit à nos frères et sœurs : « C’est Le mystère des siècles— notre version à nous. » Alors qu’il poursuivait, en parlant aux membres de l’annonce à paraître en dernière page de couverture de la prochaine Trompette, des soupirs de stupéfaction parcouraient la salle d’assemblée. Il a dit : « Aujourd’hui, nous avons décidé d’imprimer ce livre, de le donner gratuitement, et d’en assumer les conséquences—le cas échéant. Et cela sera, bien sûr, entièrement comme Dieu le voudra ». Un peu plus tard, il a dit aux membres qu’il était plus inquiet des conséquences relatives au fait de ne pas imprimer le livre que de celles relatives au fait de l’imprimer. C’est un thème qui a fait surface plusieurs fois pendant les six années suivantes : mener la bataille contre l’ÉUD avec des frappes offensives. « Nous ferons ce qui doit être fait, a dit mon père, et ensuite la balle sera dans le camp [de l’ÉUD], comme on dit. »23

L’autre thème qui revenait durant cette même période, c’était la foi. Mon père a dit dans le sermon : « Je sens que Jésus-Christ ne va pas tolérer plus longtemps que ce livre ne soit pas imprimé. Je crois cela. Et je suis disposé à me fonder beaucoup sur cela. » Plus tard, il s’est exclamé avec enthousiasme : « Ce livre nous appartient ! C’est ce que dit Dieu. Et Dieu nous épaulera et nous soutiendra. Il a promis de le faire ».24 Dès le début, mon père a mené la charge avec la pleine assurance que Dieu était de notre côté. Ajouté à cela, nous croyions fermement que, en supprimant l’œuvre de M. Armstrong, les actions de l’ÉUD violaient la Constitution. Mais de quelque façon que cela puisse se dérouler devant une cour de justice, c’était secondaire à la prémisse qui était à la base de notre action dès le commencement—c’est-à-dire que Dieu désirait que l’enseignement de M. Armstrong soit répandu.

La Trompette avait à ce moment-là un tirage modeste de presque 60 000 exemplaires. Une fois que les abonnés ont commencé à recevoir leur numéro, à la mi-janvier, les demandes pour Le mystère des siècles ont commencé à se déverser. Dans la première semaine, après que l’annonce a été passée, nous avons reçu 2 000 demandes pour le livre.

Peu après que l’annonce pour Le mystère des siècles a apparu, pour la première fois, en quatrième page de couverture de la Trompette, nous avons préparé quelque chose de beaucoup plus substantiel pour le numéro de notre septième anniversaire, en février. Nous avons mis une photo du livre en première page de couverture, avec le titre : « Là où nous allons ! » Mon père a intitulé sa Lettre de l’Éditeur « La plus grande audience possible ». Il y décrivait « une nouvelle phase » pour notre œuvre, où le centre de notre message serait maintenant principalement dirigé vers le monde, par opposition aux membres et aux anciens membres de l’Église universelle de Dieu. Il a écrit :

Le mystère des siècles, c’était comme un magnifique résumé de toute l’œuvre de M. Armstrong—la connaissance accumulée au cours de tout son ministère. Ce livre, plus qu’aucune autre pièce de littérature, était tout ce qu’étaient M. Armstrong et l’Œuvre de Dieu… M. Armstrong désirait qu’il atteigne « la plus grande audience possible »... Je crois que ‘la plus grande audience possible’ devrait devenir notre cri de bataille aujourd’hui !… C’est notre heure la plus cruciale. Nous devons prendre le bâton qu’on a laissé tomber, et finir le tour de piste ! Nous devons nous adapter et nous dépasser afin de remporter la plus grande course que nous n’ayons jamais courue !25

Cela est devenu notre cri de bataille, en 1997 : La plus grande audience possible. C’était ce que M. Armstrong voulait, de tout temps. Pensez à ce qu’il en aurait été, si les Tkach avaient suivi les pas de M. Armstrong, comme l’aîné des Tkach avait dit qu’il le ferait, lors des obsèques de M. Armstrong. Cela nous fait de la peine de penser à ce que l’ÉUD aurait pu faire—avec les bons résultats bien établis, longs de plusieurs décennies, de M. Armstrong, et tout le personnel, les ressources, les outils et les revenus que l’Église avait à sa disposition quand M. Armstrong est mort. Telles qu’étaient les choses, le Tkachisme a rapidement tourné tous les avantages de cet empire médiatique multimillionnaire contre le message de son fondateur—même au point de détruire Le mystère des siècles en 32 mois.

Délivrer ce message à la plus grande audience possible était maintenant laissé à quelques fidèles qui ont cherché refuge loin du Tkachisme, à l’intérieur de l’Église de Philadelphie de Dieu. Notre œuvre, en 1997—même après sept ans d’une croissance haussière constante—était une version microcosmique de l’œuvre de M. Armstrong laissée en don à M. Tkach, en 1986. Atteindre le monde entier en utilisant seulement une fraction des ressources et de la puissance que l’Église avait autrefois, à l’époque de M. Armstrong, ne serait pas facile. Et rendant les choses plus difficiles, chaque étape de notre progrès serait contrée par une résistance furieuse et hostile de la part de ceux qui s’emploieraient à détruire l’héritage de M. Armstrong et à trahir ses idéaux.

Nous étions en guerre ! Mais nous savions ce pour quoi nous nous battions. Et nous avions un cri de bataille.

« Êtes-vous prêts ? Suis-je prêt ? » a demandé mon père dans sa Lettre de l’Éditeur de la Trompette. « Nous avons une occasion inégalée. En termes de nombres de gens, nous pouvons être le plus petit peuple à faire la plus grande œuvre jamais faite sur cette Terre ! »26

À suivre …