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La première proclamation présidentielle de Thanksgiving

TIMOTHY CLARY/AFP VIA GETTY IMAGES

La première proclamation présidentielle de Thanksgiving

Il y a deux cent trente-trois ans, le 3 octobre 1789, le président des États-Unis George Washington publiait la première des nombreuses proclamations présidentielles de Thanksgiving [Action de grâce]. Il a désigné le dernier jeudi de novembre de cette année-là comme « un jour d’action de grâces et de prière publique » pour les citoyens des États-Unis d’Amérique nouvellement créés, afin de remercier Dieu pour Sa protection et Sa sollicitude, pour Sa contribution au succès de la guerre d’indépendance, pour l’établissement pacifique de leurs constitutions étatiques et nationales, « en particulier celle qui vient d’être instituée », et pour la liberté dont jouit désormais la nation.

Par le président des États-Unis d’Amérique, une proclamation.

Considérant qu’il est du devoir de toutes les nations de reconnaître la providence du Dieu Tout-Puissant, d’obéir à Sa volonté, d’être reconnaissantes pour Ses bienfaits et d’implorer humblement Sa protection et Sa faveur—et que les deux chambres du Congrès m’ont demandé, par l’intermédiaire de leur comité mixte, « de recommander au peuple des États-Unis un jour d’action de grâce et de prière publiques à observer en reconnaissant avec des cœurs reconnaissants les nombreuses et importantes faveurs du Dieu Tout-Puissant, en particulier en leur donnant l’occasion d’établir pacifiquement une forme de gouvernement pour leur sécurité et leur bonheur ».

En conséquence, je recommande et désigne le jeudi 26 novembre prochain comme étant consacré par le peuple de ces États au service de ce grand et glorieux Être, qui est l’Auteur bienfaisant de tout le bien qui a été, qui est ou qui sera—afin que nous puissions tous nous unir pour lui rendre nos sincères et humbles remerciements—pour les soins et la protection qu’il a bien voulu accorder au peuple de ce pays avant qu’il ne devienne une nation—pour les importantes et multiples miséricordes et les interpositions favorables de sa providence que nous avons connues au cours et à la fin de la dernière guerre—pour le grand degré de tranquillité, d’union et d’abondance dont nous avons joui depuis lors—pour la manière pacifique et rationnelle dont nous avons pu établir des constitutions de gouvernement pour notre sécurité et notre bonheur, et en particulier la constitution nationale récemment instituée—pour la liberté civile et religieuse dont nous sommes bénis ; pour les moyens que nous avons d’acquérir et de diffuser des connaissances utiles ; et en général pour toutes les grandes et diverses faveurs qu’Il a bien voulu nous accorder.

Et aussi que nous puissions nous unir pour offrir très humblement nos prières et nos supplications au grand Seigneur et Dirigeant des nations et le supplier de pardonner nos transgressions nationales et autres—de nous permettre à tous, qu’il s’agisse de postes publics ou privés, d’accomplir correctement et ponctuellement nos devoirs divers et relatifs—de faire de notre gouvernement national une bénédiction pour tout le peuple, en étant constamment un gouvernement de lois sages, justes et constitutionnelles, discrètement et fidèlement exécutées et respectées—de protéger et de guider tous les souverains et toutes les nations (en particulier ceux qui nous ont témoigné de la bonté) et de les bénir en leur accordant un bon gouvernement, la paix et la concorde—de promouvoir la connaissance et la pratique de la vraie religion et de la vertu, et l’accroissement de la science parmi eux et parmi nous—et, en général, d’accorder à toute l’humanité un degré de prospérité temporelle que Lui seul connaît comme étant le meilleur.

Donné sous ma signature à la ville de New York le 3ème jour d’octobre de l’année de notre Seigneur 1789.

G. Washington