La prise de contrôle économique de l’Europe de l’Est par l’Allemagne

L’Allemagne est la plus grande économie d’Europe. À l’est se trouvent de nombreux pays plus pauvres d’Europe de l’Est. Il n’est pas nouveau que l’Allemagne investisse chez ses voisins de l’Est. Mais le niveau d’influence des entreprises allemandes fait froncer les sourcils. Coface, un assureur français, a publié son classement annuel des 500 plus grandes entreprises d’Europe de l’Est. En 2021, de nombreuses sociétés allemandes figuraient parmi les 20 premières places.

Škoda a pris la deuxième place, avec le deuxième chiffre d’affaires le plus important de la région. Škoda a son siège en République tchèque mais est une filiale de Volkswagen. Volkswagen Slovaquie est sixième sur la liste. La filiale hongroise d’Audi est en huitième position. La succursale polonaise de la chaîne de supermarchés allemande Lidl s’est classée à la dixième place. La succursale hongroise de MVM, une société allemande du secteur de l’énergie, est classée 13^e. La succursale hongroise de Bosch était 17^e.

Si l’on analyse ces pays individuellement, le niveau d’influence allemande est encore plus évident. Škoda est la plus grande entreprise de la République tchèque. Volkswagen Slovaquie est la plus grande entreprise du pays. Audi est la deuxième plus grande entreprise de Hongrie, MVM la troisième et Bosch la quatrième. Les seuls pays dont les plus grandes entreprises sont nationales sont la Pologne et la Lituanie.

Les relations économiques de l’Allemagne avec l’Europe de l’Est sont si étendues que German-Foreign-Policy.com a déclaré le 12 janvier que « tous les chemins mènent à Berlin ».

L’Allemagne est également un partenaire commercial gigantesque pour l’Europe de l’Est. L’Allemagne est le plus grand partenaire d’exportation et d’importation pour la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine du Nord. D’autres grandes économies européennes, comme la Grande-Bretagne et la France, sont loin d’avoir des relations commerciales aussi influentes.

Peut-être que cela ne semble pas trop inquiétant. L’économie de l’Allemagne repose sur les exportations. Bon nombre de ces pays d’Europe de l’Est font partie, comme l’Allemagne, de l’espace Schengen sans frontières de l’Union européenne. Il serait donc naturel que ces types de relations économiques se forment.

Mais l’influence allemande en Europe de l’Est a un précédent historique inquiétant.

Nombre de ces pays faisaient autrefois partie de l’empire austro-hongrois, l’une des grandes puissances d’Europe du 19^e siècle jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Sa principale capitale était Vienne, et les Autrichiens allemands constituaient le groupe ethnique le plus influent. Le contrôle de villes riches comme Prague et Budapest faisait de l’Autriche une puissance continentale. L’Autriche n’aurait pas pu être aussi puissante qu’elle l’était sans contrôler l’Europe de l’Est.

Après la fin de la Première Guerre mondiale, les différents groupes ethniques de l’empire se sont séparés. L’empire a été dissous. Mais l’Autriche, devenue un petit pays, a laissé un vide de pouvoir à combler. L’Allemagne d’Adolf Hitler est intervenue pour combler ce vide. La Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie étaient des alliés des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Hitler a fait de la Croatie et de la Slovaquie des États fantoches contrôlés par les fascistes. Nombre de ces pays comptent également d’importantes minorités allemandes.

La victoire de l’Union soviétique dans la guerre met fin à la domination de l’Allemagne dans la région. L’Europe de l’Est gravite désormais autour de Moscou. Mais il s’agit toujours d’une relation forcée. La plupart des pays d’Europe de l’Est n’étaient pas trop mécontents de se libérer du communisme à la fin des années 1980 et dans les années 1990. Maintenant que les pays d’Europe orientale peuvent tracer leur propre route dans le monde, ils se tournent à nouveau vers Berlin.

Cependant, tout le monde en Europe de l’Est n’est pas heureux de se rapprocher de l’Allemagne. Nombreux sont ceux qui, en Pologne, en Ukraine et dans les États baltes, sont mécontents du parrainage allemand du projet du gazoduc Nord Stream 2. Ce gazoduc sous-marin, qui relie directement la Russie à l’Allemagne, permettait à Moscou d’exercer une influence sur des pays comme l’Ukraine. Mais compte tenu de l’imbrication de l’Europe de l’Est dans l’économie allemande, sa capacité de résistance est limitée.

La dernière fois que l’Allemagne a été autant impliquée en Europe de l’Est, c’était pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous voyons les anciens alliés de l’Allemagne, une fois de plus, se réunir.

La Trompette base son analyse de l’Europe sur des prophéties bibliques comme Apocalypse 17. Le verset 3 parle d’une « bête », un symbole biblique pour un empire (comparez avec Daniel 7). Cette bête a « sept têtes et dix cornes », symbolisant sept empires qui se lèvent consécutivement (Apocalypse 17 : 3, 10). La bête est un symbole pour les diverses résurrections de l’ancien Empire romain (veuillez demander une copie gratuite de Qui est, ou qu'est-ce que, la bête prophétique ? par Herbert W. Armstrong, pour plus d’informations). Six de ces résurrections ont déjà eu lieu. La dernière d’entre elles était le Troisième Reich d’Adolf Hitler—qui incluait ses alliés orientaux.

Il y en a un autre qui va entrer en scène. Les versets 12-14 montrent que cette dernière résurrection sera composée de 10 pays différents en Europe qui mettront en commun leurs ressources pour former un super-empire. Ce super-empire est en train de se former en Europe en ce moment même. « En regardant l’Europe aujourd’hui, il est difficile d’imaginer l’apparition d’un autre Charlemagne, Napoléon ou Hitler », écrivions-nous dans notre article sur les tendances intitulé « Le projet d’unification en cours de l’Europe  ». « Pour de nombreux observateurs, l’idée que l’Europe participe à un autre conflit mondial destructeur, sans parler d’en initier un, semble impossible et scandaleuse. […] Les jours de conquête et d’empire de l’Europe sont passés. […] Mais 1500 ans d’histoire européenne devraient nous mettre en garde contre la sous-estimation du pouvoir destructeur des nations européennes. »

Nous voyons les mêmes pays qui ont constitué la sixième résurrection—l’Allemagne, la Hongrie et d’autres—se rapprocher de plus en plus. Ils ressuscitent des partenariats des années 1930 et 1940. La prophétie et l’histoire européenne montrent que ces partenariats ne seront pas seulement économiques. Une plus grande union est en route. Et lorsqu’elle sera pleinement formée, elle secouera le monde.

Pour en savoir plus, veuillez lire « Le projet d’unification en cours de l’Europe  ».