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Le Hezbollah prend-il ses distances vis-à-vis de l'Iran ?

Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, lors d'un rassemblement en septembre 2006 à Beyrouth, au Liban. [SALAH MALKAWI/GETTY IMAGES]

Le Hezbollah prend-il ses distances vis-à-vis de l'Iran ?

La pression sur le Hezbollah approche peut-être le point de rupture.

« Si une guerre éclate entre l'Iran et Israël, le Hezbollah pourrait ne pas s'impliquer », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Il a fait cette déclaration très publique dans une interview accordée à une chaîne d'information basée en Iran, selon Naharnet , une source d'information libanaise en ligne.

Face à une pression croissante de l'intérieur et de l'extérieur, est-il possible que le Hezbollah tente de prendre ses distances vis-à-vis de l'Iran ?

La communauté internationale considère le Hezbollah comme un autre mandataire de l'Iran. Pourtant, parmi ces mandataires, le Hezbollah est assez unique. Contrairement à la plupart, il exerce un pouvoir politique considérable en tant que parti politique légitime. Mais son pouvoir politique n'est pas incontesté. Le Liban étant une république démocratique, le pouvoir du Hezbollah est soumis aux vents changeants de la politique. Ces vents soufflent aujourd'hui dans une direction clairement anti-Iran avec des proportions de force rafale.

La crise économique du Liban atteint des niveaux catastrophiques. Entre 2018 et 2021, le produit intérieur brut du Liban est entré en chute libre, passant de 55 milliards de dollars à 20,5 milliards de dollars. Le Lebanon Economic Monitor du printemps 2021 a classé les malheurs économiques du Liban parmi les trois plus graves de ces crises depuis les années 1850. La Banque mondiale a noté : « Une contraction aussi brutale est généralement associée à des conflits ou à des guerres. »

Les graines des difficultés économiques du pays ont été semées après la guerre civile libanaise. Alors que ses dirigeants tentaient de reconstruire la nation, la dette est montée en flèche. Reuters cite des économistes qui « décrivent le système financier libanais comme un système de Ponzi réglementé au niveau national, où le nouvel argent est emprunté pour payer les créanciers existants ». Ce système de Ponzi a commencé à s'effondrer à mesure que l'influence de l'Iran augmentait au Liban par le biais du Hezbollah. En octobre 2019, des manifestations de masse contre une nouvelle taxe ont fermé le robinet des investissements étrangers. Sans dollars étrangers, la nation a plongé dans une crise économique de grande ampleur. L'explosion de Beyrouth en août 2020 a causé des milliards de dollars de dégâts et a fait fuir les quelques investisseurs étrangers restants, sonnant ainsi le glas de l'économie libanaise.

Qui le public libanais blâme-t-il ? « Les responsables du Hezbollah accusent les sanctions américaines d'être responsables de l'effondrement économique de l'État », écrit David Schenker, chargé de recherche au Washington Institute. « Mais la vaste majorité des libanais savent autrement ; l'exploitation du système bancaire par le Hezbollah, sa corruption, son implication dans le narcotrafic et son opposition aux réformes ont largement contribué à l'effondrement financier du Liban. »

La population du Liban est unique dans le monde arabe. Le Liban est divisé de manière égale entre trois groupes selon des lignes sectaires : 32 pour cent de sunnites, 31 pour cent de chiites et 32 pour cent de chrétiens. Entre ces trois groupes, deux camps ont émergé. Le Hezbollah chiite soutenu par l'Iran d'un côté et une coalition sunnite-chrétienne de l'autre. « Le Hezbollah perd toute crédibilité aux yeux de la majorité des Libanais », écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans « Why You Need to Watch Lebanon  » [Pourquoi vous devez surveiller le Liban—disponible en anglais seulement]. « La division entre ces deux camps menace de devenir violente. En observant cette division, l'Arabie saoudite y voit une opportunité : Elle estime que le moment est venu d'agir pour saper et déraciner l'influence de l'Iran au Liban. »

En décembre 2021, le Liban pataugeait et l'Arabie saoudite et ses alliés ont suspendu leurs relations diplomatiques avec lui. Dans une récente tentative de rétablir les liens, le Koweït a envoyé au Liban une liste de propositions et de conditions qui visaient clairement le Hezbollah. Ces conditions comprenaient le désarmement des milices non étatiques au Liban (comme le Hezbollah), l'arrêt du trafic de la drogue à partir du Liban (l'une des principales sources de revenus du Hezbollah) et la fin de l'ingérence du Hezbollah dans les affaires des autres pays arabes (notamment au Yémen).

M. Nasrallah, bien sûr, a condamné les « dictats », mais de manière révélatrice, a déclaré qu'il soutenait toujours le dialogue en cours avec les États du Golfe.

Le Hezbollah a un problème d'image. Le fait d'être considéré comme un mandataire de l'Iran devient de plus en plus impopulaire, tant dans le pays qu'à l'étranger. M. Nasrallah le sait. C'est pourquoi on commence à voir qu’il distance le Hezbollah publiquement de l'Iran. Même s'il est peu probable que le Hezbollah se retourne effectivement contre l'Iran, cela préfigure l'avenir du Liban. M. Nasrallah sait que quelque chose doit changer ou le Hezbollah perdra son emprise sur le Liban. Et c'est exactement ce que la Trompette a prévu depuis longtemps.

L'Iran et ses mandataires islamiques radicaux constituent la plus grande menace pour la paix au Moyen-Orient. La Trompette s'attend à ce que les États arabes modérés s'unissent à l'Europe pour contrer cette menace. Nous fondons cette prévision sur la prophétie biblique. Comme l'explique M. Flurry dans sa brochure Le roi du sud, le Psaume 83 énumère une alliance de nations à la fois anti-Iran et anti-Israël. Parmi les 10 nations énumérées dans le psaume figurent Guebal et les habitants de Tyr. Ces deux nations étaient situées là où se trouve aujourd'hui le Liban moderne.

Mais l'Iran et le Hezbollah ne céderont pas le contrôle du Liban sans se battre. M. Flurry conclut dans Pourquoi nous vous avons dit de surveiller le Liban , « Continuez à surveiller le Liban. La nation va sombrer dans une nouvelle guerre civile. Alors que vous regardez ce terrible scénario se dérouler, reconnaissez cet événement sanglant comme un événement dans une réaction en chaîne dont la Bible dit qu’il est destinée à se terminer dans la Seconde venue de Jésus-Christ ! Dieu a tout exposé pour que nous le voyions dans Ses majestueuses prophéties. »

Pour comprendre ces prophéties, veuillez commander un exemplaire gratuit de la brochure Le roi du sud et lisez Pourquoi nous vous avons dit de surveiller le Liban.

Fr Kos