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Le Japon et la France prêtent allégeance

ARUN SANKAR/AFP/GETTY IMAGES

Le Japon et la France prêtent allégeance

Que font les forces françaises au Japon ?

Le Japon a accueilli les armées française et américaine lors d'exercices militaires au sol le 11 mai. Certains exercices comprenaient des simulations de défense insulaire et d'interception de navires. Les exercices, dans le camp Ainoura de la préfecture de Nagasaki, devaient durer une semaine. Le camp Ainoura est le quartier général de la brigade de déploiement rapide amphibie du Japon. D'autres exercices ont eu lieu sur le terrain d'entraînement de Kirishima à Kyushu, ainsi qu'au large. C'était la première fois que les trois pays organisaient ensemble des exercices militaires d'un tel niveau.

Les exercices militaires à grande échelle entre les États-Unis et le Japon n'ont rien de nouveau. Washington et Tokyo sont des alliés militaires. Les États-Unis ont promis de défendre le Japon s'il est attaqué. Considérant que le Japon n'est qu'à un trajet en bateau de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord—tous des adversaires américains—cela a du sens.

Mais comment la France s'est-elle impliquée ?

Alors que d'autres puissances européennes comme l'Espagne et l'Allemagne ont perdu leurs empires coloniaux il y a longtemps, la France a préservée quelques-unes de ses possessions d'outre-mer. Il s'agit notamment de l'île de la Nouvelle-Calédonie à l'Est de l'Australie, de la Polynésie française dans le Pacifique Sud, de l'île de la Réunion dans l'océan Indien, et d’autres. Ces îles françaises des océans Pacifique et Indien comptent plus de 1,5 million d'habitants. De ce fait, la France se considère comme une puissance indo-pacifique. Elle s'intéresse à ce qui se passe dans cette partie du monde.

Tokyo, bien qu'il ne s'agisse pas d'un poids léger militaire, est nerveux à propos du comportement de certains de ses voisins. La Corée du Nord nucléaire est tout aussi dangereuse et imprévisible qu'elle ne l'a jamais été. La Chine est occupée à engloutir les îles d'autres nations et à redessiner arbitrairement les frontières maritimes. Les exercices militaires de la Russie continuent de mettre le Japon en alerte.

Pour cette raison, le Japon s'est efforcé de trouver des partenaires militaires. Il a déjà des accords avec l'Inde, l'Indonésie, le Vietnam et les Philippines.

Le Japon et la France sont tous deux des démocraties dotées d'armées fortes, d'économies fortes et d'une forte influence internationale. Il est logique que le Japon veuille la France comme partenaire régional.

« La France partage la vision d'un Indo-Pacifique libre et ouvert », a déclaré le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi. « En renforçant la coopération entre le Japon, les États-Unis et la France, nous aimerions améliorer davantage les tactiques et les compétences des Forces d'autodéfense dans la défense des territoires constitués d’îles isolées.

Mais quel est l'intérêt de la France dans tout cela ?

Beaucoup considèrent les derniers exercices militaires comme un moyen de contrer les annexions d'îles par la Chine. Mais aucune des régions françaises d'outre-mer n'est proche de la Chine. La Chine a récemment dépassé l'Amérique pour devenir le plus grand partenaire commercial de l'Union européenne. Pourquoi la France prendrait-elle la peine de s'engager dans une confrontation militaire avec une superpuissance nucléaire alors qu'elle n'y est pas obligée ?

Le Japon n'est pas le seul pays asiatique auquel la France a fait des avances militaires. La France a également un « groupe amphibie prêt au combat » en tournée de six mois au Vietnam, à Singapour, en Malaisie, au Sri Lanka et en Indonésie.

« Il ne s'agit pas seulement d'une mission d'entraînement, mais d'un véritable déploiement opérationnel qui s'inscrit dans la stratégie de défense de la France dans l'Indo-Pacifique », peut-on lire dans un communiqué du ministère français de la Défense. « Cette stratégie entend réaffirmer l'intérêt de la France dans cette zone par une présence renforcée et une intensification des activités de coopération bilatérale et régionale. »

Depuis son élection, le président français Emmanuel Macron se bat pour restaurer la France comme l'une des grandes puissances du monde. Il a été le fer de lance de la lutte de l'UE contre le terrorisme islamique. Il a organisé une impasse navale contre la Turquie pour protéger les intérêts de la Grèce, un autre membre de l'UE. Après l'explosion d'août 2020 à Beyrouth, il a eu une très grande influence dans le gouvernement libanais.

Ces politiques concernent les pays dans l'arrière-cour de la France. Mais auparavant, la France avait un empire qui s'étendait sur le monde entier. Peut-être que Macron essaie de ramener une partie de cette influence et de ce prestige français en Asie.

« La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française font partie du territoire français, avec des troupes françaises stationnées là-bas », a déclaré le chef d'état-major de la marine française, Pierre Vandlier. « Les nations de l'Indo-Pacifique sont nos voisins. Le stationnement de nos troupes a pour but d'assurer la présence de la France et la sécurité de notre zone économique exclusive dans la région. »

La Bible prophétise que l'Europe et l'Asie mêleront fortement leurs affaires dans un proche avenir. Alors que la France et le Japon s'entraident militairement en ce moment, vous pouvez également vous attendre à une coopération économique beaucoup plus importante.

Une prophétie d'Ésaïe 23 dit : « Oracle sur Tyr. Lamentez-vous, navires de Tarsis ! Car elle est détruite : plus de maisons ! plus d'entrée ! C'est du pays de Kittim que la nouvelle leur en est venue. Soyez muets d'effroi, habitants de la côte [ou, de l’île], que remplissaient les marchands de Sidon, parcourant la mer ! À travers les vastes eaux, le blé du Nil, la moisson du fleuve, était pour elle un revenu ; Elle était le marché des nations » (versets 1 à 3). Différentes traductions rendent le verset 3 comme « un marché pour les nations » (version New King James) et « le marchand des nations » (version Revised Standard).

Il s'agit d'une super-alliance de diverses nationalités pour former un bloc économique géant. Mais il n'y a pas de pays appelés « Tarsis » ou « Kittim » aujourd'hui. Qui ces noms représentent-ils ?

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, identifie « Tyr » comme une Europe unie dans son livret gratuit Isaiah's End-Time Vision (disponible en anglais seulement) : « Le centre spirituel de [l'Europe] s'appelle Babylone dans votre Bible (Apocalypse 17 : 5 ; 18 : 1-3). Mais ici, dans Ésaïe, la Bible fait référence à Tyr (et ses alliés Sidon, etc.) comme le centre commercial de cette puissance européenne. En comprenant les pouvoirs spirituels et commerciaux, vous pouvez comprendre quel colosse se lève en Europe. »

Herbert W. Armstrong, rédacteur en chef de notre magazine prédécesseur, La pure vérité, a écrit à propos de Tyr dans son livre gratuit Le mystère des siècles : « C'était la métropole commerciale du monde antique, comme Babylone était la capitale politique. Tyr était le New York, le Londres, le Tokyo ou le Paris du monde antique. L'ancienne Tyr, port des expéditeurs et des marchands du monde, se glorifiait de sa beauté, comme le fait Paris de nos jours. »

Qu’en est-il de Tarsis ? M. Flurry poursuit : « L'Ambassador College de Herbert W. Armstrong a enseigné il y a plus de 40 ans que Tarsis est le Japon dans la prophétie biblique d'aujourd'hui. Ce verset fait donc référence à la flotte de superpétroliers du Japon. Même en 1980, on pouvait voir un de ces pétroliers tous les 40 kilomètres en haute mer. Les Japonais sont les habitants de « l'île », ou l'île du Japon.

Mettez tout cela ensemble, et cela signifie que l'Europe et le Japon (ainsi que d'autres pays asiatiques) créeront un bloc de puissance économique géant qui transformera le commerce mondial.

On peut penser qu'une alliance économique entre le Japon, la France et d'autres démocraties libérales serait une bonne chose pour les pays occidentaux comme les États-Unis. Après tout, renforcer les pays capitalistes contre un ennemi commun semble être dans l'intérêt de l'Amérique.

Mais comme le prévient M. Flurry, ce ne sera pas une bonne nouvelle à long terme—en particulier pour l'Amérique et le Commonwealth britannique.

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Fr Hwr