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Le livre de Jonas est-il ‘entièrement anhistorique’ ?

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Le livre de Jonas est-il ‘entièrement anhistorique’ ?

Torture injustifiée, dimensions, animaux, plantes et une certaine époque d’impuissance—tout cela constitue une description remarquablement précise de la tristement célèbre « ville sanglante » du livre de Jonas.

Le livre de Jonas est un court ouvrage de quatre chapitres, surtout connu pour le récit du « grand poisson » ainsi que pour « l'apprivoisement » des Assyriens, ce qui, pour les nations environnantes de l'époque, aurait pu sembler encore plus miraculeux que de survivre trois jours dans le ventre d'une créature marine. C'est aussi un récit couramment tourné en dérision par les critiques.

La page Wikipédia sur Jonas résume bien la situation : « Le consensus des principaux spécialistes de la Bible est que le contenu du livre de Jonas est entièrement anhistorique. […] De nombreux spécialistes considèrent le livre de Jonas comme une œuvre intentionnelle de parodie ou de satire. Si tel est le cas, il a probablement été admis dans le canon de la Bible hébraïque par des sages qui ont mal compris sa nature satirique et l'ont interprété à tort comme une œuvre prophétique sérieuse. »

C'est un résumé brutal. Mais est-il juste ?

D'un point de vue archéologique, il n'y a rien à dire sur la partie du « grand poisson » de l'histoire de Jonas. Mais pratiquement tout le reste de cette histoire est soutenu par les archives historiques. Examinons le livre de Jonas et voyons comment il se compare aux preuves sur le terrain.

Rencontrez Jonas

Selon la chronologie biblique, le prophète Jonas est apparu dans la première moitié du huitième siècle avant J.-C., sous le règne prospère du roi d'Israël Jéroboam ii (2 Rois 14 : 25).

On peut lire dans Jonas 1 : 1-2 : « La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï, en ces mots : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ! car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. » Le prophète s'enfuit immédiatement, prenant le prochain bateau pour Tarsis—précisément la direction opposée à l'Assyrie (verset 3).

Le livre de Jonas ne nous dit pas exactement quelle était la méchanceté de l'Assyrie, ni pourquoi Jonas était si effrayé. Mais la fin du livre suggère que la punition de Dieu était due à la « mauvaise voie » de « tous », à la « violence dont leurs mains sont coupables » (Jonas 3 : 8).

En considérant diverses découvertes archéologiques, nous obtenons une image vraiment vivante du statut violent de l'Assyrie au début du 8e siècle avant J.-C., et donc de l'inquiétude de Jonas.

Rencontrez les Assyriens

Ashurnasirpal ii (vers 883 à 859 avant J.-C.) était l'un des dirigeants les plus célèbres et les plus notoires d'Assyrie. Il a vécu environ 100 ans avant Jonas. Ce roi était connu pour avoir suspendu ses ennemis à des poteaux, les avoir écorchés et avoir tapissé les murs des villes de leurs peaux. Il brûlait également ses ennemis, ou les décapitait s'ils avaient de la chance—ceux qui étaient encore en vie se faisaient enlever le nez, les oreilles, les yeux, les bras et d'autres extrémités.

Son fils Salmanasar iii (858 à 824 avant J.-C.) a suivit son exemple. Ses célèbres portes Balawat en bronze représentent des soldats assyriens déchiquetant les ennemis capturés vivants, leur coupant les mains et les pieds. Sous son règne, des têtes étaient suspendues aux murs et les captifs empalés étaient alignés pour être exposés. Des « piliers » de têtes humaines embrochées se dressaient comme des totems.

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À titre d'exemple de la brutalité assyrienne ultérieure, le roi Assarhaddon (7e siècle avant J.-C.) a consigné sur l'un de ses prismes le défilé des nobles conquis dans les rues—portant autour du cou des « colliers » de têtes décapitées des autres nobles. Un autre document rapporte qu'un chef arabe vaincu a été emmené à Ninive et contraint de vivre dans un chenil aux côtés des chiens qui gardaient les portes de la ville. Sur les inscriptions à prisme du roi Sennachérib (fin du 8e siècle avant J.-C.), le souverain se vante d'avoir créé tant de sang à partir de la mort et de l'éviscération que ses chevaux le traversaient comme une rivière. Sennachérib a décrit le fait d’arracher des testicules des hommes « comme les graines des concombres d'été ». Quant à la ville de Ninive elle-même, vers laquelle Jonas était dirigé, le prophète Nahum l'a décrite avec justesse comme « la ville sanguinaire » (Nahum 3 : 1).

C'est le genre de terreur à laquelle étaient confrontés les ennemis de l'empire assyrien à l'époque de Jonas. Il n'est pas étonnant que le prophète ait eu peur de transmettre le message d'avertissement de Dieu—et il n'est pas étonnant que Dieu l'ait menacé de destruction et de châtiment divins !

Une ville « de trois jours de marche »

Avancez jusqu'à Jonas 3 où Jonas se soumet à la volonté de Dieu et se met en route pour l'Assyrie. « Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l'Éternel. Or Ninive était une très grande ville, de trois jours de marche. Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche ; il criait et disait : Encore quarante jours, et Ninive est détruite ! » (versets 3-4).

Nous commençons ici à voir la description d'une ville véritablement gargantuesque. à cette époque, Ninive était la ville principale de l'empire néo-assyrien, et les preuves archéologiques attestent de sa présence dominatrice. (Les historiens considèrent que Ninive était la plus grande ville du monde au moins durant le septième siècle avant J.-C.). Jonas décrit la ville comme ayant une taille de « trois jours de marche ». S'agit-il d'une exagération ?

La signification de ce passage n'est pas claire, et il y a plusieurs façons de l'interpréter. L'une des possibilités est qu'il se rapporte à la circonférence de la ville (les mesures anciennes des villes notaient généralement leur taille en fonction de leur circonférence). Les villes-monticules de Kouyunjik, Nimrud, Karamless et Khorsabad forment un parallélogramme autour du territoire assyrien. Si l'on considère ces villes comme faisant partie de la région de Ninive, la circonférence de la ville est d'environ 95 kilomètres. Étant donné qu'une « journée de marche » équivaut à un peu plus de 30 kilomètres (comme le précise l'historien Hérodote du 5e siècle avant J.-C.), cette circonférence correspond parfaitement au récit de Jonas.

Ces chiffres concordent avec ceux d'autres historiens séculaires, comme l'historien grec du premier siècle avant J.-C. Diodore Sicule, qui a indiqué que la circonférence de Ninive était de 480 stades (89 kilomètres). L'historien Strabon, du même siècle, a écrit que Ninive était « beaucoup plus grande » que Babylone et il a déclaré que « le circuit du mur [de Babylone] est de 385 stades » (71 kilomètres). L'historien Xénophon, du cinquième siècle avant J-C, a rapporté que les murs de la ville de Ninive mesuraient environ 30 mètres de haut et 15 mètres d'épaisseur. Et à l'intérieur de ce territoire, les fouilles ont révélé que le centre de la ville de Ninive s'étendait sur une superficie d'environ 2 000 acres.

Le récit de Jonas présente également une autre particularité géographique, que Craig Davis souligne dans son livre Dating the Old Testament [La datation de l’Ancien Testament]: « Jonas a quitté Ninive et l'a observée depuis l'est. Ninive était située sur la rive orientale du Tigre, avec des collines à l'est de la ville. Cela donnerait à Jonas un bon point d'observation pour voir la ville. » Cela correspond à la description de la Bible (Jonas 4 : 5).

Chevaux en deuil

La destruction dont Jonas avait parlé ne s'est jamais produite, ou du moins pas immédiatement. Le roi d'Assyrie a en fait ordonné à sa ville de se repentir. Jonas 3 : 7-8 rapporte le décret du roi : « Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d'eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force… »

C'est vraiment particulier. La Bible rapporte que les humains ont jeûné à de nombreuses occasions. Mais des animaux qui jeûnent et qui sont couverts de sacs ? Ce n'était pas une pratique ordinaire. Il existe cependant des preuves textuelles qu'un comportement aussi extrême était pratiqué dans cette partie du monde et à peu près à cette époque.

Hérodote a décrit un acte des Perses voisins (pas les Assyriens, mais représentant tout de même ces peuples asiatiques et leurs coutumes) : « Lorsque la cavalerie revint au camp, Mardonius et toute l'armée pleurèrent profondément Masistius, coupant leurs propres cheveux, ceux de leurs chevaux et de leurs bêtes de somme, et se lamentant bruyamment. […] Ainsi, les barbares honorèrent la mort de Masistius selon leur coutume » (Les Histoires, Livre 9, 24.1-25.1 ; c'est nous qui soulignons).

Apparemment, pour les habitants de cette région mésopotamienne ou orientale, le deuil des animaux était une « coutume ». L'historien Plutarque, du premier siècle de notre ère, a enregistré des actes similaires de contrition et de deuil.

Une situation politique singulière

Comme le raconte le livre de Jonas, Ninive a été épargnée de la destruction grâce à la repentance du roi et de la population. C'est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Parce que quelque chose de très particulier s'est produit en Assyrie pendant cette période précise du 8e siècle : Elle a cessé de faire la guerre.

Prenons d'abord du recul et examinons le tableau géopolitique plus large. Si l'on rapproche le livre de Jonas de 2 Rois 14 : 25 (où Jonas est mentionné), nous pouvons approximativement dater le livre de la dernière partie de la première moitié du 8e siècle avant J.-C., vers 770 à 750 avant J.-C. Cela correspond à une période très inhabituelle de l'histoire assyrienne, connue sous le nom de « période de stagnation » (783 à 745 avant J.-C.), qui a duré pendant les règnes de trois rois successifs.

Le premier roi de cette période, Salmanasar iv (vers 783 à 773 avant J.-C.), a maintenu les campagnes militaires annuelles habituelles pendant la majeure partie de son règne. Néanmoins, son règne a été marqué par une apparente décentralisation du pouvoir et par l'ascension de fonctionnaires de rang inférieur (comme le général Shamsi-ilu) assumant des rôles et des responsabilités plus importants que la normale. C'est aussi l’impression que donne le livre de Jonas—après tout, le livre ne mentionne pas l'Assyrie mais plutôt Ninive et son roi spécifiquement. Peut-être les deux noms étaient-ils un peu plus synonymes à cette époque si Ninive incluait le territoire du parallélogramme de Kouyunjik, Nimrud, Karamless et Khorsabad au cœur de l'Assyrie. Quelle que soit la réponse, on ne sait pas grand-chose concernant les règnes des rois d'Assyrie durant cette période de 40 ans.

Le peu que l'on sait est attesté par les listes limmus, ou éponymes. Il s'agit de listes officielles assyriennes qui documentent, année par année, une courte phrase sur ce qui s'est passé dans l'empire cette année-là, ainsi que le nom d'un gouverneur tiré au sort. Par exemple, l'éponyme de l'année 812 avant J.-C. se lit comme suit : « Pendant l'éponyme d'Inurta-ashared, gouverneur de Raqmat, campagne contre la Chaldée. »

Notez : En plus du nom du gouverneur, il y a une référence à la campagne militaire entreprise par le roi d'Assyrie cette année-là. (Ces précieux limmus, écrits année par année, couvrent plusieurs siècles de l'empire assyrien, jusqu'à l'Ancien Empire assyrien. Il s'agit de listes standardisées, dont plusieurs ont été découvertes dans différentes parties de l'empire).

Revenons à Salmanasar iv, le premier roi de la période de stagnation du 7e siècle. Une campagne militaire a eu lieu chaque année pendant son règne et s'est poursuivie sous le règne du roi suivant, Assur-dan iii. Ses trois premiers éponymes font état d'engagements militaires à l'étranger. Mais remarquez l'enregistrement de sa quatrième année de règne : « Pendant l'éponyme d'Aplaya, gouverneur de Mazamua, le roi est resté dans le pays. »

Ceci est remarquable. Chaque année précédente, pendant 41 ans sans relâche, les dirigeants de l'Assyrie s'étaient engagés dans une campagne militaire. Mais pas cette année-là !

Aucune explication n'est donnée sur la raison pour laquelle le « roi est resté dans le pays » (parfois une explication est donnée, malgré la brièveté de chaque ligne). Ce genre de comportement, sans raison valable, n’a pas duré longtemps—il n'était pas considéré comme convenable pour un roi assyrien. Soit le roi partait en guerre, soit il était renversé. La dernière fois qu'un roi est « resté dans le pays », 41 ans plus tôt, c'était l'année même de la mort du roi âgé.

Dans les deux années qui ont suivi, le roi Assur-dan iii est retourné en campagne. Mais d'autres problèmes sont apparus. Les deux éponymes suivants se lisent comme suit : « Pendant l'éponyme d'Inurta-mukin-niši, gouverneur de Habruri, campagne contre Hatarikka ; peste » ; « Pendant l'éponyme de Sidqi-ilu, gouverneur de Tušhan, le roi est resté dans le pays. »

À ce stade, tout commence à s'écrouler pour l'Assyrie. Les cinq éponymes suivants montrent qu'aucune campagne n'a eu lieu et que l'empire a été frappé par une « révolte », une « peste » et même une « éclipse du soleil » (un signe de mauvais augure pour les Assyriens, profondément superstitieux, et qui pourrait être mentionné dans Amos 8 : 9).

En fait, de la toute première année où Assur-dan iii est « resté dans le pays » à la fin du règne du roi « stagnant » suivant et final, Assur-nirari v, des campagnes ont eu lieu pendant seulement huit années sur 23. Assur-nirari v « est resté dans le pays » pendant ses cinq premières années et n'a fait campagne que pendant deux des neuf années où il était sur le trône. C’était inhabituel pour la puissante Assyrie. Que s'est-il passé ?

La chute (temporaire) d'un empire

Étant donné le manque de découvertes (outre ces listes) concernant les règnes d'Assur-dan iii et d'Assur-nirari v, les historiens ne peuvent en être certains. Ce qui est sûr, c'est que la période de stagnation correspond bien au récit du livre de Jonas, ainsi qu'à celui de 2 Rois.

Peut-être Assur-dan iii est-il « resté dans le pays » pendant la quatrième année de son règne—la première fois qu'une telle chose s'est produite en 41 ans—à cause du message d'avertissement de Jonas. La date de 760 avant J.-C. conviendrait certainement. Et peut-être que l'année suivante, la pression politique pour reprendre la campagne est devenue trop forte, et le roi est reparti en guerre. Mais après seulement trois campagnes, d'autres désastres intérieurs (révoltes, fléaux et une éclipse) l'ont ramené au pays.

Cette série d'événements malheureux était-elle liée d'une manière ou d'une autre à la menace de Dieu de renverser Ninive si elle ne cessait pas les hostilités ? (Jonas 3 : 4). Et une telle série d'événements, tenant l'Assyrie en échec, pourrait-elle être directement liée au fait que Dieu a « sauvé » Israël sous le règne de Jéroboam ii ? (voir 2 Rois 14 : 27).

C'est le message relaté par l'historien juif du premier siècle, Josèphe. « Jonas avait reçu de Dieu l'ordre de se rendre dans le royaume de Ninive et, lorsqu'il y serait, de publier dans cette ville comment elle perdrait la domination qu'elle avait sur les nations. Il se tint debout de manière à être entendu, et prêcha que dans très peu de temps, ils perdraient la domination de l'Asie » (Antiquités, 9.10.2).

L'impuissant Assur-nirari v a régné neuf ans avant d'être renversé vers 745 avant notre ère. Il a été remplacé par Tiglath-Pileser iii, le fameux roi qui a mis fin à la période de stagnation de l'Assyrie.

Ce ne sont pas là toutes les preuves qui étayent le récit historique de Jonas. Parmi les autres preuves, citons le fait que nous savons que le port de Joppé (Jaffa) fonctionnait à l'époque (Jonas 1 : 3) ; la pratique bien attestée du tirage au sort (verset 7) ; et le grand navire marchand doté d'une cale, d'une voile et d'une capacité à ramer, ce qui correspond aux voyages marchands de l'époque (versets 3, 5 et 13).

Même l'utilisation de la langue araméenne dans Jonas est remarquable. Certains ont critiqué le livre de Jonas comme étant imaginé plus tard parce qu'il contient quelques mots araméens. Cela pourrait être le cas si tout le livre était en araméen (que les Juifs ont adopté après la captivité babylonienne du sixième siècle avant J.-C.), mais il n'y a qu'une petite quantité d'araméen dans le livre. Il s'agit de la section décrivant le contact de Jonas avec les marins, qui, à l'époque, étaient très probablement des marchands syro-phéniciens parlant araméen.

Et considérez la « gourde » qui a poussé au-dessus de Jonas pour l'ombrager alors qu'il campait à l'est de Ninive (Jonas 4 : 6). On pense que ce mot fait référence à la plante à huile de ricin Ricinius communis, qui a de larges feuilles. Cette plante semble être mentionnée dans un texte médical assyrien comme un médicament dont les effets correspondent précisément à ceux connus de Ricinius (A Dictionary of Assyrian Botany, R. Campbell Thompson). La Bible décrit la plante poussant rapidement par miracle divin. Mais même sous conditions normales, Ricinius est connu pour sa croissance rapide et constitue une plante importante dans tout l'Orient aride.

Et que dire du « ver » qui a tué la plante ? (verset 7). Ce n'était pas un ver normal. Le mot hébreu se réfère en fait à un petit insecte connu sous le nom de « ver cramoisi », ou Coccus ilicis. La teinture rouge était créée en écrasant ces insectes. En dehors de l'exploitation pour leur teinture, la famille des Coccus est un ravageur majeur des cultures, et les insectes prospèrent dans les environnements désertiques comme à Ninive. Ces insectes sont connus dans tout le Proche-Orient ancien.

Pourquoi c'est important

Pourquoi est-il important d'établir l'exactitude du récit de Jonas ? C'est important parce que la Bible, en tant que texte historique ancien, fait l'objet d'un débat acharné.

Les « traditionalistes » croient que les livres bibliques ont été écrits tels qu'ils sont décrits ; c'est-à-dire que Moïse était l'auteur de la Torah, Ésaïe l'auteur de son livre, etc. En revanche, le camp « minimaliste », largement laïc, minimise l'importance et la puissance de l'ancien Israël tel que décrit dans la Bible, attribuant les textes hébreux à des récits imaginaires écrits des siècles plus tard—principalement dans la période postexilique après la captivité babylonienne.

Rappelez-vous le résumé de Wikipédia sur le livre de Jonas : « Le consensus des principaux spécialistes de la Bible est que le contenu du livre de Jonas est entièrement anhistorique. » C'est ainsi que de nombreux spécialistes considèrent aujourd'hui l'ensemble du récit biblique. Certains pensent qu'il est entièrement fabriqué, d'autres qu'il est un mélange de vérité et de fiction.

Quelle que soit votre opinion sur l’autorité ultime de Jonas, certains faits ne peuvent être évités. Le livre de Jonas contient des informations remarquablement détaillées sur Ninive, une ville détruite depuis longtemps. Et les événements décrits par Jonas s'inscrivent remarquablement bien dans une brève période de temps de l'histoire de l'Assyrie.

Compte tenu des faits, le scientifique ou l'universitaire objectif peut-il vraiment croire que le livre de Jonas soit « entièrement anhistorique » ?

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