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Le pape—un ami des Juifs ?

AMOS BEN GERSHOM - GPO /GETTY IMAGES

Le pape—un ami des Juifs ?

L’Église catholique a-t-elle changé ?

Dani Dayan, le président de Yad Vashem (Centre mondial du mémorial de l’Holocauste, en Israël), a tenu une audience privée au Vatican le 9 juin avec le pape François. Après la rencontre, M. Dayan a décrit le pape comme un ami et un allié dans la mission de vaincre l’antisémitisme. « C’est la première fois que le pape reçoit, en audience privée, le président de Yad Vashem, et je pense que cela montre au monde la signification que le pape François, chef de l’Église catholique, accorde à la mémoire de l’Holocauste et à la lutte contre l’antisémitisme », a déclaré M. Dayan. Alors que beaucoup espèrent que les Juifs puissent continuer à vivre en paix—des conflits majeurs se profilent à l’horizon.

« N’oubliez jamais que vous avez un ami ici », a déclaré le pape à M. Dayan.

« Je sais que lorsqu’il a dit un ami, il voulait aussi dire un allié dans la mission dans laquelle nous nous sommes embarqués », a déclaré M. Dayan à Radio Vatican.

Les deux hommes ont également eu un bref échange sur le rôle de l’Église catholique lors de la Seconde Guerre mondiale et sur la manière dont l’Église aborde ce sujet aujourd’hui. « Lorsque je l’ai remercié d’avoir ouvert les archives du Vatican de la période pertinente de l’Holocauste pour nos chercheurs, il a dit très clairement qu’ouvrir les archives, c’est rendre justice », a déclaré M. Dayan. En mars 2020, les archives apostoliques du Vatican ont été ouvertes à un groupe sélectionné pour étudier le rôle joué par Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale. Quelques jours seulement après l’ouverture, cependant, les archives ont été fermées à nouveau pour 12 semaines, invoquant des problèmes de coronavirus.

Selon M. Dayan, le pape lui a dit « qu’il y avait des gens qui faisaient ce qui était bien, et d’autres qui ne le faisaient pas » et que « non seulement l’Église n’a pas peur de l’histoire, mais elle aime l’histoire ». Pourtant, le fait que les archives étaient fermées pendant des décennies suggère le contraire, semble-t-il.

Le site Web Vatican News rapporte que M. Dayan est universellement reconnu comme « la source ultime pour l’enseignement, la documentation et la recherche sur l’Holocauste ». Pourtant, il ne semble pas trop préoccupé par le passé de l’Église catholique. Dès 364, le concile de Laodicée décréta que « les chrétiens ne devraient pas judaïser en se reposant le samedi, mais ils travailleront plutôt ce jour-là ». Ce décret était souvent appliqué avec violence, et les Juifs eux-mêmes en étaient la cible. L’encyclopédie juive explique en détail comment les Juifs furent victimes de l’Inquisition en Europe. Les Juifs souffrirent également aux mains des croisés. Ajoutez à cela l’implication de l’Église catholique lors de la Seconde Guerre mondiale, et il devient évident que cette Église a une histoire profondément entachée.

La visite de M. Dayan au Vatican a coïncidé avec la publication du livre The Pope at War [Le pape en guerre], de David Kertzer. Dans sa critique du livre, le site Web catholique Crux Now a rapporté : « Le Vatican a longtemps défendu son pape de l’époque de la Seconde Guerre mondiale, Pie XII, contre les critiques qui lui reprochaient d’avoir gardé le silence pendant l’Holocauste, en insistant sur le fait qu’il avait travaillé discrètement en coulisses pour sauver des vies. Un nouveau livre, citant des archives du Vatican récemment ouvertes, suggère que les vies que le Vatican a travaillé le plus dur pour sauver étaient celles des Juifs convertis au catholicisme ou d’enfants issus de ‘mariages mixtes’ catholiques-juifs ». Ainsi, la seule lumière « brillante » dans l’implication globale sombre de l’église est discutable. L’article poursuit :

Kertzer écrit [que] Pie XII a tracé une voie d’une prudence paralysante pour éviter à tout prix un conflit avec les nazis. Des ordres directs furent donnés au journal du Vatican L’Osservatore Romano pour que le journal n’écrive rien au sujet des atrocités allemandes—et pour assurer une coopération sans faille avec la dictature fasciste de Benito Mussolini dans l’arrière-cour du Vatican.

Cela signifiait ne jamais dire un mot en public pour dénoncer explicitement les massacres des SS, même lorsque les Juifs furent rassemblés tout juste à l'extérieur des murs du Vatican, comme ce fut le cas le 16 octobre 1943, et mis dans des trains à destination d’Auschwitz.

Si certains catholiques s’opposèrent avec véhémence à la direction d’Adolf Hitler et des nazis, le Vatican lui-même les soutint. De nombreux récits historiques montrent que l’Église catholique aida même les nazis à s’échapper après la fin de la guerre, par le biais des réseaux d'exfiltration, vers l’Amérique latine. Lisez « The Ratlines  » [Les réseaux d'exfiltration nazis—disponible en anglais seulement], pour en savoir plus sur cette histoire condamnable. Ce fait seul montre que le rôle de Pie XII dans la Seconde Guerre mondiale ne peut être expliqué seulement par la peur.

Laissant de côté cette histoire inquiétante, il y a aussi des signes actuels que l'Église catholique soutient des causes qui menacent l'existence d'un État juif.

Lorsque le pape François a tenu une audience privée l'année dernière avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, il s'est prononcé en faveur d'une solution à deux États. Selon un communiqué de presse, leurs discussions ont été « cordiales », démontrant de bonnes relations entre les Palestiniens et le Vatican. Les deux se sont souvent rencontrés dans le passé et semblent être d'accord sur de nombreuses questions. En 2014, François a qualifié Abbas « d’homme de paix et de pacificateur », après qu'Abbas ait formé un gouvernement d'union avec l'organisation terroriste Hamas. On pourrait voir le soutien de François à Abbas comme un soutien au terrorisme.

Le pape est-il un véritable ami des juifs ? A-t-il vraiment présenté ses excuses pour la persécution historique des Juifs par l’Église catholique ? Contribue-t-il vraiment à mettre fin à la persécution aujourd’hui ?

Dans son article de 2014 intitulé « The Dark Side of the Pope’s Visit to Jerusalem  » [Le côté sombre de la visite du pape à Jérusalem—disponible en anglais seulement], le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a évalué encore plus de preuves qui mettent en garde contre François et la relation de l’Église catholique avec Israël. Alors que de nombreux Juifs voient cette relation de manière positive, le danger n’est pas loin. M. Flurry a écrit :

Regardez en arrière dans l’histoire. Le fait est qu’au Moyen Âge, l’Église catholique tua environ 50 millions de personnes lors de l’Inquisition. Elle est prête à aller à un tel extrême pour accroître son pouvoir. Et elle fera tout ce qu’elle peut pour effacer cette histoire.

Regardez les horreurs que le « Saint » Empire romain guidé par le Vatican commit à travers les âges. La Bible vous en donne littéralement une image. Dieu est le plus habile et le maître lorsqu’il s’agit d’utiliser des symboles, et Il dépeint le Saint Empire romain de manière très appropriée : comme une bête—un grand monstre comme vous n’en avez jamais vu auparavant ! C’est une bête politico-militaire guidée par une bête politico-religieuse. Ce Saint Empire romain est sur le point de faire irruption sur la scène mondiale, sous la direction de l’Allemagne et du Vatican.

Cette bête est chevauchée et guidée par une femme. « C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés » (Apocalypse 17 : 2). Dieu utilise ces symboles pour décrire une entité qui a un pouvoir enivrant sur les gens du monde entier parce qu’elle a eu des relations avec les dirigeants politiques de nombreuses nations. Dans la Bible, Dieu utilise une femme pour symboliser une église. Cette femme est très puissante. « …Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre » (versets 3-5).

L’Église catholique a effacé l’histoire. François peut prétendre le contraire—les Juifs d’aujourd’hui peuvent aussi ignorer cette réalité—mais la Bible avertit catégoriquement que les ambitions mortelles de cette institution sont sur le point de choquer à nouveau le monde. Comme l’a expliqué M. Flurry dans « The Last Crusade  » [La dernière croisade—disponible en anglais seulement], Daniel 11 prophétise une dernière croisade que le Vatican mènera en Terre Sainte. Cette croisade sera précédée d’une double trahison. La Bible révèle que l’Europe catholique sera invitée en tant que force de maintien de la paix à Jérusalem—puis elle montrera son vrai visage.

Je vous encourage à lire l’article de M. Flurry « The Dark Side of the Pope’s Visit to Jerusalem  » [Le côté sombre de la visite du pape à Jérusalem—disponible en anglais seulement], afin de comprendre pourquoi tant de Juifs s’accrochent au faux espoir que l’Église catholique soit leur sauveur. Lisez également « The Last Crusade  » [La dernière croisade—disponible en anglais seulement] pour comprendre comment ces événements sont directement liés à la Seconde venue de Jésus-Christ.

Fr Hwr