Simone Risoluti - Vatican Media via Vatican Pool/Getty Images
Le véritable héritage de Nicée
Alors que les guerres et les querelles religieuses déchirent le monde, le chef de l'Église catholique romaine émerge comme un symbole de l'unité religieuse. Dimanche, le pape Léon XIV a écrit sur le 1700e anniversaire du concile de Nicée, la réunion historique de l'an 325 de notre ère, qui a établi l'implication du gouvernement dans la doctrine chrétienne et qui a changé le monde occidental à jamais.
Dans sa lettre intitulée « Sur l'unité de la foi », Léon rappelle les origines de l'Église catholique romaine et cite la trinité de Nicée comme solution aux divisions actuelles entre les catholiques romains, les orthodoxes orientaux et les protestants.
« Alors que je me prépare à mon voyage apostolique en Turquie, j'aimerais que cette lettre encourage toute l'Église à renouveler son enthousiasme pour la profession de foi », écrit-il. « Depuis des siècles, cette confession de foi durable est l'héritage commun des chrétiens, et elle mérite d'être professée et comprise de manière toujours nouvelle et pertinente. À cette fin, un document important de la Commission théologique internationale a été approuvé : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur. 1700e anniversaire du concile œcuménique de Nicée. »
Le document auquel le pontife fait référence met l'accent sur la Trinité comme la clé de l'unité chrétienne, mais sa lettre va plus loin. Il présente l'utilisation par l'Empereur Constantin de l'autorité civile pour imposer des croyances doctrinales comme nécessaire.
En résumant l'histoire du concile de Nicée, Léon note qu'alors que la controverse entre le Dr. Arius et l'évêque Alexandre sur la trinité faisait rage, « l'empereur Constantin s'est rendu compte que l'unité de l'Église, et même de l'empire, était en danger. Il a donc convoqué tous les évêques à un conseil œcuménique, ou universel, en Nicée afin de restaurer l'unité. Le synode, connu sous le nom de 'Synode des 318 Pères », était présidé par l'empereur, et le nombre d'évêques réunis était sans précédent ».
Ce nombre était sans précédent, mais Léon omet de mentionner les informations les plus importantes Beaucoup plus important encore, et tout aussi inédit dans l'histoire du christianisme, était le fait que le chef civil de l'empire intervenait pour forcer les gens à adhérer à des doctrines auxquelles ils ne croyaient pas. Cela a peut-être été bon pour l'unité et le calme sociétal, mais c'était horrible pour la liberté et la vérité.
« Imaginez un dirigeant politique établissant la loi et la doctrine au sein de l'Église », écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans son livre incontournable The True History of the True Church, (La véritable histoire de la véritable Église, disponible en anglais seulement). « Il est impossible qu'une œuvre aussi satanique puisse être accomplie dans la véritable Église de Dieu ! C'est à partir de ce débat que la doctrine de la trinité, telle que de nombreuses Églises la comprennent aujourd'hui, fut finalement formalisée — trois siècles après le ministère de Jésus-Christ ! ».
Plus loin dans ce livre, M. Flurry souligne : « Il s'agissait d'un tournant dans l'histoire du monde ! Et tout a commencé avec Constantin et le Concile de Nicée. … Constantin a personnellement et activement défendu l'opération militaire visant à éradiquer les observateurs de la Pâque, qu'ils soient dans la véritable Église de Dieu ou dans des églises mondaines. L'objectif de Constantin était de forcer tout le monde à rejoindre l'Église catholique. Beaucoup de ceux qui refusaient de se soumettre à la doctrine et au culte de l'Église catholique ont été massacrés. »
Il s'agit d'une histoire sanglante que de nombreux catholiques et la plupart des chrétiens ne connaissent pas.
Dans Apocalypse 2 : 10, Dieu dit à l'époque de Smyrne de son Église : « Vous aurez une tribulation de dix jours. » En appliquant le principe du jour pour une année que l'on retrouve souvent dans les prophéties (Nombres 14 : 34 ; Ezéchiel 4 : 4-6), cela fait référence aux dix années de persécution que l'Église de Dieu a subies après le Concile de Nicée. Alors qu'il commémore Nicée comme le moyen d'unifier la chrétienté, le pontife romain omet de mentionner cette persécution.
« [Le] mouvement œcuménique a beaucoup accompli au cours des 60 dernières années », écrit Léon. « Il est vrai que l'unité visible complète avec les Églises orthodoxes et orthodoxes orientales et avec les communautés ecclésiales nées de la Réforme n'a pas encore été atteinte. Néanmoins, le dialogue œcuménique, fondé sur un seul baptême et le Credo de Nicée-Constantinople, nous a amenés à reconnaître les membres d'autres Églises et communautés ecclésiales comme nos frères et sœurs en Jésus-Christ et à redécouvrir l'unique communauté universelle des disciples du Christ à travers le monde. Nous partageons la même foi en un seul et unique Dieu, Père de tous les hommes ; nous confessons ensemble l'unique Seigneur et vrai Fils de Dieu, Jésus-Christ, et l'unique Esprit Saint, qui nous inspire et nous pousse à la pleine unité et au témoignage commun de l'Évangile. »
Ce type de prose semble pacifique, mais Léon écrit en réalité avec nostalgie sur une époque où les chrétiens qui adhéraient à des doctrines chrétiennes non approuvées étaient intimidés, contraints et expulsés de force par les troupes gouvernementales. Cela se produira à nouveau.
Jésus-Christ Lui-même prophétisa que, juste avant Son retour, les véritables chrétiens seraient persécutés dans toutes les nations à cause de Son nom (Matthieu 24 : 9). Il n'a pas dit que les vrais chrétiens seraient persécutés dans toutes les nations, sauf dans celles où le gouvernement appliquait strictement la vraie doctrine chrétienne. Les efforts de Constantin « pour forcer tout le monde à rejoindre l'Église catholique » n'étaient pas de Dieu, pas plus que les résurrections de cet empire Église-État au cours des siècles qui ont suivi. Il en sera de même lors de la prochaine résurrection.
Une prophétie d'Ésaïe 47 parle d'une « fille de Babylone » qui dit : « Moi, et rien que moi ! Je ne serai jamais veuve, et je ne serai jamais privée d'enfants ! » (verset 8). Comme le regretté Herbert W. Armstrong l'a écrit pendant des décennies, ce passage décrit une église qui a des églises filles protestataires. Cette Église veut ramener ces Églises filles sous son autorité. Pour ce faire, l'Église renoue ses relations illicites avec l'empereur d'un Empire romain renaissant.
La nouvelle exhortation de Léon XIV représente la première étape pacifique de cet effort prophétisé, avant que l’Église catholique romaine ne revienne à l’utilisation de certaines de ses armes de conversion religieuse les plus coercitives et violentes.