Les États-Unis approuvent une décision du Conseil de sécurité de l’ONU qui fait pression sur Israël

Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a voté lundi par 14 voix contre 0 une résolution condamnant la guerre menée par Israël contre le Hamas. La résolution 2728 « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, respecté par toutes les parties et conduisant à un cessez-le-feu durable, et exige également la libération immédiate et conditionnelle de tous les otages ».

Les États-Unis s’abstiennent : D’habitude, les États-Unis opposent leur veto aux résolutions du CSNU qu’Israël considère comme injustes. Dans le cas présent, les États-Unis se sont abstenus, ce qui a permis à la résolution d’être adoptée.

Cette résolution fait suite à une résolution similaire présentée par les États-Unis la semaine dernière, à laquelle la Russie et la Chine ont opposé leur veto. Le CSNU compte 15 membres, dont cinq (les États-Unis, la Russie et la Chine) sont permanents et disposent d’un droit de veto.

Qu’est-ce que cela signifie pour Israël ? La résolution ne prévoit pas de mécanisme d’application. Mais si Israël ne s’y conforme pas, le CSNU pourrait utiliser la résolution 2728 comme prétexte pour adopter d’autres résolutions plus musclées.

La précédente résolution américaine liait également le cessez-le-feu à la libération des otages. La présente résolution se contente de mettre les deux clauses dans la même phrase, sans conditionner l’une à l’autre.

Les relations d’Israël avec les États-Unis ont souffert. Israël a annulé l’envoi d’une délégation à Washington pour discuter de l’opération Rafah. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré dans un communiqué que « les États-Unis ont abandonné leur politique à l’ONU aujourd’hui ».

Qu’en est-il aujourd’hui ? Les États-Unis avaient l’habitude de protéger Israël aux Nations unies. Mais l’administration Biden a compliqué la tâche d’Israël dans sa guerre contre le Hamas. Il ne s’agit pas seulement d’un désaccord politique. Pour savoir pourquoi, lisez l’article du rédacteur en chef adjoint de la Trompette, Stephen Flurry, intitulé « Israël : trahi en son moment de détresse  ».