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Les origines incroyables de la Jérusalem antique

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Les origines incroyables de la Jérusalem antique

Un panorama exaltant de la ville la plus importante et la plus célèbre du monde

« L’histoire de Jérusalem est l’histoire du monde. » C’est la phrase d’ouverture de Jérusalem, un livre révélateur retraçant l’histoire de cette ville, écrit par l’historien britannique Simon Sebag Montefiore.

Dans l’introduction, Montefiore décrit la place absolument centrale qu’occupe Jérusalem dans l’histoire de la civilisation humaine, notamment dans l’histoire et la théologie du judaïsme, du christianisme et de l’islam. À l’aide d’exemples et d’anecdotes, il montre que Jérusalem a été un point focal pour l’humanité depuis le début.

Il pose alors cette question cruciale : « De tous les endroits du monde, pourquoi Jérusalem ? »

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Cette question est essentielle pour comprendre Jérusalem. Montefiore écrit : « Le site se trouvait à l’écart des voies commerciales du littoral méditerranéen ; il était pauvre en eau, cuit par le soleil estival, gelé par les vents hivernaux, ses roche dentelées écrasées de chaleur et inhospitalières. » En dépit de ces handicaps, Jérusalem est devenue le « centre de la Terre ». Pourquoi ?

Quiconque étant, ne serait-ce qu’un tant soit peu, familier avec la Bible sait que Jérusalem est au cœur du récit biblique. Cette ville est introduite dans le livre de Genèse et est évoquée jusqu’au livre des Chroniques (le dernier livre de la Bible hébraïque selon l’ordre original). Mais l’histoire biblique ne se contente pas seulement de consigner les événements qui se sont produits à Jérusalem et dans ses environs. Elle permet de répondre à la question essentielle : pourquoi Jérusalem ?

Bien que le récit biblique ne donne pas une histoire détaillée ou exhaustive de la Jérusalem primitive, il fournit plus d’informations et d’aperçus que la plupart des gens ne le savent probablement. Dans cet article, je vais passer en revue ce que la Bible rapporte sur les origines de la ville la plus spéciale au monde.

Le jardin d’Éden

Selon la Bible, l’histoire de l’humanité commence au jardin d’Éden. Dans Genèse 1, Dieu a renouvelé la surface de la Terre et, le sixième jour, a créé les êtres humains. Genèse 2 rapporte qu’Il a placé le premier homme dans ce magnifique jardin, une petite zone située à l’est d’une région beaucoup plus vaste appelée Éden (verset 8).

Où se situait Éden et le jardin qui s’y trouvait ? La Bible donne quelques indices fascinants.

Notez la remarquable géographie décrite dans Genèse 2 : un grand fleuve prenait sa source en un point situé à l’extérieur du jardin, le traversait et se divisait ensuite en quatre branches (verset 10). La première branche était le fleuve Pischon, qui coulait dans le pays de Havila. La deuxième, le fleuve Guihon, traversait le pays de Cush. La troisième était le Tigre, qui traversait l’Assyrie. Et enfin, l’Euphrate coulait à travers Schinear (versets 11-14).

L’historien Josèphe a apporté un éclairage supplémentaire sur ces quatre fleuves dans son œuvre épique intitulée Antiquités judaïques. Il a écrit que le Pischon était associé au Gange, et le Guihon au Nil. Le Tigre et l’Euphrate conservent aujourd’hui leurs noms d’origine.

Comme nous le verrons, le récit biblique suggère que la grande contrée d’Éden était ce que nous considérons aujourd’hui comme l’ensemble de la région côtière à l’est de la mer Méditerranée—la région générale entourant Jérusalem. Il se peut qu’elle ait également inclus la région de la mer Rouge au Sud, jusqu’à la ville portuaire et le golfe d’Aden, dont le nom est manifeste (un endroit qui, selon la tradition, est aussi vieux que l’histoire de l’humanité).

Il est possible que ce jardin, où Dieu a placé Adam et Ève, se trouvait précisément à l’endroit où se trouve l’actuelle Jérusalem.

Genèse 2 indique clairement que le jardin existait près de l’ouverture de la source de Guihon. Cette source, qui n’est, aujourd’hui, qu’un simple filet d’eau comparé à ce qu’elle était autrefois, prend son origine juste à l’extérieur de ce qui est maintenant la vieille ville de Jérusalem.

La description biblique suggère que la Terre était à cette époque un paradis au climat tempéré, et que ces quatre affluents étaient des fleuves larges et tranquilles qui coulaient vers l’est en direction des mers. Les changements géologiques, notamment ceux causés par le déluge biblique, auraient depuis lors modifié le réseau de drainage. En conséquence, ces rivières ont maintenant des sources séparées et coulent dans des directions différentes.

Le verset 10 dit que la source qui se divisait en quatre fleuves « sortait d’Éden ». Cela indique que le jardin d’Éden était peut-être le point le plus élevé du pays. Aujourd’hui, Jérusalem n’est pas le point le plus élevé de la région. Cependant, l’Écriture révèle que, lorsque le Messie viendra, un grand tremblement de terre élèvera Jérusalemet ouvrira des fleuves d’eau vive (Zacharie 14 : 8-10). Un grand fleuve s’écoulera vers l’est, depuis la structure du temple de Dieu, jusqu’à la mer Morte (Ézéchiel 47). Lorsque cette mer sera remplie d’eau vive, elle débordera et des ruisseaux couleront dans la région environnante.

Jérusalem est nommée, à plusieurs reprises dans la Bible, comme la « montagne sainte » de Dieu (Ésaïe 11 : 9 ; Joël 3 : 17 ; etc.). Ézéchiel 28 : 13-14 utilise exactement le même langage en relation avec le jardin d’Éden : « Tu étais en Éden, le jardin de Dieu […] [T]u étais sur la sainte montagne… ». Serait-ce parce que ces deux éléments sont une seule et même chose—Jérusalem et le jardin d’Édentous deux la « montagne sainte » de Dieu ?

N’est-il pas logique de penser que lorsque Dieu effectue ce changement, Il rétablira la géographie de la région telle qu’elle était lorsqu’Il a créé l’homme ? L’image que la Bible dépeint pour l’avenir pourrait révéler comment les conditions avaient été originellement créées dans le passé. (Certains érudits, comme le Dr Ernest Martin, sont même allés jusqu’à comparer la disposition biblique du jardin d’Éden à celle du tabernacle et du temple).

Genèse 3 : 23-24 montre qu’après qu’Adam et Ève aient mangé de l’arbre défendu, Dieu les a chassés du jardin d’Éden. Il a ensuite placé un ange avec une épée flamboyante « à l’orient du jardin d’Éden », ce qui indique qu’Adam et sa famille se sont installés dans un territoire à l’est du jardin d’Éden.

Il y a une preuve supplémentaire de cela dans Josué 3 : 16, qui rapporte que lorsque les enfants d’Israël ont traversé le fleuve Jourdain et sont entrés dans la Terre promise environ 2 500 ans plus tard, ils sont revenus par « la ville d’Adam, qui est à côté de Tsarthan. » Cette ville se trouvait dans la région de « la mer de la plaine, la mer Salée », une référence évidente à la mer Morte, ce qui confirme qu’Adam et Ève se sont installés sur une terre située à l’est du jardin.

Plus récemment, les archéologues ont associé Tell ed-Damiyeh, des ruines antiques près de la rivière Jabok, à la « ville d’Adam. » À proximité se trouve le pont Damiya, ou pont d’Adam, un pont antique qui traverse le Jourdain. Tous ces indices suggèrent qu’Adam et Ève se sont installés dans un territoire adjacent à l’orient du jardin d’Éden, dans la région que nous appelons aujourd’hui la vallée du Jourdain.

Lorsque Caïn, le fils d’Adam, a assassiné son frère Abel, Dieu l’a exilé du pays de sa mère et de son père. « Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden » (Genèse 4 : 16). Nous ne connaissons pas les frontières précises de la terre de Nod, mais ce passage indique clairement qu’il se trouvait plus à l’est de la région de la vallée du Jourdain, où Adam et Ève s’étaient installés. « Terre de Nod » signifie « terre d’errance », une description appropriée des déserts arides d’Arabie.

Le verset 17 dit qu’après leur arrivée au pays de Nod, Caïn et ses descendants ont construit la première ville, appelée Hénoc. Certains ont associé Hénoc à Eridu, un site archéologique du sud de la Mésopotamie et l’une des plus anciennes villes du monde. Hénoc a également été associé à Babylone, qui se trouve dans la même région. Des documents bibliques ainsi que d’anciens documents sumériens et babyloniens identifient clairement Babylone comme le siège d’un gouvernement rebelle et d’une religion païenne. Les chapitres 10 et 11 de la Genèse, par exemple, rapportent que l’archi-rebelle Nimrod, le tyran qui a construit la tour de Babel, avait fait de Babylone son quartier général. N’est-il pas rationnel de penser que Nimrod aurait établi son quartier général dans la même région—et peut-être reconstruit la ville—de son ancêtre Caïn, le rebelle et tyran originel ?

Melchisédek fonde Jérusalem

Environ 2 000 ans après Caïn, l’histoire biblique relate la création d’Israël à partir d’un homme nommé Abram. Genèse 12 : 1 indique que Dieu lui a dit : « Va-t’en de ton pays […] dans le pays que je te montrerai. » Abram vivait dans la ville babylonienne d’Ur, dans la même région que Caïn et Nimrod, une région qui, selon les documents historiques, était ancrée dans le paganisme. Dieu a dit à Abram de partir et de s’installer dans un pays qu’Il avait choisi.

Abram obéit et « Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan » (verset 5).

Quand Abram a quitté Ur pour se rendre à Canaan, il a fait le voyage dans le sens inverse de celui de Caïn. Adam et Caïn, rebelles, se sont éloignés d’Éden. Abram, obéissant et fidèle, a voyagé vers l’ouest, de Babylone vers Éden.

Après qu’Abram ait obéi à Dieu et est retourné en Canaan, Dieu a fait cette merveilleuse promesse : « Je donnerai ce pays à ta postérité » (verset 7). C’est cette promesse qui a fait de ce pays, Canaan, la « Terre promise ». C’est dans ce pays que Dieu allait amener, plus tard, la nation d’Israël, qui était composée des descendants de ce patriarche. Cette terre était manifestement très spéciale pour Dieu. Pourquoi était-elle spéciale ? Est-ce parce que le jardin d’Éden, l’endroit où Dieu a créé l’homme au départ, se trouvait dans cette même région ?

Abram s’est installé à Canaan au début du 19e siècle avant notre ère ; c’est à cette époque que Dieu a fait cette promesse épique. Des fouilles archéologiques et des écrits anciens confirment qu’à cette époque, le pays de Canaan abritait déjà des villes importantes—notamment une nouvelle ville émergente, Jérusalem.

Genèse 14 décrit la rencontre d’Abram avec « Melchisédek, roi de Salem ». Qui était ce grand roi ? Les versets 1 à 17 décrivent les grandes victoires militaires d’Abram sur quatre puissants rois assyriens. Les versets 18 à 20 rapportent qu’après ces victoires, « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna [à Melchisédek] la dîme de tout. »

Abram et Melchisédek entretenaient manifestement une relation étroite. Melchisédek avait beaucoup d’affection pour Abram, et ce grand patriarche, dont Dieu a plus tard changé le nom en Abraham, a payé la dîme à ce « roi de Salem » ! Melchisédek n’était pas seulement un roi, il était aussi un « sacrificateur du Dieu Très Haut. » Cet individu exceptionnel était appelé « roi de Salem ». « Salem » est traduit par « paix » et « plénitude ».

La ville de Salem est ensuite devenue connue sous le nom de Jeru-salem. Dans la Bible, Salem est synonyme des termes Sion, Cité de David, Jebus, Morija et Jérusalem. Par exemple, le Psaume 76 : 3 dit : « Sa tente est à Salem, et sa demeure à Sion. » Un certain nombre de versets bibliques indiquent que Melchisédek a fondé la ville de Jérusalem.

Qui était Melchisédek, au juste ?

Naturellement, il existe de grandes différences d’opinion dans le judaïsme, le christianisme et même l’islam. Pourtant, ces trois religions reconnaissent l’importance de ce « sacrificateur du Dieu Très Haut ». En fait, la communauté juive de Qumrân, aux deuxième et premier siècles avant notre ère, croyait—comme le révèle le texte des manuscrits de la mer Morte—que Melchisédek était un être divin qui « expierait » et « pardonnerait les méfaits de toutes leurs iniquités », un être qui, à la « fin des temps », inaugurerait « le jour du salut dont Dieu a parlé par l’intermédiaire du prophète Ésaïe » (11QMelch).

Le rouleau continue en citant Melchisédek comme celui qui accomplira finalement le « jubilé » du Lévitique 25 : « Car c’est le moment de l’année de grâce pour Melchisédek. Et il jugera, par sa force, les saints de Dieu, exécutant le jugement comme il est écrit à son sujet dans les Cantiques de David, qui a dit : ‘Elohim a pris sa place dans le conseil divin’ [Psaume 82 : 1, traduction de la Trompette de l’English Standard Version] […] votre Elohim est Melchisédek, qui les sauvera de la main de Bélial. »

Ce texte juif datant d’environ 100 ans avant Jésus-Christ est conforme aux écrits ultérieurs du Nouveau Testament de Paul, un pharisien (Actes 26 : 5), qui a décrit Melchisédek comme étant « sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie… » (Hébreux 7 : 1-3). Le philosophe juif Philon, du premier siècle avant J.-C., a même donné à Melchisédek le nom grec de « Logos » (qui signifie « porte-parole », « parole » ou « pensée révélatrice »).

Ce niveau de renommée et même de vénération de Melchisédek, tant dans les sources bibliques qu’extrabibliques, et par aussi bien les auteurs juifs que chrétiens, confère une signification particulière à son établissement de Jérusalem et contribue également à souligner l’importance de la ville pour Dieu.

Le sacrifice d’Abraham

Le patriarche Abraham aimait la famille. Il désirait vivement avoir un fils, mais pendant des décennies, lui et Sarah n’ont pas pu concevoir. Néanmoins, Dieu lui a promis qu’un fils viendrait—un fils par lequel Il donnerait à Abraham d’innombrables descendants (Genèse 15 : 1-5). Abraham a attendu 25 ans ce fils promis et avait 100 ans quand Isaac est né.

C’est par Isaac que Dieu a ensuite soumis Abraham à l’épreuve la plus difficile de sa vie, une épreuve différente de toutes celles qu’Il a pu faire subir à d’autres hommes. Cette épreuve a eu lieu dans la région de Jérusalem.

Genèse 22 : 1-2 dit, « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. »

Le pays de Morija inclut Jérusalem. 2 Chroniques 3 : 1 rapporte que le premier temple a été construit plus tard par le roi Salomon « à Jérusalem, sur la montagne de Morija. »

Genèse 22 : 10-12 montrent qu’Abraham, dans un acte de foi suprême, était prêt à sacrifier son fils—mais que Dieu l’a arrêté juste à temps. Après cela, Dieu savait qu’Abraham ne Lui refuserait rien. Ce n’était pas un simple acte d’obéissance. Cela a été peut-être l’acte de foi le plus extraordinaire de la part d’un homme créé. Et cela s’est passé tout près de Jérusalem, la ville spéciale de Dieu.

Dieu établit Sa nation élue

Dieu avait promis à Abraham et à ses descendants le pays de Canaan (Genèse 12 : 5, 7). Cette promesse a été transmise à Isaac, puis à Jacob. Vers le 17e siècle avant J.-C., Jacob et sa famille nombreuse ont été contraints par la famine de se rendre en Égypte, où son fils Joseph était une haute autorité. Les Israélites ont vécu à Gosen, la région la plus prisée d’Égypte, ont trouvé grâce auprès des Égyptiens et ont prospéré.

Après la mort de Joseph, un nouveau roi s'est levé en Égypte « qui n’avait point connu Joseph » (Exode 1 : 8). Il s’inquiéta de la montée en puissance des Israélites et se mit à les mépriser. Pendant de nombreuses années, les Israélites ont été terriblement maltraités par les Égyptiens. Dieu a entendu leurs cris d’angoisse et a promis de ramener les Israélites sur la terre qu’Il avait promise à Abraham—dans la région de Jérusalem !

Dieu a alors suscité un homme de caractère qui craignait Dieu et obéissait à Ses commandements : Moïse. Sous la direction de Moïse, Dieu a libéré les Israélites de l’esclavage en Égypte. Il leur a fait traverser la mer Rouge et les a conduits au mont Sinaï. À Sinaï, Dieu a donné à Israël Sa loi (Exode 20). Dieu a également donné à Moïse des plans détaillés pour la construction d’un tabernacle (Exode 25-30). Au cœur de cette tente sacrée se trouvait l’arche de l’alliance, recouverte par le propitiatoire, symbole du trône de Dieu. Les Israélites ont construit ce tabernacle impressionnant et mobile (Exode 35-40). Ce tabernacle serait plus tard remplacé par un temple spectaculaire au quartier général à Jérusalem.

David conquiert Jérusalem

Avant de conduire Israël à la Terre promise, Dieu a ordonné à Moïse d’envoyer des espions dans le pays pour avoir un aperçu du merveilleux héritage qu’Il leur donnait (Nombres 13). Cependant, tous les espions, sauf deux, ont montré un manque de foi dans leur rapport, et le peuple a eu peur. Ils n’ont pas fait confiance à Dieu pour leur livrer le pays—et Dieu les a maudits (Nombres 14). Cette génération d’Israélites a fini par errer dans le désert pendant 40 ans.

Après la mort de cette génération d’Israélites, la génération suivante est entrée dans la Terre promise sous Josué. Ils ont traversé le Jourdain, ont mis en déroute la ville fortifiée de Jéricho et se sont installés à Canaan. Cette terre prospère, où coulent le lait et le miel, était la terre de leur père Abraham. Une abondance de preuves archéologiques confirme aujourd’hui le récit biblique de Jéricho, y compris sa destruction miraculeuse par Dieu—preuve que les murs se sont vraiment « écroulés » (voir notre article « Uncovering the Bible’s Buried Cities: Jericho » [Découvrir les villes enfouies de la Bible : Jéricho ; disponible uniquement en anglais], sur armstronginstitute.org/309).

Pendant la période des juges, Jérusalem était appelée Jebus (Josué 18 : 28 ; Juges 19 : 10). Bien que la ville se trouve à la frontière de l’héritage des tribus de Juda et de Benjamin, Jebus était restée habitée par les Jébusiens, un peuple cananéen descendant de Cham. La ville était bien fortifiée, et les Jébusiens étaient persuadés qu’elle ne pouvait pas être conquise.

Le plus grand roi d’Israël, David, a commencé son règne un peu avant l’an 1000 avant J.-C. Il avait environ 30 ans. Pendant les sept premières années, David a régné sur Juda depuis la ville d’Hébron, située à environ 30 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. Mais le roi David voulait contrôler Jebus. D’après les psaumes qu’il a écrits, il est évident qu’il savait que c’était la ville choisie par Dieu ; il était conscient de son histoire glorieuse avec Abraham et Melchisédek (Psaume 110 : 4 ; Psaume 76 : 3). Dès qu’il a été couronné roi des tribus du nord d’Israël, unifiant la nation, il a entrepris de conquérir Jebus. Ces événements sont relatés dans 2 Samuel 5 et 1 Chroniques 11.

2 Samuel : 6 rapporte que les Jébusiens ont raillé le roi d’Israël, lui disant que même les aveugles et les boiteux pouvaient défendre la ville bien fortifiée. David a fait alors une proposition audacieuse à ses troupes : « Quiconque battra les Jébusiens et atteindra le canal, quiconque frappera ces boiteux et ces aveugles qui sont les ennemis de David, [celui-là sera chef et capitaine] », selon la traduction King James (verset 8). Joab accepta le défi et pénétra dans la ville par des tunnels souterrains utilisés pour recueillir l’eau.

La conquête de Jérusalem par le roi David a marqué le début d’une période dorée dans l’histoire d’Israël. Pendant un bref moment, la nation entière s’est unie sous un roi vertueux avec Jérusalem pour capitale.

Sous le règne du roi David, Jérusalem était à nouveau au centre de l’œuvre de Dieu sur Terre ! L’histoire de cette ville à partir de l’époque du roi David est bien documentée, non seulement dans la Bible, mais aussi dans des documents historiques laïcs et par des preuves archéologiques.

Le temple du roi Salomon

Quelque temps après avoir pris le contrôle de Jérusalem, David a eu l’idée de construire une maison permanente pour l’arche (2 Samuel 7). Le désir de David de construire le temple plaisait à Dieu, mais Il ne voulait pas que David construise le bâtiment. Alors, Il ne lui a permis que de planifier et de préparer la construction du temple. David a saisi cette opportunité de tout son cœur !

1 Chroniques 22 : 5 dit que dès qu’il reçut cette instruction, David « fit beaucoup de préparatifs » ! Il donna et rassembla cent mille talents d’or et un million de talents d’argent, ainsi que de grandes quantités d’airain et de fer, de bois et de pierre (verset 14). Durant les dernières années de son règne, le roi David a consacré son énergie à préparer la construction du temple de Jérusalem.

Pourquoi David voulait-il construire la maison de Dieu à Jérusalem ? « Vois donc ! j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente » (2 Samuel 7 : 2). David était gêné par le fait qu’il vivait dans un palais magnifique et que l’arche de l’alliance restait dans une tente. Pour lui, c’était une mauvaise représentation des choses, et il voulait y remédier. David voulait construire à Dieu une maison si impressionnante qu’elle serait célèbre dans le monde entier—pour glorifier le nom de Dieu à jamais !

David voulait que le temple de Jérusalem soit le lieu central d’adoration de toute la nation. C’est pourquoi il était si enthousiaste à l’idée de construire la maison de Dieu. Tout, en Israël, tournerait autour de Jérusalem et du temple !

Vers la fin de sa vie, David a obtenu le terrain sur lequel le temple serait construit. Dieu a envoyé le prophète Gad avec un message pour lui : « Monte, élève un autel à l’Éternel dans l’aire d’Aravna, le Jébusien » (2 Samuel 24 : 18). Le roi rendit visite à cet homme et lui proposa d’acheter ce terrain. Mais cet homme Jébusien a proposé de le donner simplement à son roi (versets 20-23). David a insisté pour le payer (verset 24). Il voulait faire une offrande à Dieu, et il voulait qu’il y ait un sacrifice.

Une fois qu’il a acquis le terrain, le roi David y a construit un autel et a fait des offrandes à Dieu.

La localisation de cet autel a fini par être l’emplacement exact du temple que Salomon allait construire.

Le début du règne de Salomon en tant que roi d’Israël a vraiment été magnifique (2 Chroniques 1 : 1). Salomon avait une attitude humble devant Dieu, et cela a permis à Dieu de l’utiliser facilement. Le nom Salomon vient de l’hébreu shalom, qui signifie paix. Les mots Salem et Solomon ont la même racine : shalam, qui signifie paix, plénitude. (La reconnaissance par David de l’importance de cette ville de Melchisédek, Salem, pourrait-elle avoir été la raison pour laquelle il a choisi des noms aussi apparentés pour ses fils Salomon et Absalom) ?

Salomon a fait construire par 200 000 ouvriers la structure la plus magnifique jamais vue sur Terre. Il a fait appel aux ouvriers les plus qualifiés disponibles. Dieu a dit de Salomon : « Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom… » (1 Chroniques 22 : 10). Lorsque le temple fut achevé, Salomon fit apporter l’arche de l’alliance avec pompe et un faste sans pareil, y compris un immense orchestre avec 120 sacrificateurs sonnant des trompettes ! (2 Chroniques 5 : 12).

Salomon a rappelé au peuple ce que Dieu avait dit à son père, David : « Depuis le jour où j’ai fait sortir mon peuple du pays d’Égypte, je n’ai point choisi de ville parmi toutes les tribus d’Israël pour qu’il y fût bâti une maison où résidât mon nom, et je n’ai point choisi d’homme pour qu’il fût chef de mon peuple d’Israël ; mais j’ai choisi Jérusalem, pour que mon nom y résidât, et j’ai choisi David pour qu’il régnât sur mon peuple d’Israël » (2 Chroniques 6 : 5-6).

Lorsque le roi Salomon a dit à son peuple que Dieu avait choisi Jérusalem, il faisait référence au passé, au présent et au futur ! Le roi Salomon était sans doute informé de l’histoire de Jérusalem avec Abraham et Melchisédek. Et peut-être savait-il aussi que Jérusalem était située dans la même région que le jardin d’Éden !

JÉRUSALEM SELON LA PROPHÉTIE

Jérusalem signifie « ville de paix », et pourtant l’histoire de cette ville est remplie de rivières de sang ! Aucune ville n’a souffert comme Jérusalem. Elle n’a pratiquement pas connu la paix. Mais il y a de très bonnes nouvelles. Dieu a établi Jérusalem pour qu’elle soit une ville de paix—et fera en sorte qu’un jour elle le devienne ! Il s’agit, en fait, de la ville à partir de laquelle la Famille de Dieu dirigera tout l’univers !