Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

Les Verts et les Extrémistes

MIGUEL MEDINA/AFP/GETTY IMAGES

Les Verts et les Extrémistes

Les Européens se retournent contre les modérés traditionnels—et se tournent vers des alternatives plus radicales.

Les élections parlementaires européennes de mai ont donné un aperçu clair de la crise politique européenne qui tourne au ralenti. Ce Parlement est plutôt sans pouvoir ; il est souvent ignoré par les Européens, et encore plus par le grand public. Mais les résultats de cette élection valent la peine d’être examinés. Ils montrent des échos inquiétants des années 1930 et des conditions qui ont créé la dernière guerre mondiale.

Le vote montre que les partis traditionnels sont évincés. À leur droite, les partis extrémistes engloutissent les votes. À leur gauche, les partis verts écologistes et les groupes d’extrême gauche deviennent la nouvelle tendance.

Le Parlement européen est un organe hybride étrange. Lors de l'élection, les électeurs votent pour les mêmes partis nationaux auxquels ils sont habitués. Ensuite, pour le Parlement européen, ces partis s'alignent avec des partis d'autres pays aux vues similaires, pour former des groupements politiques.

Depuis des décennies, le Parlement européen a été dominé par deux regroupements politiques : le Parti populaire européen de centre droite, et le bloc de centre-gauche appelé Alliance progressiste des socialistes et démocrates. Ensemble, ces deux groupes contrôlent la majorité des sièges au Parlement depuis sa création en 1979. En mai, ils l'ont perdue.

En France, le Rassemblement national d'extrême droite de Marine Le Pen, a battu le parti majoritaire du président Emmanuel Macron. En Italie, l'extrême droite l'a emporté dans un raz-de-marée. Le Premier ministre Matteo Salvini et sa Ligue du Nord a gagné 34 pour cent des voix. Le Mouvement 5 étoiles, nouveau mouvement de la gauche italienne a remporté 17 pour cent des suffrages—un résultat un peu décevant mais toujours étonnant pour un parti non conventionnel fondé il y a seulement quelques années par un comédien. Forza Italia, le parti centriste traditionnel de droite n'a récolté que seulement 9 pour cent.

L'Europe de l'Est regorge de gouvernement de droite, sinon d'extrême droite, et la plupart d'entre eux ont bien réussi. En Hongrie le parti Fidesz de Victor Orban a gagné 52 pour cent des voix, l'un des seuls partis en Europe à remporter la majorité. En Pologne, le parti Droit et Justice a récolté 45 pour cent des voix.

En Allemagne, les résultats des élections au Parlement européen ont plongé la coalition au pouvoir dans le chaos.

Le parti d'extrême droite, Alternative für Deutschland n'a reçu que seulement 11 pour cent des suffrages à l'échelle nationale. (Nous vivons dans une période étrange quand cela justifie un « seulement »). Bien que ce parti ait fait piètre figure dans l’Ouest du pays, il a été remarquable dans l'Est du pays. Dans les États allemands de Saxe et de Brandebourg, c'était le parti le plus populaire. En Thuringe, il n'était qu'à 2 pour cent derrière le vainqueur, l'Union chrétienne démocrate (cdu) de la chancelière Merkel. Les Verts de l’extrême-gauche ont remporté plus de 20 pour cent des voix dans tout le pays.

Ceci a laissé la cdu de Madame Merkel avec 29 pour cent et son partenaire de la coalition, le Parti Social-démocrate (spd), en troisième place avec 16 pour cent. C'est le pire résultat pour les deux partis dans l'histoire des élections au Parlement européen. En conséquence, le Conseil Européen des relations étrangères a écrit : « La panique se répand parmi les membres du spd ».

Le gouvernement allemand est actuellement administré par ces deux partis dans une coalition que Der Spiegel a déclarée, peu après les élections, être maintenant « en danger ». « Cette instabilité peut mener à une rupture à tout moment », a-t-il écrit. « La cdu et le spd sont des partis profondément instables. Si, par exemple, la chef du spd [Andrea] Nahles devait tomber, la question du maintien de la coalition serait immédiatement soulevée » (le 27 mai). Environ une semaine plus tard, Nahles tomba, laissant le spd sans chef et le sort de la coalition incertain.

Pendant ce temps, après les élections, les Verts ont continué à augmenter. Un sondage rtl–n-tv Forsa Trend Barometer entre le 27 et le 31 mai a révélé qu'il s'agit du parti le plus populaire d'Allemagne.

Les échos des années 1930

Cette chute des partis traditionnels et la montée des partis marginaux rappellent les années 1930. Cette période a vu la montée stupéfiante des partis d'extrême droite et d’extrême gauche. Aux élections de 1928, le parti nazi est arrivé neuvième avec seulement 2,6 pour cent des voix. Les communistes ont fait quatre fois mieux avec 10,6 pour cent. Tout juste deux ans plus tard, après le krach boursier de 1929, les nazis ont gagné 18,3 pour cent et sont devenus le second parti le plus populaire de l'Allemagne. Les communistes étaient troisièmes, avec 13,1 pour cent. En 1932, les nazis ont gagné près de 40 pour cent des voix. Quatre ans et un krach financier, et un parti marginal bizarre dominait maintenant la politique allemande.

Le parti Alternative fur Deutschland n'est pas aussi extrême que les nazis, et les Verts ne sont pas aussi extrêmes que les communistes. Mais les parallèles sont clairs.

Durant les années 1930, cette montée des partis marginaux a entraîné le monde politique dans une impasse. L'Allemagne a tenu des élections législatives en 1928 et en 1930, ensuite trois élections en 12 mois durant les années 1932–1933. Les partis ne pouvaient tout simplement pas former de coalitions stables. La France eut cinq gouvernements entre juin 1932 et janvier 1934. La montée des groupes marginaux signifiait qu'aucun des partis principaux de la droite ni de la gauche n'avaient suffisamment de soutien pour gouverner seuls. Ils étaient pris dans un piège : Ils pouvaient gouverner en coalition avec des partis rivaux de gauche et de droite, mais cela signifiait un gouvernement divisé lourd, et des compromis douloureux qui mettaient les électeurs en colère et qui les poussaient davantage vers les extrêmes.

Certains partis dominant commencèrent à former des coalitions avec les nouveaux partis extrémistes. En Allemagne, ceci a conduit le parti extrême à prendre le pouvoir et à mettre fin au système politique pour de bon.

Le même processus se déroule clairement en Allemagne aujourd'hui. La coalition gouvernementale actuelle ne s'est réunie qu'après les plus longues négociations de l'histoire de la nation de l'après-guerre. De temps à autre, elle est secouée par un revers qui déclenche les grand-titres, disant qu'elle pourrait bientôt s'effondrer.

L'Europe répète les années 1930. Les événements ne se dérouleront pas exactement de la même manière, mais les grandes tendances sont similaires.

« Des temps incertains »

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry a décrit ces « temps incertains » dans son article de couverture de l'édition de janvier de la Trompette. Il a décrit cette baisse du soutien aux partis traditionnels, notant que : « Il y a une forte demande pour un nouveau dirigeant en Allemagne. Les gens ne peuvent pas s'entendre sur ce que ses politiques devraient être–mais ils veulent quelqu'un de différent de Merkel, et quelqu'un avec une vision. »

Les récentes élections ont confirmé cette tendance en Allemagne et ont montré qu'elles s'appliquent à l'ensemble de toute l'UE. Si vous êtes pour le statu quo, vous êtes dehors. Les Européens veulent quelqu'un de nouveau, quelqu'un qui aborde la politique différemment. Certains se tournent vers les partis écologiques. D'autres se tournent vers les partis marginaux de droite. Mais ils se détournent définitivement des principaux partis dominants qui les ont dirigés depuis des décennies.

Une révolution dans la politique européenne est une tendance clé que la Trompette surveille. Daniel 11 : 21 décrit comment cela se produira. Elle nous dit de surveiller l'arrivée d’un « homme méprisé qui prendra sa place, sans être revêtu de la dignité royale ; il paraîtra au milieu de la paix, et s'emparera du royaume par l'intrigue ».

Le commentaire Jamieson, Fausset and Brown Commentry dit que « la nation ne va pas lui conférer le royaume par un acte public, mais il l’obtiendra par l’artifice, ‘par la flatterie’ ».

« En d'autres mots », a écrit M. Flurry, « un public séduit, ou un groupe de dirigeants européens invitera probablement cet homme à prendre le pouvoir. La situation actuelle en Europe, y compris la crise des réfugiés et la tourmente dans la politique allemande, fournira probablement l'une des plus grandes occasions jamais vues pour qu'un nouveau dirigeant accède au pouvoir « par la flatterie ». La chancelière Merkel est sur le point de s’en aller et elle est maintenant un canard boiteux. Attendez-vous à des crises politiques et sociales en Allemagne et en Europe, ainsi à ce que le ressentiment et la colère de l'opinion publique, s'intensifient encore ». 

« Ensuite, surveillez un homme fort qui prendra avantage du pouvoir et prendra charge des leviers du pouvoir par la flatterie ! »

Les récentes élections du Parlement européen montrent que les conditions continuent de mûrir pour l'accomplissement de cette prophétie du temps de la fin. 

Lead Ad Fr