Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

Mario Draghi parle de la mort de la zone euro

LA TROMPETTE

Mario Draghi parle de la mort de la zone euro

La crise de la zone euro va transformer l’Europe en un super-État de dix nations.

Un ancien directeur de la Banque centrale européenne (BCE) avertit que l’Union européenne ne survivra pas en tant que simple zone de libre-échange si elle n’avance pas en matière d’intégration politique.

Mario Draghi a fait ces commentaires au Financial Times Global Boardroom le 8 novembre. Sa prédiction selon laquelle la zone euro connaîtrait une récession économique d’ici la fin de l’année a fait la une des journaux du monde entier. Cependant, ses commentaires sur l’intégration politique et l’union fiscale ont fait couler encore plus d’encre.

Soit l’Europe agit ensemble et devient une union plus profonde, une union capable d’exprimer une politique étrangère et une politique de défense, en plus de toutes les politiques économiques […] soit, comme je le crains, l’Union européenne ne survive pas, autrement qu’en tant que marché unique. Nous devrions nous inquiéter beaucoup à ce sujet.
—Mario Draghi

M. Draghi a évité le terme « union fiscale », mais c’est bien de cela qu’il parlait.

Intégrer ou mourir : La zone euro est au bord de la récession parce que la BCE a relevé ses taux d’intérêt à 4 pour cent en septembre pour lutter contre l’inflation. Ces coûts d’emprunt élevés étouffent l’activité économique et augmentent le chômage.

Dans ces conditions, une économie devrait normalement réduire ses dépenses publiques. Mais ces réductions sont difficiles à coordonner car la zone euro est composée de 19 gouvernements souverains qui partagent une banque centrale. C’est pourquoi M. Draghi cherche à renflouer l’Europe du Sud en général et son pays d’origine, l’Italie, en particulier, qui sont criblés de dettes.

Mais les contribuables néerlandais et allemands ne peuvent pas renflouer indéfiniment l’Europe du Sud. Par conséquent, soit la zone euro se désagrège, soit elle suit les conseils de M. Draghi et adopte un système d’intégration impliquant un budget unique, c’est-à-dire un plan d’imposition et de dépenses pour l’ensemble de l’Union.

Conçu pour échouer : La Trompette note depuis des années que l’euro a été conçu pour échouer dès sa création. Les bons économistes, comme Draghi, savent qu’il est impossible d’avoir une union monétaire stable sans un organisme centralisé prenant des décisions sur la collecte et la dépense des impôts. Pourtant, ils ont quand même lancé l’euro en sachant pertinemment que la nouvelle monnaie créerait une crise qui ne pourrait être résolue que par l’intégration politique. Cette crise est peut-être déjà là.

Les États-Unis sont devenus une réalité politique en 1790 lorsque le gouvernement fédéral a pris en charge l’intégralité des dettes contractées par les 13 États durant la guerre d’Indépendance. Draghi et d’autres comme lui veulent que les 19 nations de la zone euro subissent un processus similaire afin de devenir les États-Unis d’Europe.

En 1967, Herbert W. Armstrong a prédit que nous verrions ultimement « l’évolution du Marché Commun pour devenir les États-Unis d’Europe ». Il a cité Apocalypse 17 : 12-13 pour montrer que ces « États-Unis d’Europe » ne compteraient que 10 États. Cela indique que certaines nations utilisant actuellement l’euro refuseront de remettre le pouvoir de la bourse à une autorité paneuropéenne comme le recommande Mario Draghi.

Seul le temps nous dira quelles seront les 10 nations qui décideront de rejoindre la puissance de la bête, mais l’heure du choix va bientôt sonner !

En savoir plus : Lisez Qui est, ou qu'est-ce que, la bête prophétique ?