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Méfiez-vous, le Vatican va riposter!

catherine dionne/unsplash.com

Méfiez-vous, le Vatican va riposter!

L’histoire nous met en garde contre la méconnaissance de la résilience de l’Église catholique romaine.

Àla lecture des rapports sur le scandale sexuel qui enfle à l’intérieur de l’Église catholique, on a la nette impression que l’Église implose.

Apparemment, des millions de catholiques sont étourdis et démoralisés. Apparemment, le Vatican est embourbé dans un combat impossible contre les faits et la vérité, et a de la peine à se remettre. Apparemment, les dirigeants catholiques battent en retraite discrètement, et d’un air contrit. L’Église catholique «fait maintenant face à la plus grande crise institutionnelle depuis des siècles, peut-être, dans l’histoire de l’Église, dit le National Catholic Reporter (26 mars). Les dommages causés «dureront au moins une génération», a écrit Peggy Noonan (2 avril). Apparemment, il faudra des années, voire des décennies, avant que la foi ne soit rétablie, la confiance renouvelée et l’autorité restaurée. Apparemment, les jours du Vatican en tant que force largement respectée et prééminente guidant la civilisation occidentale est révolue.

N’en croyez rien!

Bien sûr, l’histoire de milliers de crimes sexuels atroces commis par des prêtres catholiques dans le monde entier est importante et éloquente. Mais le récit qui émerge parlant d’une Église catholique très affaiblie, à genoux devant un monde furieux et dégoûté est largement exagéré. Poussée en grande partie par la presse grand public, en Grande-Bretagne et aux États-Unis (y compris les points de vente catholiques dans ces pays), cette perception de plus en plus populaire néglige une réalité essentielle: elle ignore la capacité remarquable du Vatican à supporter de grandes épreuves et tribulations, et même à prospérer quand elles ont lieu.

L’Église catholique romaine a un héritage de 2 000 ans de capacité à répondre à des crises majeures, avec des résultats mortels et efficaces.

L’histoire garantit que le Vatican rebondira— avec plus de force que vous ne pourriez imaginer!

Ce qui a déclenché l’Inquisition

Rappelez-vous de l’histoire de la Réforme.

Le Vatican a été la force déterminante, en Europe, pendant le Moyen-Âge. L’autorité de responsables catholiques sur toutes les questions spirituelles et morales étaient sans conteste. Même dans les questions de guerre et de politique, les papes et les dirigeants de l’Église exerçaient souvent une autorité décisive. Naturellement, cette puissance inégalée corrompait les dirigeants de l’Église à tous les niveaux. À Rome et dans toute l’Europe, les prêtres catholiques abusaient habituellement de leur position pour s’enrichir et assouvir des désirs charnels. Au fil du temps, le ressentiment et la colère ont couvé. En octobre 1517, la frustration a finalement éclaté quand un moine augustin, Martin Luther a cloué ses 95 thèses sur la porte d’un séminaire en Allemagne.

La révolte de Luther a mis en mouvement un tourbillon à l’échelle de l’Église. Soutenu par l’audace de Luther, le mouvement protestant a rapidement pris d’assaut toute l’Europe. Bientôt, le rôle et l’autorité de l’Église catholique ont été l’objet de débats partout, dans les villages et les villes, dans les huttes et les châteaux, aux coins des rues et dans les paroisses. La puissance de Rome a commencé à souffrir, désespérément. L’Église semblait en implosion.

Vous rappelez-vous comment Rome a répondu?

Dans les livres d’histoire d’aujourd’hui, politiquement correct, la réaction de Rome à la Réforme protestante est appelée la Contre-réforme catholique. En réalité, ce mouvement d’inspiration catholique était une agression véhémente, calculée, et souvent sanglante contre les dissidents!

La réponse de l’Église à la révolte de Luther et à la Réforme a été «vigoureuse», observe Stanley Chodorow dans The Mainstream of Civilization [Le courant de la civilisation]. «L’Église a utilisé la torture et l’emprisonnement aussi bien que les moyens les plus doux de la persuasion pour ramener les catholiques égarés à l’orthodoxie.»

La leçon est évidente: le Vatican ne va pas basculer quand il sera agressé par la critique et le mépris, peu importe l’intensité et l’étendue.

Qualifier la réponse de l’Église à la Réforme, au 16ème siècle, de «vigoureuse» est un euphémisme. Il est vrai que dans certains cas, les réformes ont eu lieu pacifiquement à l’intérieur de l’Église, où certaines doctrines et pratiques ont été modifiées pour apaiser les dissidents et dissiper les inquiétudes des fidèles. Pour la plupart, cependant, la Réforme a suscité une réponse sans compromis, violente et souvent brutale de la part de Rome.

Deux réactions à surveiller

Alors que la Réforme éclatait, au 16ème siècle, les dirigeants catholiques réagissaient à la critique violente de deux manières spécifiques, qui sont toutes deux pertinentes à la lumière du scandale sexuel en cours.

Tout d’abord, Rome a estimé que la crise était une occasion de redécouvrir et de réaffirmer ses racines «spirituelles», et de relancer la loyauté du grand nombre de catholiques qui ne sont pas en dissidence.

Cet objectif a été largement atteint grâce à l’une des réunions les plus importantes dans l’histoire œcuménique catholique, le concile de Trente. Initialement appelé à répondre à la demande les dissidents concernant une réforme de l’Église, le concile—qui s’est réuni en trois sessions entre 1545 et 1563—est devenu une tribune efficace pour que les autorités catholiques se regroupent et déterminent un plan de bataille. En fin de compte, il y a eu peu de concession ou de capitulation. Plutôt que de manière significative réorganiser la doctrine catholique pour apaiser les dissidents, les chefs religieux ont précisé et renforcé la doctrine catholique. Ils ont fait passer des mesures qui ont augmenté l’autorité du pape et rationalisé les enseignements de l’Église. En fin de compte, le concile de Trente s’est avéré crucial pour «revitaliser l’Église catholique romaine dans maintes parties de l’Europe» (Encyclopedia Britannica).

Nous n’attendons pas que le pape Benoît xvi convoque une réunion d’une telle ampleur, mais la crise actuelle a déjà motivé le pape et les dirigeants de l’Église à convoquer des réunions, à lancer des enquêtes, à revoir la politique et les pratiques de l’Église et à présenter des excuses. À mesure que le scandale grandira, nous allons probablement voir davantage de réunions, entendre davantage d’excuses, et peut-être être témoins de la «réforme» de certaines politiques et pratiques. Si cela se produit, rappelez-vous de Trente: il serait insensé de voir une telle réponse comme une preuve de capitulation ou de concession. En fin de compte, le but de ces «réunions de crise», c’est de formuler une riposte forte et unifiée, qui sans doute comprendra la revitalisation de la loyauté des catholiques, particulièrement en Europe.

Deuxièmement, les dirigeants catholiques ont réagi à la rébellion protestante en cherchant à réaffirmer et à accroître leur influence dans la société européenne et dans la politique—notamment au sein de la multitude de lignées royales d’Europe.

Au fur et à mesure que le 16ème siècle avançait, les rois et les reines catholiques de toute l’Europe n’étaient pas simplement étreints par les papes et les dirigeants de l’Église; les armées de ces monarques étaient levées dans la quête de l’Église à éliminer du continent les dissidents et les critiques. En Espagne, par exemple, Philippe ii a émergé comme la figure de proue de la Contre-réforme catholique, et avec le soutien du Vatican, il a encouragé la «renaissance d’une Église militante à travers l’Europe» (The Mainstream of Civilization). Philippe II ne s’est pas contenté d’empêcher les mouvements protestants de prendre racine dans l’Espagne catholique, il a tranché la gorge de protestants au nom de l’Église catholique aussi bien au nord, aux Pays-Bas, qu’à l’est, en Rhénanie.

Au milieu du 16ème siècle, les dirigeants catholiques avaient formé une nouvelle armée d’ordres religieux militaristes, purs et durs (comprenant les Théatins, les Capucins et des Ursulines) pour combattre les protestants. En 1540, Rome a acquis un allié brut, et de grande valeur, lorsque le pape Paul III a autorisé les activités militantes de la Compagnie de Jésus, autrement dit des jésuites (la CIA de l’Église catholique romaine). «Grâce à leurs opérations clandestines, ils [les jésuites] ont renforcé le contrôle du pape sur l’Église; ils étaient dans les meilleures écoles d’Europe; et ils ont récupéré, des mains du protestantisme, la majorité de la Bohême, la Pologne, la Hongrie et le sud de l’Allemagne

Peut-être que le scandale sexuel qui frappe l’Église n’est pas sur le même plan que la rébellion de Luther, mais en s’assurant de quelle manière Benoît XVI et le Vatican vont réagir, l’esprit de la Contre-réforme catholique est compatible avec les antécédents de Rome quant à sa réponse vis-à-vis des grandes crises qui menacent sa réputation et son autorité. Si le Vatican devait faire des concessions et capituler au sein de la montée des critiques, il rejetterait son histoire de 2 000 ans faite de confrontations à la critique et d’attaques frontales contre l’opposition!

Cela ne va tout simplement pas se produire!

Que se passera-t-il?

Informés par la prophétie biblique et l’histoire, nous pouvons vous dire ce qui va arriver. Premièrement, le pape Benoît XVI et le Vatican sortiront, en fin de compte, victorieux de cette crise, et avec plus de puissance et d’influence. Deuxièmement, alors que l’Église pourrait perdre des membres, en particulier en Grande-Bretagne et en Amérique, son autorité et son influence, en Europe, vont s’accroître. Plus que probablement, Benoît XVI et le Vatican vont suivre les traces de leurs ancêtres.

Attendez-vous à ce que Benoît XVI traite cette crise comme une occasion pour le Vatican de redécouvrir et de réaffirmer ses racines «spirituelles», et de s’engager dans une campagne pour relancer la loyauté de la population catholique de l’Europe!

Attendez-vous à ce que Benoît XVI et le Vatican exploitent cette crise pour se rallier l’allégeance d’éminents hommes politiques catholiques, de personnalités du social, de monarques, de gouvernements et d’institutions en Europe. (Aussi, ne soyez pas surpris si bientôt nous voyons un individu de courage et de vision, et d’origine allemande, se lever pour défendre le pape et le Vatican.) Plus l’Église catholique et le Vatican seront attaqués par les médias et les libéraux catholiques (en particulier en Amérique), plus les relations se développeront entre l’Europe catholique et le Vatican.

Enfin, mettez aux rebuts les rapports exagérés selon lesquels l’Église catholique est en train d’imploser. Benoît xvi et le Vatican ne sont ni médusés ni confus, et ils ne sont certainement pas près de s’éclipser dans la culpabilité et la honte. Surveillez ces événements de près, et laisser l’histoire et la prophétie biblique être votre assurance: le Vatican est attentif et concentré, et s’apprête à répondre à cette crise avec un niveau de force qui choquera le monde! 

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