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Mexique : ‘Nous ne sommes pas une colonie des États-Unis’

JULIAN LOPEZ/ EYEPIX GROUP/FUTURE PUBLISHING VIA GETTY IMAGES

Mexique : ‘Nous ne sommes pas une colonie des États-Unis’

Des décennies de coopération entre le Mexique et les États-Unis pourraient toucher à leur fin. Le 18 mars, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a prononcé un discours enflammé devant des milliers de personnes rassemblées dans les rues de la Plaza de la Constitución—également connue sous le nom de El Zócalo—dans la ville de Mexico. En écoutant les discours (ou en lisant leur traduction), on a l’impression que les États-Unis et le Mexique ne sont pas des partenaires commerciaux, mais des pays en guerre.

Le président mexicain, connu sous ses initiales AMLO, a accusé les États-Unis de menacer d’envahir son pays. À une autre occasion, il a traité les membres du gouvernement américain de menteurs. Bien que les problèmes puissent être résolus, le fait que la situation ait dégénéré aussi rapidement montre que les tensions entre les deux pays sont profondes.

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Les tensions récentes ont été déclenchées par l’enlèvement de quatre citoyens américains à Matamoros, une ville frontalière mexicaine. Les politiciens conservateurs américains, qui s’inquiètent depuis longtemps de la crise frontalière, ont tendu la main au Mexique en lui proposant de l’aider à lutter contre les cartels de la drogue et la violence qui en découle. Ils ont également proposé de faire appel à l’armée américaine. Cela a indigné AMLO, qui a qualifié l’aide proposée de menace militaire. Dans son discours du 18 mars, il a déclaré :

Nous rappelons à ces politiciens hypocrites et irresponsables que le Mexique est un pays indépendant et libre, et non une colonie ou un protectorat américain. Ils peuvent nous menacer d’abus scandaleux, mais nous ne leur permettrons jamais de violer notre souveraineté et de piétiner la dignité de notre patrie. Coopération, oui ; soumission, non. Interventionnisme, non. Oligarchie, non.

Le Mexique est confronté à un problème de cartels de la drogue hors de contrôle. Mais il gagne aussi de l’argent en vendant ces drogues de l’autre côté de la frontière à un pays de plus en plus dépendant et divisé. AMLO ne semble s’intéresser à la résolution de la crise. Il cherche plutôt à inspirer la fierté nationale et à projeter le ressentiment envers l’Amérique.

Le 22 mars, AMLO a jeté de l’huile sur le feu en répondant à un rapport publié par le département d’État américain qui mettait en garde contre « d’importants problèmes de droits de l’homme » au Mexique. Le président a qualifié ce rapport de « mensonger » et a ajouté que les véritables « violences » dont il faut se préoccuper sont les informations selon lesquelles les États-Unis feraient exploser le gazoduc Nord Stream qui relie la Russie à l’Allemagne. Il a ajouté :

Ce n’est pas vrai. Ils mentent. C’est de la pure politique politicienne, avec tout le respect que je leur dois. C’est leur nature. Ils ne veulent pas abandonner la Doctrine Monroe et avant, la soi-disant Destinée Manifeste. Ils ne veulent pas changer, alors ils croient qu’ils sont le gouvernement du monde, et ils ne voient que la paille dans l’œil d’autrui et non la poutre dans le leur. Mais ce n’est pas une raison pour se mettre en colère. Ils sont comme ça, tout simplement.

Le Mexique est l’un des trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis—et se classait numéro un en 2019. Les États-Unis sont toutefois un partenaire commercial encore plus important pour le Mexique, puisqu’ils se classent, sans concurrence imminente, au premier rang. Mais les récentes rancœurs pourraient amener d’autres partenaires commerciaux du Mexique à prendre de l’importance.

En janvier, AMLO a annoncé que le constructeur automobile allemand BMW prévoyait un nouvel investissement majeur de 800 millions d’euros (866,6 millions de dollars américains) dans l’État central mexicain de San Luis Potosi. À plus grande échelle, l’Union européenne dirigée par l’Allemagne a finalisé un accord commercial avec le Mexique en 2018.

La Bible révèle que l’état de luxe actuel de l’Amérique est sur le point de se terminer parce qu’elle continue à enfreindre la loi de Dieu. Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit dans « L'Amérique est assiégée économiquement » :

À cause de nos péchés, nos nations perdent leur prospérité et leur prestige international.

Notez cet avertissement spécifique d’une malédiction pour la désobéissance : « Elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras placé ta confiance dans toute l’étendue de ton pays ; elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (verset 52).

Ce siège sera en partie le résultat d’une alliance entre le MERCOSUR et l’Europe. Le ressentiment du Mexique à l’égard des États-Unis a à peine fait la une des journaux. Mais ce siège à venir le fera. Pour en savoir plus, lisez l’article de M. Flurry « L'Amérique est assiégée économiquement ».

Ce court article a d’abord été publié en tant qu’une Trompette en bref. Si vous souhaitez recevoir des mises à jour quotidiennes sur les actualités dans votre boîte de réception, inscrivez-vous ici.

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