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Noël et la Hanoukka juive en Allemagne

menorah candles by [E>mar] is licensed under CC BY-NC-ND 2.0

Noël et la Hanoukka juive en Allemagne

L'imagerie harmonieuse semble trop belle pour être vraie.

Le 28 novembre au coucher du soleil a commencé la fête juive de Hanoukka. Les Juifs célèbrent la reconsécration du second temple de Jérusalem en 164 avant J.-C. L'Allemagne a montré sa solidarité avec les Juifs en installant la Chanukkia, une ménorah à neuf branches utilisée pendant Hanoukka, à côté d'un arbre de Noël devant la porte de Brandebourg. Cette année, la saison de l'Avent et la fête de Hanoukka ont débuté en même temps. Mais l'histoire de ces deux événements et l'état actuel des choses contredisent l'imagerie harmonieuse.


La fête de Hanoukka nous ramène à une époque où la religion juive était menacée de disparition. Les Séleucides hellénistiques dirigés par Antiochus IV, également connu sous le nom d'Antiochus Épiphanes, cherchaient à effacer la pratique de la religion juive. Comme la plus grande des insultes, il érigea une image de Zeus à vénérer dans le temple juif et ordonna le sacrifice de porcs. Ce n'est que grâce à la révolte des Maccabées juifs, et à l'intervention miraculeuse de Dieu, que les objectifs d'Antiochus furent déjoués. Pour cette raison, « Hanoukka peut être comprise comme une fête de la liberté religieuse », comme l'a déclaré le président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, le Dr Josef Schuster, à la Fondation Hanns Seidel.


Les origines de Noël sont plus ambiguës. Pourquoi est-il célébré le 25 décembre ? D'où vient cette coutume ? S'agit-il vraiment d'amour ?

L'Encyclopédie Britannica note : « Dans la Rome antique, le 25 décembre était une célébration du soleil invaincu, marquant le retour de jours plus longs. Il suivait les Saturnales, une fête où les gens festoyaient et échangeaient des cadeaux. L'église de Rome a commencé à célébrer Noël le 25 décembre au 4e siècle, sous le règne de Constantin, le premier empereur chrétien, peut-être pour affaiblir les traditions païennes. »

En effet, Noël trouve son origine dans le paganisme, mais l'histoire est bien plus complexe que ce que la plupart des gens veulent bien admettre. Dans sa brochure The Plain Truth About Christmas [La pure vérité à propos de Noël—disponible en anglais seulement], Herbert W. Armstrong a expliqué comment l'Église catholique en est venue à adopter cette coutume : « Rappelez-vous, le monde romain avait été païen. Avant le quatrième siècle, les chrétiens étaient peu nombreux, bien qu'en augmentation, et étaient persécutés par le gouvernement et par les païens. Mais, avec l'avènement de l'empereur Constantin, qui a fait profession de christianisme au quatrième siècle, plaçant le christianisme sur un pied d'égalité avec le paganisme, les habitants du monde romain ont commencé à accepter ce christianisme désormais populaire par centaines de milliers.

« Mais souvenez-vous, ces gens avaient grandi dans des coutumes païennes, dont la principale était cette fête idolâtre du 25 décembre. C'était une fête de réjouissance, avec son esprit particulier. Ils y prenaient plaisir ! Ils ne voulaient pas y renoncer ! La reconnaissance par Constantin du dimanche, qui avait été le jour du culte païen du soleil, et l'influence du manichéisme païen, qui identifiait le fils de Dieu avec le soleil physique, ont donné à ces païens du quatrième siècle, qui se convertissaient en gros au ‘christianisme’, leur excuse pour appeler leur fête païenne du 25 décembre (anniversaire du dieu soleil), l'anniversaire du Fils de Dieu.

« Et c'est ainsi que ‘Noël’ s'est fixé sur notre monde occidental ! Nous pouvons l'appeler par un autre nom, mais c'est toujours la même vieille fête païenne d'adoration du soleil ! Le seul changement est dans le nom qu'on lui donne ! Vous pouvez appeler un lapin un ‘lion’, mais c'est toujours un lapin, tout de même. » Pour en savoir plus sur cette histoire, demandez un exemplaire gratuit de la brochure The Plain Truth About Christmas [La pure vérité à propos de Noël—disponible en anglais seulement].

Au fil des ans, les Juifs ont été persécutés pour avoir adoré Dieu durant le jour du sabbat—le samedi—au lieu du dimanche ! L'origine même de Noël et du culte dominical a conduit à une nouvelle persécution des Juifs. La même religion peut-elle guérir le fossé ?

En l'an 70, Rome a conquis Jérusalem et détruit le temple juif. L'Empire romain s'éleva et tomba, et de ses ruines naquit ce qu'on appelle le Saint Empire romain, avec sa version du christianisme, fortement mélangée au paganisme. Le Saint-Empire romain mena ensuite diverses tentatives pour prendre le contrôle de la Terre sainte et faire de Jérusalem son quartier général religieux. En outre, les Juifs ont été la cible d'inquisitions, de pogroms et de l'Holocauste.

« Pendant près de 200 ans au Moyen Âge, les croisades chrétiennes ont arraché le contrôle de la région de Palestine aux Turcs Selçuk grâce à une série d'incursions militaires composées d'armées chrétiennes venues en grande partie d'Europe occidentale », explique Jack Meinhardt dans « When Crusader Kings Ruled Jerusalem » [Quand les rois croisés régnaient à Jérusalem]. « Ce fut l'un des épisodes les plus romantiques, chaotiques, cruels, passionnés, bizarres et dramatiques de l'histoire. Aux 12e et 13e siècles après J.-C., un flot continu d'armées européennes, rassemblées pour la plupart dans les pays actuels de France et d'Allemagne, s'est mis en marche pour détruire les infidèles. Les croisés ont attaqué les non-chrétiens en Europe du Nord et de l'Est ; ils ont mené des pogroms sanglants contre les Juifs et les chrétiens ‘hérétiques’ dans leurs propres territoires ; ils ont fait campagne pour chasser les musulmans de la péninsule ibérique et de l'Afrique du Nord ; et surtout, ils ont conquis la Palestine, régnant sur la Terre sainte depuis leur citadelle à Jérusalem. »

Au nom du christianisme, les Juifs et même les chrétiens qui n'étaient pas d'accord avec l'enseignement catholique ont été persécutés et tués. C'est l'histoire que l'on doit se rappeler en voyant ces deux symboles ensembles à Berlin.

Les gens peuvent dire que Noël est un symbole d'amour. Mais ces belles paroles n'ont pas mis fin à l'antisémitisme dans le passé et ne résoudront pas nos problèmes aujourd'hui. Antiochus se considérait autrefois comme un dieu et il a établi une religion païenne pour remplacer le culte des Juifs. Il est choquant de constater que les empereurs du Saint-Empire romain avaient les mêmes ambitions et la Bible révèle qu'un Antiochus de l'ère moderne se lèvera à la fin des temps et que toutes les tentatives antérieures d'effacer la religion juive s'estomperont en comparaison.

« Cependant, cet Antiochus des temps modernes ne se présentera pas comme un ennemi au début », a noté le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans « L'Europe est sur le point d'être détournée » . « ‘Il entrera dans le plus beau des pays…’ (Daniel 11 : 41). Cela n'indique pas une entrée forcée ou une conquête de Jérusalem. Les Juifs l'inviteront probablement à entrer, sans doute pour aider à y maintenir la paix. Il entrera donc paisiblement dans la ville, sans doute avec ses flatteries, ses tromperies et ses mensonges. »

Après toute cette histoire entre ces religions opposées, la Bible met en garde contre un complot trompeur à la fin des temps. Cette histoire et ces prophéties devraient constituer un avertissement fort pour les Juifs et le monde entier aujourd'hui. On ne peut tout simplement pas se fier aux paroles des dirigeants mondiaux, à leurs gestes aimables ou à leurs actes symboliques. Ce que nous voyons aujourd'hui en Europe est une prophétie biblique qui se déroule sous nos yeux.

Fr Pag