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Pourquoi nous commençons un institut d'archéologie biblique ?

REESE ZOELLNER/LA TROMPETTE

Pourquoi nous commençons un institut d'archéologie biblique ?

Ce domaine d’étude scientifique passionnant a de beaux jours devant lui, mais seulement si nous revenons à l’utilisation de l’histoire biblique.

Depuis de nombreuses années, je suis de près le domaine de l’archéologie biblique, en particulier l’archéologie de la Jérusalem antique. J’étudie la Bible depuis plus de 50 ans, et j’ai effectué des recherches et écrit de nombreux articles sur pratiquement tous les personnages, événements et périodes bibliques majeurs.

Pour un étudiant de la Bible, peu d’expériences sont plus inspirantes que de pouvoir voir des preuves tangibles—murs anciens, objets en argile, ostraca et sceaux—qui vérifient l’histoire biblique. C’est pourquoi l’archéologie biblique est, pour moi, l’une des disciplines scientifiques les plus passionnantes que nous puissions pratiquer. (Il y a quelques années, j’ai appris que je suis un descendant du roi David, ce qui ajoute un intérêt personnel à ce domaine essentiel).

Malheureusement, le domaine de l’archéologie biblique est aujourd’hui en proie à la controverse et aux tensions. Les scientifiques et les érudits sont divisés sur le rôle de la Bible dans l’archéologie, et sur l’opportunité de l’utiliser lors de fouilles en Israël. Trop souvent, l’archéologue qui utilise la Bible est qualifié de fanatique religieux et sa science est considérée comme un préjugé. Nombreux sont ceux qui pensent que la science et la Bible s’excluent mutuellement—que l’utilisation de la Bible comme source historique rend la science illégitime.

Non seulement ce point de vue est faux, mais il n’est pas scientifique. La vérité est qu’une bonne archéologie prend en compte toutes les preuves, y compris l’histoire détaillée documentée dans la Bible, et va là où les preuves mènent. Il est également vrai qu’une bonne recherche biblique implique de prouver et de tester ce que vous étudiez.

Il fut un temps où la science et la Bible coexistaient joyeusement. Bon nombre des plus grands scientifiques et universitaires du monde—des géants comme Sir Isaac Newton, Samuel Morse et Blaise Pascal—étaient des croyants de la Bible. La plupart des grandes universités, dont Harvard, Princeton, Yale et Oxford, ont été fondées sur des bases bibliques solides.

Il n’est tout simplement pas rationnel ou scientifique de dire que la science et la Bible s’excluent mutuellement. C’est pourtant ce que l’on enseigne aux futurs scientifiques dans nos écoles et nos universités. Et cela a infecté bon nombre de nos institutions scientifiques et archéologiques.

Dans le domaine de l’archéologie biblique, la tendance actuelle est aux minimalistes bibliques, qui discréditent la Bible et estiment qu’elle ne devrait pas être utilisée en archéologie.

Remarquablement, ce scepticisme s’est développé alors même que les découvertes archéologiques prouvant le récit biblique—et obligeant les scientifiques responsables à utiliser l’histoire biblique dans la pratique de l’archéologie—ont atteint une ampleur sans précédent.

Si l’on considère la technologie disponible aujourd’hui, la méthodologie avancée utilisée sur les sites de fouilles et le nombre croissant d’objets associés à la Bible qui soulignent le rôle de la Bible dans les fouilles archéologiques, nous devrions vraiment être à l’apogée de l’archéologie biblique !

Pourtant, il est regrettable que l’archéologie biblique soit dans un état de malaise et de déclin.

L’état de santé de l’archéologie biblique me préoccupe depuis de nombreuses années. J’ai discuté de ce sujet avec la Dre Eilat Mazar, une archéologue biblique, à quelques reprises avant son décès en mai dernier. Mes collaborateurs en ont discuté avec d’autres scientifiques et universitaires, tant en Amérique qu’en Israël, dont feu Hershel Shanks, fondateur du Biblical Archaeology Review et merveilleux défenseur de l’archéologie biblique.

En septembre dernier, le directeur de la rédaction Brad Macdonald a assisté à une conférence sur l’archéologie au Nouveau-Mexique. Lors de cette conférence, le Dr William Dever, un érudit très estimé dans le domaine, a donné une conférence dans laquelle il a déploré la détérioration de l’archéologie biblique, en particulier en Amérique. Le Dr Dever a expliqué comment les universités suppriment les programmes d’archéologie, comment les postes clés des départements d’archéologie sont vacants et ne sont pas pourvus, comment les étudiants se désintéressent de ce domaine et comment certains instituts d’archéologie ont perdu leur identité.

Je ne pense pas que la situation soit aussi mauvaise en Israël, même si nous avons entendu des histoires similaires.

D’après ce que je peux constater, le domaine de l’archéologie biblique connaît une crise d’identité. Si rien ne change bientôt, ce domaine d’étude crucial disparaîtra.

Après des années de réflexion, je me sens obligé de faire ce que je peux pour mettre fin à cette sombre tendance.

C’est pourquoi nous avons récemment créé AIBA—Armstrong Institute of Biblical Archaeology [Institut d’archéologie biblique Armstrong]. J’aimerais vous parler de notre nouvel institut.

Pourquoi AIBA ?

AIBA est une institution académique et éducative à but non lucratif dont le siège est à Jérusalem, en Israël.

La mission ultime de cet institut est de présenter et de partager l’archéologie biblique d’Israël avec le plus grand nombre de personnes possible, en particulier le peuple d’Israël. L’un de nos principaux objectifs est de promouvoir la Bible comme une source historique crédible et essentielle dans la pratique de l’archéologie.

Comme je l’ai expliqué, nous pensons que la science et la Bible sont compatibles et peuvent travailler en harmonie. AIBA accorde une grande importance à la science et à la méthode scientifique. Mon personnel s’efforce de travailler selon les normes scientifiques les plus élevées possibles. Nous pensons qu’utiliser tous les outils disponibles pour pratiquer une bonne science inclut la consultation de l’histoire biblique.

Nous prévoyons de partager et de promouvoir l’archéologie biblique d’Israël via de multiples plateformes.

Premièrement, nous continuerons à publier ce magazine sous son nouveau nom, Let the Stones Speak [Laissez les pierres parler], (anciennement Watch Jerusalem [Surveillez Jérusalem] ; disponible uniquement en anglais). Je crois qu’il y a un besoin urgent, et un fort appétit à la fois en Israël et dans le monde, pour un magazine qui soutient et promeut vigoureusement l’archéologie biblique. Au fur et à mesure que notre personnel et nos ressources se développent, nous espérons augmenter la taille de ce magazine.

Ensuite, sur le nouveau site Web de l’Institut, ArmstrongInstitute.org, les visiteurs peuvent accéder à des rapports scientifiques, lire des articles bien écrits, regarder des vidéos et des documentaires informatifs, écouter des podcasts sur l’archéologie, étudier des cartes et des illustrations interactives et parcourir des expositions en ligne. Toutes nos recherches, ainsi que des mises à jour régulières sur nos fouilles et activités archéologiques, seront publiées sur ce site. (Le site est désormais en ligne, alors n’hésitez pas à le visiter).

Troisièmement, l’Institut d’archéologie biblique Armstrong parrainera des séminaires publics, créera des expositions archéologiques à Jérusalem et dans tout Israël, et organisera des visites privées de l’ancienne Jérusalem, principalement de l’Ophel et de la Cité de David. Les visites sont maintenant disponibles : pour faire une réservation, visitez le site web et cliquez sur l’onglet Tours.

Finalement, AIBA continuera à parrainer et à participer aux fouilles archéologiques à Jérusalem. Comme beaucoup de nos lecteurs le savent, nous avons travaillé dans des fouilles archéologiques à Jérusalem, dans la Cité de David et sur l’Ophel depuis 1968. Ces 15 dernières années, nous avons soutenu le travail de feu la Dre Mazar à Jérusalem avec des dizaines d’étudiants du Collège Herbert W. Armstrong qui ont servi de bénévoles et de personnel pour les fouilles.

AIBA est peut-être nouveau, mais notre présence dans le domaine de l’archéologie biblique ne l’est pas. En plus de participer à de multiples fouilles sur l’Ophel et dans la Cité de David, nous avons accueilli deux expositions majeures en Amérique : La découverte des sceaux des ravisseurs de Jérémie et la découverte des sceaux d’Ésaïe et du roi Ézéchias. Ces deux expositions ont marqué la première mondiale de découvertes archéologiques majeures provenant de l’Ophel et de la Cité de David.

Au cours des deux dernières décennies, nous avons développé de bonnes relations avec plusieurs organisations clés en Israël, notamment l’Université hébraïque, l’Autorité israélienne des antiquités, la Fondation City of David et la Société d’exploration d’Israël. Nous sommes reconnaissants du soutien que nous avons reçu de ces institutions, et nous continuerons à soutenir leurs diverses activités et programmes.

Pourquoi craindre la Bible ?

De nombreux chercheurs pensent que la Bible est en grande partie une fiction ; certains affirment que ses auteurs ont volé leurs personnages et leurs histoires à d’autres nations ; beaucoup pensent que nous ne disposons que d’une poignée d’artefacts pour étayer le dossier biblique. Pour ces raisons et d’autres, de nombreux archéologues et chercheurs pensent que l’histoire biblique ne devrait pas être utilisée dans la pratique de l’archéologie.

Ce manque de confiance dans la Bible est remarquable. Au cours des 150 dernières années, des centaines d’objets d’importance biblique ont été découverts, et la plupart l’ont été au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, des dizaines de personnages bibliques—rois, princes, pharaons, fonctionnaires de la cour, prophètes—ont été confirmés par des fouilles archéologiques, non seulement en Israël, mais dans tout le Moyen-Orient et au-delà.

L’archéologie valide de nombreux personnages bibliques et corrobore des passages entiers et des éléments significatifs du dossier historique conservé dans la Bible !

Prenons l’exemple du roi Ézéchias, l’un des grands monarques de Juda. L’archéologie du roi Ézéchias est un bon exemple de collaboration entre la science et la Bible pour améliorer notre compréhension. Cet exemple illustre parfaitement la mission de l’Institut d’archéologie biblique Armstrong.

En 2015, la Dre Eilat Mazar et son collègue, l’épigraphiste Reut Ben-Aryeh, ont révélé l’identité d’une bulle que nous avions mise au jour lors de fouilles sur l’Ophel en 2009. Le texte du sceau indiquait : « Appartenant à Ézéchias, [fils de] Achaz, roi de Juda. »

Cette découverte électrisante a fait la une des journaux du monde entier. La bulle d’Ézéchias est la seule empreinte de sceau appartenant à un roi judaïque qui ait été trouvée lors de fouilles archéologiques contrôlées. Elle est la preuve de la validité des archives bibliques. Nous avons été ravis et honorés de faire connaître cette découverte en exposant cette bulle, ainsi que plusieurs autres objets connexes, dans notre auditorium d’Edmond, en Oklahoma.

Ce minuscule sceau d’argile est loin d’être le seul témoignage que nous ayons du roi Ézéchias. Peut-être avez-vous déjà emprunté le tunnel d’Ézéchias, le passage de 1 750 pieds qui relie la source de Gihon à la piscine de Siloé. Ézéchias a creusé ce tunnel pendant l’invasion de Juda par l’Assyrie au 8e siècle av. J.-C. À Tel Lakis, les archéologues ont mis au jour l’énorme rampe de siège utilisée par l’armée assyrienne pour mettre à sac la ville fortifiée. Dans l’ancienne Ninive, les archéologues ont trouvé des prismes d’argile qui documentent littéralement les campagnes militaires de Sanchérib en Judée à l’époque d’Ézéchias. Le roi Sanchérib a déclaré : « Quant à Ézéchias, je l’ai enfermé comme un oiseau en cage dans sa ville royale de Jérusalem. » Nous avons également les gigantesques reliefs muraux, également trouvés à Ninive, qui représentent le siège de Lakis par le roi Sanchérib.

En juillet dernier, des fouilles menées sur le côté Est de la ville de David ont permis de découvrir une autre section d’un mur de l’âge de Fer. Les archéologues qui ont fouillé le mur pensent qu’il faisait partie des fortifications construites par le roi Ézéchias lorsqu’il s’est préparé à l’invasion assyrienne.

Dans ce seul exemple, nous avons plusieurs artefacts—découverts lors de fouilles scientifiques menées dans plusieurs endroits distincts—qui s’harmonisent avec les archives bibliques pour fournir une compréhension remarquablement détaillée de l’invasion de Juda par l’Assyrie !

Voyez-vous à quel point la Bible et la science sont compatibles ? Sans la science, on pourrait facilement considérer le récit biblique comme un simple mythe. D’autre part, ces reliques du passé—sans l’histoire relatée dans les livres des Rois, des Chroniques et d’Ésaïe—ne pourraient à elles seules fournir la compréhension riche et détaillée de l’invasion de Juda par l’Assyrie.

Il s’agit d’un exemple clair de la façon dont la science et la Bible peuvent travailler ensemble pour améliorer puissamment notre compréhension de l’histoire d’Israël.

C’est également un exemple de ce que nous prévoyons de faire avec notre nouvel institut : AIBA réunira la science et la Bible pour amplifier notre compréhension de l’histoire.

Certains sceptiques de la Bible pourraient s’opposer à cette approche du roi Ézéchias. Mais réfléchissez-y : Est-il vraiment peu scientifique ou plein de préjugés de se contenter de placer des preuves scientifiques à côté de l’histoire biblique ? Ne serait-ce pas un manque de science et un préjugé si, dans notre analyse de la bulle d’Ézéchias, du tunnel d’Ézéchias, de la rampe de siège de Lakis, des reliefs et des prismes des murs assyriens, nous ignorions catégoriquement l’histoire relatée dans la Bible ?

En vérité, les archives bibliques fournissent un contexte et une compréhension inestimables aux preuves tangibles provenant des anciennes pierres d’Israël. Au fil du temps, ces deux sources d’étude s’avèrent être deux narrateurs racontant la même histoire—la magnifique histoire de la nation d’Israël.

La méthode Mazar

Je voudrais maintenant vous parler un peu des scientifiques qui nous ont appris à aborder l’archéologie de cette manière. Leurs conseils et leur exemple étaient si essentiels qu’il m’a semblé important de les inclure dans le nom de notre nouvel institut.

De 2006 jusqu’à son décès le 25 mai 2021, nous avons travaillé côte à côte avec la Dre Eilat Mazar sur ses fouilles à Jérusalem. Avant cela, le prédécesseur de notre travail, le regretté Herbert W. Armstrong, avait travaillé aux côtés du grand-père d’Eilat, le professeur Benjamin Mazar, depuis 1968. Notre héritage archéologique à Jérusalem remonte à plus de 50 ans.

Il existe des archéologues très talentueux dans le monde, notamment à Jérusalem, mais je pense que la Dre Mazar était l’une des meilleures. De nombreux facteurs doivent converger pour faire un scientifique ou un érudit exceptionnel. Une personne doit être intelligente. Il doit avoir une forte éthique du travail et être prêt à travailler et à faire des sacrifices. Un talent particulier ou une capacité spéciale pour le travail est également indispensable. Eilat possédait toutes ces qualités et avait un certain don pour les fouilles.

Mais ce qui distinguait vraiment la Dre Mazar, c’était son intégrité et son objectivité scientifiques, ainsi que son courage de suivre la science, même si cela allait à l’encontre du courant ou la rendait impopulaire.

N’est-ce pas là, la marque d’un grand scientifique ou d’un grand érudit ? Il est sans partialité ni préjugé. Il considère toutes les preuves et va là où les preuves mènent, même si elles contredisent ses propres attentes ou hypothèses. La qualité qui a véritablement distingué la Dre Mazar en tant que grand scientifique est sa volonté de mettre de côté les préjugés de son domaine et de considérer le dossier biblique comme la source inestimable d’histoire qu’il est.

En archéologie, il y a beaucoup de place pour l’interprétation. Les pierres et les murs anciens sont inertes et silencieux. Ils ne parlent pas littéralement à l’archéologue, lui dévoilant leur histoire. Les ruines et les artefacts doivent être interprétés. Ils doivent être analysés dans le contexte de leur environnement et de leur époque, et dans le contexte d’autres fouilles et découvertes dans la région et dans tout le pays.

Et au pays de la Bible, les artefacts doivent être interprétés avec la toile de fond de la Bible.

Un scientifique ne doit pas négliger une partie de ces preuves et s’en remettre à sa propre interprétation privée. Son point de vue doit être éclairé par la science et cohérent avec elle. Il doit être fondé sur des preuves et construit autour du message raconté par les artefacts, les ruines et le texte historique. Plus il le sera, plus la véritable histoire de ces anciennes reliques pourra être révélée.

En ce sens, les pierres d’une fouille parlent. Elles fournissent le cadre scientifique de l’interprétation qui se développe.

Le rôle de l’archéologue est donc de laisser parler les pierres—d’écouter les pierres.

La Dre Mazar a donné un exemple remarquable à cet égard.

Eilat était une archéologue biblique. Certains pensent que ce terme fait référence à une fanatique de la Bible qui ne tient pas compte de la méthode scientifique et veut voir la Bible dans chaque seau de terre. C’est ainsi que de nombreux journalistes, et même certains collègues, veulent caractériser Eilat.

Mais c’est faux. Être archéologue biblique signifiait simplement que la Dre Mazar considérait la Bible comme un autre outil de son archéologie. Tout comme son grand-père, elle croyait que la Bible hébraïque contenait un témoignage historique authentique des personnes, des lieux et des époques en Israël.

Mme Mazar a développé ses interprétations en écoutant les pierres (la science)—et en écoutant les archives bibliques. De nos jours, seule une poignée d’archéologues sont prêts à prêter attention aux archives bibliques.

Eilat n’a jamais considéré la Bible comme plus importante que la science. En fait, elle n’était pas du tout religieuse. Mais elle était prête à utiliser la Bible dans son archéologie, et elle utilisait sans hésiter l’histoire biblique pour interpréter son archéologie.

Si l’on considère l’histoire biblique comme un outil de plus dans la recherche de la compréhension, le domaine de l’archéologie biblique n’est pas le moins du monde controversé. Et il ne devrait pas l’être. Il est regrettable que le rôle de la Bible dans l’archéologie soit devenu si controversé. Je crois que cela nous empêche de découvrir une histoire vraiment remarquable.

Les deux parties ont une part de responsabilité dans cette situation. Au début de l’archéologie biblique, certains archéologues étaient plus motivés par la croyance religieuse que par la science. Bien que sincères et travailleurs, ces personnes ne pratiquaient tout simplement pas une bonne science. C’est pourquoi certains d’entre eux ont tiré des conclusions erronées ou ont mal identifié certains sites et artefacts. Certains des premiers archéologues bibliques étaient plus enclins à voir ce que leurs convictions religieuses espéraient que ce que la science révélait. Certains d’entre eux n’ont pas laissé les pierres parler.

Vers le milieu ou la fin du 19e siècle, les travaux des premiers archéologues bibliques ont commencé à être réexaminés. Cette démarche était raisonnable. Certaines de leurs conclusions devaient être testées, remises en question et révisées. Entre-temps, le développement de nouvelles technologies et méthodes a permis une compréhension scientifique plus précise.

Malheureusement, il n’a pas fallu longtemps pour que les critiques de la Bible commencent à commettre certaines des mêmes erreurs que les personnes qu’ils critiquaient. Nombre d’entre eux ont laissé leur aversion pour la religion et la Bible, plutôt que pour la science, motiver leur critique des premiers scientifiques bibliques. Ils ont ainsi adopté une vision totalement non scientifique de la Bible et de sa place dans l’archéologie. Nombre d’entre eux ont carrément rejeté la Bible en tant que source d’histoire et outil nécessaire à l’archéologie.

Tout comme les individus qu’ils critiquaient comme fondamentalistes de la Bible, les sceptiques de la Bible n’ont pas non plus laissé les pierres parler !

La Dre Eilat Mazar, et une poignée d’autres scientifiques aujourd’hui, ont évité les dangers posés par ces deux extrêmes. C’est ainsi que fonctionne AIBA, aussi.

De l’espoir dans l’archéologie

La nation d’Israël, comme l’Amérique, la Grande-Bretagne et bien d’autres, connaît une sorte de crise d’identité. Nos nations perdent de vue qui elles sont et oublient notre remarquable histoire. Un nombre croissant de personnes désespèrent de l’avenir.

Une des solutions à ce problème, je crois, est d’étudier l’histoire. Il y a souvent beaucoup d’espoir dans l’histoire. Et lorsqu’il s’agit d’histoire nationale, aucun pays ou peuple sur Terre n’a un passé aussi riche et bien documenté—et aussi porteur d’espoir—qu’Israël.

Aujourd’hui, ce passé ancien se retrouve principalement à deux endroits : dans la Bible et dans les anciens tells et ruines disséminés à travers Israël.

L’objectif de l’archéologie biblique est de fouiller et de comprendre cette histoire. Lorsque nous faisons cela, non seulement nous développons nos connaissances et notre compréhension du passé antique d’Israël, mais nous pouvons aussi développer notre espérance. Et c’est ce que représente l’Institut d’archéologie biblique Armstrong : éducation, science, histoire biblique et espoir.

Avec l’assistance éditoriale de Brad Macdonald

OBJECTIFS D’AIBA

Promouvoir la Bible comme une ressource historique crédible et essentielle dans la pratique de l’archéologie en Israël.

Mettre en valeur et continuer les travaux archéologiques de la Dre Eilat Mazar et de son grand-père, le professeur Benjamin Mazar.

Analyser et expliquer les fouilles et les découvertes archéologiques, passées et présentes, dans le contexte de la Bible

Contester les critiques injustifiées et non fondées contre l’utilisation de la Bible dans l’archéologie en Israël

Encourager les archéologues à considérer et à utiliser l’histoire biblique dans la pratique de l’archéologie

Notre nouvelle bibliothèque

Lorsque la Dre Eilat Mazar est décédée en mai dernier, elle a laissé derrière elle une splendide bibliothèque d’environ 4 000 livres et documents de recherche. Eilat a hérité d’un grand nombre de ses livres et d’autres biens, y compris des meubles, de son grand-père, le professeur Benjamin Mazar, ancien président de l’Université hébraïque et un homme qui, grâce à son rôle de pionnier dans de nombreuses institutions israéliennes, pourrait être considéré comme l’un des pères fondateurs d’Israël.

Lorsqu’un érudit meurt, il est courant que sa bibliothèque de recherche soit regroupée et vendue aux enchères. De nombreuses institutions et de riches collectionneurs sont prêts à payer cher pour posséder la bibliothèque personnelle d’un érudit estimé.

L’été dernier, nous avons demandé à la famille du Dre Mazar quels étaient ses projets pour sa bibliothèque, et nous nous sommes renseignés sur la possibilité de l’acheter. Après quelques brèves discussions, la famille d’Eilat a accepté de nous vendre la bibliothèque. En novembre, grâce aux efforts inlassables d’Avital Mazar (la sœur d’Eilat), ainsi que des enfants d’Eilat, pour cataloguer et traiter les livres, nous avons commencé à prendre possession de la bibliothèque.

En plus de la bibliothèque de Mazar, nous avons acquis 4 000 autres livres et documents de recherche liés à l’archéologie et à l’histoire auprès de l’Université hébraïque de Jérusalem. Nous sommes reconnaissants du soutien de l’Université hébraïque.

Cela signifie que l’Institut d’archéologie biblique Armstrong possède désormais une bibliothèque de recherche d’environ 8 000 volumes. Environ la moitié des livres sont en anglais ; le reste est principalement en hébreu, avec quelques ouvrages en allemand, en français et dans d’autres langues.

Notre nouvelle bibliothèque de recherche fonctionne actuellement dans l’une de nos propriétés à Jérusalem. Nous espérons la déménager dans un nouveau bureau à Jérusalem, où nous prévoyons d’ouvrir la bibliothèque au public et aux autres universitaires et chercheurs.

Arch Fr Ad