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Qu’est-il arrivé à Robert Malley ?

Robert Malley, envoyé spécial de l’administration Biden pour l’Iran. [BRENDAN SMIALOWSKI/AFP VIA GETTY IMAGES]

Qu’est-il arrivé à Robert Malley ?

L’homme de Biden chargé de l’Iran s’est fait engueuler. Pourquoi ?

Un État paria fanatique est au bord du seuil nucléaire. Le leader du monde libre intervient pour proposer une solution. La menace d’une Troisième Guerre mondiale nucléaire plane sur les négociations. Puis, l’homme chargé de sauver le monde disparaît. Et ses supérieurs ne disent rien sur ce qui lui est arrivé.

C’est ce qui se passe actuellement avec l’envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley. Le 22 avril, le Bureau fédéral d’enquête des États-Unis a suspendu l’habilitation de sécurité de Malley pour des informations classifiées, sans aucune annonce. Malley a continué à travailler de manière limitée avec le département d’État américain jusqu’à ce que les médias annoncent sa suspension en juin. Depuis lors, il est en congé sans solde. À ce jour, personne à Washington ne dit ce qui s’est passé.

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En 2021, Malley a commencé à ressusciter le Plan d’action global commun (PAGC) de 2015, l’accord sur le nucléaire iranien de Barack Obama. Le successeur de Barack Obama, Donald Trump, s’est retiré de l’accord. Il a constaté qu’il aidait l’Iran à se doter d’une arme nucléaire, au lieu de l’en empêcher (à juste titre). Malley était l’un des principaux négociateurs d’Obama pour le PAGC

Le succès de Malley en 2015 lui a permis de retrouver son ancien poste. Cependant, dans sa mission actuelle, Malley semble avoir des ennuis avec quelqu’un. CBS News a été informé par des sources anonymes que le FBI enquêtait sur Malley pour mauvaise manipulation d’informations classifiées.

Malley lui-même s’est fait discret depuis que la nouvelle a éclaté. Les médias iraniens ont affirmé que Malley avait partagé des informations confidentielles avec la diaspora iranienne, ce qui a entraîné sa révocation.

Beaucoup de choses ne sont pas claires. Mais le grand public n’est pas le seul à être dans l’ignorance. Le gouvernement exécutif a également dissimulé des informations au Congrès.

Le Washington Post a interviewé le 17 juillet le député Michael McCaul, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. Leigh Ann Caldwell a interrogé McCaul sur Malley. McCaul a répondu :

Cela fait des mois que nous demandions le témoignage [de Malley] devant [le Congrès], et [le département d’État] nous a donné des excuses telles comme des problèmes de vie personnelle. Ils n’ont pas été transparents avec nous. Il est évident qu’il se passe quelque chose d’autre. [...] [N]ous devons savoir ce qui se passe. Nous devons être informés dans le Congrès. La loi les oblige à le faire, et nous avons demandé cette information classifiée. Et s’ils ne le font pas, nous sommes prêts à aller de l’avant avec une citation à comparaître et, en fin de compte, une autre procédure pour outrage, si nécessaire.

Le département d’État a par la suite déclaré qu’il était prêt à organiser une réunion d’information. Mais le National a cité un membre de la commission dans un article paru le 2 août, selon lequel le gouvernement « a refusé de nous fournir de nouvelles informations significatives, y compris la raison pour laquelle son habilitation de sécurité a été révoquée ».

Les pressions exercées par les sénateurs républicains ont conduit l’inspecteur général par intérim du département d’État, Diana Shaw, à ouvrir une enquête sur les problèmes d’habilitation de sécurité de Malley. L’examen préliminaire n’est toujours pas terminé.

Il ne s’agit pas d’une question insignifiante. L’Iran est le principal parrain étatique du terrorisme dans le monde. Son régime islamiste radical est sur le point d’obtenir une arme nucléaire. Comme l’écrit le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans sa brochure Le roi du sud, « Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la survie de l’humanité. »

Le renvoi de Malley—dans le contexte des fuites de renseignements—pourrait suggérer que quelqu’un a mis la main sur des informations très sensibles. L’Iran a peut-être obtenu des renseignements utiles qu’il n’était pas censé connaître. Mais l’objectif des négociations nucléaires est de toute façon de donner plus de pouvoir à l’Iran. Une personne extérieure a peut-être appris quelque chose sur la corruption réelle des négociations.

Barack Obama, que ce soit sous sa présidence officielle ou sous la présidence de substitution de Joe Biden, a pendant des années fait confiance à Robert Malley pour élaborer l’accord nucléaire iranien dont il rêvait. Un initié du régime comme Malley n’est pas soudainement jeté sur le tas sans explication ou sans raison. Comme l’a déclaré le représentant McCaul, « il se passe quelque chose d’autre. »

Il y a suffisamment d’informations qui circulent pour montrer que quelque chose est en train de changer dans l’accord sur le nucléaire iranien. Mais jusqu’à ce que d’autres informations fassent surface, les détails physiques sont limités. En attendant, nous vous invitons à lire Le roi du sud, pour connaître l’histoire de l’accord nucléaire entre l’Amérique et l’Iran.

LA TROMPETTE EN BREF

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